Hi-fi vintage !

Démarré par J2M, Décembre 13, 2011, 15:28:15

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Sir Conspect

Citation de: P!erre le Février 09, 2016, 18:52:07
Bande ou vinyle, le prix par heure d'écoute était similaire. Une bonne bande studio de 1100 m (90' à 19 cm/sec) coûtait CHF 65.-, soit environ le prix de deux 30 cm pour une durée théoriquement comparable.
........
... J'en ai laissé des sous...


On peut encore laisser plus de sous en enregistrant ses propres disques dès le premier et unique passage sur platine (ce que je faisait).  ;D
Les avantages sont: 1/ de ne pas devoir surveiller la fin du disque (pas d'arrêt auto), et 2/ de ne pas user le disque.
Plus tard, je suis passé au DAT
plus tard, j'ai mis mes DAT sur CD
plus tard, j'ai racheté les CD "indispensables". On les trouve à des prix (bas) impensables. Bien sûr, cela ne concerne que le Jazz dans leur version originale. Pour le classique, de nouvelles "captations" (nouveau mot qui veut dire enregistrement) sont numérisées.
Pour le classique, la prise de son n'est toujours pas un art parfait, et les millions de bit n'y changeront rien. De bons micros, bien placés par une un ingénieur du son qui a de l'oreille, cela reste la solution.

sebs

Pour un concert accoustique c'est en effet tout un art, il faut choisir les micros, les placer au bon endroit... choisir les préamplis et convertisseurs AD...

J'ai passé mes cds en fichiers flac. L'avantage c'est de pouvoir faire des sauvegardes à prix correct, et qu'il n'y a plus d'erreurs de lecture à corriger comme sur les cds (sinon il est temps de changer de disque dur!).

Pour ce qui est des "remastering" d'anciens enregistrements analogiques, parfois c'est intéressant, et souvent c'est du gros marketing  ;D

P!erre

Citation de: sebs le Février 09, 2016, 21:29:09
C'est une coïncidence que vous causiez de ces bons vieux lecteurs (voire enregistreurs) à bande...

Car tout récemment je me suis offert un matos bien plus high-tech: un DAC Teac (dont les lecteurs à bande étaient apparement très mal conçus...).
J'ai fait écouter ça à mon amie (qui a une très bonne oreille), ce qui lui a fait le coup de la madeleine de Proust: sur certains bons enregistrements, tout numériques qu'ils soient, ça lui a fait pensé à sa toute jeunesse, quand son père écoutait "ses bandes" (il était violoniste et a cotoyé par exemple Armin Jordan). Elle ne sait pas quel lecteur c'était exactement, mais puisque c'était en Suisse, probablement un Nagra  ;D  en tout cas elle s'est rappellé de son père qui manipulait avec précaution ce beau matériel... Et elle a gardé un souvenir précis de la qualité du rendu sonore.

Bref, tout ça aussi pour qu'elle et moi avons été étonné d'entendre que maintenant, pour un prix abordable, on commence à avoir du matériel "moderne" qui transmet quelque chose de beau, sans que cela sonne "numérique".
Bon évidemment, c'est bien transparent: un enregistrement pourri sonne... bien pourri  :D

Pour ce qui est de la qualité des bandes, j'ai 2 cds avec Maurice Gendron (solo de violoncelle pour ceux qui ne connaissent pas). Ces enregistrements datent de 1964. A part le souffle plus élevé, il n'y a rien à envier à des enregistrements actuels, vu la finesse des détails et la beauté du rendu. Le matos utilisé a dû être bien choisi, et à entendre le résultat, l'ingénieur du son n'était pas comme on dit vulgairement une "brelle"  ;)

Évoques-tu le Teac UD-501, ou le plus récent UD-503 ?

J'ai également eu l'occasion d'écouter des enregistrements de concerts (jazz notamment) captés sur bandes 1/4" dans les années 1960, et j'ai été admiratif de la qualité de restitution du son. C'est propre, clair et homogène. Il me semble qu'il y avait peu de brêles en son à cette époque. Depuis ...ils se sont largement multipliés !  ;D

Les convertisseurs très bons étaient presque inaccessibles dans les années 1990 (le prix d'une voiture pour une paire). On trouve du tout bon aujourd'hui pour une somme raisonnable, d'autant plus que c'est un investissement durable. Mais comme tu le rappelles, plus on monte en qualité, moins les candidats à l'écoute agréable sont nombreux... J'ai écouté quelques CD des années 1980.. aie ! Là, je me fais le Breakfast in America de Supertramp, et pour dire que le son date de 1979, c'est balèze.

Mais j'ai eu une surprise. Le son que j'ai sur DD, pris d'un CD très ancien, sonne bien mieux qu'une version remasterisée en 2010 et vendue en ligne... ? Et cela ne tient pas à la réduction de dynamique.

http://www.amazon.fr/Breakfast-America-Remastered-Supertramp/dp/B00434OTMY/ref=sr_1_2_twi_mus_2/278-3464288-4314230?s=music&ie=UTF8&qid=1455055450&sr=1-2&keywords=Supertramp+Breakfast+in+America

Bon, c'est du MP3... Ceci étant, il y a moins de graves que dans la version que j'écoute, et le mp3 ne réduit pas les graves... Mystère.
Au bon endroit, au bon moment.

P!erre

Citation de: sebs le Février 10, 2016, 23:33:02
J'ai passé mes cds en fichiers flac.

• Pourquoi du flac ?

• En gros, tu gagnes quoi comme taille ? 40 - 50% ?

• As-tu rencontré des soucis de compatibilité en lecture avec tes appareils ?

Merci de tes réponses si tu as le temps...
Au bon endroit, au bon moment.

jlb3

Citation de: jojo63 le Février 10, 2016, 09:34:39
Si mes souvenirs sont bons, ce modèle était sans galet presseur ce qui représentait, pour un défilement précis et régulier, une belle maitrise des asservissements de la commande des moteurs de bobines.

Le Royal de Luxe, comme tous les Uher, avait bien un galet presseur. Très peu de magnétophones ont eu un transport sans galet, et c'était tous des modèles professionnels très haut de gamme, le seul dont je me rappelle le nom est l'Ampex ATR100. Il faut un contrôle de bande très sophistiqué pour obtenir de bonnes performances sans galet. Il y a eu des modèles très bas de gamme, genre dictaphones, dont les besoins en performances pouvaient se contenter d'une mécanique très simplifiée avec un pleurage très élevé.

J'ai de bons souvenirs du Royal de Luxe, c'est la première machine dont je me suis servi sur les spectacles que je faisais dans mon adolescence. Le son était correct, le maniement plutôt simple, la fiabilité correcte, une machine qui permettait de faire du bon boulot sans se ruiner. Et puis rapidement j'ai pu passer aux Revox et aux Nagra, c'était quand même un autre niveau de performances et d'ergonomie. Maintenant je fais tout avec des ordinateurs et un Nagra numérique, c'est encore un autre niveau, mais j'ai toujours un petit coup au coeur quand je revois un bon vieil Uher.

Citation de: jojo63 le Février 10, 2016, 09:34:39
Nakamichi était le graal pour les adeptes de la hifi en K7.

Il y avait le Revox B710 aussi, et sa version Studer à sorties symétriques. J'en ai un pour les numérisations d'archives, non seulement il est capable de lire toutes les vieilles cassettes même les plus abimées, mais il me fait redécouvrir les enregistrements des années 60 avec un naturel et une qualité de son dont je ne les croyais pas capable.

sebs

Citation de: P!erre le Février 10, 2016, 23:48:13
Évoques-tu le Teac UD-501, ou le plus récent UD-503 ?

C'est le 501 que j'ai acheté d'occas. Je le trouve très bon, bien au dessus du DAC intégré de mon lecteur Pioneer n-30.
Je dois récupérer des câbles en xlr pour faire des tests comparatifs.
J'ai remarqué que pour qu'il bascule dans ce son particulier qui donne un côté plus émotionnel au rendu, avec une finesse particulière, il faut le laisser bien chauffer, au minimum 30 minutes et idéalement une heure. De tous les matériels hifi que j'ai eu, c'est celui qui est le plus sensible à cette mise en température des composants.

J'ai mis le filtre anti-aliasing sur le réglage "slow", c'est le son que je préfère. Le 503 n'a pas ce réglage, qui a un effet subtil mais néanmoins réel.

Citation de: P!erre le Février 10, 2016, 23:48:13

Les convertisseurs très bons étaient presque inaccessibles dans les années 1990 (le prix d'une voiture pour une paire). On trouve du tout bon aujourd'hui pour une somme raisonnable, d'autant plus que c'est un investissement durable. Mais comme tu le rappelles, plus on monte en qualité, moins les candidats à l'écoute agréable sont nombreux... J'ai écouté quelques CD des années 1980.. aie ! Là, je me fais le Breakfast in America de Supertramp, et pour dire que le son date de 1979, c'est balèze.

Mais j'ai eu une surprise. Le son que j'ai sur DD, pris d'un CD très ancien, sonne bien mieux qu'une version remasterisée en 2010 et vendue en ligne... ? Et cela ne tient pas à la réduction de dynamique.

http://www.amazon.fr/Breakfast-America-Remastered-Supertramp/dp/B00434OTMY/ref=sr_1_2_twi_mus_2/278-3464288-4314230?s=music&ie=UTF8&qid=1455055450&sr=1-2&keywords=Supertramp+Breakfast+in+America

Bon, c'est du MP3... Ceci étant, il y a moins de graves que dans la version que j'écoute, et le mp3 ne réduit pas les graves... Mystère.


J'ai un vieux cd de compil de Supertramp, mais je n'ai pas le remasterisé pour comparer. Quand ils font un remastering, ils ne mettent pas juste un compresseur, mais aussi d'autres effets plus ou moins bien choisis et dosés  ;D
Il existe par exemple des compresseurs "à bandes": on peut régler le dosage de compression pour différentes plages de fréquences.

Le cd des années 80 le pire que j'ai, c'est un de France Gall. Je l'ai corrigé avec un égaliseur, car il y avait une surabondance d'aigüs, qui donnait un son métallique très vite fatiguant!

Citation de: P!erre le Février 10, 2016, 23:53:29
• Pourquoi du flac ?

• En gros, tu gagnes quoi comme taille ? 40 - 50% ?

• As-tu rencontré des soucis de compatibilité en lecture avec tes appareils ?

Merci de tes réponses si tu as le temps...


Le flac est sans perte: on a l'image identique au cd. Par contre, le fichier contenant est compressé (gain en espace disque)
Un exemple pris au pif: "Reptile" de Clapton: environ 64 minutes, qui donnent 436Mo de flac.

Mon lecteur pioneer n-30 et ce fameux ud-501 de teac peuvent monter jusqu'au 24bits/192khz.
Honnêtement, le 88 ou 92khz apportent un plus; au delà, je ne suis pas sûr d'entendre la subtilité si tant est qu'il y en ait une... Le surcoût à l'achat du flac et la place prise en plus ne vaut pas la peine je trouve.
Mais passer de 44.1 à 88.2 ou 92 apporte une meilleure restitution de l'accoustique de la pièce (rendu de la réverb), et d'étagement des plans.
Pourtant, scientifiquement parlant nous ne sommes pas capables d'entendre comme une chauve-souris  ;D
Mais voilà il y a la théorie et la pratique.

Pour ce qui est du 24 bits, c'est purement commercial à 95% des cas.
Il faut un enregistrement de symphonie en grand orcheste pour dépasser la dynamique sur 16 bits.
Alors pour de la musique "moderne" (pop, rock, dance, etc...), ultra-compressée, passer de 16 à 24 bits c'est sortir le char d'assault pour casser un oeuf  ;D

P!erre

Citation de: Sir Conspect le Février 10, 2016, 13:44:37
On peut encore laisser plus de sous en enregistrant ses propres disques dès le premier et unique passage sur platine (ce que je faisait).  ;D
Les avantages sont: 1/ de ne pas devoir surveiller la fin du disque (pas d'arrêt auto), et 2/ de ne pas user le disque.
Plus tard, je suis passé au DAT
plus tard, j'ai mis mes DAT sur CD
plus tard, j'ai racheté les CD "indispensables". On les trouve à des prix (bas) impensables. Bien sûr, cela ne concerne que le Jazz dans leur version originale. Pour le classique, de nouvelles "captations" (nouveau mot qui veut dire enregistrement) sont numérisées.
Pour le classique, la prise de son n'est toujours pas un art parfait, et les millions de bit n'y changeront rien. De bons micros, bien placés par une un ingénieur du son qui a de l'oreille, cela reste la solution.

Ouhaip, quelle motivation !

Après cette cascade de conversions et les taux d'erreurs numériques successifs, le signal te convient-il encore ? Les DAT ont tendance à faire des scrrrrrccrrrr ou des méch     rupt     u sigal impo   bles à ra   aper.

J'ai eu l'occasion de discuter avec des pointures en prise de son et il est intéressant de voir jusqu'où vont certains d'entre eux, à pester contre l'humidité qui après quelques heures fausse la courbe tonale d'une paire de microphones plus sur une capsule que sur l'autre...  :-\.

Mais ils ont tous leurs recettes, qui ne vont pas systématiquement dans le même sens. Un jour (années 80), un gars était opposé à un staf équipé multipistes, pour une prise classique. Le staf est arrivé une semaine avant avec une forêt de micros, une régie 24 canaux et le toutim qui va avec. L'autre technard arrive deux heures avant la prise, écoute le lieu... sort une tête artificielle avec deux micros inclus de son gros sac, branche le Nagra. Il était prêt. Concert. Le technard range son matos, le lendemain il pose deux ou trois collage et attend la suite. Le staf mixe durant plusieurs semaines, et enregistre enfin une bande master.

Tout ce petit monde se retrouve un jour avec leurs bandes respectives dans un auditorium. Chacun s'installe, on passe d'une bande à l'autre en aveugle. Grosse pagaille pour les responsables d'enregistrements à haut budget : le son capté avec la tête artificielle est plus proche de ce que l'on entend quand on assiste bien placé à un concert... C'est nettement plus simple à mettre en œuvre et pour finaliser le master.
Au bon endroit, au bon moment.

P!erre

Citation de: sebs le Février 11, 2016, 00:26:05
J'ai un vieux cd de compil de Supertramp, mais je n'ai pas le remasterisé pour comparer. Quand ils font un remastering, ils ne mettent pas juste un compresseur, mais aussi d'autres effets plus ou moins bien choisis et dosés  ;D
Il existe par exemple des compresseurs "à bandes": on peut régler le dosage de compression pour différentes plages de fréquences.

Ca me dépasse qu'un groupe comme Supertramp bidouille le bon son des années 1980 en 2010 pour fournir un truc moins musical sur une bonne chaîne, sachant que la plupart des fans sont quadras, quinquas ou sexas 8) et à priori n'ont que faire des sonorités actuelles...  :-[ Je m'attendais à des basses plus rondes et un peu plus accentuées dans le grave, et des aigües un poil plus ...  lustrées (mais pas plus présentes).

Citation de: sebs le Février 11, 2016, 00:26:05
Le cd des années 80 le pire que j'ai, c'est un de France Gall. Je l'ai corrigé avec un égaliseur, car il y avait une surabondance d’aigus, qui donnait un son métallique très vite fatiguant!

Je me souviens, on avait évoqué ce disque qui mériterait de figurer dans le Guiness book du son le plus irritant.  :D Un anti-fouines ?

J'ai des fichiers en wave, je ne sais pas si ce serait utile de changer...

Citation de: sebs le Février 11, 2016, 00:26:05
Pour ce qui est du 24 bits, c'est purement commercial à 95% des cas.
Il faut un enregistrement de symphonie en grand orcheste pour dépasser la dynamique sur 16 bits.

Je doute qu'un grand orchestre dépasse 70 - 75 dB dans une salle. Le 24 bits, c'est bien pour toutes les phases d'enregistrement et de retouche, pour le support final effectivement... C'est comme le tiff 16 bits pour imprimer un poster  :D
Au bon endroit, au bon moment.

jlb3

Citation de: P!erre le Janvier 27, 2016, 15:18:26
A l'origine, le 48 kHz était pour faciliter la synchro avec les 24 i/sec. du cinéma, et perturbait la compatibilité avec le CD. C'était un moyen comme un autre, avec la fonction "copy prohibit" de certains CD, d'empêcher la copie sérielle numérique... Les changements de fréquence d'échantillonnage n'étaient pas toujours bien gérés d'un appareil à l'autre. Finalement, bien des transferts se faisaient en analogique.  ;)

Je n'ai jamais lu dans la littérature technique que le 48 kHz était motivé par une volonté d'incompatibilité avec les CD, d'ailleurs les équipements radio numériques ont tout de suite été normalisée en 48 kHz, à la même époque que le CD qui était à l'évidence une source essentielle de contenu numérique pour la radio. En fait c'est surtout le 44,1 qui était une curiosité. Cette fréquence était la conséquence directe du choix d'enregistrer de l'audio numérique sur des magnétoscopes (norme EIAJ), et on devait alors faire rentrer un nombre entier d'échantillons sur chaque ligne vidéo. La durée d'une ligne vidéo, et la nécessité de dépasser (mais pas trop quand même) 20 kHz de bande passante ont imposé 3 échantillons par ligne, soit 441000 échantillons par seconde. C'est la fréquence qui a été reprise pour le CD dont les masters étaient essentiellement enregistrés sur des machines EIAJ. Ca marchait bien, mais le filtre anti-repliement devait alors couper très raide pour ne pas affecter les fréquences inférieures à 20 kHz, et les technologies qu'on avait à l'époque obligeaient à utiliser des filtres elliptiques qui entraînaient des artefacts parfois bien audibles. 48 kHz était un choix beaucoup plus facile pour les ingénieurs, et beaucoup plus évident dès lors qu'on se dispensait de travailler avec des magnétoscopes.

Citation de: P!erre le Janvier 27, 2016, 15:18:26
Je confirme, le DAT est un support fragile, au niveau du média comme du lecteur. Un pourcentage important de machines n'est plus en état de fonctionner actuellement, alors que la DAT était un support passablement utilisé jusqu'à la fin des années 90. C'est sans doute un des supports professionnels le plus médiocre sur les aspects longévité et fiabilité.

De toute manière, j'imagine que le prix d'une réparation "sérieuse" doit être prohibitif...

Tiens, je viens de tomber sur la facture de révision de mon PCM2700, en 2008. J'en avais eu pour 160 euros TTC. Pour le prix, ils ont tout nettoyé et réaligné mais ils n'ont changé que le galet presseur, par manque de pièces...

sebs

Tout d'abord, à P!erre: j'ai écrit une bêtise à propos des DAC Teac: c'est le UD-301, qui est la version "allégée", qui n'a pas le réglage du filtre.
Le 503 a lui, au contraire, été étoffé par rapport au 501 en ce qui concerne les fonctionnalités. D'après les quelques tests que j'avais lu, le 503 a gagné encore en finesse par rapport au 501.

Citation de: P!erre le Février 11, 2016, 00:44:13
Ca me dépasse qu'un groupe comme Supertramp bidouille le bon son des années 1980 en 2010 pour fournir un truc moins musical sur une bonne chaîne, sachant que la plupart des fans sont quadras, quinquas ou sexas 8) et à priori n'ont que faire des sonorités actuelles...  :-[ Je m'attendais à des basses plus rondes et un peu plus accentuées dans le grave, et des aigües un poil plus ...  lustrées (mais pas plus présentes).

Va savoir si les maisons de disques demandent leur avis aux musiciens/chanteurs concernés... A mon avis, ce sont les maisons de disques qui décident de faire un remastering, c'est plus souvent pour des raisons économiques que pour l'amour de la musique  ;D
Alors quel droit de regard les auteurs ont sur le boulot fait par le studio pour le remastering, je me demande.
En tout cas, pour l'exemple de "Breakfast in America", ils ont cédé à la tentation de la compression: http://dr.loudness-war.info/album/list?artist=supertramp&album=Breakfast+In+America, la dynamique est passée de 12-13 à 7-8db!!!

Parfois, heureusement, les maisons de disque mettent les moyens pour faire quelque chose de bien, par exemple:
https://www.letemps.ch/culture/2014/10/22/maria-callas-une-remasterisation-enfin-hauteur-mythe
http://blog.formations-musique.com/the-beatles-remastered-alors/

Citation de: P!erre le Février 11, 2016, 00:44:13
Je doute qu'un grand orchestre dépasse 70 - 75 dB dans une salle. Le 24 bits, c'est bien pour toutes les phases d'enregistrement et de retouche, pour le support final effectivement... C'est comme le tiff 16 bits pour imprimer un poster  :D
+1, moi je bosse en "moteur" 32 voire 64 bits sur mon logiciel de musique, ce qui permet de dépasser le 0db sur quelques pistes et les crêtes sans que cela sature, et c'est seulement au mixage final que c'est ramené sur 16 bits. C'est donc très pertinent ton analogie avec la chaine de traitement photo  ;)

Sir Conspect

Citation de: P!erre le Février 11, 2016, 00:30:56
Ouhaip, quelle motivation !

Après cette cascade de conversions et les taux d'erreurs numériques successifs, le signal te convient-il encore ? Les DAT ont tendance à faire des scrrrrrccrrrr ou des méch     rupt     u sigal impo   bles à ra   aper.

.....

le son capté avec la tête artificielle est plus proche de ce que l'on entend quand on assiste bien placé à un concert... C'est nettement plus simple à mettre en œuvre et pour finaliser le master.

Ma motivation était d'ordre "préservation" et "confort d'utilisation". J'ai aussi eu un phase consistant à reprendre le 33 tours (2ème lecture) sur un CD de couleur noire "garanti 100 ans". Hélas, ma platine THORENS TD 160 (??) et la cellule (Shure 91, 92 ??) ne sont plus à mon goût.

Je me souviens d'avoir écouté en comparatif immédiat:
le même disque
le même ampli
les mêmes enceintes
avec la même cellule passée d'un platine à l'autre
seule la platine changeait. Ce qui m'était inconcevable m'a éclaté aux oreilles: la platine est de première importance. J'ai découvert REGA et bien que ne m'intéressant pas aux 33 tours, c'est une REGA que je prendrais si cela changeait.

Il y a eu la mode des CD gravés sur un plastique de meilleure qualité et issus de moins de copie (gravure d'après pressage master ou qqch comme cela ????).
Il y a eu la mode des 45 tours qui permettent une meilleure amplitude de fréquence.

J'ai écouté un ampli Accuphase (classe A d'amplification) ça booste du tonnerre, mais le sont est ....ROND

Je suis d'accord que certaines reprises CD sont bien moins bons que les 33tours.

La tête artificielle est pour moi une solution honnête pour la captation.

Sir Conspect

Citation de: sebs le Février 11, 2016, 10:15:08

https://www.letemps.ch/culture/2014/10/22/maria-callas-une-remasterisation-enfin-hauteur-mythe


Des extraits sont parus dans le CD livré avec DIAPASON (daté décembre 2015 ?). Il y avait un comparatif en aveugle de MP3, 24 bit et "standard". J'ai été très déçu pas tous : aucun son ne me convient. Le matériau de base est très daté.
Il faudrait faire ce test avec une captation 2016

P!erre

Citation de: sebs le Février 11, 2016, 10:15:08
Tout d'abord, à P!erre: j'ai écrit une bêtise à propos des DAC Teac: c'est le UD-301, qui est la version "allégée", qui n'a pas le réglage du filtre.
Le 503 a lui, au contraire, été étoffé par rapport au 501 en ce qui concerne les fonctionnalités. D'après les quelques tests que j'avais lu, le 503 a gagné encore en finesse par rapport au 501.

Va savoir si les maisons de disques demandent leur avis aux musiciens/chanteurs concernés... A mon avis, ce sont les maisons de disques qui décident de faire un remastering, c'est plus souvent pour des raisons économiques que pour l'amour de la musique  ;D
Alors quel droit de regard les auteurs ont sur le boulot fait par le studio pour le remastering, je me demande.
En tout cas, pour l'exemple de "Breakfast in America", ils ont cédé à la tentation de la compression: http://dr.loudness-war.info/album/list?artist=supertramp&album=Breakfast+In+America, la dynamique est passée de 12-13 à 7-8db!!!

Parfois, heureusement, les maisons de disque mettent les moyens pour faire quelque chose de bien, par exemple:
https://www.letemps.ch/culture/2014/10/22/maria-callas-une-remasterisation-enfin-hauteur-mythe
http://blog.formations-musique.com/the-beatles-remastered-alors/

Marrant, j'étais arrivé sur le lien que tu donnes en effectuant des recherches sur Breakfast in America. La compression est au son ce que le piqué est à l'image : abuser est tuer l'œuvre.

Tu sais, je serais surpris si Hodson et Davies n'avaient pas leur mot à dire sur la manière dont leurs œuvres sont restituées. Finalement, ils ont les  moyens d'écouter sur un très bon matériel et de comparer à d'autres titres.

Pour le coffret de Callas (merci de ton lien très instructif !), les ingénieurs ont eu accès aux bandes originales, et ceci change tout. Lire ces bandes d'époque avec une machine excellente et des convertisseurs d'exception, c'est déjà 70% de la réussite finale. Je n'ai pas écouté le résultat.

Lors des retirages de CD à remasteriser, les studios repiquaient facilement les enregistrements existants... sur CD. Les bandes n'étaient pas disponibles, le temps trop court... D'où des étapes successives qui apportent chacune leur lot de dégradation et d'approximation. Si la source était une numérisation effectuée au début des années 1980 (comme le cas de nombreux CD, réédition d'anciens disques vinyles), tous ces retirages en pâtissent car les excellents convertisseurs était alors très rares même dans le milieu audiophile. On trouve largement mieux actuellement.

Dans le cas du coffret des Beatles sorti en 2009, il s'agit d'une approche collégiale entre plusieurs spécialistes de différents studios qui se sont accordés sur les directions techniques à prendre. J'estime que c'est la seule approche convenable; il ne semble guère raisonnable de laisser la responsabilité sonore d'un coffret d'envergure à un seul studio.

Je suis heureux de voir que ce coffret a du succès, il existe encore des gens sensibles à la qualité du son et prêts à payer davantage (quoi que 200€ pour 69 CD...).

Citation de: sebs le Février 11, 2016, 10:15:08
+1, moi je bosse en "moteur" 32 voire 64 bits sur mon logiciel de musique, ce qui permet de dépasser le 0db sur quelques pistes et les crêtes sans que cela sature, et c'est seulement au mixage final que c'est ramené sur 16 bits. C'est donc très pertinent ton analogie avec la chaine de traitement photo  ;)

La sortie d'un convertisseur ne donne pas plus de niveau en 16, 32 ou 64 bits. En 24 ou 32 bits, tu as largement assez de réserve pour effleurer -6 ou -3 db. Tu pousses à -0.1 au mix en 16 bit.  Sois prudent, ton convertisseur peut peut-être supporter du clipping intersample, mais d'autres font crouitch !

Très sympas les échanges sur ce fil  :) :) :)
Au bon endroit, au bon moment.

P!erre

Citation de: jlb3 le Février 11, 2016, 00:51:05
Je n'ai jamais lu dans la littérature technique que le 48 kHz était motivé par une volonté d'incompatibilité avec les CD, d'ailleurs les équipements radio numériques ont tout de suite été normalisée en 48 kHz, à la même époque que le CD qui était à l'évidence une source essentielle de contenu numérique pour la radio.

Les éditeurs et les industriels avaient une peur bleue du DAT s'il permettait de copier les CD en numérique, et rendait possible de plus la copie numérique sérielle (de DAT à DAT). La RIAA menaçait de poursuites judiciaires tout fabricant qui tentait de vendre des machines DAT aux États-Unis. Ensuite, ils ont imposé des restrictions pour empêcher le clonage des CD, vinyles et cassettes préenregistrées (Copycode de 1987, sénateur Al Gore, initié par le président de CBS Records, Walter Yetnikoff). Finalement, les DAT ont été équipés d'une puce empêchant la copie numérique sérielle et ont été taxés. Pareil pour l'Europe.

Citation de: jlb3 le Février 11, 2016, 00:51:05
En fait c'est surtout le 44,1 qui était une curiosité.

Si on se rappelle que le CD est arrivé en 1981 et le R-DAT en 1987, il est assez évident que ce n'est pas le 44.1 kHz qui était, ainsi que tu le penses, une curiosité sur le plan audiophile.

Les CD étaient enregistrés en 44.1 kHz. Les DAT grand public au format rack avaient un commutateur d'enregistrement "long" et "standard". Le premier était du 32 kHz et le second assez systématiquement du 48 kHz. Ces DAT ne pouvaient enregistrer en 44.1 kHz que pilotés par un signal numérique externe. Pour pouvoir enregistrer un signal numérique externe (celui d'un CD notamment), il fallait que les sous-codes ne comportent pas le verrouillage "copy prohibit". Sinon, la platine DAT n'enregistrait pas.

Tout ceci exclusivement pour limiter l'interaction DAT - CD. Il n'y a strictement aucune raison technique à imposer l’échantillonnage à 48 kHz sur un DAT audio destiné exclusivement à l'enregistrement sonore (non lié à l'image)

Les machines pro avaient des commutateurs 48 et 44.1 kHz, éventuellement 32 kHz (le système fonctionnait alors en 12 bits). Certaines machines non standard enregistraient à 96 kHz et 24 bits (HHS). Elles offraient la copie sérielle numérique.

Sur le plan audio, il n'y a pas de différence perceptible entre 44.1 et 48 kHz.

Citation de: jlb3 le Février 11, 2016, 00:51:05
.. 441000 échantillons par seconde. C'est la fréquence qui a été reprise pour le CD dont les masters étaient essentiellement enregistrés sur des machines EIAJ.

Heu.. jamais entendu que les masters pour CD étaient enregistrés sur des machines destinées à de l'enregistrement vidéo, sur formulation de bandes assez simple qui se dégrade rapidement dans le temps...
44'100 : 25 (images seconde) = 1'764 échantillons

44'100 : 24 (images seconde) = 1'837.5 échantillons

48'000 : 25 (images seconde) = 1'920 échantillons

48'000 : 24 (images seconde) = 2'000 échantillons

Seul le 48 kHz est facilement compatible avec l'image.

Lorsque le CD audio a été développé (les prémisses datent de 1969, tous les efforts ont été mis pour réduire le volume de données à traiter, énorme pour l'époque s'il s'agissait de fabriquer des appareils grand public. J'ai bien lu (il y a longtemps) la naissance du CD dans les laboratoires de recherche de Philips sous les efforts de Cornelius Van der Klugt et la communication d'Herbert von Karajan, et je n'ai pas du tout souvenir d'un lien avec le monde de l’image... D'autant plus que le disque vidéolaser avait été un flop retentissant, les perspectives de support de film laser commençaient à s'évanouir en 1976 déjà. Il n'y avait plus la moindre raison de garder un lien entre le format numérique du CD audio et les standards du film, notamment en ce qui concerne la fréquence d'échantillonnage.

Limiter à 44.1 kHz plutôt qu'à 48 kHz réduisait le volume de données.

Au bon endroit, au bon moment.

sebs

Citation de: P!erre le Février 11, 2016, 10:53:58
Marrant, j'étais arrivé sur le lien que tu donnes en effectuant des recherches sur Breakfast in America. La compression est au son ce que le piqué est à l'image : abuser est tuer l'œuvre.

Tu sais, je serais surpris si Hodson et Davies n'avaient pas leur mot à dire sur la manière dont leurs œuvres sont restituées. Finalement, ils ont les  moyens d'écouter sur un très bon matériel et de comparer à d'autres titres.

Pour le coffret de Callas (merci de ton lien très instructif !), les ingénieurs ont eu accès aux bandes originales, et ceci change tout. Lire ces bandes d'époque avec une machine excellente et des convertisseurs d'exception, c'est déjà 70% de la réussite finale. Je n'ai pas écouté le résultat.

Lors des retirages de CD à remasteriser, les studios repiquaient facilement les enregistrements existants... sur CD. Les bandes n'étaient pas disponibles, le temps trop court... D'où des étapes successives qui apportent chacune leur lot de dégradation et d'approximation. Si la source était une numérisation effectuée au début des années 1980 (comme le cas de nombreux CD, réédition d'anciens disques vinyles), tous ces retirages en pâtissent car les excellents convertisseurs était alors très rares même dans le milieu audiophile. On trouve largement mieux actuellement.

Dans le cas du coffret des Beatles sorti en 2009, il s'agit d'une approche collégiale entre plusieurs spécialistes de différents studios qui se sont accordés sur les directions techniques à prendre. J'estime que c'est la seule approche convenable; il ne semble guère raisonnable de laisser la responsabilité sonore d'un coffret d'envergure à un seul studio.

Je suis heureux de voir que ce coffret a du succès, il existe encore des gens sensibles à la qualité du son et prêts à payer davantage (quoi que 200€ pour 69 CD...).

La sortie d'un convertisseur ne donne pas plus de niveau en 16, 32 ou 64 bits. En 24 ou 32 bits, tu as largement assez de réserve pour effleurer -6 ou -3 db. Tu pousses à -0.1 au mix en 16 bit.  Sois prudent, ton convertisseur peut peut-être supporter du clipping intersample, mais d'autres font crouitch !

Très sympas les échanges sur ce fil  :) :) :)

Je n'ai pas écouté ces rééditions de La Callas, j'ai moins de budget - encore moins après avoir acheté le hd-501  ;D - et je dois dire que j'écoute moins d'opéra qu'auparavant.
En tout cas, il est sûr que le rapport qualité/prix du matériel a sacrément évolué depuis les années 80! Je suis sûr que ce dac teac explose par exemple les meilleurs convertisseurs des studios de l'époque, même en comparant le 44.1/16. Les premiers cds sortis (d'après enregistrements ou conversions numériques) n'étaient pas spécialement réputé pour leur neutralité et chaleur du son  :D

Pour la chaine de traitement dont j'ai parlé, je n'ai pas assez précisé: il s'agit du traitement interne du logiciel (DAW), purement numérique. Bien sûr, que ce soit en entrée (enregistrement micro) ou en sortie (le bus principal) de ma carte son et convertisseur, j'évite comme la peste la saturation et l'écrêtage ;D

Heureusement comme tu l'écrit qu'il reste quelques clients qui aiment une bonne qualité sonore, et en ont marre de la fameuse loudness war par exemple.
Mais bon, combien ça fait face aux djeunes qui préfèrent du boum-boum bien compressé, écouté sur des casques "beats"?
Enfin, au moins il y a des fabricants hifi qui, comme je l'ai écrit ci-dessus, sont passionnés et créatifs pour nous sortir du bon matériel à prix de plus en plus abordable!

jlb3

Citation de: P!erre le Février 11, 2016, 11:53:23
Les éditeurs et les industriels avaient une peur bleue du DAT s'il permettait de copier les CD en numérique, et rendait possible de plus la copie numérique sérielle (de DAT à DAT). La RIAA menaçait de poursuites judiciaires tout fabricant qui tentait de vendre des machines DAT aux États-Unis. Ensuite, ils ont imposé des restrictions pour empêcher le clonage des CD, vinyles et cassettes préenregistrées (Copycode de 1987, sénateur Al Gore, initié par le président de CBS Records, Walter Yetnikoff). Finalement, les DAT ont été équipés d'une puce empêchant la copie numérique sérielle et ont été taxés. Pareil pour l'Europe.

Oui, je me souviens bien de l'épisode SCMS et taxe sur les cassettes même pour faire ses interviews. Je dirais même que je l'ai vécu en temps réel. Aussi inique qu'inefficace, et ils en ont fait bien d'autres depuis  ::)  Sony et Philips étaient d'ailleurs dans une situation particulière, étant à la fois producteurs de contenus et d'enregistreurs numériques, et pas particulièrement fans du SCMS - les premiers modèles n'avaient d'ailleurs aucun système anticopie, tout en enregistrant sans problème à 44,1 kHz.

Citation de: P!erre le Février 11, 2016, 11:53:23Si on se rappelle que le CD est arrivé en 1981 et le R-DAT en 1987, il est assez évident que ce n'est pas le 44.1 kHz qui était, ainsi que tu le penses, une curiosité sur le plan audiophile.

Ce n'est pas du tout ce que je pense. Je parlais de l'origine de cette fréquence bizarre imposée par une technologie a priori sans rapport (l'enregistrement vidéo). Les travaux sur les fréquences d'échantillonnage datent de bien avant le CD et le DAT, qui en sont tous les deux directement issus. Le CD étant enregistré sur les machines disponibles à l'époque, le choix du 44,1 s'imposait de lui même. Le DAT, comme les autres formats sortis dans les années 80, permettait surtout de s'affranchir de cette contrainte qui posait plus de problèmes qu'elle n'en résolvait sur le long terme.

Citation de: P!erre le Février 11, 2016, 11:53:23
Sur le plan audio, il n'y a pas de différence perceptible entre 44.1 et 48 kHz.

Il y en avait à l'époque, bien connues des traiteurs de signal, à cause de ce fichu filtre anti-repliement. D'où les travaux qui ont abouti aux filtres actuels à décimation, et maintenant il n'y en a plus, effectivement.

Citation de: P!erre le Février 11, 2016, 11:53:23
Heu.. jamais entendu que les masters pour CD étaient enregistrés sur des machines destinées à de l'enregistrement vidéo, sur formulation de bandes assez simple qui se dégrade rapidement dans le temps...

Si j'ai bien compris, tu crois que je parle du format EIAJ 1/2" noir et blanc, alias Portapack. Non, ce n'est pas du tout de ça que je parle mais d'une autre norme EIAJ qui définissait l'enregistrement numérique sur magnétoscope. Il y avait deux versions de cette norme, l'une pour le grand public en 14 bits qui a donné le PCM-F1 (qui enregistrait sur betamax), et l'autre pour les pros en 16 bits, qui a donné le PCM-1600 utilisé pour les masters CD, dont la partie enregistrement était un magnétoscope U-Matic modifié. Bien avant d'en arriver à cette norme, on faisait déjà les premiers enregistrements numériques sur des magnétoscopes 2" à la fin des années 60 comme tu le dis, et c'est normal : Pendant longtemps les magnétoscopes ont été les seules machines offrant la bande passante suffisante pour enregistrer de l'audio numérique, avec la contrainte du 44.1 kHz comme seule fréquence possible - et même 44.056 aux USA à cause de ce fichu NTSC drop frame.  Ca faisait longtemps qu'on savait que le choix logique était 48 kHz, mais on n'avait encore rien pour enregistrer à cette fréquence alors qu'on avait déjà tout ce qu'il faut pour le 44,1 (et justement Sony le fabriquait). Ce n'est donc pas pour des raisons de protection commerciale ni pour ajuster finement les besoins de stockage, mais pour de simples contraintes technologiques que le choix du 44,1 kHz s'est imposé, et ce bien avant le CD.

Tiens justement, une autre curiosité : le prédécesseur du PCM-F1, appelé PCM-1 et sorti en 1977, est considérée comme le premier format audionumérique grand public, bien avant le CD donc. Il était bridé à 14 bits pour se conformer à la norme, mais Sony (qui avait déjà des ambitions dans la vente de musique enregistrée et visait la meilleure qualité disponible à l'époque) a imposé ses vues, et le 16 bits, avec le CD. On voit bien le cheminement : enregistrement sur support vidéo -> norme EIAJ -> premier format basé sur cette norme -> CD. Puis DAT et consorts dès qu'on a pu lever la contrainte technologique

Citation de: P!erre le Février 11, 2016, 11:53:23
44'100 : 25 (images seconde) = 1'764 échantillons

44'100 : 24 (images seconde) = 1'837.5 échantillons

48'000 : 25 (images seconde) = 1'920 échantillons

48'000 : 24 (images seconde) = 2'000 échantillons

Seul le 48 kHz est facilement compatible avec l'image.

C'est tout à fait vrai, et on le savait déjà à l'époque où le 44,1 a été adopté pour les raisons énoncées ci-dessus. Non pas que le problème du 24 im/s était insoluble : à une époque je travaillais sur DD1500, LA machine préférée des mixeurs cinéma, et le fichu bouzin était par défaut en 44,1 kHz. A l'époque on sortait presque systématiquement en analogique (les 3/4 de l'équipement était encore analogique avec quelques verrues numériques pour la synchro et l'automation des consoles) et le cinéma était en argentique, donc pas vraiment de problème.. à l'époque ;)

jojo63

Citation de: jlb3 le Février 11, 2016, 00:03:02
Le Royal de Luxe, comme tous les Uher, avait bien un galet presseur. Très peu de magnétophones ont eu un transport sans galet, et c'était tous des modèles professionnels très haut de gamme, le seul dont je me rappelle le nom est l'Ampex ATR100. Il faut un contrôle de bande très sophistiqué pour obtenir de bonnes performances sans galet. Il y a eu des modèles très bas de gamme, genre dictaphones, dont les besoins en performances pouvaient se contenter d'une mécanique très simplifiée avec un pleurage très élevé.

Après recherche, c'était le Uher SG 631 Logic et non le Royal qui possédait un transport de bande (apparement) sans galet presseur.
Il faudrait voir un éclaté.
J'avais longtemps hésité avant l'achat de mon Akaï 630D dont les têtes "verre" m'avait convaincu.

jlb3

Citation de: jojo63 le Février 11, 2016, 15:12:03
Après recherche, c'était le Uher SG 631 Logic et non le Royal qui possédait un transport de bande (apparement) sans galet presseur.
Il faudrait voir un éclaté.
J'avais longtemps hésité avant l'achat de mon Akaï 630D dont les têtes "verre" m'avait convaincu.

Ah oui tiens, je n'étais pas au courant que les derniers Uher avaient un Omega drive. C'est effectivement un système sans galet presseur. J'ai trouvé une description avec photo du SG 631 dans un autre forum : http://audiokarma.org/forums/index.php?threads/new-toy-uher-sg-631-logic.431698/. Merci pour l'info :)

Apparemment le SG 631 n'avait pas une bonne réputation de fiabilité, tu as fait le bon choix avec ton Akai 8)

stratojs

Pour notre ami le jeune Valoo, je viens de voir cette annonce d'un revendeur parisien pro, donc avec un minimum de garantie, un Stax SR40 et son alim SRD4 pour 149€.

http://www.ebay.fr/itm/STAX-SRD-4-SR-40-CASQUE-HEADPHONE-/141844715715?_trksid=p2141725.m3641.l6368

jlb3

Citation de: stratojs le Février 12, 2016, 09:23:18
Pour notre ami le jeune Valoo, je viens de voir cette annonce d'un revendeur parisien pro, donc avec un minimum de garantie, un Stax SR40 et son alim SRD4 pour 149€.

http://www.ebay.fr/itm/STAX-SRD-4-SR-40-CASQUE-HEADPHONE-/141844715715?_trksid=p2141725.m3641.l6368

Je n'ai pas eu de très bonnes expériences avec ce vendeur, et je mettrais de sérieuses réserves sur la garantie qu'il peut apporter, surtout sur un modèle aussi particulier. Un casque moins sophistiqué mais encore fabriqué serait plus sûr et il y en a d'excellents en neuf dans ces prix-là. Personnellement j'aime beaucoup le HD25 Sennheiser, surtout la version 600 ohms qui est le seul casque que je considère suffisamment neutre pour un vrai contrôle (la version standard est très bien et compatible avec tous les lecteurs MP3, mais... moins neutre, assez différente en sonorité). Seul vrai défaut du HD25, il serre assez fortement les oreilles : au bout d'une heure ou deux il peut devenir très inconfortable pour les binoclards. Les Beyer sont bien aussi, plus "loudness" mais plus agréables à porter longtemps. Il vaut mieux choisir les version "studio", un peu moins jolis que leurs équivalents grand public mais plus robustes et surtout beaucoup moins chers. Trois versions : DT770 (fermé), DT880 (semi-ouvert), DT990 (ouvert), avec des sonorités assez différentes (le DT990 est plus neutre, nettement moins chargé en basses, c'est un choix classique pour l'écoute hifi).

stratojs

Je ne connais pas ce vendeur, j'ai simplement vu l'annonce. Mais le fait qu'il n'ait même pas nettoyé le câble et l'ensemble est effectivement un moins pour un pro.
Sinon j'ai vu aussi un SR30 + SRD4 à 100€ et un autre à 150€, celui-ci près de chez moi. Je ne connais pas ce modèle, c'est un électret.

jlb3

Citation de: stratojs le Février 12, 2016, 12:48:39
Je ne connais pas ce vendeur, j'ai simplement vu l'annonce. Mais le fait qu'il n'ait même pas nettoyé le câble et l'ensemble est effectivement un moins pour un pro.

S'il n'y avait que çà, mais il n'y a même pas de connecteur au bout du câble secteur. Et il ose écrire "bon état général"  ::) Il faut dire que c'est une habitude chez lui.

J'avais écouté un casque Stax au temps de leur splendeur, justement un SR30 si je me souviens bien. C'est vraiment des bons casques. A tester impérativement, mais si ce n'est pas loin de chez toi ça en vaut la peine !

stratojs

Merci pour les infos, bonne journée.

sebs

Citation de: jlb3 le Février 12, 2016, 11:55:43
Je n'ai pas eu de très bonnes expériences avec ce vendeur, et je mettrais de sérieuses réserves sur la garantie qu'il peut apporter, surtout sur un modèle aussi particulier. Un casque moins sophistiqué mais encore fabriqué serait plus sûr et il y en a d'excellents en neuf dans ces prix-là. Personnellement j'aime beaucoup le HD25 Sennheiser, surtout la version 600 ohms qui est le seul casque que je considère suffisamment neutre pour un vrai contrôle (la version standard est très bien et compatible avec tous les lecteurs MP3, mais... moins neutre, assez différente en sonorité). Seul vrai défaut du HD25, il serre assez fortement les oreilles : au bout d'une heure ou deux il peut devenir très inconfortable pour les binoclards. Les Beyer sont bien aussi, plus "loudness" mais plus agréables à porter longtemps. Il vaut mieux choisir les version "studio", un peu moins jolis que leurs équivalents grand public mais plus robustes et surtout beaucoup moins chers. Trois versions : DT770 (fermé), DT880 (semi-ouvert), DT990 (ouvert), avec des sonorités assez différentes (le DT990 est plus neutre, nettement moins chargé en basses, c'est un choix classique pour l'écoute hifi).

Je pense que tu as inversé pour les DT: c'est le 880 (celui que j'ai choisi) qui est plus analytique et plus neutre, il est plus recommandé pour du mixage par exemple. Exemple de référence ici.

J'avais testé le Hd25 en magasin, et effectivement, moi qui suit sensible à la pression + je suis binoclar, en 1 minute j'avais déjà mal à la tête  ;D
C'est pour ça que j'ai fini avec le 880 edition, de loin le plus confortable de tous les casques que j'ai essayé.
NB: les versions "pro" serrent plus la tête que les "editions: http://support.beyerdynamic.com/hc/en-us/articles/201964631-What-is-the-technical-difference-between-DT-880-990-Edition-and-DT-880-990-Pro-

valoo21

#449
Merci pour vos conseils sur les derniers messages :).

Les Stax, c'est un autre monde apparemment ^^... Mais il ne faut pas un ampli pour faire fonctionner ça ? J'aimerais quand même faire fonctionner avec mon baladeur ;).

Sinon, le DT880 a l'air d'être une vraie merveille ! J'ai cherché pas mal de tests, et il est effectivement plus équilibré que le K701.
Et j'aime bien son design, il a l'air extrêmement solide. Et s'il est confortable, c'est tout ce que je recherche. J'en ai marre de mon Focal, qui est très bon, mais peu solide, et pas agréable du tout !!

Du coup, je vais économiser pour m'acheter un nouveau casque :).
Je viens de voir l'annonce Stax pour 100€, je ne sais pas ce que ça vaut, mais je n'ai pas d'ampli ^^.
Instagram : valentindsplt