Eternelle bataille repro VS scanner : Je révise mon jugement!

Démarré par titisteph, Juillet 06, 2015, 16:53:04

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Arnaud17

Citation de: jpsagaire le Juillet 07, 2015, 11:48:42
Oui l'avantage du 16/14 bits est que les destructions liées aux traitements sont bien plus amorties. Donc, négligeables pour faire court. Car 65000 nuances par (canal) couleur pour le 16 bits, contre 256 pour le 8 bits. Une fois les éventuelles modifs nécessaires faites, passer à 8 bits suffit. Quand au fait de passer en jpeg pour tirage, tout est affaire de compression, l'idéal étant de ne plus avoir à redimensionner.

;)

Pour tirer/faire tirer un A3, il faut fournir combien de pixels pour un tirage nickel ?
Faut il multiplier le nombre de dpi de l'imprimante par la dimension imprimée souhaitée pour arriver au nombre de pixels à fournir ?
Existe-t-il une formule de calcul plus ou moins normalisée ?

ps
j'espère que la question est clairement posée . . .

veni, vidi, vomi

Pweeny

La pratique veut qu'une impression se fasse sur 300 ppi ( points par pouce ).
Cela correspond à ~120 ppc ( points par cm )
Un A3 mesure (normalisé) 29,7X42 cm.
Il faut donc normalement fournir un fichier de (29,7X120)X(42X120)=17962560 soit ~18 MPx.
Il s'agit de la théorie, beaucoup expliquent, avec de forts bons arguments, que sur cette taille d'impression 240 dpi suffisent.

Verso92

Citation de: Pweeny le Juillet 07, 2015, 13:14:29
La pratique veut qu'une impression se fasse sur 300 ppi ( points par pouce ).
Cela correspond à ~120 ppc ( points par cm )
Un A3 mesure (normalisé) 29,7X42 cm.
Il faut donc normalement fournir un fichier de (29,7X120)X(42X120)=17962560 soit ~18 MPx.
Il s'agit de la théorie, beaucoup expliquent, avec de forts bons arguments, que sur cette taille d'impression 240 dpi suffisent.

Ce "300 dpi" est un héritage des habitudes des imprimeurs (résolution double de la linéature de trame), et ne recouvre aucune réalité physique en photo.
240 dpi suffisent effectivement bien souvent, voire moins, en fonction des images.

Sinon, l'optimum sera atteint si on sa cale sur la résolution native de l'imprimante (360 dpi dans le cas d'une Epson SP3880, par exemple).

titisteph

Pweeny, merci pour ce retour. Au passage, bien content de voir que ton brut issu de vuescan est moche à pleurer (ceci dit sans jugement de ma part). Ca me conforte dans mon expérience avec ce soft.
Avec Vuescan, j'ai moi aussi ce genre de résultat (voir le brut de l'image de l'appareil sur trépied). Et je suis bien obligé de faire avec en corrigeant tout dans PS.
Avec la repro, j'obtiens un bon résultat bien plus facilement, tout simplement parce que C1 permet tout un tas de réglages que Vuescan s'obstine à ne pas proposer à l'utilisateur. Et c'est très facile de reporter ces réglages sur toute nouvelle repro. On a ainsi un travail très bien dégrossi automatiquement.

Mais au final, une fois l'image corrigée dans PS, on finit par y arriver dans les deux cas. Il y a juste plus de boulot quand on part d'un scan de Vuescan.

Ma politique, en matière de scan, est de tenter quand même d'obtenir un résultat correct dans le soft de scan, quitte à finir le boulot dans PS.
Car partir d'une image toute bleue, sous ex et sans contraste, c'est se donner du mal inutilement dans PS.

titisteph

CitationCe "300 dpi" est un héritage des habitudes des imprimeurs (résolution double de la linéature de trame), et ne recouvre aucune réalité physique en photo.
240 dpi suffisent effectivement bien souvent, voire moins, en fonction des images.

Sinon, l'optimum sera atteint si on sa cale sur la résolution native de l'imprimante (360 dpi dans le cas d'une Epson SP3880, par exemple).

Tout-à-fait vrai. Je dois dire que j'ai gardé cette habitude pour tous mes fichiers. Cela donne une base réaliste pour connaître les vraies dimensions d'un fichier, si je devais l'imprimer.

300 dpi, c'est un peu entre 240 et 360 dpi, ça donne la moyenne!

Arnaud17

Merci pour cette réponse pweeny.

Entretemps j'ai également cherché un peu et ce lien donne des chiffres qui, à un poil près, valident les tiens :
http://www.format-papier-a0-a1-a2-a3-a4-a5.fr/format-a3/dimensions-a3-en-pixels-par-resolutions.php

veni, vidi, vomi

Pweeny

En fait, TitiSteph,la méthode que je décris permet de compenser le masque orange et de le rendre "transparent"! Cette méthode doit pouvoir s'appliquer à la repro en utilisant, par exemple, une tête d'agrandisseur couleur dichroïque, en guise de source lumineuse. En réglant les valeurs CMJ, on doit pouvoir balancer la couleur orange. Comme on le faisait à l'époque sur tirage couleur argentique. Je n'ai pas l'équipement adéquat pour faire cela, mais ,si quelqu'un veut essayer...

titisteph

Salut Pweeny,

Oui, c'est une excellente idée, mais j'ai peur que cela complique dramatiquement la procédure!
Alors qu'on peut faire ça simplement avec un logiciel.

J'ai refait encore quelques repros aujourd'hui.
Je dois dire que les résultats ne sont pas constants, certaines images donnent plus de fil à retordre que d'autres. J'ai eu des images avec de méchantes bascules qui m'ont obligé à recourir à des masques par zones dans PS. Mais rien d'anormal.

L'outil Couleurs auto de PS aide bien.

J'ai comparé mes repros avec les scans que j'en avais fait à l'époque où j'avais systématiquement scanné mes bons souvenirs avec le Coolscan et Nikon Scan.

Je constate qu'à chaque fois, les repros sont meilleures que les scans. Tant au niveau de la justesse des couleurs, du piqué, et du grain!

Au sujet du grain justement, le jugement est sans appel : c'est carrément meilleur en repro, où le grain ne ressort pas monstrueusement comme avec le coolscan!
Regardez ce comparatif, il est édifiant !

titisteph

Et ce grain moins présent n'est pas obtenu au détriment d'un moins bon rendu des détails.
La preuve, une autre partie de la même image :

titisteph

A noter que l'on gagne à shooter l'image à l'envers, émulsion du côté de l'appareil. Il y a une amélioration visible du piqué.
Il suffit ensuite d'inverser l'image en miroir dans PS.

titisteph

Je me suis rendu compte de l'intérêt à shooter les images du côté de leur émulsion lorsque j'ai entrepris de reproduire mes négatifs issus de mon Pentax auto 110, qui utilise des films 16mm.

Les images font 13X18 mm! Pour les reproduire plein cadre, je suis quasi au rapport X2 sur le soufflet.

C'est là que j'ai bien vu la très nette différence qu'il y a à shooter l'image côté émulsion!

Au passage, le gros avantage de la repro, c'est qu'on peut reproduire des négas plus petits que 24X36, sans perdre en résolution, contrairement au scanner.

On bénéficie à tous les coups des 24 mpx du boitier.

VentdeSable

Hello,

Je viens avec ma petite valise d'objections.

Titisteph, je ne doute pas un seul instant de votre honnêteté intellectuelle. Mais, peut-être auriez vous pu obtenir de meilleurs résultats avec votre scanner que ceux que vous présentez.

En préambule je souligne que mon but n'est pas de démontrer stricto-sensu les supériorités du scanner sur le matériel de reproduction. Mais plutôt de rétablir quelques vérités à la seule fin de permettre aux lecteurs qui, "pôvre d'eux-mêmes" n'ont en tout et pour tout qu'un scanner pour imprimer leurs images issues de négatif ou de diapositives.

D'autre part, je pense que dans 90 % des messages de cette section, il y a au moins une intervention pour dire que le Coolscan, est un scanner supérieur à tous les autres par sa précision et la richesse de ses images. Et donc, crier à compter d'aujourd'hui haro sur le baudet de façon définitive est aussi un peu... direct.

Je ne vais pas reprendre toutes les images que vous avez présenté parce que ce serait long et fastidieux.
Toutefois, elle semble présenter une caractéristique commune : elles manquent de contraste.

Vous me direz que c'est de la faute du scanner, que le système de reproduction lui apporte du contraste ce qui est bénéfique pour la vision de l'image etc.

Vous noterez que je ne dis pas "bénéfique pour la qualité de l'image". Pour une bonne raison : quand vous augmentez le contraste, vous compressez les tonalités (ce qui diminue les subtiles variations pour aller vers des choses plus punchies). Donc, la conséquence directe quand vous le faites à la capture c'est que vous perdez de l'information.

Dans vos exemples, vous avez d'un côté des images un peu fades mais complètes et de l'autre des images plus punchies, mais tronquées.

Je pense, mais je peux me tromper bien sûr, que lorsque vous avez scanné, vous avez été chercher les deux extrémités de votre histogramme pour avoir une image complète. Et vous avez eu raison.
Après, comme vous ne voulez pas au scan, perdre de l'information ; alors vous ne touchez plus au point blanc & au point noir.
Résultat, il vous est difficile de retrouver du contraste par le seul jeu du gamma.

A mon avis, la plus grande confusion dans laquelle se trouvent les opérateurs scanner "autodidactes", c'est justement de ne pas avoir été formés aurait dit monsieur de La Palisse. C'est aussi de confondre acquisition & traitement.

Le truc c'est que ce sont deux actes différents faits à des moments différents. C'est amusant parce que ce que vous devez chercher à obtenir avec votre scanner c'est, ni plus ni moins, un fichier très proche du RAW de votre appareil photo. A tel point que Silverfast lui a donné le même nom pour sa fonction "dumb-proof" et peut-être même Vuescan aussi.

C'est pour cela que vous avez cherché les deux extrémités de l'histogramme, que vous avez supprimé tous les automatismes (bruit, accentuation, contraste, saturation, colorimétrie etc.). Ça c'est l'acquisition. Ça ça fait une image plate, sans relief molle et quand vous avez poussé le curseur résolution trop loin ça génère du bruit.

Mais comme pour un RAW issu de votre appareil numérique ; vous n'envisagez pas de l'imprimer sans y avoir apporté quelques améliorations substantielles.

Alors oui : le bruit grimpe plus vite sur un scan que sur un capteur moderne. Mais il peut se traiter. Oui le manque d'accentuation va tout de suite donner une image de mollesse. Et oui, cela manque de contraste.

Mais c'est ce que vous avez cherché. Et cette image vous pouvez en tirer ce que vous voulez dans votre logiciel favori habituel.

Vous pouvez aussi l'obtenir avec Vuescan. La seule différence c'est que les informations que vous aurez supprimé avant le scan ; vous ne les retrouverez jamais.

Quand on regarde l'image de la maison, le problème de balance des blancs saute de suite aux yeux. Cela aurait pu se régler en un coup de pipette. Et vous ne me direz pas que c'est parce que l'autre image est plus "juste" : c'est un négatif alors il n'y a pas de référent.

Mais, il y a une autre chose qui elle est plus subtile, plus perverse aussi : votre inversion de la repro vous a permis d'obtenir un résultat flatteur. Mais comme vous y avez été à hache plus qu'au scalpel il est certain que vous avez fait des victimes collatérales fait disparaître des couleurs. Après, on s'y attache ou pas. Ce n'est pas la question. Le problème est de savoir les conséquences. Ce n'est pas pour rien qu'ils se sont démenés pour sortir la plupart des profiles de négatifs que l'on trouve sur le marché). C'est un vrai travail. Je remarque toute fois, que vous êtes logique dans votre démarche : en effet, vous jugez que la différence entre 8 & 16 bit est trop ténue pour que le jeu en vaille la chandelle et je vous comprends puisque par votre inversion musclée, vous avez diminué fortement la variété des couleurs disponibles.

En guise de conclusion, j'aimerais vous soumettre une réflexion.

Si j'ai bien analysé votre procédure, vous avez été cherché les deux extrémité de l'histogramme pour scanner vos images. Cela a entraîné une gène pour trouver le contraste recherché.
Vous dites dans votre exposé que la monté en contraste du système de reproduction est bénéfique.

Ma spéculation est la suivante : vous avez refusé de couper dans l'histogramme de peur de perdre de l'information. Pourtant, resserrer les deux extrémités vous aurait permis de trouver le contraste que vous cherchez.

Ma question est : Si vous refusez de perdre de l'information avec le scanner ; pourquoi acceptez-vous d'en perdre avec le système de reproduction ?

La solution que je vous propose est la suivante :

Oubliez Vuescan (qui n'est pas plus mauvais que Silverfast ; juste un peu plus austère) pour le traitement de l'image. Servez-vous en juste pour son acquisition et son inversion quand il s'agit de négatif.

Basculez dans PS ou LR et là vous sortez l'image que vous voulez. Avec une exigence plus grande en termes de réduction du bruit et d'accentuation, mais c'est tout.

J

titisteph

#37
Merci, VentdeSable pour ton retour argumenté, auquel j'adhère globalement.

En effet, mon but n'est pas ici de démontrer la supériorité de la repro VS le scanner, d'une façon générale. Je voulais juste montrer que l'on peut obtenir de très bonnes images en repro, d'après négatif couleur.

Car jusqu'à présent, les essais que j'avais menés en ce sens par le passé m'avaient convaincu du contraire. Je suis revenu sur mon jugement par l'emploi d'une autre méthode, avec un autre matériel. En ce qui me concerne, l'essai est positif.
CitationMais, peut-être auriez vous pu obtenir de meilleurs résultats avec votre scanner que ceux que vous présentez.

Tout-à-fait, je ne m'en cache d'ailleurs pas. Je n'arrive tout simplement pas à saisir le fonctionnement de Vuescan. Clairement, ce soft n'est pas pour moi. Comme je l'ai dit, ce serait certainement mieux avec Silverfast. Mais je n'ai plus ce soft depuis des années.

Et je dois dire que mon test est effectivement biaisé par le fait que je ne montre pas le résultat que j'aurais pu obtenir d'après le scan, après l'avoir repris dans PS. Mon but était juste de montrer que l'image pré-traitée dans C1 était mieux que le brut de Vuescan. Comparer une image prétraitée avec une image totalement brute est assez injuste, je le reconnais. J'ai été un peu emporté par mon enthousiasme!

CitationD'autre part, je pense que dans 90 % des messages de cette section, il y a au moins une intervention pour dire que le Coolscan, est un scanner supérieur à tous les autres par sa précision et la richesse de ses images. Et donc, crier à compter d'aujourd'hui haro sur le baudet de façon définitive est aussi un peu... direct.

Tu as raison de souligner que le Coolscan est une superbe machine, je suis 100% d'accord avec toi. Le Coolscan n'est absolument pas en cause dans l'affaire, mais seulement Vuescan.

Mon problème est que je n'obtiens rien de bon avec Vuescan, et donc que mon Coolscan n'exprime plus son potentiel de cette façon. J'ai alors cherché un moyen de contourner ce problème sans investir. La solution de la repro me tendait les bras.

Pour ce qui est de tes arguments concernant l'histogramme, je te dirais que je n'ai pas agi de façon délibérée pour descendre le scanner ou pour encenser la repro.
J'agis de façon pragmatique, je cherche simplement à obtenir un bon résultat, un résultat flatteur, qui me plaise, quitte à tronquer des choses. J'assume totalement cette façon de faire.

Du reste, vouloir obtenir quelque chose de juste est illusoire dès lors qu'on s'attaque au négatif couleur, pour lequel il n'existe pas de référent de toute manière.

Partant de ce constat, il faut tout faire au jugé. Et c'est bien là le problème! Là, je n'ai pas de solution miracle.

Je dois reconnaître que je n'ai pas été "formé au scan", je pratique en autodidacte, ce qui n'est pas la meilleure manière, j'en conviens. D'où mes faiblesses.

CitationMa question est : Si vous refusez de perdre de l'information avec le scanner ; pourquoi acceptez-vous d'en perdre avec le système de reproduction ?

Dans les deux cas, mon but est d'obtenir un maximum d'infos à l'acquisition. Dans le soft du scanner, j'évite de tronquer l'histo, de manière à avoir des détails dans les HL et les noirs. Idem en repro : je travaille en raw, en nombre de bits maxi autorisé par l'appareil, et je choisi l'expo qui permet de tout faire rentrer.

Je n'accepte donc pas spécialement de perdre des infos à la repro vs le scanner. Mais il y a un moment où il faut que l'image ait un beau rendu. Alors à cette étape, oui, je sacrifie des infos (principalement dans les noirs, je déteste les images sans noirs). C'est un choix purement esthétique qui n'engage que moi.

Je traite mes repros exactement comme mes scans, à la différence qu'avec la repro, je commence déjà à retoucher au maximum le fichier dans C1. Pourquoi ne pas profiter des outils dont on a à sa disposition? SI vuescan pouvait permettre cela, je ne me serais pas gêné pour faire pareil.

Mon but est d'avoir un résultat final qui soit bon à mes yeux, et si ça veut dire tronquer quelque chose, je l'assume! Une image doit répondre à des critères esthétiques bien avant d'être techniquement parfaites (même si je reconnais que les images montrées ici sont loin d'être des œuvre d'art!).

Une anecdote : il y a des années, je confiais le scan de mes images à un labo professionnel. Les gars s'y connaissaient vraiment, ils avaient le meilleur (scanners à tambour). Ils me sortaient toujours des scans plats. Ca m'allait très bien, car j'y ajoutais ma sauce, mais il n'était pas envisageable de publier ça tel quel.

Au bout d'un moment, il faut bien que l'image sorte saturée et contrastée, et ça nécessite de faire des sacrifices sur le fichier.

Pour les reste de tes explications, je dois dire qu'elles sont pointues et j'avoue ne pas avoir la bagage technique suffisant pour pouvoir y répondre.

titisteph

Pour ce qui est de ta remarque concernant le manque de contraste des fichiers présentés, je suppose que tu évoques ceux faits au coolscan + vuescan (donc les images de gauche dans mes comparatifs).

Tu as parfaitement raison de dire qu'ils manquent de contraste, c'est du reste assez évident.

En fait, le quiproquo réside dans le fait que j'ai mis ces images totalement brutes en face de repros déjà pas mal prétraitées. Je n'aurais pas dû procéder ainsi, cela induit en erreur.

Je voulais juste montrer de cette manière combien il était illusoire de vouloir corriger quoi que ce soit dans vuescan, et qu'on en est réduit à simplement tenter d'avoir un fichier complet, même s'il est à l'ouest question rendu. Du coup, il est normal que ça manque de contraste.

Alors que le fichier brut peut déjà être assez lourdement corrigé dans le soft de traitement des raw qu'est C1.

En fait, le match devrait plus justement être rebaptisé Vuescan vs Capture One!

Car il est clair qu'en ce qui concerne les systèmes d'acquisition respectifs (coolscan vs APN), ils se valent complètement.

titisteph

Concernant la disponibilité de profils dédiés par type de film dans Vuescan, je dois dire que cette possibilité me déroute. Mais peut- être que j'attends trop de cette option.

Dites- moi si je me trompe, mais dans mon esprit, un profil dédié, par exemple pour la Fuji Reala, doit donner des couleurs exactes quand on scanne une Reala.

Pourquoi alors n'obtiens- je pas le résultat escompté?

Voir le résultat obtenu sur le scan de la maison. Où l'on voit assez clairement que le ciel sort magenta, et la maison vire au vert (elle est couleur sable en vérité, dans les jaune d'or). Le fuji Reala était pourtant réputé pour sa neutralité.

Au vu de ce constat, j'ai un peu tendance à penser que proposer des profils dédiés dans un soft par essence générique, et donc destiné à tourner sur des types variés de scanners, est un peu une fumisterie.
Car comment proposer un profil sans tenir compte des caractéristiques de la machine elle-même?

Je doute en effet qu'un scanner à plat genre epson soit calibré exactement de la même façon qu'un Coolscan! Dès lors, les profils dédiés n'ont plus de sens.

Un profil, ça ne marche que si on le crée sur sa propre machine. J'avais du reste tenté la manoeuvre en diapo avec vuescan. J'avais acheté une mire sur diapo avec le fichier du profil. Ca marchait pas trop mal, les bruts n'étaient pas mauvais, assez justes, même si ça ne marche que si l'on scanne avec le même type de film que la mire.

Faire ça en négatif quand on veut scanner des films disparus du marché depuis 15 ans, ça ne sert à rien. Je n'ai donc même pas essayé, ca ne vaudrait pas mieux que les profils déjà présents dans le soft.

Joël Pierre

Critique argumentée par un spécialiste (Nestor Burma) de la numérisation par APN :

http://culturevisuelle.org/desasaauxiso/archives/382#comment-284

Nestor Burma le 1 décembre 2012 :
« Au royaume des aveugles les borgnes sont rois. »

Nestor Burma le 4 décembre 2012 :
« Justement, mes scanner professionnels ne sont ni très beaux, ni très chers, mon dernier achat, un Roto Howtek 7500 m'a couté 400 euro, c'est juste un exemple. Les prix des scanner n'ont vraiment plus aucune importance.

Mais un scanner professionnel scanne un Ekta dans sa intégralité, c'est à dire, les 3 couches, avec un bon échantillonnage, une bonne analyse, et un Delta D largement suffisant, ce qui au final permet d'avoir une image "complète".

Un Ekta a une densité de 0,10 à 3,10 pour faire simple, ce qui correspond à un delta E de 10 diaf. Un boitier numérique même moderne, enregistre entre 6 et 7 diaf, ce qui fait que 3-4 diaf de détails divers sont forcement condamnés. Cela représente 30 à 40 % de l'image, c'est loin d'être négligeable.

Si on étudie le cas des néga couleur, c'est encore pire, la BdB ne fonctionne déjà pas dans la vraie vie, alors avec du néga couleur c'est vraiment la brasse coulée.

Pour le N&B, on pourrait espérer moins pire, mais ce serait négliger la qualité propre au N&B, son grain, qui va avoir beaucoup de mal a être restitué avec un boitier numérique, même haut de gamme.

Le boulot de numérisation, n'est pas un boulot créatif, c'est juste une restitution pas une trahison.

Pour la création, on a toute liberté, y compris de dégrader son image.
»

Nestor Burma le 4 décembre 2012 :
« Juste pour info : le BdB d'un boitier numérique n'est qu'une mascarade marketing, il s'agit d'un enregistrement brut suite d'un réglage à postériori, sur une courbe assez courte 6-7 diaf, donc quand tu corriges la BdB (quand elle est différente de le BdB native du capteur), tu perds du Delta E enregistrable alors qu'il est déjà limite. Sur un scan, il s'agit d'un réglage qui arrive en amont et sur une courbe beaucoup plus longue, donc même si tu perds un peu, il reste de la marge, un bon scan lit facilement 12-13 diaf, en perdre un n'est pas bien grave. »

La bonne solution serait donc d'utiliser (comme Nestor Burma), un scanner professionnel d'occasion. Il parait qu'on en trouve d'occasion pour bien moins cher qu'un EPSON et a fortiori, qu'un Nikon...

Verso92

Citation de: Joël Pierre le Juillet 07, 2015, 22:05:13
Critique argumentée par un spécialiste (Nestor Burma) de la numérisation par APN :

http://culturevisuelle.org/desasaauxiso/archives/382#comment-284

Nestor Burma le 1 décembre 2012 :
« Au royaume des aveugles les borgnes sont rois. »

Nestor Burma le 4 décembre 2012 :
« Justement, mes scanner professionnels ne sont ni très beaux, ni très chers, mon dernier achat, un Roto Howtek 7500 m'a couté 400 euro, c'est juste un exemple. Les prix des scanner n'ont vraiment plus aucune importance.

Mais un scanner professionnel scanne un Ekta dans sa intégralité, c'est à dire, les 3 couches, avec un bon échantillonnage, une bonne analyse, et un Delta D largement suffisant, ce qui au final permet d'avoir une image "complète".

Un Ekta a une densité de 0,10 à 3,10 pour faire simple, ce qui correspond à un delta E de 10 diaf. Un boitier numérique même moderne, enregistre entre 6 et 7 diaf, ce qui fait que 3-4 diaf de détails divers sont forcement condamnés. Cela représente 30 à 40 % de l'image, c'est loin d'être négligeable.

Si on étudie le cas des néga couleur, c'est encore pire, la BdB ne fonctionne déjà pas dans la vraie vie, alors avec du néga couleur c'est vraiment la brasse coulée.

Pour le N&B, on pourrait espérer moins pire, mais ce serait négliger la qualité propre au N&B, son grain, qui va avoir beaucoup de mal a être restitué avec un boitier numérique, même haut de gamme.

Le boulot de numérisation, n'est pas un boulot créatif, c'est juste une restitution pas une trahison.

Pour la création, on a toute liberté, y compris de dégrader son image.
»

Nestor Burma le 4 décembre 2012 :
« Juste pour info : le BdB d'un boitier numérique n'est qu'une mascarade marketing, il s'agit d'un enregistrement brut suite d'un réglage à postériori, sur une courbe assez courte 6-7 diaf, donc quand tu corriges la BdB (quand elle est différente de le BdB native du capteur), tu perds du Delta E enregistrable alors qu'il est déjà limite. Sur un scan, il s'agit d'un réglage qui arrive en amont et sur une courbe beaucoup plus longue, donc même si tu perds un peu, il reste de la marge, un bon scan lit facilement 12-13 diaf, en perdre un n'est pas bien grave. »

La bonne solution serait donc d'utiliser (comme Nestor Burma), un scanner professionnel d'occasion. Il parait qu'on en trouve d'occasion pour bien moins cher qu'un EPSON et a fortiori, qu'un Nikon...

Sauf que Nestor Burma, je lui accorderais plus de crédit pour la drague de sa secrétaire...  ;-)

Diapoo®

#42
Désolé de répondre à contre-temps, je n'ai pas le temps de suivre ce fil en direct  :-[

Citation de: Verso92 le Juillet 07, 2015, 09:14:03
Par quel subterfuge ?

Il me semble bien que depuis Capture NX2, les NEF de NikonScan ne sont plus pris en charge, cela a fait l'objet de discussions sur le forum. Maintenant, si tu connais un logiciel moderne qui les prend en charge, tu serais sympa de nous le dire  ;)
Citation de: titisteph le Juillet 07, 2015, 09:35:05
Je sors du tiff 8 bits ou 16 bits. Le tiff est vraiment un format universel.

Mais je dois à la vérité de dire que les 16 bits n'améliorent les choses que de façon extrêmement marginale. Pour ne pas dire autrement! A vrai dire, avec le Coolscan et Nikon Scan, je n'ai jamais pu mettre en évidence une vraie différence. Mais il ne faut pas généraliser, j'ai un scanner Epson 4990 qui est nettement meilleur en 16 bits (sinon, il fait des cassures dans les dégradés).
(...)

Merci Titisteph pour ta réponse et pour ton développement sur la pseudo-compression "x12" de PS, c'est bien clair  ;)

Pour ce qui est des fichiers bruts de scan 8 bits vs 16 bits, il est tout à fait normal qu'on ne voie aucune différence à l'écran (ou à l'impression) pour la bonne raison que nos écrans, nos imprimantes et nos systèmes d'exploitation ne savent travailler qu'en 8 bits : en phase de travail (mais pas à l'enregistrement), les images 16 bits sont donc converties en 8 bits ... à l'insu de notre plein gré  :D  J'avais appris cela sur le forum et, sauf erreur (?), il n'y a pas eu d'avancée récente sur ce point. Comme quelqu'un l'a dit, l'unique intérêt du 16 bits est de mieux préserver l'intégrité des images qui sont fortement retouchées.
Nage au clair de lune avec ...

dioptre

Citation de: Verso92 le Juillet 07, 2015, 22:42:58
Sauf que Nestor Burma, je lui accorderais plus de crédit pour la drague de sa secrétaire...  ;-)
Il est vrai que Nestor Burma n'a pas la médaille "expert" sur CI avec un nombre d'interventions à 5 chiffres.

muadib

Citation de: dioptre le Juillet 08, 2015, 08:13:17
Il est vrai que Nestor Burma n'a pas la médaille "expert" sur CI avec un nombre d'interventions à 5 chiffres.


J'ai surtout l'impression qu'il en est resté à la préhistoire des boîtiers numériques:
" le BdB d'un boitier numérique n'est qu'une mascarade marketing, il s'agit d'un enregistrement brut suite d'un réglage à postériori, sur une courbe assez courte 6-7 diaf," http://culturevisuelle.org/desasaauxiso/archives/382#comment-284 (Nestor Burma le 4 décembre 2012 à 16:23)

Verso92

Citation de: muadib le Juillet 08, 2015, 08:36:15
J'ai surtout l'impression qu'il en est resté à la préhistoire des boîtiers numériques:
" le BdB d'un boitier numérique n'est qu'une mascarade marketing, il s'agit d'un enregistrement brut suite d'un réglage à postériori, sur une courbe assez courte 6-7 diaf," http://culturevisuelle.org/desasaauxiso/archives/382#comment-284 (Nestor Burma le 4 décembre 2012 à 16:23)

Tu as remarqué, aussi ?

Pweeny

Bonjour TitiSteph, j'ai lu avec beaucoup d'attention tous les commentaires. Il y a plusieurs points que je souhaiterais développer.
Ce matin je suis un peu trop chargé pour rédiger avec précision mes argumentaires. J'essayerai de mettre tout cela noir sur blanc cet après-Midi.

titisteph

Avec plaisir, Pweeny.

Pour parler des pensées de Nestor Burma, que j'ai fait l'effort de lire jusqu'au bout (ça m'a coûté!), on est typiquement dans le profil du gars qui se sent attaqué.

D'un côté, on a un article très honnête, non partial, et dont les résultats montrent très clairement que la repro est tout-à-fait à la hauteur d'un coolscan. Tant au niveau du piqué que de la restitution des couleurs, et même, de la dynamique. En tout cas, c'est très proche, il faut être aveugle pour le nier.

De l'autre côté, on a un gars, sans doute scannériste professionnel, qui prend tout ça de très haut, ancré dans ses certitudes, qui sort des chiffres censés battre à plate couture la repro, et qui oublie de regarder que les résultats, eh bien ils se valent! On peut toujours sortir des chiffres, mais au bout d'un moment, faut penser à regarder les images. Et ces images, elles parlent d'elles-même.

Mais Burma a sans doute l'habitude du rotatif, et là, je lui donne raison.

Car il faut replacer les choses, et ne pas s'imaginer que le Coolscan, c'est le meilleur scanner du monde.

Une anecdote : il y a peu d'années, un client m'a amené ses archives qu'il m'a demandé de scanner. J'ai proposé un prix en rapport avec ce que j'étais en mesure de fournir niveau qualité, n'étant pas scannériste, juste photographe. Le client a accepté en toute connaissance de cause. Je dis ça pour qu'on ne m'accuse pas de voler le boulot des scannéristes. De toute façon, le client n'aurait jamais pu se payer des scans pros. J'ai dit très honnêtement que ce serait bon, mais pas au niveau du rotatif.

Ces images avaient déjà été utilisées pour éditer un "beau livre" quelques années auparavant (le client n'a pas pu garder les fichiers). Eh bien, malgré tous mes efforts (même en repassant certaines images au coolscan), il m'a été IMPOSSIBLE d'arriver à la cheville des images publiées. Elles avaient été scannées au rotatif.

C'est difficile à décrire, mais le rendu est absolument inatteignable avec un coolscan. Au rotatif, on a un piqué apparent absolument ébouriffant, sans que le grain ne ressorte. Il y a un détail incroyable dans les ombres et les HL, en préservant un contraste d'ensemble excellent. La chromie est d'une justesse à pleurer. Quasi pas de poussières ni de rayures (montage à l'huile).

Alors, c'est sûr que si l'on veut comparer une repro avec APN avec un scanner rotatif bien mené, on passe pour un imbécile. Et je comprends pourquoi Nestor Burma s'est énervé.

Mais là où Burma n'a rien compris, c'est que le comparatif portait sur APN VS Coolscan, et rien de plus. Cet article n'avait pas d'autre ambition que ça. On est dans le contexte de l'amateur passionné qui cherche une alternative au scanner à film (abordable), devenu introuvable, et qui cherche à en obtenir sa qualité, rien de plus. On ne cherche pas à vouloir surpasser un rotatif avec un APN!

Et le fil que j'ai initié n'a pas d'autre ambition non plus. Je ne cherche pas à vouloir enterrer le scanner, je veux juste obtenir des images dont la qualité convienne à mes exigences, dans la mesure de mes moyens. Si j'obtiens ce résultat en repro, ça me va.

muadib

Citation de: titisteph le Juillet 08, 2015, 10:02:59

Ces images avaient déjà été utilisées pour éditer un "beau livre" quelques années auparavant (le client n'a pas pu garder les fichiers). Eh bien, malgré tous mes efforts (même en repassant certaines images au coolscan), il m'a été IMPOSSIBLE d'arriver à la cheville des images publiées. Elles avaient été scannées au rotatif.


A quand remonte ce beau-livre? Avait-il été imprimé en photo gravure avec une séparations des couleur par des films noir & blanc retouchés individuellement ou en impression numérique? Non pas que je veuille diminuer la supériorité du scanner rotatif, mais avant il y avait un sorcier, le photograveur, et c'était toute la chaîne qui était à la fois beaucoup plus complexe, beaucoup plus chère et potentiellement bien meilleur lorsque confiée à de bonnes mains.

titisteph

Honnêtement, je ne saurais dire. C'est très possible qu'il ait été imprimé en traditionnel, car le bouquin remonte aux années fin '90.

Pour revenir à nos moutons, je soumets à votre jugement un comparatif au sujet des poussières.
On vante souvent les systèmes anti poussières des scanners, en oubliant que ceux-ci ne fonctionnent pas sur les films noir et blanc.

Du coup, pour ce genre de film, la repro est à priori sur un pied d'égalité. On devrait donc retrouver autant de pétouilles selon les deux techniques.

Il s'avère qu'en fait, il y a beaucoup moins de pétouilles en repro qu'au scan. Comme on peut le constater sur cet exemple.

Je vous assure que je n'ai pas triché. J'ai d'abord commencé par faire un scan, en passant un gros coup de soufflette des deux côtés du film.
Ensuite, j'ai fait la repro (en re-soufflant les poussières).

Le résultat m'a tellement surpris que j'ai repassé le film une nouvelle fois au scanner après la repro. Il y avait à nouveau les mêmes poussières aux mêmes endroits.

Cela veut dire que ces pétouilles sont bien sur le film, mais qu'elles disparaissent à la repro, grâce à la lumière diffuse qui "efface" certaines poussières et même les rayures.

Du point de vue des poussières, la repro n'est donc pas désavantagée. Après, c'est sûr qu'avec une dia très sale et ICE, le scanner reprendra l'avantage.