Alpha 850/900, capteur 24 Mpix et photos d’architecture

Démarré par gerarto, Août 14, 2010, 17:22:15

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gerarto

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Comme on l'a vu dans un certain nombre de fils, il est souvent fait le reproche qu'il n'existe pas d'objectif Sony à décentrement/bascule, ce qui rendrait peu crédible le positionnement « pro » des Alpha 850/900.
Mais il existerait (notez le conditionnel !) des solutions tierces, comme chez Hartblei (sans que je sache vraiment si c'est actuellement effectivement disponible en monture Sony).

J'ai dans un autre fil émis l'hypothèse que le capteur 24 Mpix permettrait de se passer d'un objectif à décentrement dans bien des cas, sans que la qualité de l'image finale s'en ressente vraiment, en utilisant des solutions logicielles.

Je vais essayer d'en apporter la preuve.
Mais au préalable, j'évacue d'office deux critiques que l'on ne manquera pas de me faire, à juste titre :

- La première est que les objectifs à décentrement sont la plupart du temps également à bascule, et je suis bien d'accord qu'aucune solution logicielle ne saurait faire ce que sait faire la bascule. Etant bien entendu que cette fonction est quand même d'usage moins généraliste que le décentrement.

- La deuxième est que, oui, seul un objectif à décentrement permettra effectivement d'utiliser la totalité des 24 Mpix pour un redressement de perspective, et d'avoir une meilleure « couverture » du sujet à focale identique.
Reste à savoir si le gain de qualité vs la solution logicielle vaut dans ce cas précis le coût d'un tel objectif, surtout s'il n'est pas d'emploi fréquent. (Et à supposer bien sûr qu'il existe...)

Donc passons à un cas concret de redressement de la perspective.
Avec cet exemple qui est représentatif des problèmes posés en photo de paysage architectural, qu'il soit ancien ou moderne comme ici :

La photo est cadrée de telle sorte que les verticales le soient réellement, donc avec une ligne de visée parfaitement horizontale, ce qui conduit bien sûr à un décentrement vers le haut du sujet principal.
Ce qui est en général bien embêtant vu que le premier plan de sol n'a généralement rien de bien intéressant.  Ici, cela pourrait passer à la rigueur en jouant sur le graphisme de l'allée, mais ce n'est généralement pas le cas.
En vignette, une version centrée, donc avec la ligne de visée orientée vers le haut, prise du même point : on constate que les verticales ont un air de « penchitude » assez marqué...

Alpha 850, CZ 24-70 à 24 mm, f/8)
(Immeuble : Architecte Ricardo Bofill)

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Comment donc régler ce problème en l'absence d'objectif à décentrement.

La première solution est, lorsque cela est possible, de se reculer pour trouver un point haut (sensiblement au niveau de la mi-hauteur de l'édifice) et de photographier avec une longue focale. Bien entendu, plus le point de PDV est éloigné, moins l'effet de perspective est marqué.

Mais il n'est pas toujours possible (et même rarement...) de se reculer. Il faut alors essayer d'être le plus haut possible : à l'étage de la maison d'en face, ou se jucher sur un objet quelconque tel que muret, lampadaire, etc... (je décline toute responsabilité en cas d'accident !)

Dans le cas présent, sauf à louer un échafaudage d'une quinzaine de mètre de hauteur (et d'obtenir les autorisations pour le mettre en place !), c'est rigoureusement impossible, le bâtiment étant en point haut. Si l'on veut trouver un point de vue à la bonne hauteur, il va falloir se reculer de 24 km (certifié exact, vérifié sur carte IGN !), ce qui complique quelque peu le choix de la longue focale à utiliser.

La première solution « de facilité » qui se présente est de photographier en format vertical pour n'utiliser que la partie haute de l'image.
Sur l'exemple ci-dessous (toujours pris avec ligne de visée horizontale = verticales respectées), on pourrait par exemple utiliser la seule partie repérée, ce qui conduit à un cadrage final à l'horizontal, respectant le rapport 3/2 (bien sûr tout autre recadrage est possible).

Evidemment, cela fait un peu caricatural : que va-t-il rester de nos 24 Mpix du départ : ça semble bien parti pour un gâchis de pixels !

(Alpha 850, CZ 24-70 à 24 mm, f/8)

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Il semble difficile de pouvoir faire des tirages au-delà du 10x15 ou 13x18.

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En êtes-vous si sûrs ?

C'est là qu'arrive l'effet 24 Mpix !
Parce que la photo résultante fait 4032x2688, soit... 10,8 Mpix ! Donc largement plus qu'il n'en faut pour un tirage A4 impeccable, et on peut même sans problème tirer en A3 avec une bonne qualité (résol. Env. 240 dpi).

Voilà donc pour commencer une solution simple, qui peut rendre de grands services sans contraintes autres qu'un (gros) paquet de pixels perdus dans l'affaire.

La seule vraie limite de cette méthode est qu'il faut que le recul possible permette d'inscrire le sujet dans la partie verticale du format, en fonction bien sûr de la focale disponible.
Pour cette image, je n'avais aucun obstacle limitant le recul, ce qui aide bien.

Ci-dessous, le résultat de cette manip, avec en vignette, un extrait 100% écran , et miracle, l'extrait en question est aussi bon qu'un extrait identique de l'original vertical !

Et oui, bien sûr, la photo verticale d'origine et sa « découpe » horizontale ont forcément les mêmes pixels et donc la même définition apparente vue à 100% écran!

Et ça illustre bien le caractère un peu dangereux des extraits 100% écran puisqu'en orientant bien le commentaire, on peut leur faire dire à peu près n'importe quoi.

Donc pour être honnête, il faut signaler que cette vignette représente un extrait d'une image qui ferait (environ) en visualisation écran 1.20m x 1.80m pour l'original vertical, et 1.20m x 0.80m pour la découpe horizontale.
Ce n'est pas tout à fait la même chose, et si l'original est apte sans problème au tirage A2, la découpe devra se contenter d'un tirage A3. Et encore, on est en théorie un peu en dessous de la norme idéale de 260 dpi, mais dans la pratique ça devrait passer sans trop de problèmes. Et un A3, ce n'est déjà pas si mal que ça !

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Passons maintenant au redressement logiciel.

Même si bien d'autres solutions sont possibles, j'utilise pour cela DxO qui est sensé effectuer une correction « scientifique » des perspectives.

L'objectif à décentrement pur et dur a bien sûr ses avantages, mais il a au mois un inconvénient : il ne sera probablement jamais « caractérisé » par DxO et donc n'aura jamais de module objectif. La raison ? Tout simplement parce que les possibilités de réglages du décentrement (pour ne pas parler de la bascule) sont multiples et qu'il existe donc une multitude de corrections possibles...
Donc avantage à l'objectif normal... sous réserve bien entendu qu'il ait un module de correction pour bénéficier des diverses corrections (distorsion, vignetage...). Ce qui est le cas avec celui utilisé ici.
Notez que l'absence de module d'objectif n'empêche en aucune façon la correction de la perspective.

L'autre avantage de DxO est que le redressement s'effectue lors de phase de dématriçage, limitant les pertes éventuelles de qualité lors d'opérations ultérieures.

La correction de la perspective s'effectue simplement en jouant sur le curseur Haut/Bas de Perspective/Horizon, et en retouchant le défaut éventuel d'horizontalité avec le réglage correspondant. L'affichage de la grille permet de se caler précisément.

Voici une copie d'écran avant/après sur un exemple avec des fuyantes suffisamment prononcées. On voit clairement (dans le cas courant  d'une prise de vue orientée vers le haut) la perte d'éléments dans le haut de l'image, et le fait que le crop final fera perdre un certain nombre d'informations en latéral.

C'est bien sûr l'inconvénient majeur par rapport à l'objectif à décentrement, mais qui peut être limité avec un peu d'habitude en cadrant un peu plus large que nécessaire.

Le point essentiel qu'il faut retenir, c'est que toute ligne verticale du sujet photographié (ou son prolongement) qui sort du cadre en bas du viseur ne se verra plus sur l'image finale.

Un peu compliqué à expliquer, mais très simple à visualiser sur le terrain lorsqu'on a pris l'habitude : il suffit de partir de chaque angle bas et de remonter en suivant les « verticales obliques » pour voir ce qui sera exclu à gauche et à droite.  Et donc de reprendre éventuellement son cadrage en conséquence.
Et toujours prendre un peu de marge en haut, puisque le haut de l'image sera en partie rejeté hors du cadre visible.

Ces observations sont valables pour une vue en contre plongée, et à inverser pour une vue en plongée. Mais cette dernière catégorie reste finalement assez rare.

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Reste à régler le crop final de l'image. Je suis parti de l'option qui consiste à garder impérativement le rapport d'origine de la photo (3x2 ici), pour permettre une comparaison avec l'objectif à décentrement qui va effectivement donner une image dans le format d'origine. Bien sûr on n'est pas obligé de se contraindre à ce rapport.

Par défaut (image du haut), DxO donne un recadrage automatique qui s'adapte au mieux à l'image redressée.

Toutefois, on peut parfaitement reprendre la main pour optimiser le recadrage en fonction du sujet. Ici par exemple sur la vue écran du bas, j'ai déplacé le crop vers le haut, la partie basse n'ayant pas d'intérêt particulier, ce qui a deux avantages : regagner du ciel car on en manque souvent (même si c'est un peu à l'aise ici), et permettre d'agrandir le recadrage dans le trapèze disponible (tout en conservant le rapport 3x2), ce qui est souvent très intéressant pour récupérer un peu d'image à droite et à gauche.

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Maintenant l'image finale, qu'il serait intéressant de pouvoir comparer à une image identique faite avec un objectif à décentrement. Mais en l'absence de ce dernier...

Bien sûr, la réduction web et la compression ne permettent guère de l'apprécier réellement, mais il existe quand même quelques possibilités de le faire de manière objective.
Donc la question est : que reste-t-il de l'image d'origine qui a d'une part perdu des pixels, et d'autre part subi des transformations qui lui ont fait perdre probablement sa qualité de départ.

Réponse facile à la première question : la photo redressée fait 5437 x 3625, soit 19,7 Mpix.
Bien entendu la taille finale est fonction de la valeur de correction de la perspective. Mais cet exemple peut être considéré comme suffisamment significatif d'une correction déjà assez musclée : voir l'original plus haut.
(Pour les familiers de DxO : la correction Haut/Bas est de -45, ce qui est une valeur plutôt élevée.)

En théorie, si les pixels ne se sont pas transformés en bouillie infâme, les possibilités de tirage deviennent très intéressantes puisque on assure largement l'A3+ et qu'en pratique on doit pouvoir faire du A2 réellement qualitatif bien qu'on ne soit pas tout à fait aux 260 dpi idéaux (232 réels).

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On vient de voir la quantité de pixels, reste la qualité.

À défaut de pouvoir comparer avec la même image issue d'un objectif à décentrement, une manière simple de la mesurer est de comparer avec une photo (dite de contrôle) prise dans les mêmes conditions (objectif, focale, diaph, distance, traitement dans DxO), mais avec la ligne de visée horizontale, donc sans redressement logiciel.

Donc examinons les crops 100% écran pris en bord d'image, là où les pixels ont été le plus chahutés dans la transformation de l'image redressée.

Plusieurs observations :
- Il faut à nouveau rappeler que ces crops représentent un extrait d'une image écran qui aurait environ 1.80m de base pour la photo de contrôle, et 1.60m pour la photo redressée. Ce point à une certaine importance.
- La photo de contrôle présente un petit défaut d'horizontalité que je n'ai volontairement pas corrigé pour ne pas introduire de biais dans la comparaison (les pixels d'origine sont donc à leur place).
- On notera la différence d'échelle due aux tailles respectives des images : un nombre défini de pixels ne représente pas la même fraction d'image.

Le verdict, après examen attentif des originaux : la photo de contrôle présente à 100% écran une définition un peu meilleure que la photo redressée. A 200% écran, on voit apparaître quelques artefacts qui n'existent pas sur la photo de contrôle. Mais je suis intimement persuadé que ces différences seront absolument invisibles en impression grand format, ce que l'on va vérifier ensuite.

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Etape suivante : tirage d'un extrait de chacune des deux photos au format A2.
Impression sur Epson R1800, papier Premium Glossy Epson

Résultat : comme c'était prévisible, il ne subsiste plus aucune différence visible de qualité entre le tirage de la photo de contrôle et celui de la photo redressée avec DxO.

Donc une photo redressée par logiciel et tirée en A2 est possible sans compromis sur la qualité du tirage.

A défaut de permettre une appréciation directe de la qualité des tirages, vu les étapes de scan et de réduction/compression, cela permet au moins de constater qu'il n'y a pas de différence visible entre les images. De plus elles devraient s'afficher sur écran sensiblement à la même taille que la zone correspondante du tirage A2.


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En fonction de tous ces éléments, je pense que l'on peut raisonnablement conclure, au moins à titre provisoire, qu'un objectif à décentrement n'est pas absolument indispensable pour la photo d'architecture/monuments avec les Alpha 850/900, voire même inutile (oui, c'est de la provocation !  ;) ) dans les cas courants rencontrés par un amateur expert où éventuellement un pro dont ce ne serait pas la pratique usuelle. Et ce pour un résultat optimum en tirage jusqu'au format « nominal » A2.

Bien évidemment, il faut que le redressement logiciel soit limité à des valeurs raisonnables, mais c'est forcément aussi le cas pour un objectif à décentrement dont le cercle optique a aussi ses limites.

Cela implique également deux contraintes :
- Un objectif grand angle de qualité. Mais ce peut-être un zoom, ce qui n'est pas possible en décentrement et offre plus de latitude. Et à possibilité égale, il devra normalement être de focale plus courte qu'un objectif à décentrement. Toutefois, dans la pratique et à focale identique, il devrait être rare de ne pas pouvoir se reculer des quelques pas qui donneront le même résultat au final.
- Le passage obligatoire par DxO, et la quasi-obligation pour un résultat optimum que l'objectif utilisé soit caractérisé par DxO pour les corrections géométriques : en architecture, il est hors de question d'avoir des droites en barillet ou coussinet ! N'oublions pas en effet que les objectifs à décentrement sont conçus pour ne pas présenter de distorsions, ce qui n'est pas forcément le cas pour les GA, ni les zooms...

Bien entendu on peut probablement obtenir un résultat similaire avec d'autres softs (je pense à LR3 par exemple), mais reste le problème de la correction de distorsion.

Alors bien sûr, le coût de DxO est à prendre en compte, mais seulement pour ceux qui ne l'auraient pas déjà !

A vos commentaires...

IlSanto

A chaque fois tu me scotches avec tes démarches.

Excellent comme à l'accoutumée. Même si le verdict fera hurler les puristes.

Jean-Claude Gelbard

Cher Gérarto,
Je suis heureux de voir que je ne suis plus seul à prêcher l'utilisation d'un très grand angle pour la photo d'architecture, même sans décentrement. Pour ma part, j'ai la chance d'être tombé sur un très bon exemplaire de Sigma 12-24, que j'utilise sans modération ; même si DxO permet de corriger la perspective, je préfère cadrer avec un axe optique bien horizontal et recadrer à l'ordinateur. Bien sûr, en dehors de Hartblei (très cher et focales trop longues), on peut adapter le Schneider-Kreuznach PC Super Angulon 2,8/28mm, pour lequel existe chez le fabricant une bague Sony-Minolta AF. Inconvénients : le prix (près de 2500 € avec la bague... quand on le trouve !), l'obligation de travailler sur pied en mode M (tout manuel : diaph, vitesse, distance...). Cet objectif m'avait bien tenté, un moment, mais j'ai la

Jean-Claude Gelbard

Correction :
Cher Gérarto,
Je suis heureux de voir que je ne suis plus seul à prêcher l'utilisation d'un très grand angle pour la photo d'architecture, même sans décentrement. Pour ma part, j'ai la chance d'être tombé sur un très bon exemplaire de Sigma 12-24, que j'utilise sans modération ; même si DxO permet de corriger la perspective, je préfère cadrer avec un axe optique bien horizontal et recadrer à l'ordinateur. Et comme toi j'arrive à des images de 11 à 18 Mpixels.
Bien sûr, en dehors de Hartblei (très cher et focales trop longues), on peut adapter le Schneider-Kreuznach PC Super Angulon 2,8/28mm, pour lequel existe chez le fabricant une bague Sony-Minolta AF. Inconvénients : le prix (près de 2500 € avec la bague... quand on le trouve !), l'obligation de travailler sur pied en mode M (tout manuel : diaph, vitesse, distance...). Cet objectif m'avait bien tenté, un moment, mais j'ai laissé tomber ; pourtant, j'en avais trouvé un d'occasion en monture Leicaflex, avec la possibilité d'échanger la monture sur un site web dont j'ai oublié le nom.

Mistral75

Citation de: JCGelbard le Août 15, 2010, 20:01:22
(...) en monture Leicaflex, avec la possibilité d'échanger la monture sur un site web dont j'ai oublié le nom.

www.leitax.com ?

gerarto

Citation de: IlSanto le Août 14, 2010, 21:14:37
A chaque fois tu me scotches avec tes démarches.

Excellent comme à l'accoutumée. Même si le verdict fera hurler les puristes.

Y-a-pas encore de puriste qui se soit présenter pour râler...  ;)

Ou alors, peut-être que la démo est imparable !  :D

Plus sérieusement : j'ai pendant longtemps été tenté de trouver/adapter un objectif à décentrement, du temps où j'avais un D5D : Avec 6 Mpix, la correction de perspective logicielle ("à la main" avec PS) ne donnait honnêtement pas de résultat qualitatifs. Disons que c'était du sauvetage.

A partir de l'Alpha 700, j'en ai moins éprouvé le besoin car j'ai pu commencer à faire des redressements sympas avec DxO (la version permettant la correction de la perspective est arrivée à ce moment là).
Toutefois, il ne faut pas avec l'A700 que la correction soit trop importante : un redressement tel que celui montré ci-dessus ne "passerait" probablement pas ("techniquement" si, mais qualitativement non).

Depuis l'Alpha 850, je ne cherche plus : il n'y a pas un seul cas où je me suis retrouvé coincé puisque au pire, pour un redressement très "costaud" il reste au moins 10 Mpix. Sachant que dans la grande majorité des cas, je me retrouve avec une moyenne qui tourne autour de 18 à 20 (excellents) Mpix !

[at] JCGelbard : effectivement un 12-24 permet plus de possibilités pour ta méthode (visée horizontale), mais j'avoue ne pas être très attiré par les focales en dessous de 24, dans ma pratique habituelle.

Autre point : il me semble que les nex ouvrent une porte sur ce point : il ne doit pas être impossible pour un excellent bricoleur de transformer une bague pour utiliser en décentrement un objectif FF.
J'imagine : bague sciée en deux, platine, contre platine coulissante sur crémaillère... Reste à voir si optiquement ça fonctionne réellement et si le cercle image 24x36 permet un décentrement suffisant.  ::)

Mistral75

Il existe déjà des bagues à bascule pour les NEX mais pas encore à décentrement.

Jean-Claude Gelbard

Wow ! Scier une bague en deux, à la main ? Les objectifs, ce n'est pas seulement de l'optique ; c'est aussi de la mécanique de précision, au 1/100è de mm ! Et pour les objectifs à décentrement, il faut une glissière à queue d'aronde et un système vis-écrou ! une crémaillère, ça va pas le faire !
J'ai eu un objectif à décentrement ArsatShift 2,8/35, mais il fallait faire 10 tours de vis pour décentrer de 10 mm... (soit un pas de vis de... 1mm, bravo, vous avez tout compris !). Un jour, j'ai vu un objectif Nikon PC Nikkor 2,8/35 avec une rampe hélicoïdale à pas de vis multiples ; en 2 ou 3 tours, on arrivait au décentrement maxi ; nettement plus confortable ! Jaloux, j'étais !

gerarto

Certes, certes... Mais j'ai écrit : "excellent" bricoleur, donc forcément bien équipé...  ;) :D

J'ai simplement voulu souligner que c'était probablement autrement plus simple de scier une bague (dont certaines me semblent faites en matériaux qui pourraient facilement s'y préter), et de la reconstituer, que d'intervenir sur le corps même d'un objectif !

Probablement à la portée d'un fana d'horlogerie par exemple.

Mais il reste à voir comme je l'ai dit, si optiquement un résultat est possible, autrement dit si la "porte d'entrée" constituée par la monture du boîtier laisse passer suffisamment le cône utile pour un grand cercle image, puisque ladite monture est très proche du plan du capteur.

vianet

Pragmatique gerarto comme d'habitude. Disons que ça passe bien avec un Alpha 900.
Ca n'exclut pas la possibilité panoramique qui sera disponible sur les prochains modèles. ;)
Déclenchite en rafale!