Scanners pour négatifs format 110 et 126

Démarré par Calyss, Août 27, 2015, 15:31:28

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Calyss

Bonjour à toutes et tous,
Je me suis permis de venir sur ce forum dans l'espoir d'avoir de l'aide et des conseils. :)
J'ai enfin réussi à récupérer après une lutte acharnée qui a duré des années un carton de négatifs en couleurs concernant mon enfance et celle de mes sœurs. Et alors que je pensais avoir fait le plus dur, j'ai déchanté de façon vertigineuse. La quasi-totalité de ces négatifs sont de formats 110 et 126 et je pense qu'il y en a environ 10 000 et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas été conservés de façon optimale. Il y a même une espèce de languette noire en bout de film sur certaines bandes de quatre à cinq négatifs qui a collé sur les autres bandes.  J'ai bien tenté une approche par un professionnel, mais les formats de ces négatifs ne sont plus d'actualité. J'ai bien trouvé sur internet des sites qui prenaient en charge ce style de format, mais sans parler du travail considérable consistant à nettoyer les négatifs et je doute qu'un professionnel veuille s'emmerder avec ça, la numérisation d'une telle quantité atteint une somme qu'il m'est impossible de déboursée. La façon dont je comptais procéder était d'abord de numériser l'ensemble de ces négatifs pour préserver l'image parce je crois qu'il est urgent d'agir vu leurs états, puis de faire des sélections et de les apporter à un professionnel pour les développer afin de constituer des albums parce que je préfère le palpable à un écran. Cela aussi à un coût bien sûr, mais que je pourrai assumer dans le temps, mais l'urgence est à la sauvegarde de ces négatifs via le numérique.
J'ai fait l'acquisition il y a quelques jours d'un scanner à négatifs de marque Somikon, le 14Mpx SD-1422 d'une valeur de 100€. Mais j'ai été déçu par ce produit. Non seulement le rendu du scan n'est pas terrible, certes à ce prix-là je ne pouvais pas m'attendre à quelque chose d'exceptionnel, mais le pire c'est, que ce soit pour le format 110 ou 126, une partie du négatif est rogné malgré les passes vues fournis pour traiter ce style de format. J'ai donc réexpédié ce matériel et j'attends le remboursement. Si j'ai choisi ce matériel, c'est par dépit, car à part celui-là et quelques autres qui se ressemblent, c'est surtout les seuls qui parlent des formats 110 et 126 et qui fournissent les passes vues adaptés (quoique que...), mais vu leurs prix, je crains que je n'obtiendrais rien de bien.
Par la suite j'ai poursuivis mes recherches dans l'espoir de trouver le matériel idéal, mais sans succès. Ce que j'ai lu concernant les scanners à plat m'a laissé l'impression que ce n'est pas vraiment le bon choix en plus de ne pas avoir les passes vues qu'il me faudrait,comparativement à un scanner dédié pour les négatifs, et surtout, j'ignore si cela joue également sur le fait que le format 110 est vraiment petit. Enfin, je l'ignore, mais j'ai peur qu'à l'agrandissement le rendu soit horrible. Concernant les scanners dédiés aux négatifs, le problème c'est qu'ils parlent tous du format 35 mm et des diapos rien de plus, quid des formats 110 et 126 ?
Cela fait des jours que je recherche sur la toile une solution à mon problème et je ne trouve rien, rien, rien. Certes je n'ai pas le niveau même d'un amateur, je n'y connais rien au traitement de négatifs, et sans doute que mes recherches s'avèrent infructueuses faute de mots clefs qui me sont peut-être inconnus, mais j'ai vraiment l'impression que les formats 110 et 126 ne sont connus que de 2 personnes ; mon père et le fabricant. Ahhh ! Je rigole pour ne pas pleurer. Suis comme un gosse devant une vitrine de jouets en sachant qu'il n'aura rien.  :'(
Savez-vous s'il existe un scanner dédié aux négatifs, Digne de ce Nom, pour traiter les formats 110 et 126, quitte à acquérir en plus des passes vues pouvant s'adapter ? Et pensez-vous que cela soit réalisable avec un budget de 300 ou 400€ grand max en misant également sur une bonne qualité (non professionnelle) du scan et la totalité de la surface du négatif ?
Mille mercis à celles et ceux qui prendront le temps de lire ces quelques lignes un peu trop longues mais qui soulignent mon incompétence. Mille mercis à celles et ceux qui voudront bien se pencher sur mon problème. Mille mercis et un Ave Maria tous les soirs pendant une semaine en glorifiant leur pseudo à celles et ceux qui m'apporteront une solution envisageable et  pour m'avoir sorti de cet horrible cauchemar sans nom.

jpsagaire

Bonjour,

Les 110 et 126 étaient le plus souvent utilisés avec des boitiers bon marché dotés d'optiques en plastique (mis à part certains Pentax et Rollei). Ils étaient destinés à obtenir des tirages de petit formats, ce qui permettait de cacher une netteté souvent médiocre. Ces films étaient présentés en cartouches pour faciliter le chargement des appareils, et ont fait incontestablement le bonheur des familles.

J'ai eu l'occasion de scanner du 126, directement sur la vitre de mon Epson, pour visu à l'écran, donc en faible résolution. Les résultats étaient acceptable pour l'usage demandé, même si la mise en oeuvre n'a pas été simple : bande du film scotchée côté perforations.

Il est dommage que je n'ai rien conservé de ce travail occasionnel, ce qui fait que je n'ai pas d'exemple à joindre ici.

Pour le 110 je n'ai jamais essayé.

Bon nettoyage, c'est la première chose à faire.

jp
à lire on apprend beaucoup !

titisteph

Le format 110, je connais très bien, j'en fais encore en noir et blanc.
Voir mon fil à ce sujet :http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,101477.0.html

Je viens de terminer pas plus tard qu'hier la numérisation des images prises cet été en format 110 avec le Pentax Auto 110.

Le 110, c'est tout petit. Les 4000 dpi optiques ne sont pas de trop. Mais attention, un scanner qui annonce bien 4000 dpi ne signifie pas qu'il atteigne véritablement cette valeur. Seul un scanner dédié au film et qui pique véritablement à 4000 dpi, comme le Coolscan, est capable de sortir un bon résultat.
J'insiste vraiment là-dessus. Il faut que ça pique.

Vous pouvez donc éliminer l'intégralité des scanners à plat, qui ne vous donneront qu'une infâme bouillie de pixels mous. Et par pitié, ne vous laissez pas tenter par un scanner de type Reflecta ou autres clones allemands. Sous des dehors respectables, ce sont des horreurs.

Ma conseiller l'acquisition d'un Coolscan V: ces machines ne se fabriquent plus, et le marché de l'occasion est devenu spéculatif sur ce produit. Il va vous coûter une fortune, et peut claquer à tout moment (et le SAV ne le prend plus en charge). Sans compter que le pilote Nikon Scan ne fonctionne plus sur une machine actuelle, sauf manip particulière. Il existe bien sûr Vuescan ou Silverfast pour piloter l'engin.

C'est vraiment dommage, car le Coolscan est la seule machine qui puisse s'en sortir. En plus, vous disposerez de l'anti-poussière, très important, vu que vous avez des originaux en mauvais état.

VentdeSable

;-)

Tout le contraire !

Utilisez un scanner à plat et vous aurez votre solution.

Vous achetez un Epson ou un Canon qui passe le 120.

Vous commandez un passe-vues betterscanning avec sa vitre anti-newton correspondant à votre scanner.

Vous pourrez alors régler la hauteur de mise au point (netteté) et vous créer des masques au format de vos originaux. Vous les scannez par bandes.

Ces formats encore plus que les autres, 135, 120, ou les plans-film ont pour particularité de donner leur meilleur à un taux d'agrandissement inférieur ou égale à 10 fois la taille du support.

Vous les scannez donc à 2400 dpi et les imprimez en 240 dpi.

Comme mes petits camarades : vous allez sans doute avoir une qualité "différente de ce que fait aujourd'hui le premier appareil numérique.

Mais avec ma méthode vous tirerez facilement rapidement et pour une somme modique la quintessence de vos supports.

Le truc est d'avoir des supports bien propres (et l'ice existe aussi sur les scanners à plat), de ne pas chercher à trop agrandir, de ne pas "traiter" l'image dans le logiciel de scan (seulement l'inversion, le point noir et le point blanc). Et de la traiter dans LR ou autre avec tranquilité. Il vous faudra être ettentif à l'accentuation : elle contribue beaucoup à l'harmoonie de l'ensemble.

J

titisteph

On n'est pas d'accord, mais je respecte ton point de vue.

En fait, j'ai posté mon message par erreur en pleine écriture. Il est donc tronqué.

Le revoici en intégralité, et désolé pour le doublon :

Le format 110, je connais très bien, j'en fais encore en noir et blanc.
Voir mon fil à ce sujet :http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,101477.0.html

Le 110, c'est tout petit. Les 4000 dpi optiques ne sont pas de trop. Mais attention, un scanner qui annonce bien 4000 dpi ne signifie pas qu'il atteigne véritablement cette valeur. Seul un scanner dédié au film et qui pique véritablement à 4000 dpi, comme le Nikon Coolscan V, est capable de sortir un bon résultat.
J'insiste vraiment là-dessus. Il faut que ça pique.

Vous pouvez donc éliminer l'intégralité des scanners à plat, qui ne vous donneront qu'une infâme bouillie de pixels mous. Et par pitié, ne vous laissez pas tenter par un scanner de type Reflecta ou autres clones allemands. Sous des dehors respectables, ce sont des horreurs.

Mais je ne peux quand même pas vous conseiller l'acquisition d'un Coolscan V: ces machines ne se fabriquent plus, et le marché de l'occasion est devenu spéculatif sur ce produit. Il va vous coûter une fortune, et peut claquer à tout moment (et le SAV ne le prend plus en charge). Sans compter que le pilote Nikon Scan ne fonctionne plus sur une machine actuelle, sauf manip particulière. Il existe néanmoins Vuescan ou Silverfast pour piloter l'engin, tant mieux.

C'est vraiment dommage que rien d'équivalent n'existe de sérieux et abordable (j'ai bien dit sérieux!), car le Coolscan est la seule machine qui puisse s'en sortir. En plus, vous disposez de l'anti-poussière, très important, vu que vous avez des originaux en mauvais état.

Alors que faire?

Je suis désolé d'encore conseiller la repro, mais dans ce cas précis, c'est une solution valable.

Je viens de terminer pas plus tard qu'hier la numérisation des images prises cet été en format 110 (néga noir et blanc) avec le Pentax Auto 110, en utilisant la méthode de la repro.

Et je n'ai pas utilisé le Coolscan, pourtant disponible. Pour deux raisons :
- En noir et blanc, l'anti-poussière ne fonctionne pas, et le Coolscan a un éclairage très dirigé, mettant en valeur la moindre pétouille. On se retrouve avec une quantité catastrophique de poussières à effacer en post traitement. Un véritable fléau.
En repro sur table lumineuse, par miracle, 90% des poussières disparaissent, merci à l'éclairage diffus. Du coup, les poussières, c'est du passé.

- La taille de l'original n'est plus une contrainte pour la résolution : avec un objectif macro et des bagues allonges, on peut cadrer plein pot le négatif. On récupère ainsi la pleine résolution du capteur (ici, les 24mpx d'un Nikon d750).

Vous me direz : quel intérêt d'aller taper du 24 mpx plein pot pour un original si petit? Certes, on ne va pas retrouver des infos qui ne peuvent pas être enregistrées sur un aussi petit support, mais on retrouve un très beau grain, au rendu absolument délicieux, même si c'est perso! On peut se contenter néanmoins du rapport 1:1 avec un APN 24 mpx. Après recadrage, on aura des fichiers de 18 Mo très bons (c'est ce que donne le coolscan).

- On dira ce qu'on voudra, mais la repro, ça va super vite. J'ai numérisé deux films entiers en 1 heure (48 photos), en me payant le luxe de bracketter sur 3 vues, en refaisant la MAP avant chaque shoot en live vidéo à 100%. Impossible d'aller si vite avec un scanner.

Au chapitre des regrets :
- L'absence d'anti-poussière, qui va manquer pour des originaux abîmés et anciens. Mais c'est à relativiser : l'éclairage diffus en gomme une large partie, et puis, j'ai remarqué qu'en néga couleur, l'ICE est bien moins efficace qu'en diapo, j'ignore pourquoi.

- La chromie, qui va être sport : c'est ce qui est le plus dur à réussir en numérisation de néga couleur. Mais je vous rassure, ce n'est pas plus facile avec un scanner, surtout avec Vuescan comme pilote. Ca va rester de toute façon un vrai problème, et on ne s'en sort qu'après une longue habitude de la chromie. Une parfaite maîtrise de la manipulation des RAW, des dématriceurs et de Photoshop est véritablement nécessaire.

Question matos, il faut donc : reflex numérique 24 mpx et objectif macro (rapport X1 indispensable) suite logicielle ad-hoc, trépied, table lumineuse, huile de coude.

Pour reproduire le 110 simplement, il vous faut un passe vue. J'ai bricolé ceci, ça marche très bien :

titisteph

#5
Voici ce que donne une image.
Bien sûr, on est là dans le must de ce qu'il est possible d'obtenir d'après 110. C'est tout de même fait en Delta 100, au Pentax 110 (le meilleur 110 de tous les temps), et avec 24 mpx plein pot au compteur.

Maintenant que ceci est établi, la recherche de qualité à tout prix est peut-être en effet à relativiser.
Les originaux de notre ami sont sans doute issus d'un appareil modeste au piqué très léger. Et le besoin en résolution ne va sans doute pas dépasser les tirages 10X15 cm.

Néanmoins, vous oubliez quand même combien c'est petit, du format 110.

Même sur un 10X15, on voit très très bien le grain en néga couleur des années 80 tirés à l'agrando (j'en ai sous les yeux).

On n'aura pas la même qualité en scan à plat que d'après repro, c'est absolument certain. Mais en effet, cela peut satisfaire! Chacun fait en fonction de sa motivation, de son exigence perso et de ses moyens.

Toute ma prose n'avait d'intérêt que dans le cas où l'on voudrait obtenir le meilleur de ses négas. Si ce n'est pas le cas, désolé d'avoir été aussi long, par moment je m'emporte!
La méthode de Ventdesable est peut-être plus réaliste si le but est juste de revoir ses images souvenir sans trop se prendre la tête.

Au moins notre ami aura eu toutes les cartes en main pour décider!

titisteph

Pour la culture, voici un crop.

titisteph

#7
Et en relisant bien son texte (honte à moi, j'ai parcouru en diagonale), je m'aperçois qu'il n'a aucune maîtriste de la chromie.
En plus, je n'avais pas vu que notre ami n'avait que 300 Euros de budget.

Tout cela interdit la solution de la repro, coolscan et compagnie.

Un scanner Epson à partir du 4990 (trouvable d'occasion) va convenir, mais attention, ca a déjà un coût.

Cela ne va bien sûr pas résoudre le souci de la chromie, toujours présent quand on scanne du néga couleur (très difficile d'obtenir un bon rendu, surtout quand on débute).


Calyss

Bonsoir à vous tous,

Merci beaucoup pour votre implication sur ce fil. J'ai lu avec une très grande attention vos remarques et conseils.

Vous avez parfaitement raison Titisteph, je n'ai aucune maîtrise de la chromie, et c'est même pire que cela, je viens de regarder la définition de ce mot sur le web (non présente sur le Petit Larousse 99).

J'ai été vraiment impressionné par votre fil concernant le noir et blanc à l'aide d'un pentax auto 110. Plus qu'à un amateur avisé ou à un professionnel, j'ai avant tout affaire à un passionné, c'est une évidence.

Quand je vous lis, je n'ai aucun doute que la solution que vous proposez à savoir la méthode repro à l'aide d'un reflex numérique est sûrement la meilleure et la qualité des image en noir et blanc sur ce fil et l'autre que vous arrivez à obtenir parlent d'elles-mêmes.
Vous avez également raison sur la provenance des originaux que je possède. Bien qu'étant un acharné de la gâchette, mon père a toujours fait des photos en toute modestie et je n'ai aucun doute concernant les grandes limites des appareils utilisés. 
Outre la qualité que la repro peut apporter, il y a un autre aspect qui est loin d'être négligeable au regard d'une grande quantité de négatifs à traiter, c'est le temps passer à les numériser. En cherchant une solution à mon problème, je suis tombé l'autre jour sur le post d'une personne qui parlait de  10 000 négatifs à traiter, mais en 35 mm il me semble. Il utilisait un scan à plat et considérant le temps de manipulation, le scan, les corrections minimes et le classement des images numérisées, il traitait un négatif toute les 10 minutes et son calcul était le suivant.  6 par heure et 8 heures par jour cela donne 208 jours pour traiter l'ensemble. Il est clair qu'il faut être très motivé et avoir du temps libre, et la repro à ce sujet peut faire rêver. Mais nul doute que l'expérience est très déterminante dans ce genre d'exercice.

La solution que vous me proposez Titisteph est terriblement désirable surtout si l'on considère que cela a été pour moi un véritable chemin de croix pour récupérer ces négatifs. J'ai très très envie que la qualité soit au rendez-vous en plus des surprises que je devrais découvrir. Mais combien même en aurais-je les moyens financier, je doute que mes compétences en ce domaine, proche du zéro absolu, puisse m'aider à exploiter ce matériel comme vous le faites. La solution que semble proposer VentdeSable me parait plus accessible et même cela c'est pas gagné pour moi question réglage du scanner, logiciels sans parler de la terminologie de votre art. Car c'est un art la photo, ça je le savais comme je sais que le feu brûle. Mais je ne l'ai jamais autant compris que depuis ces derniers jours.

Toutefois comme le précise Jpsagaire un gros travail de nettoyage m'attend avant de pouvoir scanner quoi que ce soit. J'ai lu rapidement sur un fil que cela peu se faire en utilisant de l'eau déminéralisée, et du mir vaisselle sans frotter les négatifs. Puis après les laisser sécher dans un lieu humide exempt de poussière. Pour les suspendre, je compte utiliser du fil de pêche et le passer à travers les perforations des négatifs. Je sais aussi qu'il existe des produits dans le commerce pour nettoyer les négatifs, faut que j'approfondisse tout cela. Je n'aimerai pas abîmer d'avantage ces négatifs alors que je suis si prés de toucher le Graal.

J'ai hâte d'être à samedi pour approfondir mes recherches sur le matériel dont vous me parlez, car vu qu'il me reste deux heures de sommeil et qu'une dure journée de travail m'attend, ce soir il y de fortes chances que je m'écroule en rentrant à la maison pour peu que mon petit m'en offre la possibilité.
Mais avant je tenais sincèrement à vous remercier pour me laisser approcher votre art et de la générosité dont vous faîtes preuves tout les trois.  :)

dioptre

Je suis toujours très réservé sur l'utilisation de liquides quelqu'ils soient pour nettoyer les films.
Un simple dépoussièrage doit suffir.

Pour suspendre tes films à sécher j'enfile des pinces à dessin dans une ficelle bien tendue ( ou une tige métallique). Et pour que le film reste bien tendu je mets une pince à dessin au bas du film.


jpsagaire

Citation de: dioptre le Août 28, 2015, 08:18:21
Je suis toujours très réservé sur l'utilisation de liquides quelqu'ils soient pour nettoyer les films.
Un simple dépoussièrage doit suffir.

Pour suspendre tes films à sécher j'enfile des pinces à dessin dans une ficelle bien tendue ( ou une tige métallique). Et pour que le film reste bien tendu je mets une pince à dessin au bas du film.

Oui ou encore des trombones ouverts passé dans une perforation (quand le film en possède bien évidement) et accrochés à la ficelle au dessus d'une baignoire. Pour des bandes coupées à cinq ou six vues cela devrait suffire.

Mais l'idée du re-lavage est bonne en effet, car moins agressive que l'utilisation de produits du type FilmCleaner.

;)

à lire on apprend beaucoup !

VentdeSable

Salut JP,

Le Tetenal m'a toujours laissé des traces.

Mir Vaisselle et salade de doigts. S'ils sont boudinés c'est encore mieux.

Pour ce qui est de chromie en N&B... je parlerais plutôt de réglage de tonalités parce que pour ce qui est des couleurs...

Ici il n'est plus question d'art, mais de technique. 10 000 originaux : va vous falloir avoir la tête froide.

A vous lire, je me demande quel est aujourd'hui votre savoir acquis.

Autrement dit, faites vous des images avec un APN ? Utilisez-vous un logiciel de type Lightroom ?

Quels taille de tirage voulez-vous obtenir ?

Partant de là, on pourra vous aider un peu mieux.

J

titisteph

Merci pour votre retour! C'est bien rare d'avoir des commentaires aussi sympas et de constater qu'on peut aider!

Je suis sensible à votre problématique car je considère que les souvenirs familiaux sont au final les éléments les plus précieux qu'un photographe peut produire, et qu'on doit tout faire pour les préserver. On devine combien ces négatifs vous sont importants et ce qu'il vous en a coûté de les récupérer (sans doute une triste histoire de conflit familial suite à un décès, hélas).

Pour revenir à des choses plus utiles, quand on se retrouve devant 10 000 images à reproduire, il faut avant tout établir des choix.
Tout photographe qui remplit un film ne sort pas que des chefs-d'œuvre à conserver. Entre les vues sans intérêt, les loupés techniques et j'en passe, il est très facile d'éliminer au moins les deux tiers de l'ensemble.

Ca en fait donc au final 3000, ce qui est déjà plus raisonnable.

Concernant la question du nettoyage des originaux, il n'y a absolument aucun inconvénient à les laver, c'est même très recommandé, cela va les débarrasser d'une couche de poussière incrustée et les traces de doigts seront atténuées (mais pas éliminées quand elles sont anciennes). C'est d'autant de gagné sur le travail informatique. Et puis ça va les préserver.

Je fais ça régulièrement sur tous négas sales et anciens. J'ai même nettoyé sans dommage des négas des années 1930, et des dias des années 1950.

La méthode est la suivante : Tenir délicatement le néga avec des doigts propres, et sans hésiter, le passer sous l'eau courante. Après quelques secondes sous le jet, on peut frotter très très délicatement et doucement la surface avec le gras des doigts. Cela peut sembler barbare, mais c'est sans danger si on est délicat, et ça ne raye pas. Néanmoins, la gélatine humide est très fragile, alors il faut faire super gaffe. Frotter peut être nécessaire pour retirer des impuretés incrustées. Un simple passage à l'eau ne va presque rien enlever si on n'applique pas une action mécanique.

Ensuite, tremper le néga dans un bol rempli d'eau déminéralisée et quelques gouttes d'agent mouillant. Préférer de l'agent mouillant (Ilford, Tetenal) au liquide vaisselle. L'agent mouillant est un produit de labo photo qui sert à faire en sorte que le néga sèche bien sans que l'eau laisse de traces.

Le néga peut alors sécher parfaitement. On l'essore en le secouant un peu, sans toucher les images, et on le suspend à un fil par les perfos. Avec un sopalin, on absorbe la dernière goutte qui s'accumule tout en bas, et on laisse sécher. Préférer un lieu sans poussière (salle de bain). Attention, les négas vont se courber au séchage, éviter de les laisser trop près les uns des autres. On ne peut pas utiliser de pinces sur des films 110, ils sont trop petits, à moins qu'il y ait suffisamment d'espace vierge en début et fin de bande.
Une fois les films séchés, il faut les stocker. Jeter absolument les emballages d'origine (souvent des pochettes plastique ou carton absolument inadaptées pour l'archivage -trop acides-, et de toute façon empoussiérées). Acheter des planches Panodia X-Tal (en papier cristal, pas de plastique) pour films 24X36 en bandes de 6 vues, et le classeur qui va avec (http://www.materiel-photo-pro.com/panodia-classeur-xf-24x30.html). Ce n'est pas adapté au 110, mais les planches ad-hoc n'existent plus. Dommage, il y a quelques années existait une référence pour bandes 24X36 de 4 vues, c'était génial pour le 110, mais c'est mort aujourd'hui.

Vous constatez que si vous avez des centaines de bandes à traiter de la sorte, ça va être un boulot de romain.
Je serais vous, je ferai l'impasse sur le nettoyage pour toutes les bandes à l'intérêt "moyen", pour préférer le simple dépoussiérage à la poire soufflante et pinceau doux. Simplement parce que si vous utilisez un scanner, vous avez l'anti-poussière logiciel intégré, qui va en éliminer la majorité (sauf les plus grosses). De toute façon vous en aurez toujours un peu sur vos fichiers, quelle que soit la technique.

Scanner 3000 photos, c'est un boulot de plusieurs mois/années, c'est certain. J'en ai fait l'expérience avec mes diapos. Et pourtant, elles étaient nickel.

Ensuite, vouloir s'attaquer au scan de néga couleur va vous poser un gros souci si vous n'avez aucune expérience de la chromie. Il faut savoir que lorsque vous allez lancer la prévisualisation, vous allez découvrir une image aux couleurs assez moches. C'est assez rare que le scanner tombe juste tout seul. Il faudra vous lancer dans les nombreux réglages proposés par le soft pour améliorer les choses. Et là, quand on débute, c'est compliqué.

Mais le débutant a pour lui un avantage : il a l'oeil moins critique! Souvent, au début, on se satisfait de l'approximation, car l'oeil n'est pas éduqué.

Après, avec l'expérience, il sera toujours temps de reprendre certaines images qui valent le coup.

A noter que la technique de la repro a l'avantage énorme de la productivité. J'ai ainsi été en mesure, pour un client, de numériser 3000 images en quelques jours (intenses!). Mais cela nécessite un réel savoir-faire pour le traitement des fichiers qui n'est pas à la portée de quelqu'un qui débute totalement, hélas. Après, si vous vous prenez au jeu... Lisez le fil consacré au sujet : http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,237714.0.html

Dans tous les cas, vous êtes parti pour de longs moments de solitude, mais ça va être intense en émotion : redécouvrir des souvenirs oubliés, surgis d'une gélatine orange aux tons inversés, c'est magique.

titisteph

#13
Pour reparler de la sélection des images : le mieux est de se payer un compte fil et une table lumineuse. Un compte-fil, c'est une loupe de photographe! Pour examiner du 110, un grossissement x10 est nécessaire.

Ce n'est pas donné, mais cela va vous rendre d'immenses services.

On pose le néga sur la table lumineuse (une petite fait l'affaire), on pose la loupe directement dessus et on observe! Quand on débute, examiner un néga couleur, c'est perturbant, on a du mal à s'y repérer. Mais on peut tout de suite voir un tas de trucs : si c'est net, si le sujet est intéressant, qui est sur la photo, si c'est bien ou mal cadré, l'état des rayures, comment le néga est exposé...

Cet examen est très rapide et évite de perdre du temps à scanner des vues inutiles. Vois allez gagner un temps précieux en même temps que d'y voir plus clair. Manipuler le néga avec une pince à épiler, c'est une bonne idée!

Autant en scan qu'en repro, vous allez être confronté à la difficulté de supprimer le masque orangé sans entraîner de dérives colorées :
- Balance couleur fausse : ensemble trop bleu, ou magenta, etc. On appelle ça une dominante.
- Bascules de couleurs : ensemble sans dominante, mais (par ex) les hautes lumières rosées et les ombres verdasses! Très délicat à gérer!
- Ensemble correct, mais certaines couleurs fausses : les jaunes sont oranges, ou les bleus sont cyans

Il faut pas mal d'expérience pour savoir analyser ce qui déconne et trouver comment corriger tout ça. En plus, tout se fait à l'oeil...
Il existe certains outils qui aident : pipette, couleurs auto, niveaux auto, mais ça ne résoud pas tout.

Et il y a d'autres problèmes à gérer : luminosité, contraste, accentuation, etc.

Certaines images viennent toutes seules, d'autres sont infernales. C'est vraiment du cas par cas.
Le pilote du scanner ne sait pas tout faire, et du reste, on conseille souvent d'en faire le moins possible par le pilote, et de tout gérer dans un soft de retouche photo (photoshop). Là aussi vous allez galérer pour maitriser la bête, surtout si vous n'avez aucune notion de l'outil.

On ne peut espérer obtenir des résultats constants d'une vue à l'autre. C'est encore pire d'un film à l'autre ( marque qui change, développement qui diffère ainsi que les conditions de prise de vue, etc.)

Il faut bien se rendre compte que le fichier que le scanner ou l'apn va produire, ce sera un brut qu'il faudra travailler. Il est rare d'avoir des bruts parfaits qui ne nécessitent aucune correction. C'est encore du temps à passer.

Le scan de néga, c'est vraiment ce qu'il y a de plus difficile. Mais on y arrive! On finit toujours par trouver un réglage qui nous convienne. On a tous débuté un jour et personne n'a encore brûlé son scanner de rage, même si parfois on se sent bien seul...
Vous n'avez de toute façon pas le choix, confier cela à un pro va vous coûter trop cher.

On sera là pour vous aider de toute manière. Le forum sert à ça, même si parfois on se perd dans des exposés trop techniques!

jpsagaire

à lire on apprend beaucoup !

Calyss

Bonjour à tous,
Concernant le nettoyage des négatifs, un simple dépoussiérage ne suffira pas dans mon cas Dioptre, hélas! Il y a parfois une languette noir en fin de film ou au début (bande de 4 à 5 vues) qui a collée sur les autres film. J'ignore d'ailleurs à quoi sers cette languette et pourquoi le professionnel ne les a pas coupées. On dirait même que cette languette à fondue. Heureusement que ce n'est pas le cas pour tous. Quoi qu'il en soit, les négatifs ont été très mal conservés. Un gros paquet de ces négatifs sont stockés dans un boîte à chaussure à l'intérieur du carton que j'ai récupéré, en vrac sans pochette. Et la seule explication qui me vient en tête pour expliquer ce rangement anarchique c'est le gain de place, parce que des centaines de pochettes... Ahhh ces amateurs... Ceci dit je vais pas me plaindre, loin de là, parce que jeter les négatifs prends moins de place encore. Là au moins j'ai de l'espoir de faire revivre bien des choses. Je verrai pour ceux qui sont dans une pochette peut-être qu'un dépoussiérage suffira.

Pour suspendre les film à sécher un compromis entre votre méthode et celle de Jpsagaire est peut-être la solution. En effet, les films ne sont pas entier, ils ont été coupés en plusieurs bandes, et suivant la coupure, il y a plus ou moins de place. Je pense les suspendre avec un trombone, et mettre une pince du côté où il y a de la place pour que le film reste bien tendu. A voir, les film 110 c'est vraiment très petit. Cette méthode en tout cas devrais fonctionner pour mes formats 126.

Concernant le trempage du  négatif dans un bol Titisteph, vous le trempez et l'en ressortez immédiatement ou vous le laissez quelques temps? En tout cas, merci pour cette explication complète.

Question technique et savoir, j'en suis hélas très loin VentdeSable. Il y a un gouffre  entre vous tous et moi. Comparativement, Mirolda est un trou de souris.

Aujourd'hui, j'utilise un APN de la marque Kodak, le easyshare M583 et je n'ai jamais utilisé de logiciel photos. Voilà où j'en suis aujourd'hui...

Au niveau de la taille des tirages que je veux obtenir, j'ai une petite idée car j'ai un album de 200 photos environ, et je pense qu'elle proviennent en partie des négatifs que j'ai pu récupérer. Il y a principalement 2 tailles. Une pour le format 110 et une pour le 126, enfin j'imagine. Les tailles des photos sont approximativement : 90x90 mm et 90x110mm. Les tailles des négatifs : 13x17mm pour le 110 et 28x28mm pour le 126.

Une piste intéressante serait de retrouver les négatifs des photos que j'ai en ma possession, afin de pouvoir comparer éventuellement le résultat que je pourrai obtenir en les scannant et de travailler l'image à partir des constats faits. Sans arriver au même résultat qu'un professionnel de l'époque bien sûr, cela semble impossible à mon niveau, mais quelque chose se rapprochant.

Concernant le "petit matériel" je vais commander les feuillets Panodia XTAL, par contre le classeur me parait un peu fin, 30 feuillets je trouve ça un peu juste, je vais voir si je peux trouver mieux. Une poire soufflante et un pinceau doux. Je crois en effet qu'une table lumineuse me sera plus qu'utile. Cela va me permettre un gros tris et de ne scanner uniquement les nég qui m'intéressent. j'ai repéré la HUION A4 LED réglable à 45,99€ et les critiques sont plutôt positive, ainsi qu'un compte fil. Il me faut aussi des gants en coton ainsi qu'une pince à épiler. Voila je crois que c'est tout ce qu'il me faut. Reste plus que la bête et un bon logiciel... et beaucoup de patience et de maîtrise.

Très intéressant Titisteph le fil repro VS scanner. Cela me permet d'en apprendre d'avantages. J'ai parfois du mal à déchiffrer car trop pointus pour moi, mais certaines choses me seront fort utile dans mon parcours. J'y reviendrai surement. J'ai lu également lu sur un autre fil votre déconvenue avec le Reflecta MF 5000. Il est clair que ça soigne de la marque. Faut que je l'avoue, il y a quelques jours j'étais tenté de prendre le Reflecta Crystal Scan 7200 après ma déconvenue avec le Somikon en me disant qu'il faudrait que je bricole un passe vue pour mes formats. Voilà où j'en étais. Maintenant je sais ce qu'est un banding. 

C'est moi qui vous remercie Titisteph, VentdeSable, Jpsagaire, Dioptre ainsi que tout ceux qui m'aide à avancer sur ces sujets. C'est vrai, parfois les histoires de familles c'est loin d'être drôle...  Et de simples remerciements ne sont vraiment pas grand choses au regard de vos conseils. Il ne s'agit pas uniquement d'une question de moyens, mais je veux également avoir un regard sur chaque négatifs que j'ai récupéré. Un professionnel peut décider ne pas reproduire le négatifs car mal cadré ou trop abîmé ou trop sale (il n'aura pas tort), alors que ce négatifs peu éveillé en moi quelque intérêt. Et je trouve cela sympa ce que vous faîtes, et je ne dis pas cela pour brosser quiconque dans le bon sens du poil, mais après tout, vous avez peut-être mieux à faire que de traîner des boulets qui n'y connaissent rien. J'arrête là ne désirant pas vous apparaître un rien trop mielleux, les remerciement sont très sincères pour sûr. Je cours regarder les scanners.  :)

jpsagaire

CitationConcernant le "petit matériel" je vais commander les feuillets Panodia XTAL, par contre le classeur me parait un peu fin, 30 feuillets je trouve ça un peu juste, je vais voir si je peux trouver mieux.

Bonjour,

Les perforations des feuillets sont généralement multiples donc, susceptibles de s'adapter à divers modèles de classeurs. Par contre privilègier des classeurs à 4 anneaux pour une meilleure stabilité des feuillets et ainsi éviter leur affaissement (et déformation) au fil du temps.

Pour le nettoyage, commencer par chasser les poussières (à sec donc) à l'aide d'un pinceau pas trop raide avant de laver. Pour le lavage, suivre les conseils de Ventdesable et Titisteph (gras du pouce mais en douceurs) bien laisser sécher ne pas chercher à traiter de grosses quantités en même temps.

Une fois tout ça presque propre et bien sec mettre à part les bandes sur les lesquelles de la colle a diffusé. Leur cas risque d'être plus délicat.

Une piste à se faire confirmer en relancant la discussion.

Bon courage !

jp

 
à lire on apprend beaucoup !

titisteph

#17
Tout d'abord, je crois que cela nous fait à tous plaisir d'aider quelqu'un, surtout quand celui-ci est si sympathique. Donc, pas d'états d'âme, le forum est là pour l'entraide!

Pour répondre à vos questions :

- Le bol d'eau déminéralisée et agent mouillant : vous trempez 30 sec la bande dedans, en continuant à la frotter extrêmement doucement, puis vous la sortez.

Comme vous vous orientez vers le choix d'un scanner, si je peux donner un conseil : ne prenez que de l'Epson (scanner à plat). C'est la seule marque sérieuse, avec peut-être Canon (mais je ne connais pas). Reflecta, Plustek et autre, on oublie.
Un scanner à plat est bourré d'avantages, mais n'a qu'une limite technique : les scans sont mous observés à 100% d'affichage au-delà de 2000 dpi environ.
Et ceci, quel que soit son niveau de gamme. Même un scanner qui annonce 6400 dpi de résolution ne va pas les tenir.

Cela est dû principalement à la construction d'un scanner à plat : entre l'optique et le document, il y a plusieurs miroirs de renvoi (4 ou 5) pour réduire le trajet objectif/document (gain de place), et en sus, il y a la vitre. Tout cela introduit de la diffusion, qui ruine le piqué. Sans parler de la qualité de l'optique elle-même, forcément basique vu le prix de l'ensemble.

On peut démonter la vitre si on est courageux et bricoleur, on va un peu gagner en piqué. Voir le fil suivant : http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,185510.0.html

Mais bon...ne vous lancez pas là-dedans.

En pratique, pour du 110, vous allez être limité à des fichiers d'environ 10X15 cm pour une bonne qualité. On peut bien sûr scanner pour plus grand (en allant au-delà de 2000 dpi), mais vous aurez juste des fichiers plus lourds, il n'y aura quasi pas plus de détails enregistrés.

Cela n'empêche pas cependant de tenter plus grand que 10X15 cm. La perte est progressive, et la limite de l'acceptable dépend uniquement de ses exigences persos en terme de qualité!
Un scanner à plat est capable d'enregistrer jusqu'au grain du film, mais avec une sensation de mollesse. Beaucoup s'en satisfont pleinement!

Alors je crois que vous pouvez envisager l'achat d'un scanner, c'est une solution raisonnable vous concernant.

Question modèles, il y a des valeurs sûres : Epson 4990 photo, V700 ou V750. Mais on ne les trouve plus que d'occasion ou sur Ebay.
Dans la gamme actuelle : V800, le top, mais il coûte très cher.

Dans vos prix : V550. La limite est surtout pratique : la fenêtre pour transparent est limitée à une petite surface, mais bien suffisante déjà pour ce qui vous concerne. A mon avis, c'est un bon choix.

Entre un V550 et un V800, pas certain que ce soit le jour et la nuit sur un fichier. La mollesse au-delà de 2000 ou 2400 dpi étant congénitale sur tous les scanners à plat.

Pour améliorer de façon visible la netteté, il faut trouver à quel endroit le scanner fait le point. En effet, il n'y pas pas d'autofocus, et les fabricants font un réglage "moyen" permettant un qualité raisonnable à la fois pour des doc opaques posés sur la vitre et des transparents (éloignés de la vitre puisque présence de passe-vue). Certains scanners se positionnent comme il faut en fonction du doc, mais il y a un manque de précision.

Pour cela, il faut surélever progressivement le néga (mettre des cales en carton de 0,5 à 1mm). On scanne à chaque fois et on observe le résultat. Le scan le plus net, c'est celui où le point est le meilleur! Hélàs, parfois, on s'aperçoit que le fait d'éloigner le doc de la vitre empire les choses : vous êtes tombé sur le mauvais numéro, celui où le calage en usine a été fait en-dessous de la vitre... Mais ne parlons pas de choses qui font peur.

Si vous n'avez pas moyen de vous procurer un passe vue 110, le bricolage avec un cache diapo (déjà montré) fonctionne. Vous y mettrez les cales dessous. Une fois le réglage trouvé, il suffira de coller les cales au passe-vue une fois pour toutes.

Il est déconseillé de scanner le néga directement contre la vitre : le point ne sera pas bon, et vous aurez des anneaux de newton (interférences lumineuses).

A propos de vouloir se caler en chromie en fonction des tirages que vous avez déjà : c'est une bonne idée. Cela permet d'avoir une base de travail sur laquelle se raccrocher. Le problème, avec le néga couleur, étant que l'on n'a pas de référent sur lequel se baser, en l'absence de tirage fiable. Comment savoir si les cheveux de la fille sont bruns ou chatains? Trouver les bonnes couleurs peut-être ardu...
Mais le tirage que l'on a sous les yeux a aussi ses défauts : les labos sortent bien souvent des horreurs, et il ne faut prendre pour argent comptant un tirage tout gris ou avec une dominante. Et bien souvent, d'après format 110, c'était souvent des prestations "premier prix" qui étaient proposées par les labos. Sans parler du vieillissement des tirages. Un tirage des années 80 est souvent "signé" en terme de rendu, alors qu'au scan, on peut très bien retrouver des couleurs comme dans les années 2000!

Concernant le classeur Panodia, je ne savais pas qu'il mentionne 30 feuillets seulement! C'est une erreur grossière. J'y mets tranquillement 50 feuillets + 50 planches-contacts sans problème. Il existe des classeurs plus gros, mais pas conseillé : trop lourds, il y a un risque lors des manipulations. Vraiment, ces classeurs Panodia sont de grands classiques. Il vous suffit d'en acheter plusieurs, cela évite de mettre tous vos oeufs dans le même panier. Imaginez que vous le fassiez tomber...

CitationAu niveau de la taille des tirages que je veux obtenir, j'ai une petite idée car j'ai un album de 200 photos environ, et je pense qu'elle proviennent en partie des négatifs que j'ai pu récupérer. Il y a principalement 2 tailles. Une pour le format 110 et une pour le 126, enfin j'imagine. Les tailles des photos sont approximativement : 90x90 mm et 90x110mm. Les tailles des négatifs : 13x17mm pour le 110 et 28x28mm pour le 126.

Effectivement, vous pouvez être sûr que les tirages 90X110 sortent du format 110, et les 90X90 sortent du 126, puisque ce dernier est un format carré.

Au début, pour vos premiers scans, lancez simplement le pilote Epson, choisissez les bons paramètres (2000 ou 2400 dpi optiques, 48 bits couleurs, etc.), et laissez vous guider. Tentez les touches "auto" diverses et jugez du résultat. Vous y arriverez, le résultat obtenu étant fonction de votre expérience, celle-ci croît avec vos exigences. Ou vice-versa!


titisteph

CitationLes perforations des feuillets sont généralement multiples donc, susceptibles de s'adapter à divers modèles de classeurs. Par contre privilègier des classeurs à 4 anneaux pour une meilleure stabilité des feuillets et ainsi éviter leur affaissement (et déformation) au fil du temps.

Oui!

titisteph

En ce qui concerne l'adhésif dont la colle s'est répandue sur les négas, c'est un grand classique des années 70-80. J'ai moi-même récupéré des négas couleur de ces époques, et j'ai subi les mêmes déboires.

Cet adhésif servait à relier les films entre eux afin de ne faire qu'une immense bande qui passait dans la développeuse. Problème, l'adhésif se conserve mal.

Déjà, se débarrasser des adhésifs, en coupant les négas au ras. Les images qui ont reçu de la colle vont poser problème, car normalement, les produits qui l'enlèvent habituellement (acétone) vont détruire le néga.

Vous pouvez néanmoins tenter la chose suivante : utiliser un morceau de néga sans importance à sacrifier, et essayez d'enlever la colle à l'alcool à brûler, ou bien au white spirit, avec un tampon de tissu doux. A voir si le film résiste. Je me souviens avoir procédé à ce genre d'essais avec réussite de par le passé, mais j'ai oublié quel produit j'avais utilisé. Ensuite, procéder au lavage à l'eau. Si l'essai est concluant, vous pouvez vous y mettre.

Joël Pierre

Citation de: titisteph le Août 30, 2015, 21:00:42Les images qui ont reçu de la colle vont poser problème, car normalement, les produits qui l'enlèvent habituellement (acétone) vont détruire le néga.

Pour dissoudre les adhésifs sans endommager les films, les essences A, C, F ou l'Eau écarlate.


titisteph

Ahh, voilà, l'eau écarlate! En effet, à essayer!

Calyss

Bonjour,
Merci pour ces précieux conseils.

Pour le nettoyage à l'eau écarlate, ça tombe bien j'en ai 1 flacon. J'attends de recevoir les articles commandés pour commencer à œuvrer et notamment la table lumineuse et le compte fil pour voir d'un peu plus près les nég souillés. Faut dire que j'ai grand hâte. J'ai fini par commander les classeurs Panodia. Seul hic, ils arrivent le 18 septembre. Heureusement les feuillets arrivent plus tôt. J'attends de les recevoir avant de commencer le nettoyage avec mes grosses mains pleines de doigts. ;D

Aujourd'hui, je suis aller faire plusieurs boutiques pour trouver mon scanner, mais sans succès, à part un V600 qui trainait... et des ptites machines innommables. Ça ira plus vite de passer commande. Ce sera le V550 comme vous me l'avez conseillé. Mais j'ai tout de même beaucoup réfléchi avec le V800. C'est vrai qu'il m'importe de miser sur la qualité et vu aussi le temps que cela va prendre, c'est le genre de travail qu'on veut faire bien et une fois pour toute. Mais d'un autre côté, il y a un tas de paramètres qui me sont inconnus et trop complexes à maîtriser à mon niveau, et le V800 ce serait peut-être du gâchis entre mes mains par rapport au potentiel de cet appareil. Et puis c'est plus raisonnable. J'y reviendrai peut-être plus tard...

Le bricolage du passe vue avec un cache diapo est très intéressant, fallait y penser. Je pense que je vais essayer cette solution et je vais me procurer également des cales en cartons.

Enfin voilà, c'était pour vous donner des ptites nouvelles. Je vous tiendrai au courant dés que je commencerai.  Ça arrive, ça arrive, ça arrive...

Merci, bonne soirée à vous, à bientôt. ;)


titisteph

C'est bien, ça avance!
Pour le bricolage avec le cache diapo, j'avais utilisé des caches de marque Gépé. Le modèle avec verres. J'ai viré les verres et les ai remplacés par du plastique de même épaisseur, dans lesquel j'ai pratiqué la découpe.

En effet, ces caches sont conçus pour être démontables, on peut les fermer et les ouvrir à volonté. Et ils restent bien fermés sans aide particulière. Je mets un scotch à un côté, c'est plus facile. Bien suivre les quelques modifs apportées en consultant le fil sur le 110.

Vous pouvez aussi tenter de récupérer des caches en sacrifiant une vielle dia. Problème, en général, les caches fournis par les labos sont maintenus par soudure. La manoeuvre d'ouverture est destructrice, et on ne peut plus les refermer sans adhésif. C'est pourquoi j'avais choisi des Gépé. Mais c'est un peu dommage d'acheter une boîte juste pour un seul cache. Si vous voulez, je peux vous en donner un, il m'en reste quelques-uns.

VentdeSable

Oui mais...

Mais vous serez limité à scanner un seul élément à la fois. alors que vous allez choisir un appareil qui supporte une bande de 120 soit 6 cm de largeur pour + ou - 18 cm de long.

Ce serait dommage de gâcher toute cette surface d'acquisition. Autant acheter un 9000F ou un V300 qui ne supporte que le 135 (24x36).

Je procéderais de la façon suivante : j'achèterais un passe vues Better Scanning qui est livré avec son verre anti-newton.
Je le réglerais au quart de poil* et sans vergogne je poserai les négatifs sur le verre AN. Je couvrirais les supports avec un canson noir et ses fenêtres découpées qui isoleraient chaque support différent, sélection manuelle des images, réglage des points noirs & blancs, accentuation 0, ICE, tous les boutons automatiques d'amélioration désactivés. Et roule.

Traitement des images dans LR.

C'est sans doute la façon la plus rapide d'arriver à vos fins.

J

* Et si la zone de netteté est sous la vitre : échange standard.