Mode de mesure portrait

Démarré par nono23, Mai 25, 2016, 13:33:57

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Laure-Anh

Citation de: jaric le Mai 29, 2016, 18:31:23
Tout le monde aime bien Laure-Anh, mais il faut reconnaître qu'elle se laisse parfois déborder par son enthousiasme et a tendance à se transformer en exégète des principes photographiques (et encore, cette fois, il n'y avait pas de power point !). ;D ;D

;)

jaric

Citation de: Laure-Anh le Mai 29, 2016, 22:16:42
La lumière du soleil décroît en fonction du carré de la distance.

Partant de là, on peut raisonnablement considérer que l'éclairement direct qu'il produit sur la Terre (distante du soleil de quelques 150 millions de kilomètres) au niveau de deux personnes en terrain découvert et distantes l'une de l'autre de 1 mètre ou bien de 10 kilomètres est constant.

Surtout si ces personnes sont toutes deux situées sur l'équateur à midi (heure solaire locale) ...

Je suis surpris que tu n'aies pas sorti une de tes formules de derrière les fagots pour calculer les différences de chemins considérant l'inclinaison des rayons de l'astre solaire due à la latitude, en prenant aussi bien sûr en compte la longitude et l'heure GMT.
Tu me déçois un peu, Laure-Anh, sur ce coup-là, ...  ::)

seba

Admettons qu'une personne soit à 150 000 000 km du soleil et l'autre à 150 001 000 km, la deuxième recevra 99,99866 % de l'intensité lumineuse par rapport à la première.
Soit une différence de 0,00002 IL.
C'est acceptable.

VentdeSable

Citation de: Laure-Anh le Mai 29, 2016, 22:16:42
La lumière du soleil décroît en fonction du carré de la distance.

Partant de là, on peut raisonnablement considérer que l'éclairement direct qu'il produit sur la Terre (distante du soleil de quelques 150 millions de kilomètres) au niveau de deux personnes en terrain découvert et distantes l'une de l'autre de 1 mètre ou bien de 10 kilomètres est constant.

Tout à fait d'accord mais quand vous dites :
CitationEn extérieur, en lumière naturelle et à découvert, avec le soleil dans ton dos, la lumière solaire éclaire avec la même intensité deux personnes distantes de 1 mètre ou bien de 10 kilomètres.
Cela n'est pas/plus vrai quand tu as affaire à une lumière naturelle provenant d'une fenêtre orientée au nord (dans l'hémisphère nord), il s'agit d'une lumière solaire indirecte qui éclaire de moins en moins au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la fenêtre.
Cela n'est pas/plus vrai quand tu as affaire à un éclairage domestique, l'éclairage perd de son intensité au fur et à mesure que tu t'éloignes de la source.
Cela n'est pas/plus vrai quand tu as affaire à un éclairage non uniforme : personne au soleil et personne à l'ombre dense ou bien personne à l'ombre légère.

Vous sous-entendez que contrairement aux trois situations suivantes, la première n'est pas affectée par la distance. C'est l'assemblage de ces deux idées (qui individuellement sont justes) qui me fait tiquer. Où l'on pourrait en déduire que seules les lumières artificielles ou réfléchies sont soumise à une décroissance égale au carré de la distance. Ce qui n'est pas le cas.

J

jaric

Citation de: seba le Mai 30, 2016, 07:31:46
Admettons qu'une personne soit à 150 000 000 km du soleil et l'autre à 150 001 000 km, la deuxième recevra 99,99866 % de l'intensité lumineuse par rapport à la première.
Soit une différence de 0,00002 IL.
C'est acceptable.

Dans ton exemple, tes personnages sont distants de 1000 km, ils ne peuvent en aucun cas recevoir le rayonnement sous la même incidence (que ce soit en latitude ou en longitude). Un peu de trigonométrie est donc de mise. Cela va un peu accentuer l'écart.

Ceci dit, on s'éloigne légèrement du sujet initial...  ;D

seba

Citation de: jaric le Mai 30, 2016, 10:29:51
Dans ton exemple, tes personnages sont distants de 1000 km, ils ne peuvent en aucun cas recevoir le rayonnement sous la même incidence (que ce soit en latitude ou en longitude). Un peu de trigonométrie est donc de mise. Cela va un peu accentuer l'écart.

Ca dépend, ils peuvent se placer perpendiculairement aux rayons du soleil.

seba

Une question intéressante : quand on regarde la pleine lune, la luminance ne diminue pas quand on se rapproche des bords du disque lunaire.
Alors que si on éclaire par exemple une balle de ping-pong de face avec un éclairage dirigé, la luminance diminue vers les bords.

VentdeSable


Je ne doute pas que si vous donnez à votre source une puissance et une taille proportionnelles à celles du soleil sur la lune ; vous ne trouveriez pas de variation entre centre & périphérie...

J

seba

Citation de: VentdeSable le Mai 30, 2016, 15:40:06
Je ne doute pas que si vous donnez à votre source une puissance et une taille proportionnelles à celles du soleil sur la lune ; vous ne trouveriez pas de variation entre centre & périphérie...

J

Non ça n'a rien à voir.
Le soleil est très loin et on peut considérer que tous les rayons sont parallèles.

Franciscus Corvinus

Citation de: seba le Mai 30, 2016, 12:07:43
Une question intéressante : quand on regarde la pleine lune, la luminance ne diminue pas quand on se rapproche des bords du disque lunaire.
Alors que si on éclaire par exemple une balle de ping-pong de face avec un éclairage dirigé, la luminance diminue vers les bords.

Tu regardes la balle de ping-pong dans l'axe de la source?

VentdeSable

Citation de: seba le Mai 30, 2016, 16:10:56
Non ça n'a rien à voir.
Le soleil est très loin et on peut considérer que tous les rayons sont parallèles.

Mettez les rayons de la source parallèles et vous obtiendrez le même résultat.

seba

Citation de: Franciscus Corvinus le Mai 30, 2016, 17:24:58
Tu regardes la balle de ping-pong dans l'axe de la source?

Oui c'est ça de face.
La balle de ping-pong éclairée par un faisceau bien parallèle (et pas de lumière diffuse venant d'ailleurs) : l'image du disque sera de plus en plus sombre vers les bords.
Et la Lune pas du tout.

seba

Citation de: VentdeSable le Mai 30, 2016, 17:40:27
Mettez les rayons de la source parallèles et vous obtiendrez le même résultat.

Non une balle de ping-pong éclairée de face par un faisceau parallèle aura cette aspect.
Et c'est normal car la surface de la balle, par rapport à l'éclairage, est perpendiculaire au centre et de plus en plus inclinée vers le bord.
Et quand l'inclinaison augmente l'éclairement diminue.
Mais la pleine lune ne montre pas cet assombrisssment vers le bord.

mojozejojo

Pour la question de la Lune, peut être un début de réponse se trouve ici: https://en.wikipedia.org/wiki/Oren%E2%80%93Nayar_reflectance_model.

Il y a un paragraphe ici: "Analysis of this phenomenon has a long history and can be traced back almost a century. Past work has resulted in empirical models designed to fit experimental data as well as theoretical results derived from first principles. Much of this work was motivated by the non-Lambertian reflectance of the moon.".

Je vous laisse traduire et vérifier tous les calculs.

seba

Oui c'est ça, ça dépend de la rugosité de la surface.
Une surface diffusante et lisse obéira à la loi de Lambert (l'éclairement varie comme le cosinus de l'angle que fait la surface avec la perpendiculaire à la lumière), une surface diffusante et rugueuse non.
Une balle de ping-pong a une rugosité faible, la rugosité de la surface de la Lune est très forte.

icono

avec Laure Ahn et Seba, ce fil est entre de bonnes mains
du mode de mesure pour un portrait on en arrive à la rugosité de la surface de la lune et d'une balle de ping pong
nul doute que nous allons arriver à la rugosité de la peau humaine et ainsi revenir à la question posée  :D

Franciscus Corvinus

Citation de: seba le Mai 30, 2016, 18:55:17
Oui c'est ça, ça dépend de la rugosité de la surface.
Une surface diffusante et lisse obéira à la loi de Lambert (l'éclairement varie comme le cosinus de l'angle que fait la surface avec la perpendiculaire à la lumière), une surface diffusante et rugueuse non.
Une balle de ping-pong a une rugosité faible, la rugosité de la surface de la Lune est très forte.
C'est embetant, il y a quelques années j'aurais pris mon crayon et un papier, mis ca sous quelques formules, et analysé un peu plus. Maintenant ca me demande trop d'efforts (pas assez de pratique).  :P

Deux choses me genent. D'une part la rugosité. Tant qu'on n'est pas au niveau de la longueur d'onde, on peut zoomer. Et je ne suis pas sur que la balle de ping-pong, zoomée a l'échelle de la lune, soit plus plate que le satellite.

D'autre part, l'éclairement varie en fonction du cos de l'angle incident, certes. Mais nous voyons une densité d'éclairement sous le meme cosinus donc en principe les deux devraient s'annuler (c'est la ou j'ai du mal avec les maths et le vocabulaire pour decrire les flux, densité, energies lumineuses).

Donc instinctivement je dirais plutot que c'est une question de diffusion. En particulier la balle de ping-pong laisse passer un peu de luminere a l'intérieur, chose que la lune ne fait pas.

Laure-Anh

Citation de: icono le Mai 30, 2016, 20:29:47
avec Laure Ahn et Seba, ce fil est entre de bonnes mains
du mode de mesure pour un portrait on en arrive à la rugosité de la surface de la lune et d'une balle de ping pong
nul doute que nous allons arriver à la rugosité de la peau humaine et ainsi revenir à la question posée  :D

Cépamoi.Jisuipourien.  :'(

Je me suis contentée de signaler que avant de procéder à une quelconque mesure d'exposition à la lumière ambiante dans le cadre de la photo de sujets habitant la Terre, il fallait que Nono23 fasse au préalable la distinction entre la lumière solaire directe qui fait "exception" à la déperdition de la lumière inversement proportionnelle au carré de la distance source-sujet et toutes les autres lumières ambiantes qui sont assujetties à cette déperdition.

Dans le premier cas, la mesure de l'éclairement sur un sujet proche ou bien la mesure de l'éclairement sur un sujet éloigné importe peu car elles conduisent au même résultat. Dans tous les autres cas, la mesure de l'exposition à la lumière ambiante existante ne peut pas être effectuée n'importe où dans l'espace, la mesure de l'éclairement doit s'effectuer à l'endroit précis où l'éclairement qui intéresse Nono23 se situe ; et il est conseillé de positionner au préalable le(s) modèle(s) à distance appropriée de la source quand cela est possible ou bien de guetter au préalable le moment où le(s) modèle(s) se positionnent de façon appropriée par rapport à la lumière ambiante existante quand cela est possible.

seba

#43
Citation de: Franciscus Corvinus le Mai 30, 2016, 20:39:46
Deux choses me genent. D'une part la rugosité. Tant qu'on n'est pas au niveau de la longueur d'onde, on peut zoomer. Et je ne suis pas sur que la balle de ping-pong, zoomée a l'échelle de la lune, soit plus plate que le satellite.

Il faut croire qu'il y a une différence car une balle de ping-pong montrera effectivement un comportement proche d'une surface lambertienne. Je ferai une photo.
Le modèle Oren-Nayar prend en compte la rugosité et explique pourquoi bon nombre d'objets ne sont pas lambertiens.

Citation de: Franciscus Corvinus le Mai 30, 2016, 20:39:46
D'autre part, l'éclairement varie en fonction du cos de l'angle incident, certes. Mais nous voyons une densité d'éclairement sous le meme cosinus donc en principe les deux devraient s'annuler (c'est la ou j'ai du mal avec les maths et le vocabulaire pour decrire les flux, densité, energies lumineuses).

Non car un objet diffusant a une luminance constante quel que soit l'angle sous lequel on le regarde.
J'avais fait une manip concernant l'éclairage au flash et une surface perpendiculaire ou inclinée par rapport au faisceau lumineux ne montre pas la même luminance. Une sphère faite avec ce carton s'assombrirait vers le bord.

seba

Citation de: Laure-Anh le Mai 30, 2016, 20:54:51
Je me suis contentée de signaler que avant de procéder à une quelconque mesure d'exposition à la lumière ambiante dans le cadre de la photo de sujets habitant la Terre, il fallait que Nono23 fasse au préalable la distinction entre la lumière solaire directe qui fait "exception" à la déperdition de la lumière inversement proportionnelle au carré de la distance source-sujet et toutes les autres lumières ambiantes qui sont assujetties à cette déperdition.

Attention la loi de la déperdition en raison inverse du carré de la distance n'est valable que pour une source angulairement ponctuelle.
Une fenêtre, une lampe avec une certaine surface (abat-jour), un diffuseur pour flash, sont loin de pouvoir être considérés comme ponctuels.

mojozejojo

Pour en revenir à la question initiale sur le portrait, voir le bouquin "Manuel d'éclairage photo". C'est un ouvrage un peu technique, mais sans équations différentielles ni intégrales. Il y a la table des matières ici: http://www.eyrolles.com/Chapitres/9782212143034/9782212143034.pdf. Il y a un chapitre sur le portrait. (Le seul problème avec ce bouquin c'est qu'à la fin on a fort envie d'avoir un flash...)

Laure-Anh

Citation de: mojozejojo le Mai 31, 2016, 16:01:00
Pour en revenir à la question initiale sur le portrait, voir le bouquin "Manuel d'éclairage photo". C'est un ouvrage un peu technique, mais sans équations différentielles ni intégrales. Il y a la table des matières ici: http://www.eyrolles.com/Chapitres/9782212143034/9782212143034.pdf. Il y a un chapitre sur le portrait. (Le seul problème avec ce bouquin c'est qu'à la fin on a fort envie d'avoir un flash...)
Ce livre est très chouette mais sa consultation est prématurée pour Nono23.
Les auteurs eux-mêmes écrivent ceci en introduction - je cite :

À quels photographes s'adresse ce livre ?

Nous supposons que vous possédez les bases de la photographie, en particulier celles qui sont directement liées à la prise de vue : vous êtes capable de déterminer la bonne exposition avec une faible marge d'erreur ; vous avez bien assimilé la notion de profondeur de champ et, surtout, vous maîtrisez les réglages et fonctions de votre appareil.
Voilà l'essentiel de ce que nous vous demandons. Si vous vous apercevez cependant – en lisant cet ouvrage ou en effectuant des exercices – que certaines notions techniques demandent à être explicitées, nous vous conseillons d'avoir un bon livre sur la photo numérique à portée de la main. Nous ne voulons surtout pas que vous vous sentiez «dépassé» parce que nous avons dû utiliser un terme technique qui ne vous est pas (encore) familier.


Fin de citation.

Extrait du livre à propos des "avantages de la réflexion diffuse" :
http://www.eyrolles.com/Chapitres/9782212673128/Extrait-Chap-4_Biver.pdf

Extrait sur les "valeurs extrêmes" :
http://www.eyrolles.com/Chapitres/9782212134162/Chap-9_Hunter.pdf

Extrait sur le "métal" :
http://www.eyrolles.com/Chapitres/9782212134162/Chap-6_Hunter.pdf

Franciscus Corvinus

Citation de: seba le Mai 31, 2016, 06:31:59
Non car un objet diffusant a une luminance constante quel que soit l'angle sous lequel on le regarde.
J'avais fait une manip concernant l'éclairage au flash et une surface perpendiculaire ou inclinée par rapport au faisceau lumineux ne montre pas la même luminance. Une sphère faite avec ce carton s'assombrirait vers le bord.
Merci, les exemples évitent d'avoir a se casser la tete avec des équations pas toujours tres justes...  :-[ ;)

dioptre

Citation de: Laure-Anh le Mai 31, 2016, 21:32:17
Ce livre est très chouette mais sa consultation est prématurée pour Nono23.


Je ne vois rien de rédhibitoire pour un débutant.
Il y glanera  beaucoup de choses.

Leur mise en garde date de ... 2009. Depuis, les notions de photographie en numérique se sont bien vulgarisées.

Laure-Anh

Citation de: dioptre le Juin 01, 2016, 07:38:22
Je ne vois rien de rédhibitoire pour un débutant.
Il y glanera  beaucoup de choses.

+ 1.
Il n'y a rien de rédhibitoire. Ce livre est à consulter aussi tôt que possible.

La consultation de ce livre est en l'état prématurée dans le cas de Nono23 parce qu'elle utilise actuellement la mesure spot de son Olympus sans savoir sur quel principe est basée cette mesure spot et ne sait pas avec certitude sur quelle personne faire la mesure d'exposition quand il y a deux personnes dans le cadre. Il lui faut au préalable comprendre qu'un appareil-photo est calibré sur le gris moyen et bien appréhender ce qu'est une exposition théoriquement correcte liée à un éclairement donné.