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  1. Clique Clac #328 (3/14/2024) - De son passé dans le hip-hop (elle a appartenu à Ladie’s Night, l’un des premiers groupes de rap français 100% féminin), Pascale Obolo a gardé un goût du collectif, de la sororité, et un certain état d’esprit, qu’elle résume ainsi au micro des Voix de la Photo : « Si quelque chose te déplaît, ne te […]
    De son passé dans le hip-hop (elle a appartenu à Ladie’s Night, l’un des premiers groupes de rap français 100% féminin), Pascale Obolo a gardé un goût du collectif, de la sororité, et un certain état d’esprit, qu’elle résume ainsi au micro des Voix de la Photo : « Si quelque chose te déplaît, ne te lamente pas, propose autre chose. » En constatant le défaut de visibilité des artistes africains dans les musées, les salons et les encyclopédies, elle a ainsi décidé de prendre le problème à bras le corps en réalisant des documentaires engagés (comme La Fabrique des contre-récits en 2021), en fondant la revue d’art Afrikadaa ou en prenant la direction de l’African Art Book Fair, une foire d’édition indépendante. La représentation des corps noirs dans la photographie est également au cœur de ses préoccupations. Même si elle n’est pas dupe de certaines pratiques publicitaires qui n’ont pour but que d’élargir le champ des consommateurs et consommatrices, elle note certaines évolutions très positives, citant en exemple l’exposition que la MEP a consacrée début 2023 à Zanele Muholi, artiste noire et ouvertement queer.
    DES BOMBES AUX PAILLETTES En avril 2023, Evgeniy Maloletka remportait le World Press Photo. Moins d’un an plus tard, le photographe d’Associated Press était sur la scène du Dolby Theatre pour la remise de l’Oscar du meilleur documentaire à 20 jours à Marioupol, film réalisé par son collègue d’AP Mstyslav Chernov et auquel Maloletka a contribué activement. Ce documentaire, qui raconte de l’intérieur le siège de Marioupol par l’armée russe, est visible sur le site de France TV. Comme le dit la voix off, « ces images sont douloureuses à voir, mais cette douleur est nécessaire. »
     
    DERNIER VOYAGE
    Si l’aide active à mourir est à l’état de projet chez nous, elle est une réalité en Belgique. Ce qui conduit certains de nos concitoyens à s’y rendre pour terminer leur vie. Photographe à l’AFP, Simon Wohlfahrt a ainsi suivi pendant près d’un an le dernier voyage de Lydie Imhoff, Bisontine de 43 ans hémiplégique de naissance. Un reportage chargé en émotions contradictoires mais où s’est nouée une véritable relation de confiance : « On a simplement raconté l’histoire d’une personne, parmi des dizaines de Français chaque année qui viennent en Belgique pour bénéficier de cette procédure. On a essayé de la montrer avec le plus de dignité possible, le plus de respect possible, sans être voyeurs. »
     
    ILLUSIONS PERDUES
    40 % des détenteurs d’une première carte de presse quittent la profession au bout de sept ans. Et cela concerne même celles et ceux que l’on pensait bien partis dans le métier. Grand Prix Paris Match du photoreportage étudiant en 2017, Robin Jafflin a ensuite enchaîné les piges pour la presse papier (La Vie, La Croix, Les Échos) et les pure players (Vice, Street Press, Factuel ou Les Jours), mais il a connu tant de désillusions qu’il a décidé de mettre fin à sa carrière… à 25 ans.
     
    COHABITATION
    Si vous êtes fidèle à Nat’Images, peut-être avez-vous été surpris par le reportage de Patrice Raydelet publié dans notre dernier numéro (toujours en kiosques !). Réalisé dans les Abruzzes, il raconte la folle semaine qu’a vécue le photographe début 2023, multipliant les rencontres avec les loups, sur les hauteurs comme à proximité du lieu où il était hébergé. Parmi d’autres, les photos où l’on voit un loup mal en point se reposer près de chevaux peuvent légitimement susciter des interrogations. Interrogations en partie levées par le dernier épisode de Prise de Terre, émission radio de la RTS. Lucile Solari et son équipe sont en effet allés à la rencontre des éleveuses et éleveurs vivant dans cette région d’Italie pour comprendre comment ils cohabitent avec les meutes. Où l’on apprend que si leur relation avec l’animal est apaisée, elle l’est bien moins avec les pseudo-photographes qui utilisent des carcasses de gibier pour maximiser leurs chances de faire des images.
     
     
    EN BREF ET EN VRAC…
    • Les États généraux de la photographie se tiendront les 18 et 19 mars au siège de l’ADAGP (Paris 6e). Vous pouvez y assister moyennant inscription préalable ou bien visionner les débats en direct sur la chaîne YouTube de l’ADAGP. • En photo de rue, il y a ceux qui cherchent la scène ultime, le moment qui ne se représentera plus jamais. Et puis il y a ceux qui, comme Eric Kogan, font confiance aux petits riens du quotidien. • Le Festival de Montier a lancé la nouvelle édition de son concours photo, et pour la circonstance, l’AFPAN « L’or vert » a mis en ligne le portfolio des lauréats de 1998 (attention les yeux !).
    • Julia Roger-Veyer a des semaines chargées : du lundi au vendredi, elle est infirmière et le reste du temps, elle le consacre à la photo de sport et d’action, avec une prédilection pour la haute montagne. • Pierre-Louis Ferrer, dont vous avez pu découvrir le travail en infrarouge dans notre n°449, met son art au service de la sensibilisation au cancer de la peau. • Photographe rochelaise, Alex Lagueste a décidé de passer le cap de la quarantaine en mettant en lumière 40 femmes de plus de 40 ans.
    • À quoi ressemblait le monde il y a 100 ans ? En 32 instantanés d’époque, où Paris est bien représenté, The Atlantic nous propose un voyage dans le temps. 
     
    MUSIQUE La pochette d’Electric Ladyland, le troisième LP du Jimi Hendrix Experience, a eu des destins divers en fonction des pays de distribution. Selon que vous achetiez votre copie en France, aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, vous aviez droit à une photo de couverture signée Alain Dister, Karl Ferris ou David Montgomery. Aucune pourtant ne correspondait au souhait initial de Jimi Hendrix. Le chanteur et guitariste tenait à ce qu’une photo de Linda Eastman (future Madame McCartney), prise dans Central Park et montrant le trio accompagné de deux enfants au pied de la statue d’Alice au pays des merveilles, illustre la pochette. Un courrier de sa main envoyé à sa maison de disques en atteste. Il a fallu attendre la réédition de l’album en 2018 pour que son vœu soit enfin entendu
    ‘Cause I’m a million miles away And at the same time I’m right here in your picture frame
     
     
    « Clique Clac », c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.

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