Là, je m'inscris totalement en faux. Il n'y a preuve de rien, bien au contraire : la passion est ce qui pousse à faire des choses même contre ses convictions. Là est le danger : la passion.
Si tu ajoutes comme le souligne Guytou les aspects commerciaux, et une hiérarchie de fait, tous les ingrédients sont là pour les dérives. Si je comprends bien ce qu'il sous-entend :
- le photographe lambda a droit à la mangeoire
- s'il lit Nat'images, il peut appâter
- s'il lit le forum ou un autre, il a d'autres infos et s'il a de l'argent, il peut aller chez Bence (exemple)
- s'il publie de temps à autre, il peut faire des choses sans le dire
- s'il publie régulièrement, il peut tout faire
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D'une manière générale, dès qu'on parle de photo animalière, on perd le sens commun.
Que dirait-on si un photographe de paysage coupait des arbres pour dégager un point de vue ? Un arbre, ça repousse, donc pas de problème, c'est même mieux de le couper dans les endroits de déprise. De là à le faire ? Eh bien, un animalier à défaut de le faire, dégagera les perchoirs, etc.
Nous sommes en désaccord total.
Ce sont des discours intellectualisés, accusateurs et typiques des procès d'intention.
De plus les grossissements proposés, en exagérations outrancières, sont là pour dire le manque d'arguments.
La photographie animalière, contrairement à un autre de tes "supposés" n'est pas commerciale, c'est - à part quelques exceptions - un commerce ... peu rentable. Et c'est un euphémisme. Quasiment personne ne vit de cette passion (laisse tomber le 'passio' latin, ou le neti neti, ou le zen a-attachement, rien à voir dans l'acception moderne prétée ici) et il faut être fou amoureux, avoir du temps à perdre*, de l'argent à perdre*, pour s'engager dans ces voies. Ceci n'empéchant pas les valeurs pesonnelles des uns ou des autres, c'est un autre sujet. Ce n'est pas un satisfecit auto proclamé, c'est à minima le désinterressement* en base, et l'amour de la nature en tout respect dans la quasi totalité des cas, ce qui est déjà "pas mal".
*Le contraire donc de la passion dramaturgie asiatique, dénonciatrice des attaches. Dans l'amour de la nature, il y a le sens de perdre face à notre anti naturalité accaparatrice, à la possession. Le français est trop pauvre dans ce mot isolé, ce mot de passion englobe trop de concepts pour avoir une définition seule.Mon discours est limpide. On ne s'interesse à la photographie de nature, que si la passion de la vie, saine, oui saine, s'empare de nous. Ce ne sont pas des discours castrateurs qui changeront la réalité du terrain. Au contraire, pour pouvoir assumer cet amour, le photographe doit souvent prendre un autre créneau, en plus, pour vivre. D'ailleurs on trouve dans cette branche de la photographie bien plus d'amateurs éclairés que de professionnels, avec d'aussi bons travaux possibles, soit dit en passant.
Alors les "dérives" ? il vaut mieux en sourire effectivement comme le dit Sherpa.
C'est un phantasme de citadin embétonné au pire, ou un colportage de "on dit" au mieux.
Que viens tu faire dans ces idées noires ? ... transposant un monde hypermatérialiste coupé de la nature, à ces passions vivantes et simples, elles justement rebranchées sur les "natures perdues" de l'homme moderne, trop moderne parfois. Je ne suis pas un fondamentaliste, je ne veux même pas opposer la modernité à la nature, oublions le coté politique où chacun a des avis ; mais que diable fustiger ceux qui osent refaire des passerelles avec une des vertus parfois oubliée ... le plaisir désinteressé ? C'est tout de même un renversement réthorique osé ! Parfois et rarement, cette passion rime avec "un peu faire bouillir la marmitte", mais tellement rarement ... Pognon ... et destructeurs ? On rêve debout ! Quant aux casseurs découpeurs d'arbres (tu nous prends pour des scieries ? ou pour les gros méchants de Avatar ?) et pollueurs de miettes (Tchernobyl à la mie de pain ?), on entre dans la cinquième dimension !

Il faut atterir. A part quelques malotrus qui se seraient glissés dans la faille (tout est possible en exception), c'est l'inverse en majorité écrasante, l'inverse sur le terrain.
Je déplore de te trouver dans cette vindicte, glaciale et faussée. Toute immaginaire. Il faudrait aller sur le terrain pour changer ton jugement, trompé par je ne sais quels à priori qui ont déformé ta vision. Connaissant un peu ta sagacité, je pense (je suis certain) que tu réviserais cette idée toute formelle et intellectuelle du sujet. C'est à dire théorique.