Pas mal, Aphid et SkySky, dans votre numéro de Bourvil et de Funès.
Et de très belles les photos de SkaïeSkaïe.
Il manque juste un truc ou deux dans votre description de l'ambiance :
- Le Commandant avec les Ray Ban (en fait ce sont des imitations, achetées 6 euros les deux paires à Vintimille, juste avant de partir) qui prend la pose, cambré au maximum pour mieux attraper la lumière et optimiser le bronzage de son visage buriné par trop de farniente, le tout dans un déhanché moyennement viril, avec la fesse droite bien en évidence, moulant la combinaison trop petite d'une taille, histoire de mieux faire ressortir tous les galbes et attributs du personnage.
Attention. Je dis bien attention : je ne suis pas allé chercher ces détails dans les tréfonds de mon esprit malade. J'ai simplement eu le cul de la bestiasse devant mes optiques pendant le quart d'heure qu'a duré la démo des Frecce. D'ailleurs, par convention, on ne dira plus "la démo des Frecce", dorénavant on dira "le nooouuuumérrrro des Frecce", tellement c'est kitch.
- Notre Commandant déhanché est entouré de sa suite, principalement constituée de sous officiers systématiquement plus petits que lui, sous fifres parfaitement serviles, totalement acquis à la cause et au léchage des bottes de Signor Commandante. Ils sont accompagnés de quelques cagoles à la crinière blondasse, ayant pour mission de regarder Bénito, les yeux humides et énamourés. De temps en temps, le playboy galonné frôle d'un peu plus près l'un des jambons de Parme, pour le plus grand plaisir de la créature en question, et se tourne vers les spectateurs, la lèvre humide. Il baisse alors ses lunettes et gratifie le public - SON public - d'une œillade égrillarde.
- Et puis, il y a aussi un soldat, enfin, LE soldat. Lui, sa mission, c'est bosser et à ce titre de porter la caméra, le trépied, les valises de câbles, les sacs des "officiels" et la flight case du Patron. Bernardo, on ne l'oublie pas : il culmine à 1,50m (2 segments de trépied lui suffisent...). En plus, c'est lui qui filme la démo. Et ensuite, parce qu'il faut bien que quelqu'un range le matos, il reste sur place après que l'"état major" et les blondasses se soient éclipsés pour aller prendre la pose au bar des Vi-Aïe-Pies, et se rafraichir enfin après cette parade épuisante. Bernardo, lui, a du boulot : il doit re-trimballer la camera, le trépied, la valise, les sacs des "officiels de l'état major" et leurs blousons qu'ils lui ont laissé, parce qu'il vraiment il fait trop chaud... Les bras chargés de tout ce qui précède, Bernardo accomplit ses 6 voyages stoïquement, en trottinant dans le gazon qui lui arrive presque à la taille, évitant les touffes qui pourraient le freiner dans sa progression. Pas de temps à perdre : le Chef a peut-être besoin de lui. Et le Chef n'aime pas attendre.
MMMMAAAAA ! Oune vrai spectacle !
Donc, pourquoi se casser le cou (2 sens en italien...) à regarder 10 avions (un de trop, qui prend tout de suite la tangente pour faire son numéro bon marché de "crazy flight", les neuf autres tenant la formation comme des solistes...) qui se trémoussent dans le ciel en multipliant les passages à grands coups de fumigène pourave ?