Microstocks, peut-on résister ?

Démarré par Zouave15, Mai 07, 2008, 10:58:10

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pphilippe

Citation de: Zouave15 le Mai 15, 2008, 20:32:52
laurent.f, fais comme tu veux, mais étudie la tactique de pphilippe avant de lui répondre.

toi qui es un gos malin, c'est quoi ma tactique?

Philippe

pphilippe

Citation de: GLaG le Mai 15, 2008, 20:36:04
Tu te moques de qui ?
Tu cherches deux agences plus que connues sur Google. Au hasard : Bios et Francedias (je précise que je ne suis pas chez eux). Une fois sur leur site :

-> En *un* clic sur la page d'accueil, on tombe chez Francedias sur :

"Pour enrichir ou renouveller nos collections, nous recherchons régulièrement de nouvelles photos, de nouveaux collaborateurs. Si vous pensez que votre travail est susceptible de nous intéresser, n'hésitez pas à nous contacter.".
Avec déjà plein de détails pratiques (sujets, 500 images minimum, etc.).

-> En *deux* clics, chez Bios :
"Biosphoto est ouvert à de nouveaux photographes
Si vous êtes professionnel ou amateur éclairé et que vous êtes un spécialiste de la photo de nature, de faune sauvage, d'animaux domestiques, de jardin ou d'environnement, envoyez-nous une sélection de photos représentatives de votre travail. Nous vous recontacterons dans un délai maximum d'un mois."
C'est vraiment plus compliqué que de trouver Fotoburger ???? Il faut aussi qu'on te fasse la liste exhaustives des agences à la place de Google ?

Glag je m'en tappe profondement de ta liste.  Laurent affirmait quelque chose, je lui ai simplement demander des preuves ou est le mal, en plus si cela peut aider certains c'est parfait.

Désolé de ne pas etre aussi malin que toi.

Philippe

Michel Denis-Huot

Zouave, Cedric_g, Glag, Laurent.f
Vous n'avez pas encore compris?

pphilippe

#128
Citation de: denis-huot le Mai 16, 2008, 00:17:25
Zouave, Cedric_g, Glag, Laurent.f
Vous n'avez pas encore compris?

Denis, je pense que tu es completement a coté de la plaque. Alors pour eclairer ta lanterne, je vais t'expliquer pourquoi j'interviens sur ces fils. Entre autre parceque je n'apprecie pas la facon qu'ont certains de s'enprendre aux amateurs. Ce ne sont pas eux qui ont créé les microstocks et si ils les alimentent de leurs photos, ils ne le font certainement pas plus que les pros, que certains de vos confreres.  Mais il est toujours plus simple de s'enprendre aux autres.

Philippe

amateurnul

Citation de: denis-huot le Mai 16, 2008, 00:17:25
Zouave, Cedric_g, Glag, Laurent.f
Vous n'avez pas encore compris?

Vous êtes quand même un peu mytho avec ces théories du complot...
La première fois que je suis intervenu pour répondre aux débilités que je voyais écrire sur les microstocks, j'étais un agent à la solde de Pixburger ou de Fotolia.
C'est un thème récurrent ici.
J'ai l'impression qu'il suffit d'avancer un ou deux arguments et il y a un blocage total de votre modes de pensée.
Perso, je ne demande qu'à être convaincu que poser mes photos en agence si c'est plus efficace que les microstocks pour ma façon de travailler. Malheureusement la seule tentative que j'ai faite, m'a demontré le contraire.
Maintenant, si il y a des noms d'agence qui travaillent avec les amateurs qui n'ont pas des volumes de folies sur le thème qu'elles exploitent, je ne demande qu'à essayer !

GLaG

 Et je répète encore une fois que, pour mon cas, je suis amateur (je fais de la photo sur mon temps libre seulement, avec une proportion des revenus photos très faible par rapport à l'ensemble), que j'ai déposé des photos dans une vraie agence (qui sélectionne, qui trie, qui légende, qui fait des recherches pour les clients...) en présentant quelques centaines d'images et que l'on ne m'y a jamais regardé de haut. L'accusation de corporatisme est tout à fait déplacée...
Nouveau livre sorti "Dévoluy"

Cedric_g

Philippe faut arrêter 5 minutes : tu poses une question, on te répond, et tu nous réponds ensuite que tu n'en as rien à secouer ???
D'ailleurs : JE SUIS AMATEUR (même si j'ai un n° de SIRET)

Je suis rentré en agence comme amateur. Ça te va comme réponse ?
Allez j'ai des photos à faire (d'amateur évidemment...)

pphilippe

Citation de: Cedric_g le Mai 16, 2008, 08:53:59
Philippe faut arrêter 5 minutes : tu poses une question, on te répond, et tu nous réponds ensuite que tu n'en as rien à secouer ???
D'ailleurs : JE SUIS AMATEUR (même si j'ai un n° de SIRET)

Je suis rentré en agence comme amateur. Ça te va comme réponse ?
Allez j'ai des photos à faire (d'amateur évidemment...)

Cedric relis un peu le message de Glag. Je lui reponds simplement comme il s'adresse a moi.

Philippe

Sevgin, last viking of Sweden

oui oui rappelons le ;D

la photo sont parmi les métiers: qui se font par la passion!

simplement parmi ces passionnés certains en vivent: on les appelles les pros.

Schématiquement résumé. hein!
ᚳᛊᛋ ᚦᚱᚣᛕᛕᚣᚱᛋ ᛋᛜᚺᚾ ᛋᛘᛖᚹᚣᛋ

Zouave15

Citation de: denis-huot le Mai 16, 2008, 00:17:25
Zouave, Cedric_g, Glag, Laurent.f
Vous n'avez pas encore compris?

Eh oui !
;)

Lictor

Citation de: Zouave15 le Mai 15, 2008, 18:50:52
Lictor, encore une fois, tu confond web et impression. Je n'ai rien contre le fait de vendre pas cher pour internet (il suffit de regarder les tarifs de la galerie Arana). Essayer de faire le contraire, c'est le vol assuré. Mais 1,70 euros pour une photo dans la presse, faut pas pousser !

Le problème, c'est que pour l'instant, le web est un énorme consommateur d'image et il n'y a en face que les microstocks (et le Creative Commons). Pour un usage web, les microstocks ne sont pas vraiment satisfaisants, parce qu'ils reversent une somme dérisoire aux contributeurs. La photo n'est pas à 1€, mais à une trentaine de centime. La commission est délirante pour un prestataire qui ne fait rien du tout à part fournir une plateforme qui tourne toute seule!

Le problème, c'est que comme il n'y a rien de probant pour le web et que les microstocks sont moins pires que le reste, ils y ont un potentiel de croissance énorme. Et comme ils ne font pas de différence entre le print et le web, ça entraine tout dans son sillage...

L'autre problème, c'est que la distinction print et web va disparaître tôt ou tard. Les journaux papier se vendent de moins en moins - on en est à les donner de plus en plus. On a de plus en plus de terminaux mobiles, iPhone, eeePC, Smartphone et autres, qui permettent de lire son journal dans le métro sur un écran. Demain, on aura le epaper. L'actualité est de plus en plus mouvante et les lecteurs comprennent de moins en moins le décalage entre le temps du web et celui du papier. On trouve déjà des journaux en version web intégrale via abonnement.
Personnellement, je n'achète plus de quotidiens: je lis les dépêches AFP sur mon mobile le matin, le soir ou aux WC et je regarde les sites des différents journaux pour un complément d'information.

Du coup, l'existence d'une tarification séparée pour le web et le print, si elle est justifiée à très court terme, ne me parait pas être justifiée à moyen terme. Le monde en version intégrale sur epaper, c'est quoi? Du web ou du print? Pire, un portail qui fait de la syndication de journaux et qui est lu sur un terminal mobile, c'est quoi exactement? Et les photos sont facturées comment? Ça pose des problèmes de portée de la licence (elle est vendu pour le journal X, mais apparaît sur le portail Y), de facturation du volume (est-ce que le journal X doit payer pour le volume généré par le portail Y?)... De même, si cette image est reprise par un mobinaute pour l'envoyer à quelqu'un d'autre, l'intégrer à son blog ou à un portail social, on entre dans quel domaine, qui facture qui et pour quel volume?
Internet est une véritable révolution, ce n'est pas que du print sur un écran. Elle rend les contenus complètement plastiques et fluides et interopérables. Et cette révolution est appelé à envahir le monde du print tôt ou tard, comme elle envahit le monde de la télévision ou de la radio. Au niveau modèle économique, elle demande de repenser complètement la façon de faire.

Lictor

Citation de: JMS le Mai 15, 2008, 18:56:22
Auquel cas la meilleure arme serait de faire un site de photos totalement gratuites rien que pour ennuyer ceux qui les vendent à un euro. Le Code de la propriété intellectuelle autorise la cession à titre gratuit, donc pas d'ennuis avec les impôts, n'est ce pas ?

Ça existe déjà... Fait une recherche Flickr pour les photos en licence Creative Commons, certaines sont en licence totalement libre et gratuite. Et certains journaux y font leur shopping, j'ai déjà vu des CC sur liberation.fr par exemple.

D'ailleurs, je me pose la question de passer une partie de mes photos sous ce type de licence. A la limite, CC permet un rapport plus honnête que les Microstocks. Par exemple en interdisant l'usage commercial et la modification. Donc, en permettant aux particuliers et aux assocs non lucratives d'en faire usage (mais sans modification et en respectant la paternité) mais en obligeant les entreprises à négocier pour l'usage commercial.
Finalement, on retrouve la vitrine du microstock, mais on garde la possibilité de négocier les ventes en direct. On me dira qu'on peut voler les photos. Certes. Mais on pourra toujours le faire. Et en cas de vol, il ne s'agit pas d'un vol simple, mais d'une violation d'une licence très explicite sur ce point et transcrite dans pas mal de droits nationaux. Donc, quelques chose de "facile" à porter en justice et qui au bout de quelques jugement bénéficiera d'une jurisprudence suffisante pour que ça soit rapide.
Finalement, à terme, on peut imaginer que des sites comme Flickr viennent concurrencer les microstocks. Avec comme modèle économique l'abonnement forfaitaire (le compte "pro") et le modèle de la place du marché, plutôt que la taxe délirante sur chacune des ventes et le prix fixe.

JMS

Sans doute des sites comme FlickR CC pourraient faire cette concurrence mais il faudrait à mon avis un contrôle, c'est à dire que celui qui place une photo sache qui a fait le chargement en vue de vérifier s'il n'y a pas d'usage abusif, non ?

Zouave15

Lictor, merci pour tes deux dernières analyses, que je trouve judicieuses. En effet, le CC pourrait être une alternative : gratuit ce qui peut l'être, pas le reste, qui lui est à des prix normaux. Reste, comme le souligne JMS, la question du contrôle.

Là où je ne suis pas d'accord avec toi, c'est sur la disparition de l'écrit, ou du moins la fusion des marchés. On nous rabâche depuis le début de l'informatique que l'écrit va disparaître, et on n'a jamais imprimé tant de livres, et pas seulement en France. Par contre, pour la presse, c'est vrai.

Le problème avec la photo, c'est que tout le monde peut en faire, alors que tout le monde ne peut pas être journaliste. donc, le papier du journaliste garde une valeur (il et payé en salaire), mais la photo, c'est plus délicat. De ce point de vue, on peut être inquiet.

Toutefois, comme certains l'ont dit, on peut suivre l'évolution et chercher à s'adapter sans pour autant se jeter les pieds joints dans ce qui l'accélère.

Tout ceci me fait penser à une notion simple, celle du ticket d'entrée. Autrefois, pour devenir photographe ou écrivain, il fallait avoir argent et surtout relations. Pour monter une entreprise, il fallait avoir les reins solides. Aujourd'hui, tout est plus facile mais le ticket d'entrée reste élevé. Il n'est plus directement monétaire, mais plutôt en temps passé à se faire connaître, et dans le fait d'accepter la concurrence (un écrivain excellent de 1900 serait noyé dans la masse aujourd'hui).

Je crois que celui qui se fait connaître arrivera toujours à se vendre. Dans cette perspective, c'est un autre inconvénient des microstocks : aucune chance de se faire connaître ainsi ! Alors qu'avec le CC ou des solutions alternatives, on doit pouvoir y arriver.

C'est d'ailleurs un leurre de plus des microstocks : actuellement, des photos d'amateur se vendent, mais demain elles ne se vendront plus car le niveau augmente. Donc celui qui ne s'est pas fait connaître ne vendra plus.

pphilippe

Citation de: Zouave15 le Mai 16, 2008, 19:46:10
Le problème avec la photo, c'est que tout le monde peut en faire, alors que tout le monde ne peut pas être journaliste. donc, le papier du journaliste garde une valeur (il et payé en salaire), mais la photo, c'est plus délicat. De ce point de vue, on peut être inquiet.

Une petite rectification. C'est vrai qu'il y a bien plus de journalistes salariés que de photographes salariés. Mais aussi il y a beaucoup de pigistes, qui eux sont payés a la pige, c'est a dire au feuillet, qui correspond a un nombre de ligne bien determiné, mais dont le prix peut varier d'un titre a l'autre.Un statut qui n'est certainement pas enviable surtout losqu'on debute. Par contre, ou je crois que tu as parfaitement raison, est que le papier de ces pigistes gardera la meme "valeur" quelque soit le support, papier ou journal en ligne. En esperant pour eux que celui-ci ne chutera jamais a quelques euros.

Cependant, je m'apercois quand meme que ce n'est pas si simple de vouloir comparer les photographes aux journalistes, d'ailleurs que ceux-ci soient pigistes ou salariés.

Comment sera facturé une photo qui sera a la fois publiée dans le magazine et aussi mise en ligne? Les agences ou photographes independants proposent ils des forfaits? ou la presse impose-t-elle un tarif qui permet une double utitlisation?
Quant a la pige son prix est fixe, meme síl y a double utilisation. En plus, est-il  possible a un journaliste pigiste de vendre son texte a des journeaux differents?

Philippe

Zouave15

Une pige est pour un article et une seule publication, même si de plus en plus les journaux veulent réutiliser. Ils le font dans la presse mais n'arrivent pas à le faire dans l'édition (nombreuses condamnations).

Je ne dis pas que le statut de pigiste est enviable, simplement que par la loi il est salarié. On considère donc qu'écrire a un coût, ce qui n'est pas le cas pour la photo. Je ne vois pas pourquoi ? On me dira : mais comment trouver un prix minimum pour une photo ? Certes, ce n'est pas évident. Mais pour l'écrit ? Quoi de commun entre un article vite fait pour commenter une dépêche et une recherche de fond ? Le prix de base est le même, la différence se négocie.

Je ne vois pas pourquoi la photo serait fondamentalement différente de l'écrit : les deux ont un coût de fabrication, une valeur artistique allant de zéro à l'infini, se reproduisent, se volent...

Je fais juste remarquer en passant qu'un journal comme Réponses Photo paie les photos qu'il publie en pige.

laurent.f

J'allais confirmer ce que dit "Zouave15", le pigiste est un salarié avec une présomption de Contrat à durée indéterminée. En simplifiant, si un pigiste travaille régulièrement pour un même titre avec des articles publiés dans plusieurs numéros qui se suivent, la Loi dite "Cressard" s'applique et il est en CDI. Si la rédaction en question arrête de le faire travailler, c'est un licenciement en bonne et due forme. La jurisprudence favorable aux pigistes est particulièrement importante. Certains patrons de presse tentent de détourner la loi en payant les pigistes en droits d'auteur, honoraires ou en s'arrangeant pour ne pas les faire travailler sur des numéros qui se suivent. Petit précision supplémentaire, un photographe en presse quotidienne, magazine qui travaille en direct, devrait toujours être payé en pige car cela ne s'applique pas qu'aux textes, éléments sonores en radio mais également aux photographes qui travaillent pour la presse. En magazine, mes photos sont payées en piges salariés.
Il faut savoir malheureusement que comme pour les photographes, les rédacteurs pigistes sont de plus en plus nombreux en entraînant une précarité de la profession de journalistes.
Sur les questions d'utilisation des textes comme des images, à la fois sur le support papier et les sites internet, des accords se signent régulièrement dans les rédactions. cela a été une bataille juridique menée par les syndicats de journalistes dont le SNJ, les sociétés de droits d'auteur comme la Scam...

pphilippe

Citation de: laurent.f le Mai 17, 2008, 10:11:43
J'allais confirmer ce que dit "Zouave15", le pigiste est un salarié avec une présomption de Contrat à durée indéterminée. En simplifiant, si un pigiste travaille régulièrement pour un même titre avec des articles publiés dans plusieurs numéros qui se suivent, la Loi dite "Cressard" s'applique et il est en CDI. Si la rédaction en question arrête de le faire travailler, c'est un licenciement en bonne et due forme. La jurisprudence favorable aux pigistes est particulièrement importante. Certains patrons de presse tentent de détourner la loi en payant les pigistes en droits d'auteur, honoraires ou en s'arrangeant pour ne pas les faire travailler sur des numéros qui se suivent. Petit précision supplémentaire, un photographe en presse quotidienne, magazine qui travaille en direct, devrait toujours être payé en pige car cela ne s'applique pas qu'aux textes, éléments sonores en radio mais également aux photographes qui travaillent pour la presse. En magazine, mes photos sont payées en piges salariés.
Il faut savoir malheureusement que comme pour les photographes, les rédacteurs pigistes sont de plus en plus nombreux en entraînant une précarité de la profession de journalistes.
Sur les questions d'utilisation des textes comme des images, à la fois sur le support papier et les sites internet, des accords se signent régulièrement dans les rédactions. cela a été une bataille juridique menée par les syndicats de journalistes dont le SNJ, les sociétés de droits d'auteur comme la Scam...
Vous avez raison tous les 2, un pigiste est "salarié", mais un salarié au statut assez special, pour ne pas dire precaire, puisque son salaire dependra du nombre de piges publiés. Une chose interessante Zouave, voir le lien en bas de message, en cas d'une nouvelle publication, l'auteur ne touche que 10 a 50% de la premiere renumeration.

Laurent toi qui semble bien connaitre le sujet qu'en est il des pigistes qui ecrivent pour plusieurs journeaux. Sont ils alors salariés de tous ceux-ci?

Oui  Zouave l'ecrit et la photo ne sont pas si differents que ca, mais dans la pratique si puisse que par exemple comme tu l'ecris une pige est pour un article et pour une publication (peut-etre est il possible de la vendre a l'etranger en la traduisant?), alors qu'une photo peut etre vendue et publié a l'infini.

Y en a-t-il parmi vous qui sont adherants a la SCAM? Est-ce  une ou la bonne solution pour proteger ses droits?

Un lien interessant pour ceux que cela peut intéressé.
http://www.mediasinfos.com/pigiste.htm
et celui de la SCAM:
http://www.scam.fr/scam.php

Philippe


laurent.f

je suis à la Scam mais uniquement pour les articles que j'ai pu écrire. Les pigistes travaillent tous, à de rares exceptions près, pour plusieurs journaux, magazines, radios... Ils sont à chaque fois salariés. Le bulletin de salaire est établi en fonction de la pige. Certains mois, j'ai jusqu'à 5 ou 6 bulletins de salaire ! ;)mais il arrive que certains ne soient que pour quelques dizaines d'euros :(

laurent.f

et ultime précision : les pigistes ont le droit à la participation dans les entreprises, au financement de formations...
autre lien :http://snj.fr/article.php3?id_article=254

Eric34

Les pigistes sont des journalistes payés à la tâche, avec les avantages et les inconvénients que cela peut représenter: comme leurs collègues en poste, ils sont payés en salaires.
Un photographe indépendant travaillant pour la presse est aussi un pigiste, et se fait payer un salaire pour chaque publication de sa photo (et non pas pour "une publication a l'infini" ...): c'est le quotidien de beaucoup de photojournalistes.
C'est ce que je fais pour (sur)vivre, à ceci près que je vends en général des "packs" textes et photos dans la presse, plus que de la photo d'illustration (un secteur commercial que je devrais développer...): je touche donc un certain nombre de bulletins de salaires chaque mois, certains de quelques dizaines d'euros pour une photo en vignette, d'autres plus importants pour des articles entiers, et parfois aussi... rien du tout les mois ou je n'ai rien publié ! Le statut de pigiste n'est pas forcèment une tare, mais il peut aussi être choisi et bien vécu: il m'a permis de rester dans la ville que j'aime, et d'éviter un déménagement à Grenoble avec une famille qui n'aurait pas aimé suivre !
La "précarité" ou plutôt l'irrégularité des revenus est le lot de tous les indépendants, même les plus riches, qu'ils soient avocats ou plombiers... même si les photographes sont rarement soumis à l'ISF ! ::)
Concernant les repasses par contre, sauf mention écrite dans un contrat (et il y a très peu de contrat écrit dans la presse), l'autorisation doit être demandée à chaque réutilisation et son tarif doit lui aussi être négocié, même si l'usage veut que 50% du tarif initial soit généralement la règle. Mais libre au photographe d'accepter ou de refuser... à ses risques et périls.
Des tarifs de quelques % pour une repasse sont un abus qu'il convient de refuser, comme il convient de bien lire les clauses en petit si jamais il y a contrat écrit !

Outre la concurrence des micro-stocks, les photojournalistes subissent aussi la concurrence des ... photographes auteurs rémunérés en droits d'auteur. C'est légal quand leur activité presse est marginale, plus génant quand ce sont en fait des photographes travaillant en majorité pour la presse... Car entre les charges d'un salaire, même minime, et les 1% de l'Agessa, les journaux ont vite tendance à choisir, quitte à s'asseoir sur le statut de journaliste. >:(
En plus, un "auteur" n'a pratiquement pas de droits dans la presse: pas de chomage, de licenciement, pas d'arrêt maladie, pas de payement non plus en cas de faillite du canard (les salariés sont protégés et payés en premier). Il n'a pas non plus une protection sociale extraordinaire, d'autant que s'il vit de ce métier, il doit en plus cotiser à une caisse de retraite, ce qui rend alors moins avantageux le taux de prélévements sur les droits d'auteurs !

Bon j'arrête là. Mais même avec l'explosion des microstocks, je crois, (ou j'espère encore ?) qu'il reste de la place pour le métier de photographe, qui ne consiste pas seulement à prendre des photos avec plus ou moins de talent, mais aussi de faire des photos qui répondent aux attentes des clients, de développer un réseau personnel, de montrer son travail, d'aller à la rencontre des gens, de démarcher, de produire de nouveaux sujets sans attendre d'hypothétiques commandes etc... Dans un mois de ma modeste vie de photojournaliste, il est rare que je passe plus de 10 jours à faire des photos ! Mais je passe par contre beaucoup de temps à proposer, discuter, rencontrer, montrer, glander sur le net (heu, là je m'égare ...  :P )... Et cet aspect relationnel, aucun microstock, et je dirais presque aucune agence n'est capable de le faire à votre place: c'est là que se situe souvent la valeur ajoutée de notre travail. Je constate qu'il reste encore des magazines, des éditeurs qui sont prêts à payer un peu plus pour obtenir un travail un peu plus original, plus personnel que ce qu'il pourrait trouver sur un microstock, un peu comme on aime acheter son pain chez le boulanger plutôt qu'au supermarché (ah bon, pas vous ?) ou des fromages chez un producteur qui vous racontera leur histoire. ;)
Espérons que la logique comptable ne l''emporte pas complètement...

Ouhlalala, que c'est compliqué la vie de photographe ! :P

laurent.f

excellent complément Eric ! C'est vrai que c'est complexe mais nous aimons ! :D

Sevgin, last viking of Sweden

Citation de: pphilippe le Mai 15, 2008, 19:11:21
Cedric ne jouons pas avec les mots. Biensur que les portes des agences ne sont pas fermés hermetiquement. Et qu'il y aura toujours quelqu' un pour rencontrer un photographe qui viendrait leur montrer des photos. Mais entre proposer des images, quelque soit leurs qualités et qu'elles soient retenus, sans parler d'etre vendues, il y a une marge enorme.
Combien le minimum d'images pour commencer dans une agence traditionnelle? et ensuite au niveau des ventes ca se passe comment? le client a-t-il acces a l'ensemble du stock, non. Il se voit proposer une selection de quelques images par rapport a sa demande.
...Philippe


1/Cas perso: intégré dans une agence avec un reportage.
2/ Generalement, la personne qui veut une image s'adresse à une agence car il ne veut pas charcher, donc oui il y a une selection.

Aprés on est dans les non-dits qui a une logique:
-souvent est proposé ****à qualité égale **** les photos de celui qui en produit réguliérement, qui en fin de compte est un échange de bons procédes, puisque les 2 parties ( photographe et agence sont gagnant / gagnant )
et chacun a  eu sa "1er fois"
ᚳᛊᛋ ᚦᚱᚣᛕᛕᚣᚱᛋ ᛋᛜᚺᚾ ᛋᛘᛖᚹᚣᛋ

onlymedr

Citation de:  

bla bla bla


J au tout lu ! Incroyable !!

Il y a de tout du pire au meilleur ... Mais hélas c est un grand vide !
Aucune proposition concrète ... aucune organisation ... rien ! Le vide le néant !

Mais cela a un avantage, amis stocks dormez tranquille la résistance discute dans le vide !

Car il semble que la plus part d entre vous  oublie un élément important : le client final ! Car c est lui qui achète et paye, c est lui qui choisit son fournisseur, c est lui qui détermine son budget ! Certains ont 10 Euros d autres 20 000 Euros. OUI et alors ?

Alors pour ceux qui veulent se battre contre les microstock, ceux qui souhaitent vendre des photos, je vous invite à relire ma petite proposition :

http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,14921.msg237077.html#msg237077

Car cette proposition sera en ligne le 8/8/8  (8 / 08 / 2008!!), d ici là prenez contact avec moi sur mon email, si vous souhaitez y participer ... Sachant qu il n y aura qu un seul critère de sélection : LA QUALITE de vos photos (et de tout ce que vous pourrez apporter à cette belle aventure !!)

Car « que faire .... » c est agir ! CQFD
Après la pluie le beau temps .

Eric34

Tu proposes de réinventer l'agence photo  :o Qui va payer pour ton usine à gaz ?
Tout ce que tu proposes existe déjà, et tout un chacun peut aller tenter sa chance par exemple chez Corbis, histoire de taper dans le plus gros d'entrée... Mais si tu veux te lancer, bravo, çà sera une belle aventure ! ;D
Là-bas en plus, la tête de gondole, c'est payant: si tu veux que ta photo soit mieux valorisée sur le site de l'agence, c'est 50 $. Vive l'Amérique, mais certains s'y retrouvent et y gagnent leur vie...
Et tout çà pour voir ce genre d'agence se rapprocher petit a petit des microstocks tant sur la cession de droits (libres de droits) que sur leurs tarifs qui baissent... A moins que ce ne soit une stratégie à long terme de racheter plein de microstocks pour dominer le marché et refaire monter les prix ensuite (mais dans combien de temps ?)

A la peche au filet a maille plus ou moins larges, je préfère la pêche à la ligne, en évitant de perdre du temps a racoler des clients potentiels qui n'ont "pas de budget" pour les photos dont ils ont besoin et en me concentrant sur ceux qui ont encore envie de montrer de belles images différentes. Mais je suis certainement un retrograde, tellement même que je n'ai pas de site internet, t'imagines ? (bon, çà je reconnais que je devrais: où est ce qu'on trouve des sites gratuits clés en main, libres de droits ?  ;D)