Anecdotes d'un conducteur de bus parisien

Démarré par rail77, Mai 07, 2013, 23:55:06

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rail77

Citation de: jm_gw le Septembre 29, 2014, 14:12:09
dans le sens inverse, ma fille s' est fait récemment plafonner par un bus qui a grillé le stop ... ca arrive donc aussi
Bonsoir
Je ne dis pas le contraire. C'est comme partout, il y a des gens biens et des idiots. Le service juridique de la RATP a d'ailleurs fort à faire avec des accrochages divers et variés. Mais je ne connais par le taux de responsabilité des machinistes.

Cela fait 14 ans que je conduis les bus et il m'est arrivé aussi d'avoir quelques accidents, heureusement tous sans gravité.
Ma spécialité est de me faire rentrer dedans par l'arrière quand je suis à l'arrêt ! Je ne dois pas être assez gros !
Donc là, pour la responsabilité pas de problème, je suis tranquille.
Sinon, une fois, en 2009, j'ai aussi eu un motard, rue du Renard, qui a tenté de me dépasser par la droite, dans la voie de bus où il n'avait rien à faire, juste au moment où, manque de chance pour lui, je me rapprochai du trottoir. Il s'est retrouvé coincé et il est tombé. Il était pas content le Monsieur, après quelques coups de pieds dans la porte avant du bus et un chapelet d'injures, il est remonté sur son engin et roulant sur l'essence qui avait fuit de son réservoir lors de la chute, il a glissé et il s'est repris un superbe gadin en plein milieu du carrefour de la rue de Rivoli. Il gueulait comme un putois, mais c'était bien fait pour lui !

Avec ma voiture personnelle, 0 accident depuis mon permis en février 1990, même si j'ai parfois eu quelques frayeurs (une fois, fatigué, j'ai failli m'endormir sur l'autoroute, j'ai fait une embardée et j'ai failli dégommer la voiture sur ma droite, donc cela n'arrive pas qu'aux autres).

Avec le bus, au niveau des accidents fautifs, j'ai oublié mon porte à faux en 2005 à Fleury-les-Aubrais et j'ai emmené une borne en béton armé. J'ai arraché tout le bas de caisse gauche de mon bus (j'étais tout seul à bord). J'ai cassé le rétroviseur d'un Scénic garé sur un arrêt de bus près de la gare de Sèvres-Rive-Gauche (2006). Et j'avoue, une fois (début 2014), je me suis énervé à cause d'un idiot qui s'était garé là où il ne fallait pas (devant l'entrée du dépôt). Quand il a enfin daigné reculer pour quitter son stationnement, je n'ai pas résisté à la tentation et j'ai avancé...(et j'ai bêtement perdu une prime de non accident mais c'était plus fort que moi, il y a des moments où la coupe est pleine).

Par contre, quand je conduisais les tramways à Orléans, entre 2002 et 2006, j'ai eu trois accidents matériels avec des voitures (elles avaient toutes grillé un feu rouge) + une collision avec un papy en vélo, sourd comme un pot, qui ne m'a ni vu ni entendu arriver. Il s'est littéralement pris le tram en pleine figure. Heureusement je l'avais vu venir et sentant la bêtise imminente j'avais commencé à freiner et je me suis arrêté sur lui. Il ne m'a manqué que 20 cm. Il était un peu sonné, son vélo était foutu, la roue arrière étant perpendiculaire à la roue avant sans avoir besoin de tourner le guidon. Il s'était pris la barre du cadre là où ça fait très mal mais au final il y a eu plus de peur que de mal. Mais je peux vous dire que sur l'instant, quand vous voyez que la collision est inévitable, cela fait tout drôle. Et à chaque fois que je repasse à l'endroit où c'est arrivé, je ne peux m'empêcher d'y repenser.

Sinon, pour une éventuelle promenade sur le boulevard Saint-Michel, y-a-t-il des chassimiens intéressés ?
Amitiés
Pierre

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Dolce Vita
Bus 20
En 1759, les comédiens italiens vivant à Paris ont obtenu l'autorisation de jouer dans un théâtre qui appelait déjà l'Opéra-Comique et qui prit alors le nom de Comédie-Italienne.
Le boulevard voisin était notamment emprunté par les acteurs se rendant au théâtre, et il fut baptisé boulevard des Italiens en 1783.
L'Opéra-Comique reprit son nom en 1801, mais le bâtiment actuel date de 1898, le précédent édifice ayant brûlé en 1887.

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C'est la bonne route
Bus 47 (et 62)
Restons avec nos amis transalpins.
L'avenue d'Italie (et la place) doit son nom à une raison toute simple : c'est le point de départ de la célèbre nationale 7, route qui vous permet, c'est d'une logique implacable, de rejoindre l'Italie !

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Bienfaiteur de l'humanité
Bus 38
L'Abbé de l'Epée (1712-1789) rencontra un jour deux jeunes filles sourdes et muettes.
Touché par le handicap de ce deux demoiselles, il eut alors l'idée de créer la toute première école française pour sourds et muets.
Le roi Louis XVI trouva l'idée excellente et afin de l'aider dans son entreprise lui accorda une pension, prise sur ses fonds personnels.
C'est ainsi que l'Abbé de l'Epée est à l'origine de la création du langage des signes et l'école existe toujours, dans la rue qui porte aujourd'hui son nom.
Il disait : "L'éducation des sourds et muets consiste à faire rentrer par les yeux dans leur esprit ce qui est entré dans le nôtre par les oreilles".
Deux ans après sa mort, l'Assemblée nationale décréta que le nom de l'Abbé de l'Epée devait être inscrit parmi ceux des bienfaiteurs de l'humanité.
Avouez que s'octroyer à la fois la faveur du Roi et celle des Révolutionnaires était à l'époque quelque chose de tout à fait exceptionnel.

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Feuillantines
Bus 21, 27, 38
Les Feuillantines étaient des religieuses que l'épouse du roi Louis XIII, Anne d'Autriche, avaient fait venir à Paris en 1622 à la demande de son amie Anne Gobelin (de la famille qui donna son nom à la célèbre manufacture). Leur couvent, supprimé à la Révolution, se trouvait à proximité immédiate de la rue qui porte aujourd'hui leur nom.

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Quel calvaire !
Bus 20 et 65
L'ordre des Filles du Calvaire a été créé en 1622 par le célèbre Père Joseph, éminence grise du cardinal de Richelieu.
Le but était d'honorer la Vierge pleurant son fils mourant sur la Croix.
L'ordre comprenait quatre couvents et celui qui nous intéresse a été construit en 1635 et se trouvait au niveau de la rue de Turenne, toute proche de la rue et du boulevard des Filles du Calvaire, lequel est aujourd'hui parfois un véritable chemin de croix pour les chassimiens désargentés qui viennent rêver devant les vitrines des boutiques de matériel photo installées à cet endroit.
Sur ce, je m'en vais à la gare pour rejoindre la capitale et mon bus 63.
Bonne journée à toutes et à tous.
Pierre

Pichey

Je viens de terminer la lecture de ce topic, un grand bravo Pierre pour tes histoires et anecdotes !

J'espère un jour te saluer dans ton bus  ;)

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Maine
Bus 28 et 38
L'avenue du Maine doit son nom au duc du Maine (1670-1736) qui l'avait fait percer, ce qui lui permettait de se rendre plus rapidement chez lui, à Sceaux.
Il était le fruit des amours quelque peu illégitimes, il faut bien l'avouer, de Louis XIV et de madame de Montespan. C'était leur second enfant.
Précoce, il publia un livre dès l'âge de 7 ans, fut nommé gouverneur du Languedoc à 12 ans, général des galères à 18 ans et grand maître de l'artillerie à 24 ans !
Difficile de faire mieux. De là à ce que son royal papa l'ai aidé un peu dans cette brillante carrière...
Cela étant, il était assez valeureux et il s'était notamment illustré pendant la campagne de Flandre au cours des batailles de Fleurus et de Steinkerque.

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A l'Ouest
Bus 62
La rue de l'Ouest doit son nom à sa proximité avec les voies de la gare Montparnasse.
En effet, les trains partant de cette gare se dirigent vers l'ouest de la France et à l'origine, bien avant la SNCF, c'était la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest qui officiait en ces lieux.

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Nom commercial
Bus 62
En 1857, le parc de l'ancien château du Maine a été loti par un promoteur immobilier, Monsieur Chavelot.
Afin d'attirer la clientèle, il fallait trouver un joli nom à ce lotissement et il choisit "quartier de Plaisance", d'où le nom de la rue, ainsi baptisée en 1888.

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Procession
Bus 88 et 95
La rue de la Procession doit son nom au fait qu'il s'agissait autrefois d'un chemin qui était emprunté par la Procession annuelle de la paroisse de l'ancienne commune de Vaugirard.

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Mamelon Vert
Bus 62, 89 et 95
Le colonel Brancion participa à la guerre de Crimée.
Le 7 juillet 1855, il fut tué sur le champ d'honneur à Malakoff lors de l'attaque dite du "Mamelon Vert".
Comme le fait justement remarquer Bernard Stéphane dans son excellent dictionnaire des noms de rues, en temps normal, "l'attaque de certains mamelons est beaucoup moins dangereuse"... (et à titre personnel je permets de rajouter car il m'arrive d'être un peu coquin : particulièrement agréable...).
Sinon, le colonel Brancion fut vengé le 8 septembre suivant par le général Mac-Mahon, dont l'attaque du bastion de Malakoff fut cette fois-ci victorieuse, nous permettant de remporter et la bataille de Sébastopol et la guerre de Crimée. C'est d'ailleurs à cette occasion qu'il prononça ces mots célèbres : "j'y suis, j'y reste".

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Cépage
Bus 89 et 95
Autrefois, Paris et ses alentours étaient couverts de vignes.
Le Morillon était le nom d'un cépage bien adapté au climat de la capitale.
Et ce cépage poussait notamment au niveau de l'actuelle rue des Morillons, par ailleurs célèbre pour son numéro 36, siège du bureau des Objets Trouvés.
Rien qu'à la RATP on en a dénombré 137 768 entre avril 2013 et avril 2014 qui se répartissent ainsi :
- titres de transport : 2 %
- parapluies : 3 %
- clés : 5 %
- téléphones portables : 5 %
- documents d'identité : 6 %
- vêtements : 9 % (on raconte qu'un jour une dame avait téléphoné pour savoir qi on n'avait pas retrouvé son soutien-gorge, perdu dans un bus PC. Ne me demandez pas comment elle a fait pour le perdre...).
- cartes bancaires : 16 %
- portefeuilles, sacs et valises : 25 %
- autres : 29 %
En ce qui me concerne, l'objet trouvé le plus original que j'ai eu au cours de ma carrière, c'était lorsque je conduisais le tramway à Orléans. Une dame était descendue à la station République. Ne voyant plus personne, je ferme les portes et je démarre. Rien d'anormal donc, sauf que cette dame avait tout simplement oublié dans le tram sa poussette et son bébé !
Quand elle s'aperçut de son étourderie il était trop tard.
Catastrophée, elle a immédiatement téléphoné et elle a couru vers l'arrêt suivant où, prévenu par la radio, je l'ai attendue.
Non, non, je ne connaissais pas cette dame et je ne suis pas le père de ce pauvre enfant !

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Le dernier seigneur de Vaugirard
Bus 88, 89, 95
Alleray était le nom du dernier seigneur de Vaugirard, quartier dans lequel se trouve cette rue du XVème arrondissement.

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Favorites
Bus 39, 70, 80, 88, 89
La rue des Favorites n'a strictement aucun rapport avec les maîtresses royales.
En fait, aux XIXème siècle, dans les années 1830, c'était le nom d'une compagnie d'omnibus hippomobiles, les ancêtres de nos autobus actuels.
Une des lignes exploitées par cette compagnie empruntait la rue qui nous intéresse, d'où son nom.

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Le Roi d'abord
Bus 63
Le maréchal Fabert (1599-1662) fut l'un des plus grands hommes de guerre du XVIIème siècle.
Il était très fidèle au roi Louis XIV, au point que lorsqu'il fut malheureusement fait prisonnier à Thionville en 1634, le roi Soleil intervint en personne pour obtenir sa libération.
Nommé administrateur de la Champagne, il excella à ce poste et organisa notamment la fabrication de draps fins dans la ville de Sedan, activité jusqu'ici monopolisée par les Flandres et les Pays-Bas.
Devant tant de qualités, Louis XIV lui proposa le grand cordon du Saint-Esprit, mais Fabert refusa cette décoration au motif qu'il ne possédait que deux quartiers de noblesse au lieu des quatre normalement nécessaires.
Ce refus ne fit que le grandir encore dans l'estime du roi.
Et si vous allez à Metz, sa ville natale, vous pourrez voir sur le parvis de la cathédrale une statue de Fabert due au sculpteur Etex.
On peut y lire ces mots du maréchal : "Si, pour empêcher qu'une place que le roi m'a confiée ne tombât au pouvoir de l'ennemi, il fallait mettre à la brèche ma personne, ma famille et mon bien, je ne balancerais pas un instant à le faire"

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Philanthropes
Bus 22 et 62
Allez, une dernière histoire pour aujourd'hui avant d'aller faire un gros dodo bien mérité :
Monsieur et Madame Chardon-Lagache étaient des commerçants dont les affaires étaient florissantes au point qu'ils firent fortune.
Philanthropes, ils décidèrent en 1857 de consacrer une partie de leur argent à la création d'une maison de retraite "pour hommes et femmes de plus de 60 ans".
Celle-ci existe toujours. Il s'agit de l'hôpital Chardon-Lagache, situé au numéro 1 de la rue du même nom et qui est toujours spécialisé dans la gériatrie.

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Valet de coeur
Bonjour
Partons aujourd'hui sur la ligne 27.
Au cœur du quartier chinois, dans le XIIIème arrondissement, de nombreuses rues ont un rapport avec Jeanne d'Arc.
C'est le cas notamment de la rue Lahire.
Etienne de Vignolles était l'un des plus fidèles compagnons de Jeanne d'Arc.
Son ardeur au combat était telle qu'il reçut le surnom de "la Hire", c'est à dire "la colère".
Contribuant largement à remettre de l'ordre dans le royaume de Charles VII à l'issue de la guerre de Cent Ans, il devint si populaire qu'on continue aujourd'hui encore à le célébrer, mais d'une manière pour le moins surprenante, puisqu'on a donné son nom... au valet de cœur de nos jeux de cartes !

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Gare !
Bus 27
Vous allez me dire que l'église Notre-Dame de la Gare, ainsi que le quai de la Gare, tout proche, doivent logiquement leur nom à la proximité des voies aboutissant à la gare d'Austerlitz.
Et bien non, pas du tout !
La gare dont nous parlons était en fait une "gare d'eau", bassin semi-circulaire creusé en 1764 destiné à accueillir des bateaux et situé au niveau de l'actuel pont de Bercy. Il s'agissait donc d'un port fluvial, lequel ne fut d'ailleurs jamais achevé.
D'ailleurs, au cas où vous ne le saviez pas, afin de compliquer un peu les choses, à l'origine des chemins de fer, allez savoir pourquoi, les gares ne s'appelaient pas des "gares", mais avaient un nom d'origine maritime puisqu'on les appelaient des "débarcadère" !
Il y a des fois où la langue française est décidément bien étrange...

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Guillaume Tell
Bus 27
Il existe deux explications pour la rue de l'Arbalète, mais on ne sait pas vraiment laquelle est la bonne :
- soit il y avait autrefois à cet endroit une salle où l'on s'exerçait au tir à l'arbalète
- soit l'enseigne d'un commerce de cette rue représentait une arbalète.
Quant à notre ami Guillaume Tell, il vécut au début du XIVème siècle et selon la légende, il aurait refusé d'obéir à un ordre de Gessler, le bailli de l'empereur autrichien Albert Ier, de s'incliner devant un chapeau exposé sur la place principale d'Altdorf.
On le condamna a abattre avec une flèche d'arbalète une pomme située sur la tête de son fils, et chacun sait qu'il réussit à trancher la pomme, ce qui fut le point de départ du soulèvement des suisses contre les autrichiens et l'acte de naissance de notre sympathique voisin. D'ailleurs, le nom du pays vient d'une ville voisine d'Altdorf, Schwyz.

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Suisses
Bus 62
La rue des Suisses était autrefois un sentier qui rejoignait Bagneux, localité où au XVIIème siècle se trouvait une caserne des gardes suisses du roi, lesquels empruntaient ce chemin pour rejoindre leur cantonnement.

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Enseigne
Bus 24, 57, 61, 63, 91.
Les enseignes sont souvent à l'origine des noms des rues parisiennes.
C'est par exemple le cas du Quai de la Rapée, où se trouve d'ailleurs le siège de la RATP.
Au XVIème siècle, il y avait à cet endroit plusieurs grandes maisons.
L'une d'entre elles était habitée par un cordonnier ayant pour enseigne une râpe, ce qui fit appeler cette demeure "hôtel de la Rapée", d'où le nom du quai.

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#222
La Grosse Caisse
Bus 24, 57, 61, 63, 91... et métro ligne 5 !
Restons sur le quai de la Rapée, ou plutôt dessous.
Il existe entre la Gare de Lyon et le Quai de la Rapée, une voie de service reliant les lignes 1 et 5 du métro.
Cette voie est dite "voie des Finances", car autrefois, elle était empruntée chaque soir par une rame de métro spéciale, qui avait fait le tour des différentes stations de métro pour collecter la recette du jour.
L'argent était déchargé dans le tunnel et rejoignait par un couloir spécial les sous-sols du siège de la Compagnie du Métropolitain Parisien (CMP, l'ancêtre de la RATP).
Cela est expliqué dans le film "La Grosse Caisse", dans lequel Bourvil joue le rôle d'un poinçonneur de la station de métro Quai de La Rapée. Dans l'histoire, il écrit un roman où des bandits décident d'attaquer le métro spécial pour voler la recette. Mais aucun éditeur ne veut publier son livre. Pour en assurer le succès, il se rend alors à la sortie de la prison de la Santé et engage des malfrats afin qu'ils procèdent au cambriolage en question, en respectant scrupuleusement le scénario qu'il avait imaginé. Ces derniers acceptent, mais à condition que Bourvil participe également lui-même au casse. Pour la suite, je vous invite à regarder le film, qui est sorti il y a quelques années en DVD chez TF1 Vidéo.
Plus récemment, cette voie a longtemps servi à la formation des nouveaux conducteurs de métro mais depuis l'année dernière une partie de la formation en question s'effectue sur des simulateurs et elle n'est donc plus utilisée qu'occasionnellement que par quelques trains de service.
En voici une photo prise en 2011.
A bientôt
Pierre

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Alouette, gentille alouette
Bus 21
Bonjour
Voici une nouvelle histoire.
La rue du Champ de L'Alouette n'aurait pas dû avoir d'apostrophe dans son nom.
En effet, elle s'appelle ainsi car le terrain à travers lequel elle a été percée était autrefois un champ qui appartenait à un cultivateur qui se nommait Monsieur Lalouette.
Allez, chantez avec moi : "Alouette, gentille alouette, je te plumerai..."

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Saint-homme
Bus 89, 94, 95, 96
La rue Saint-Placide a été ouverte en 1664, une grande année puisque c'est celle de la création d'une célèbre bière...
Mais là n'est pas notre sujet.
La rue fur percée à travers des terrains appartenant alors à un abbé de Saint-Germain-des-Prés, un certain Roussel qui se prénommait Placide.
De par ses fonctions, il était évident que c'était un saint-homme, d'où le nom de rue Saint-Placide !
Rien à voir donc avec le vrai saint du même nom (515 - 541), moine bénédictin né à Rome, qui mourut tragiquement dans un couvent qu'il avait fondé à Messine, massacré par une horde de Barbares.