Anecdotes d'un conducteur de bus parisien

Démarré par rail77, Mai 07, 2013, 23:55:06

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rail77

Bonsoir
J'aimerai bien, avant de prendre mon service, aller faire un tour et prendre des photos.
Mais les journées n'ont que 24 h et je manque cruellement de temps.
J'ai juste une photo de la fontaine Carpeaux et de la Closerie des Lilas dont j'ai déjà parlé.
Mais promis, dès que je peux, j'en insérerais quelques unes.
Amitiés
Pierre

rail77

Un co-pilote de luxe.
Bonjour
Dans un autre fil de cette rubrique qui a bizarrement disparu alors qu'il n'y avait aucun propos politique avec la nouvelle version du forum, je vous avais fait part de ma rencontre avec Frédéric Mitterrand qui était monté dans mon bus et qui m'avait fait partager son immense culture.
Je l'ai à nouveau emmené hier soir et il a été aussi sympathique et gentil que la première fois.
Voici une anecdote qu'il m'a en partie apprise aujourd'hui à propos du pont Alexandre III (ligne 63)
Ce pont a été construit à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1900, qui se tenait notamment sur l'esplanade des Invalides, ainsi qu'au Grand et au Petit Palais, eux-aussi érigés pour l'exposition.
La construction du pont a débuté en 1896, et la première pierre avait été posée par le jeune tsar Nicolas II, en mémoire de son père (Alexandre III), récemment disparu.
Monsieur Mitterrand m'a par ailleurs appris que sur la tête nord du pont (non visible depuis le bus 63), de part et d'autre de l'ouvrage, on trouve deux statues, l'une symbolisant la France et l'autre la Russie.
Quant à Alexandre III, c'est lui qui est à l'origine de la construction du chemin de fer Transsibérien.
C'était également un grand ami de la France, ce qui a contribué aux bonnes relations entretenues entre notre pays et la Russie dans les années 1890-1900.
Sinon, c'est toujours drôle de voir la réaction des autres voyageurs quand ils montent dans le bus et qu'ils voient Frédéric Mitterrand en train de discuter avec moi :
Une voyageuse : "je crois que je vous connais".
Ce à quoi Frédéric Mitterrand répond invariablement, mais toujours avec le sourire : "c'est possible". Et aux voyageurs surpris de le voir là : "nous sommes deux pour vous conduire à bon port. J'exerce la fonction de co-pilote".
A bientôt pour de nouvelles anecdotes.
Pierre

stratojs

Petit HS
A propos du pont Alexandre III, ou plutôt de ses lampadaires, Fritz Schlumpf célèbre collectionneur d'autos anciennes, trouva ces lampadaires triples tellement beaux qu'il en fit exécuter des copies conformes.
Ces copies sont au "musée nationale de l'automobile, collection Schlumpf" à Mulhouse.

SRT 101

Rail77, tu racontes tes anecdotes avec un joli talent, du style aussi. As-tu pensé à te faire éditer ?

rail77

Citation de: stratojs le Juin 04, 2013, 08:55:56
Petit HS
A propos du pont Alexandre III, ou plutôt de ses lampadaires, Fritz Schlumpf célèbre collectionneur d'autos anciennes, trouva ces lampadaires triples tellement beaux qu'il en fit exécuter des copies conformes.
Ces copies sont au "musée nationale de l'automobile, collection Schlumpf" à Mulhouse.
Bonjour.
Merci pour l'info !
C'est exactement le genre d'anecdote que je cherche pour raconter à mes voyageurs.  :D
J'étais allé au musée de l'automobile à Mulhouse quand j'étais jeune, en 1986.
J'avais trouvé ce musée absolument magnifique.
Par contre, je suis retourné au musée des chemins de fer il y a 3 ou 4 ans et j'ai été déçu de la nouvelle mise en scène : très sombre et pour la partie ancienne, gros bazar avec les panneaux d'information placés n'importe comment, dans un joyeux désordre.
Bonne journée.
Pierre

rail77

Citation de: SRT 101 le Juin 04, 2013, 12:14:40
Rail77, tu racontes tes anecdotes avec un joli talent, du style aussi. As-tu pensé à te faire éditer ?
Cela m'est déjà venu à l'idée.
Reste à trouver un éditeur et surtout du temps car actuellement je prépare un livre sur les anciens tramways parisiens et je passe mon temps à scanner des vieilles photos de mon papa pour deux éditeurs de livres à paraître sur les chemins de fer belges.
Amitiés
Pierre

rail77

Citation de: stratojs le Juin 04, 2013, 08:55:56
Petit HS
A propos du pont Alexandre III, ou plutôt de ses lampadaires, Fritz Schlumpf célèbre collectionneur d'autos anciennes, trouva ces lampadaires triples tellement beaux qu'il en fit exécuter des copies conformes.
Ces copies sont au "musée nationale de l'automobile, collection Schlumpf" à Mulhouse.
Bonjour
Histoire testée auprès des voyageurs ce mercredi et ce jeudi.
Elle a l'air de bien plaire et elle m'offre une variante sur le pont Alexandre III;
Un grand merci.
Pierre

stratojs

Citation de: rail77 le Juin 07, 2013, 01:50:11
Bonjour
Histoire testée auprès des voyageurs ce mercredi et ce jeudi.
Elle a l'air de bien plaire et elle m'offre une variante sur le pont Alexandre III;
Un grand merci.
Pierre
Bonjour,
C'est plutôt à moi de dire merci, pour ce superbe fil! (et pour les autres initiés par Pierre)  ;)
Une précision:
Je crois (et Wikipédia confirme) qu'il y en a environ 500 au musée Schlumpf. soit autant que d'autos exposées.

rail77

Bonjour
Puisque ce forum semble à nouveau fonctionner à peu près correctement, voici une nouvelle histoire :

Le géant de la Tombe Issoire. (lignes 38, 62 et 88 + Orlybus au retour de l'aéroport)

Il s'agit à l'origine d'une chanson de geste du Moyen-Age que racontaient à la fin du XIIème siècle les troubadours les plus en vogue de l'époque, notamment Bernard de Ventadour.

Il était une fois un géant.
Ce géant se nommait Isoré.
Il mesurait environ 4,20 m de haut.
Un beau gosse n'est ce pas ?
En effet, quand il était petit, il adorait les bonnes soupes préparées avec amour par sa maman, à tel point qu'il n'en finissait pas de grandir et qu'il devint presqu'aussi grand qu'un autobus londonien à deux étages (ça c'est une rajouture personnelle pour faire patienter mes voyageurs dans les bouchons du carrefour d'Alésia et pour essayer de convaincre nos chères têtes blondes qu'il faut manger de la soupe  :D)
Le problème vint du fait que le bougre savait très bien qu'il était quasiment unique en son genre.
De plus, il avait très mauvais caractère.
Chaque matin, histoire de paraître encore plus imposant, Isoré montait donc en haut de la colline de Montmartre.
Et de là, il haranguait les parisiens : "Voyez, c'est moi le géant Isoré. Je suis le plus beau, le plus grand, le plus fort. Qui veut se battre contre moi ?".
Evidemment, devant un tel colosse, personne n'osait se risquer à relever un tel défi.
Et tous les matins Isoré recommençait son manège.
Excédés, les parisiens finirent par aller voir le Roi (on ne sait pas lequel) pour lui demander de trouver une solution, car ils n'en pouvaient plus.
Pensif, le Roi ne savait que dire. En effet, même ses plus vaillants chevaliers refusaient de combattre Isoré.
Mais, car il y a un mais, le Roi entendit parler d'un second géant, Guillaume d'Orange, qui comme son nom ne l'indique pas, était originaire de Montpellier.
Il le fit appeler, mais celui-ci fit croire à sa mort, à la grande joie d'Isoré et, on s'en doute, au grand désespoir du Roi et des parisiens.
Mais c'était une ruse.
Et un matin, Guillaume d'Orange arriva incognito, ce qui pour un géant ne devait pas être facile, et se renseigna de l'endroit où se trouvait Isoré.
Il le prit par surprise et un terrible combat s'engagea.
Celui-ci dura toute une journée, mais quand le soir fut venu, Guillaume d'Orange sortit finalement vainqueur et d'un coup d'épée il décapita le pauvre Isoré.
Mais Isoré, était très grand et surtout très lourd.
Impossible de le transporter jusqu'au cimentière.
On l'enterra donc sur le lieu même de sa mort, en bordure de la route d'Orléans.
Les années passent. On oublie quelque peu Isoré, quand finalement, au milieu du XIIIème siècle, des travaux sont entrepris sur la route menant à Orléans. Et là, les ouvriers ont la surprise de leur vie en découvrant un tumulus.
On pensa alors qu'il devait s'agir du tombeau de notre ami Isoré et à partir de ce moment là, la route d'Orléans prit le nom de notre géant.
Au fil des siècles, l'orthographe a quelque peu évolué et progressivement Isoré s'est transformé en Isoire puis en Issoire, d'où le nom "rue de la Tombe-Issoire", ou plutôt rue du tombeau du géant Isoré.

A bientôt pour une nouvelle anecdote en espérant que celle-ci vous plaira.
Amitiés
Pierre 

le TITI

Bonjour rail77
J'ai fait ce métier pendant 30 ans ,et c'est vrai qu'il y en a à raconter

Tenez, une petite

Sur la ligne 43 Neuilly bagatelle /gare du nord
un jour une dame monte à Bagatelle et comme il faisait grand soleil et donc très chaud  ce jour là ,elle me demande avec un air autoritaire
" Monsieur !  , où il y a de l'ombre dans votre bus !"
Comme elle me paraissait fort  sympathique je lui ai répondu.
" Sous les sièges madame !"


Dans ces métiers où on a affaire au public  il faut une bonne dose de patience d'humour pour tenir longtemps  ;-)

Alain-P

Citation de: le TITI le Juin 11, 2013, 17:00:20

Dans ces métiers où on a affaire au public  il faut une bonne dose de patience d'humour pour tenir longtemps  ;-)


C'est aussi ce que je pense pour le simple citoyen face à la vie publique....
(enfin pas toujours si publique que ça)
Perpétuel insatisfait.....

rail77

Bonjour
Je remonte ce fil que j'avais peu à peu laissé tombé dans les profondeurs du forum.
Voici donc une nouvelle histoire (lignes 24, 57, 63, 91) :
Valhubert, Mazas, Bourdon, et Morland.
Ces quatre personnages ont des places ou des rues à leur nom tout autour du pont d'Austerlitz.
Ceci n'est pas du tout dû au hasard.
Commençons par Valhubert, de son vrai nom Jean Mellon-Roger. Général du Premier Empire, réputé pour être intrépide et valeureux, il participa à la célèbre bataille d'Austerlitz le 2 décembre 1805. Mal lui en a pris, car il trouva la mort sur le champ d'honneur, ce qui explique que la place située devant le Jardin des Plantes porte son nom.
De l'autre côté du pont d'Austerlitz, sur la rive droite de la Seine, se trouve la place Mazas. Ce dernier était colonel et a également trouvé la mort à Austerlitz. A noter que jusqu'en 1879 le Boulevard Diderot s'appelait Boulevard Mazas, d'où le nom de la prison Mazas construite sur ce boulevard en 1845.
Le long du bassin de l'arsenal, se trouve le Boulevard Bourdon, colonel également tué à Austerlitz. A noter que c'est dans ce boulevard que se trouve le Poste de Commande Centralisé gérant le trafic de plusieurs lignes du métro parisien.
Enfin, Morland était aussi colonel, et vous l'aurez deviné, il a également trouvé la mort à Austerlitz. Son corps fut donné à au Musée de l'Ecole de Médecine de Paris en 1814, où il figura en tant que momie jusqu'en 1818 !
Quoi qu'il en soit, nos quatre compères nos pas été en mesure d'entendre le célèbre discours de l'Empereur à l'issue de la bataille, discours qui se terminait ainsi : "Soldats... Mon peuple vous reverra avec joie et il suffira de dire : J'étais à la bataille d'Austerlitz, pour que l'on vous réponde : Voila un brave".
Amitiés
Pierre

rail77

Assas (lignes 38 et 83).
Assas était né dans les Cévennes, au Vigan, en 1733.
Militaire, il était capitaine dans les chasseurs du régiment d'Auvergne.
Il devient célèbre à la suite de cette histoire qui se déroula en Allemagne, du côté, je crois, de Cologne.
Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1760, il entrepris la tâche quelque peu téméraire de pénétrer seul dans un bois afin de le fouiller.
Ce qui devait arriver arriva, notre pauvre Assas se retrouva cerné par les soldats ennemis.
Ces derniers menacèrent de le tuer si jamais il criait pour prévenir ses soldats.
Plain de courage, notre héros n'hésita pas à se sacrifier et il cria afin de sauver son armée : "A moi, Auvergne, ce sont les ennemis !".
Mal lui en a pris, puisqu'il trouva donc la mort à cette occasion, ce qui lui vaut d'avoir une rue de Paris à son nom et une statue à sa gloire dans sa ville natale du Vigan.

Mais, il faut bien l'avouer, dans la réalité, Assas ne mérite peut-être pas totalement les lauriers qu'on lui attribue : notre chevalier se trouvait bien dans cette forêt cette nuit-là et il était à la tête d'une compagnie de soldats. Mais, trompé par l'obscurité, il tira sur une seconde compagnie française. Et c'est en se ruant vers elle qu'il rencontra tout à fait fortuitement l'Armée ennemie. Il se battit néanmoins courageusement jusqu'à ce qu'il soit touché à mort.

rail77

Sous le pont Mirabeau...
Bus 62
"Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure..."

Ce célèbre poème a été écrit par Guillaume Apollinaire en 1913.
Il évoque sa rupture avec le peintre Marie Laurencin avec qui il entretenait une liaison.
Cette dernière habitait Auteuil et Apollinaire empruntait le pont Mirabeau quand il lui rendait visite, d'où le titre de la poésie.

Par ailleurs, Apollinaire a également écrit le vers suivant "Et craint qu'un jour un train ne t'émeuve plus", ce qui vous vous en doutez, est le vers préféré du passionné de chemins de fer que je suis.

Amitiés
Pierre

stratojs

Merci Pierre (private joke, blague privée, issue du Bd Beaumarchais...!) de continuer d'entretenir ce fil passionnant, c'est un de mes préférés.

Arnaud17

J'adore les trains, surtout les arrière-trains   ;)
veni, vidi, vomi

rail77

Bonsoir
Il est coquin ce Arnaud, quoiqu'il n'est certainement pas le seul à aimer les arrière-trains...  ;)

Allez, trêve de plaisanterie, voici une nouvelle histoire :

Madame
Bus 63, mais aussi 84, 87, 96.
Madame était l'épouse de Monsieur.
Monsieur était le nom donné au frère cadet du Roi, en l'occurrence le frère de Louis XVI, le futur Louis XVIII.
Madame, de son vrai nom Marie-Joséphine-Louise de Savoie, princesse de Sardaigne (vous comprenez maintenant pourquoi on l'appelai simplement Madame) possédait avec son mari, Monsieur, des terrains.
A travers ces terrains on a ouvert une rue en 1790 qui prit tout naturellement le nom de Madame, puisque la rue Monsieur existait déjà !

A bientôt pour une nouvelle histoire
Amitiés
Pierre

ORION

On ne se lasse pas de prendre l'autobus avec toi.

Arnaud17

Comme quoi, les rues ont une histoire qui vaut d'être raconté.
Merci pour ces leçons d'histoire.
veni, vidi, vomi

rail77

Bonsoir
Voici une nouvelle histoire.

Léon Eyrolles
Bus 63 (et aussi 24, 47, 86 et 87).

Nombre d'entre vous connaissent la librairie Eyrolles, dans le Boulevard Saint-Germain, spécialisée dans les ouvrages techniques et notamment ceux concernant la photographie.

Le nom de cette librairie et société d'édition vient de Léon Eyrolles.
Ce dernier est né à Tulle le 14 décembre 1861.
Ayant réussi l'école des Ponts et Chaussées, il se découvre rapidement une vocation pour l'enseignement.
Cela le conduit à créer en 1891 un cours par correspondance dénommé "L'Ecole chez soi" puis en 1898 l'Ecole des Travaux Publics, située dans le boulevard Saint-Germain.
Cette école existe toujours mais elle se trouve désormais à Cachan, ville dont Léon Eyrolles fut maire de 1929 à 1944.
Dans le boulevard Saint-Germain, l'Ecole Supérieurs des Ingénieurs de la Ville de Paris a pendant longtemps occupé une partie des locaux, tandis qu'au rez-de-chaussée on trouve depuis 1925 la célèbre librairie technique.

Je remercie l'une des vendeuses de la librairie qui un jour a eu la gentillesse de me donner ces quelques informations.
Amitiés et à bientôt.
Pierre

michel77

Citation de: rail77 le Novembre 29, 2013, 00:08:02
Cette école existe toujours mais elle se trouve désormais à Cachan, ville dont Léon Eyrolles fut maire de 1929 à 1944.

Oui, d'ailleurs la famille Eyrolles a toujours une maison dans cette ville.

Cdlt

rail77

Bonsoir
Voici une nouvelle histoire

La duchesse de Guermantes
Bus 63

Non loin de la place d'Iéna, au numéro 1 de la rue Brignole, se trouve un ancien hôtel particulier qui a autrefois appartenu à la comtesse de Castellane.
On dit que cette dame, fort charmante, aurait servi à Marcel Proust pour son personnage de la duchesse de Guermantes, celle-ci étant "de l'avis des connaisseurs, la plus grande artiste actuelle dans l'art d'accomplir ses mouvements et d'en faire quelque chose de délicieux".
Il n'y a pas à dire, c'est un compliment joliment tourné et j'aimerai bien être capable d'écrire d'aussi jolies choses.
Mais n'est pas Proust qui veut. Et pourtant je partage avec lui un amour immodéré pour les madeleines...  ;)


rail77

George Washington
Bus 63, mais aussi 32 et 82.
Restons dans le quartier de la place d'Iéna, et plus précisément sur la place elle-même.
En son centre se trouve une statue du premier président des Etats-Unis, George Washington.
Cette statue équestre est un cadeau fait à la France par les femmes américaines, et plus précisément par les filles des révolutionnaires américains, qui s'étaient cotisées afin de nous remercier de l'aide apportée par notre pays pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis.
N'oublions pas que c'est un peu grâce à nous que les USA existent et que de l'autre côté de l'Atlantique, Lafayette est sans doute la personnalité française la plus connue.
Pour cette histoire, je n'ai eu aucun mal pour trouver des informations : un jour, au cours d'un embouteillage, je me suis retrouvé bloqué avec mon bus au pied de la statue et il ne me restait plus qu'à lire les informations écrites sur le socle !  :D
A bientôt
Pierre

rail77

#123
Mécène
Bonjour, ce lundi après-midi j'ai conduis mon bus sur la ligne 20, ce qui m'a fait penser à l'histoire suivante :

Monsieur de Caumartin (1725-1803), contrairement à ce que pourrait laisser penser le nom de la station de métro qui l'a immortalisé, n'était pas né au Havre.
Antoine Louis Le Fèvre de Caumartin a été prévôt des marchands de Paris de 1778 à 1784, ce qui correspond à peu près au poste de maire actuel.
En 1779, il avait fait prolonger cette rue, d'où le nom.

L'un de ses ancêtres, Louis-Urbain de Caumartin (1653-1720), confident de Mme de Sévigné, était un mécène et avait été l'un des tous premiers à découvrir le talent de Voltaire et à le soutenir.
Il l'avait d'ailleurs accueilli dans le château familial de Saint-Ange, à Villecerf en Seine-et-Marne, à 10 km de chez moi, et c'est là que le jeune Voltaire acheva d'écrie "L'Henriade", point de départ d'une brillante carrière littéraire.

A bientôt pour une nouvelle histoire.
Amitiés
Pierre

ORION

Reprends vite ton autobus pour nous ramener une autre histoire.  8)