Les photographes par l'alphabet...

Démarré par Verso92, Mai 20, 2013, 20:56:35

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madko

#1500
Citation de: Lechauve le Juin 21, 2018, 11:51:35
merci madko,

Françoise était une femme adorable,tres peu causante sur son métier du moins, une ceraine période de son métier de photographe de guerre,...
Elle est morte dans le dénuement le plus total,sans aucune couverture sociale ni retraite,et la cause: une erreur d'opération médiacale qi la infectée et dont elle n'avait pas les moyens de soigner.
J'ai trouvé ceci dans la nécrologie que le Guardian a publiée à l'occasion de la mort de Françoise Demulder.

« Ce ne sont pas les admirateurs masculins qui lui manquaient, mais Demulder ne se maria jamais. Elle fut une source
d'inspiration pour le correspondant du New York Times, Alan Cowell, dans le roman qu'il publia en 2003, A Walking Guide.
[C'est en reprenant ses initiales, F D, qu']  il a nommé son personnage Faria Duclos, une photographe de guerre française,
et qu'un critique du livre décrit ainsi : "une ex-modèle française particulièrement dure à cuire (a tough-as-nails French ex-model)".
L'année suivante, l'ex-correspondant de Newsweek Michael Alan Lerner se servit de Demulder pour créer un personnage de
photographe lasse de la guerre dans son film Deadlines. Ce film est situé à Beyrouth, et traite des implications morales
du reportage de guerre.

Demulder avait l'amour des animaux, mais se souciait peu de tenir des registres, de payer des impôts, ou de faire des économies
pour les mauvais jours. Elle avait tendance à dépenser l'argent qu'elle avait gagné presque aussi vite qu'elle le percevait.
Quand elle tomba malade de la leucémie, en 2003, elle était pratiquement sans un sou. Des photographes du monde entier,
comme Jones Griffiths, Eric Bouvet, Reza et Luc Delahaye, aussi bien que des galeries et des collectionneurs d'art organisèrent
une vente de ses tirages à Paris, qui recueillit plus de 170,000 €,  afin d'aider à payer ses frais médicaux. »

Source : [url]https://www.theguardian.com/artanddesign/2008/sep/18/photography.women[url]

A lire aussi : "La mort de Fifi" [url]http://frontimago.com/francoise-demulder.html[url]

Et aussi: [url]http://www.grands-reporters.com/Francoise-Demulder-nous-a-quitte.html[url]

madko

Yan Morvan (né à Paris en 1954)

« Après des études de maths et de cinéma, il publie sa première photo dans «Libé» en 1974. De 1980 à 1988, il rejoint l'agence Sipa et devient correspondant permanent de l'hebdomadaire américain Newsweek, pour lequel il suit les principaux conflits. D'avril 1981 jusqu'au 10 mai 1981, le photojournaliste couvre les affrontements tragiques qui secouent Londonderry en Irlande du Nord.
Pour Libération, Yan Morvan commente certains clichés de son reportage. »

Source : Libération
[url]http://next.liberation.fr/arts/2018/06/23/yan-morvan-ces-trois-semaines-a-derry-et-belfast-me-persuaderent-du-bien-fonde-du-temoignage-photogr_1660734[url]

madko


Portrait de l'artiste en photographe
L'autoportrait d'Ilse Bing (p.59 de l'alphabet) s'inscrit dans une tradition artistique plus ancienne que la photographie elle-même : bien des peintres se sont ainsi représentés, au travail devant leur toile, le pinceau à la main, qu'ils soient en train de reproduire leur propre visage vu dans un miroir, ou bien, comme Velasquez posant parmi ses sujets, en train de peindre les Ménines. Chez Ilse Bing, la composition de l'image n'est pas moins énigmatique que celle du fameux tableau espagnol : de part et d'autre du vide blanc qui occupe le centre, le visage apparaît de profil dans le miroir de gauche, et de trois-quart face contre le bord droit de la photo, presque entièrement caché par le Leica. Lequel s'avère, à la réflexion, peut-être bien le sujet véritable (et lui aussi redoublé) de la photographie.
Nombre de photographes, et des plus célèbres, se sont livrés à ce jeu de miroir : tantôt l'appareil qu'ils ont en main sert à prendre la photo elle-même, tantôt ils posent, l'appareil à la main, comme un simple accessoire qui signe leur activité courante. En voici deux exemples tirés de la production d'André Kertesz.

Source : [url]https://theartstack.com/artist/andre-kertesz/self-portrait-2563[url]

madko


David Goldblatt disparaît, à 88 ans.

Source : Mail & Guardian

[url]https://mg.co.za/article/2018-06-25-david-goldblatt-has-died[url]

madko

David Goldblatt (1930-2018)

« La galerie Goodman annonce ce lundi matin le décès du célèbre photographe David Goldblatt, dans sa 88ème année ; il était né à Randfontein, le benjamin des trois fils d'Eli Goldblatt et Olga Light, deux réfugiés venus de Lituanie.
Goldblatt avait débuté la photo en 1948, et fit des reportages sur l'évolution de l'Afrique du Sud depuis la période de l'apartheid jusqu'à aujourd'hui. Par ses vastes dimensions, son œuvre, pour l'essentiel exposée par la galerie Goodman, couvre une période de 70 années.
Dans les années 79 et 80, certaines de ses photos les plus évocatrices ont contribué fournir au monde extérieur la complexe évidence de la brutalité du régime fondé sur l'apartheid.
En 1989, Goldblatt fonda le Market Photography Workshop à Johannesburg. En 1998, il fut le premier Sud-Africain à recevoir l'honneur d'une exposition en solo au MoMA de New York.
Trois annnées plus tard, une rétrospective de son œuvre, 'David Goldblatt Fifty-One Years', fit le tour des galeries et des musées.
Goldblatt a reçu le prix Hasselblad 2006, le prix Henri Cartier-Bresson 2009, the 2013 le prix ICP Infinity Award 2013, et en 2016, il a été élevé au rang de Commandeur des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture de France.
Selon la tradition de sa foi juive, Goldblatt sera enterré mardi à midi au Westpark cemetery, à Johannesburg.
Lui survivent son épouse Lily, trois enfants et deux petits-enfants. »
Kiri Rupiah (the Mail & Guardian's online editor)
Source : Mail & Guardian

[url]https://mg.co.za/article/2018-06-25-david-goldblatt-has-died[url]

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Pierre Crocquet (1971-2013)

« Photographe Sud-Africain, il a laissé une documentation considérable en noir et blanc . Né au Cap, puis élevé dans la petite ville minière de Klerksdorp, Pierre Crocquet de Rosemond n'a mené une carrière de photographe qu'au cours de ses dernières années. D'abord comptable agréé à Londres – un travail qu'il détestait – il changea de route et s'inscrivit au London College of printing en 1999, puis revint chez lui, en Afrique du Sud, en 2001, pour commencer ses enquêtes sur la vie en Afrique. Une année plus tard, il avait réalisé son premier livre, Us (Bell-Roberts, 2002), et il reçut commande pour un travail plus approfondi, et les livres qui en résulteraient, par des entreprises telles qu' African Airways et Standard Bank.

Dans son deuxième livre, On Africa Time (Bell-Roberts, 2003), figuraient des photographies de destinations réparties dans toute l'Afrique ; le troisième, Sound Check (Bell-Roberts, 2005), traitait plus particulièrement de l'Afrique du Sud et des musiciens de jazz internationaux qui venaient s'y produire ; son quatrième ouvrage, Enter/Exit (Hatje Cantz, 2008), a pour sujet Karatara, une petite colonie isolée à l'orée des forêts de Knysna. Dans ce livre, Crocquet commença une exploration de l'identité humaine, un thème qui allait devenir sa nouvelle obsession. Plus tard, en ce qui concerne le sujet, il s'y plongea encore plus profond avec ce qui devait rester son dernier livre, Pinky Promise (Hatje Cantz & Fourthwall Books, 2011), qui jette un éclairage brillant sur les enfants victimes d'abus sexuels, par le double regard des prédateurs et de leurs proies.

Le travail de Crocquet connut le succès sous forme d'expositions de par le monde, et de prix photographiques, mais, malheureusement, il disparut précocement en 2013, à l'âge de 42 ans. Il s'était immergé durant des années dans des projets si absorbants que ce travail s'était mis à en faire payer le prix à l'artiste, et sa mort peut-être considérée comme tragique. L'œuvre qu'il avait produite abordait des thèmes universels, et pas seulement limités à l'Afrique, en se focalisant sur la dimension esthétique de la vie humaine et de la psyché, avec un caractère d'intemporalité. Il laisse un héritage dont on peut vraiment être fier. »

Source : [url]https://deadtownzine.wordpress.com/2017/11/17/legend-pierre-crocquet/[url]

A visiter :  [url]http://www.pierrecrocquet.com/[url]

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Portrait de l'artiste en photographe

Stanley Kubrick

« Stanley Kubrick, scénariste et metteur en scène de Lolita, Dr. Folamour, 2001 : Odyssée de l'espace, Orange mécanique et Shining, fut l'un des plus influents cinéastes américains. Nombre de réalisateurs, des frères Coen à Tim Burton lui ont rendu hommage par l'image dans leurs propres films, et le moindre n'est pas Steven Speilberg lorsqu'il déclare : "Personne ne savait photographier mieux que lui."

De fait, ce remarquable don derrière un appareil de prise de vue, et son habileté à créer visuellement une histoire sautaient aux yeux bien avant qu'il devienne une icône d'Hollywood.  A 17 ans seulement, Kubrick possédait déjà un immense talent. En 1945, il vendit au magazine Look, pour $25, la photographie d'un vendeur de journaux au cœur brisé par la nouvelle de la mort de Roosevelt. Quelques mois plus tard, Kubrick rejoignit l'équipe de Look, devenant ainsi, dans toute l'histoire du magazine, son plus jeune membre. Il continua à travailler pour Look jusqu'à son départ, en 1950, pour faire du cinéma.

C'est au cours de cette période que le style de Kubrick – honoré et souvent imité – devint d'abord visible. Ses photographies sont du Kubrick grand cru :
un complexe alliance de la composition et du drame, de l'éclairage et du mystère. »

Source – et visite recommandée : [url]http://twistedsifter.com/2011/12/stanley-kubricks-new-york-photos-1940s/[url]

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Portrait de l'artiste en photographe

Helmut Newton (1920-2004)

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Portrait de l'artiste en photographe

Vivian Maier a laissé de très nombreux autoportraits. Tout lui était propice à la saisie de son reflet dans le dédale de la ville :
vitres des voitures, enjoliveurs de roue, vitrines des magasins, ou juste une silhouette, une ombre portée sur le sol, et qui
parfois se superpose à son sujet, si bien que se repose la question rencontrée chez Ilse Bing : de quoi parle vraiment  la photo,
sinon d'abord du photographe, et de son appareil ?

Une sélection très intéressante des autoportraits de Vivian Maier, sur un site qui lui est consacré :

[url]http://www.vivianmaier.com/gallery/self-portraits/[url]


madko

Portrait de l'artiste en photographe

Tout au long de sa carrière de photographe, chaque année, Willy Ronis s'est photographié lui-même,
une habitude devenue, selon ses propres mots, "un vieux vice".

Un des plus célèbres est son autoportrait "aux flashes" (1951)

C'est avec plaisir que l'on peut revoir l'excellent film de Michel Toussaint, Willy Ronis - Autoportrait d'un photographe,
un entretien où Ronis ne parle pas que d'autoportraits, mais aussi, par exemple de l'influence que Bach et Brueghel
ont eue sur sa façon de composer ses images, et de bien d'autres choses encore...

[url]https://www.youtube.com/watch?v=Yx2RU4NyHPU[url]


madko

NB : le film de Toussaint sur Ronis est édité en plusieurs chapitres sur YouTube,
qui s'enchaînent les uns les autres.

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Portrait de l'artiste en photographe

In the Picture: Self-Portraits 1958-2011, par Lee Friedlander

« Lee Friedlander attira pour la première fois l'attention du public en 1967, lorsque son travail parut dans l'exposition New Documents du MoMA, à côté de ceux de Diane Arbus et de Garry Winogrand. Comme ses iconoclastes collègues, il participait de ce long questionnement de soi qui avait commencé avec la publication de The Americans par Robert Frank en 1958. Depuis lors, il est resté comme une présence souvent provocante dans la photographie américaine, visant le monde alentour d'une manière qui parut devoir d'abord beaucoup au hasard, mais qui bientôt devint la marque d'un style inimitable.
 
Friedlander a un jour défini son sujet le « paysage social américain » ("the American social landscape"), un lieu qui, dans ses images, se trouve à la croisée du quotidien et de l'étrangeté chaotique. Parfois, comme dans la série où son reflet est saisi dans les vitrines des magasins, ou bien son ombre sur le pavé et sur les murs, il donne l'impression de jouer, en les parodiant, avec les conventions de la « bonne photographie ». De même, lorsqu'il recourt à des angles étranges, ou photographie à travers des pare-brise, ou se sert de rétroviseurs pour cadrer une photo dans la photo, toutes choses qui contribuent à la désorientation du spectateur.

A d'autres moments, quand il s'intéresse, par exemple, à des monuments publics, à des statues, il capture une Amérique de substitution, ordinaire au point d'être terne. Il y a de l'humour à foison dans ses photographies, mais c'est un humour malin, et parfois presque cynique. L'une de ses plus célèbres photos montre son ombre  qui s'étend sur le dos d'une femme blonde en manteau de fourrure, une image qui en dit long sur la nature souvent prédatrice de la photo de rue. C'est, je crois, un auto-portrait dans son genre, quoique métaphorique.

Ce nouveau livre rassemble plus de 400 auto-portraits sur une période de plus de 50 ans, dont nombre n'ont jamais été publiés auparavant. Les plus anciens, qui datent de sa jeunesse, sont les plus directs, et quelques-uns sont même des portraits de famille traditionnels. Les miroirs, les ombres, les reflets apparaissent bientôt, cependant, tout comme les prises aux angles bizarres. Il y a même une version masculine du portrait métaphorique mentionné ci-dessus, où la silhouette de Friedlander apparaît, sans que celui-ci s'en doute, sur le dos d'un gentleman en chapeau qui se hâte (« in a hat hurrying down ») dans une rue de New York en 1968.

Au milieu de toute cette malice, le livre raconte aussi l'histoire d'un homme qui vieillit sous nos yeux, le jeune et mince Friedlander cédant peu à peu la place à une présence aux joues plus flasques, à la mine plus renfrognée. Parmi les plus récents autoportraits on découvre une série qui le montre à l'hôpital, avant et après son quadruple pontage. Dans l'un d'entre eux, il dénude la longue cicatrice qui traverse son torse ; à la tonalité malicieuse vient de succéder quelque chose de plus sombre, qui m'a pris au dépourvu. Une vie mise à nu, certes, mais avec art, et un sourire interrogateur. »

Sean O'Hagan, The Guardian, 22 janvier 2012

Source : [url]https://www.theguardian.com/books/2012/jan/22/lee-friedlander-in-picture-review[url]


madko

Portrait de l'artiste en photographe

Alexa Meade prend en photo des modèles qu'elle a couvert de peinture acrylique, au cours de performances, comme dans la série « Transit », où l'un de ses personnages peints voyage dans le métro, à Washington . Bien que sa formation artistique se limite à des études de sciences politiques, elle connaît, par la grâce d'internet, ce qu'on appelle un succès viral, et les galeries internationales exposent ses compositions. A ce jeu entre peinture, photo et maquillage, elle se prête aussi parfois ; voici l'un de ses autoportraits, et l'adresse de son site – visite recommandée !

[url]https://alexameade.com/[url]

vivaldo2

https://www.facebook.com/pg/Centro-de-Fotografia-Georges-Dussaud-Bragança-384380931725843/posts/

Au Portugal.le centre de la photographie porte son nom.Georges Dussaud celui qui m'a fait aimé la photographie!

madko



"Momentum", expo JR à la MEP

https://www.mep-fr.org/event/jr/

On peut y voir (aussi) son premier appareil photo.

madko



Remarquable exposition de Dave Heath, "Dialogues with Solitudes" au BAL, 6 impasse de la Défense, M° Place de Clichy.

Il restait hier, à la boutique du BAL, 3 exemplaires de l'édition fac simile (épuisée) de  son livre A Dialogue with Solitude  (170€).

https://www.le-bal.fr/2018/06/dave-heath-dialogues-solitudes


Verso92

Citation de: madko le Janvier 12, 2019, 18:22:43

Vivian Maier, la couleur exposée.

Tiens, je ne savais pas qu'elle avait pratiqué la couleur...

madko

Citation de: Verso92 le Janvier 12, 2019, 20:34:19
Tiens, je ne savais pas qu'elle avait pratiqué la couleur...

N'avais tu pas visité l'exposition de Vivian Maier au château de Tours, au printemps 2014 ?

Verso92

Citation de: madko le Janvier 12, 2019, 21:21:44
N'avais tu pas visité l'exposition de Vivian Maier au château de Tours, au printemps 2014 ?

Nan...


Maagma

Le temps qui passe en photo.

madko


madko



Si vous aimez les chiens et les croquettes, alors Christian Vieler est votre homme !

https://www.vieler-photography.com/

makhno

 Dorothea Lange,que je viens de découvrir,j'adore ces N/B.
Paix dans le Monde