Comme AD 75! Un sentiment d'incrédulité…
Ces personnes, Gérard Bouhot, René Bouillot, Bernard Leblanc, LBO (Louis-Bernard d'Outrelandt) ont été mes pères spirituels, ceux qui m'ont poussé en avant, m'ont convaincu que l'exigence intellectuelle et la rigueur épistémologique étaient essentielles, vitales dans notre foutu métier. Je sais que Guy-Michel, qui est un poil plus jeune que moi, ressens les choses de la même manière.
J'ai démarré dans la presse grâce à Gérard Bouhot qui m'a débauché de mon job de "public relation" à tout faire à la SCOP (Olympus, Konica, Tamron) en 1976. Je me souviens comme si c'était hier de mon entrevue avec M. Marguet, le boss: "Je savais qu'un jour tu passerai de l'autre côté: bonne chance, bon vent et reste exigeant!" Autre temps… Moi, je faisais dans mon pantalon en poussant la porte: dame, "le vieux" avait une allure folle et tout le monde tremblait quand il débarquait, alors qu'il était en fait la bienveillance faite homme.
Avec Phot-Argus où j'ai été embauché comme rédac'chef adjoint, j'ai connu l'autre coté du miroir. Les journalistes que j'étais payé pour convaincre sont devenus des amis au fil du temps, et c'est ainsi que j'ai pu découvrir le véritable visage de "terreurs" de la profession comme René, adorable avec les gens curieux mais impitoyable avec les cons satisfaits d'eux-mêmes.
Notamment lors des conférences de presse… Je passerais bien le relai à Guy-Michel pour qu'il vous raconte une conf de présentation de nouveaux scanners, au cours de laquelle le démonstrateur a bêtement pris René pour un gâteux inculte (ce que notre René faisait tout pour accréditer, non sans une certaine perversité), jusqu'à la chute! Ouille ouille ouille, dur dur !
Allez Guy-Michel, à toi si tu te rappelles les mots exacts: ça vaut son pesant de cacahouettes et c'est beaucoup mieux que tous les éloges funèbres !