Je sais bien que j'écris toujours n'importe quoi, que je ne sais pas de quoi je parle, que je devrais demander conseil à ceux qui savent mieux que moi, que les amis photographes qui m'avaient inspiré cet édito n'y connaissent rien non plus, mais il y avait deux sujets :
- ceux qui profitent des expos pour se livrer à un pillage en règle du travail des autres, en se plaçant dans des conditions de "repro de document" et non de simple mémo-photo;
- ceux qui tripotent et gratouillent les photos comme ils tremperaient leurs doigts dans une tarte citron pour la goûter avant de tourner les talons en disant au pâtissier que de toute manière ils n'aiment pas le citron;
Le cas n°1 n'est pas très grave; c'est un travers de notre époque, préférer le virtuel au réel, préférer regarder une photo à travers un écran brillant plutôt que ressentir, de ses propres yeux, le frisson d'une belle texture.
Le cas n°2 a des conséquences inattendues. J'ai ainsi appris, de la part d'un tireur réputé auquel on doit un grand nombre d'expos prestigieuses (encore un gars qui parle de ce qu'il ne connaît pas!) que, pour les grandes expositions, de plus en plus de photographes renoncent aux papiers fine-art et reviennent vers des tirages vernis, à cause des doigts baladeurs. C'est, d'après lui, une tendance lourde, pas un cas isolé!
C'est dommage, on verra donc moins de magnifiques tirages , les auteurs hésitant à investir dans des papiers "japon", "Arches" et autres, coûtant une fortune, de peur de devoir les jeter le soir venu...