Le poids du pognon contre le soc de l'intégrité inaliénable

Démarré par Lechauve, Septembre 18, 2014, 14:47:41

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Lechauve

La photo: que de la lumière...


Inka

Citation de: Lechauve le Septembre 18, 2014, 14:47:41
Moui, c'est pas souvent le genre d'info au sujet de la photo que je trouve ici,par contre pour blablater matossse, ça......

http://www.loeildelaphotographie.com/fr/2014/09/17/actualites/26156/newsha-tavakolian-renonce-au-prix-carmignac

Rester fidèle à ses convictions. Parfois ça tourne au vinaigre, mais on est fier de soi.
Carolorégien

baséli

Citation de: Inka le Septembre 18, 2014, 20:42:53
Rester fidèle à ses convictions. Parfois ça tourne au vinaigre, mais on est fier de soi.

Oui, et l'argent a encore gagné. Vous croyez qu'une pub démentant les propos de Carmignac Gestion passerait dans le Financial Times?

Vouloir éditer les photos, si ça veut dire les choisir, n'est pas foncièrement inacceptable me semble-t-il. En effet, ils peuvent en avoir aimé certaines qui ne se trouveraient pas dans le choix de la photographe pour une expo, et ce sont peut-être celles-là qui ont abouti à l'attribution du prix. Soyons optimiste.

Par contre modifier les textes et le titre de l'expo, en plus pour un titre de mauvais feuilleton américain, c'est gonflé.

On dirait qu'ils considèrent s'être offerts une prestation d'un photographe avec une garantie de résultat selon leurs goûts. J'ai payé, c'est à moi.

kochka

C'est à peu près cela qui ressort du peu qui nous est livré.
Reste à savoir ce qui était prévu au contrat au départ.
Technophile Père Siffleur

Franciscus Corvinus

Il y a toujours trois versions dans une histoire. Celle des deux protagonistes, et la vérité.

Didou7.6

Quand elle dit la dame :

Si je suis tout à fait d'accord pour écouter d'autres points de vue, je ne peux accepter que quiconque en dehors de moi puisse avoir le dernier mot concernant mon travail.

Cela ne veut pas dire discutez mais c'est toujours moi qui ai raison !!

Gentiment
Didier

baséli

Citation de: Didou7.6 le Septembre 19, 2014, 07:15:55
Cela ne veut pas dire discutez mais c'est toujours moi qui ai raison !!

Ce n'est pas vraiment une question de raison ou tort: c'est son travail, sa responsabilité, ses goûts. Si quelqu'un d'autre s'en mêle, ce n'est plus le cas. Mais elle veut bien écouter les avis différents, ça peut servir. Et si elle se plante, c'est toute seule.

dioptre

Citation de: baséli le Septembre 19, 2014, 09:09:01
Ce n'est pas vraiment une question de raison ou tort: c'est son travail, sa responsabilité, ses goûts. Si quelqu'un d'autre s'en mêle, ce n'est plus le cas. Mais elle veut bien écouter les avis différents, ça peut servir. Et si elle se plante, c'est toute seule.
Ben oui ! c'est évident.
Je travaille avec des artistes et parfois ils demandent mon avis, on discute.
Finallement l'artiste seul décide de son boulot et de sa présentation.
Je n'ai jamais interfèré dans la façon dont un artiste présente son travail dans une expo hors évidemment contraintes matérielles.
Les situations sont très variées. Certains artistes vont être tatillons sur la façon de présenter leurs oeuvres, d'autres vont laisser faire le galeriste ou le centre d'expo.
Dans tous les cas on respecte l'artiste et ses oeuvres.


carpat


kochka

Citation de: baséli le Septembre 19, 2014, 09:09:01
Ce n'est pas vraiment une question de raison ou tort: c'est son travail, sa responsabilité, ses goûts. Si quelqu'un d'autre s'en mêle, ce n'est plus le cas. Mais elle veut bien écouter les avis différents, ça peut servir. Et si elle se plante, c'est toute seule.
Celui qui finance décide de la latitude laissée à celui qui produit. Celui qui produit accepte le marché ou non.
Mais ceci doit être précisé au départ par un contrat que chacun se doit de lire pour éviter de venir pleurer ensuite.
Que ce soit je veux être libre de faire ce que je veux parce que je suis un artiste, ou inversement de veux imposer n'importe quoi parce que c'est moi qui paye, n'a aucun sens.
Le seul respect qui compte est celui du contrat.
Technophile Père Siffleur

baséli

Citation de: kochka le Septembre 19, 2014, 11:21:00
Le seul respect qui compte est celui du contrat.

Oui bien entendu, mais là on donne un prix. A moins que dans le règlement il soit écrit que le patron a le final cut comme à Hollywood? L'explication officielle de l'organisateur, si elle est vraie (comme le reste de l'article d'ailleurs) tend à me faire penser qu'il se rend compte être allé un peu loin et tente de sauver la face sans enfoncer la lauréate ni renier ses actions.

kochka

Prix ou pas c'est pareil , il y a un règlement et on finance quelqu'un pour faire quelque chose et le publier .
Reste à savoir ce qui a été écrit, et ce qui ressort de l'interprétation de l'un et de l'autre.
Tout le reste, c'est parler en l'air pour le plaisir.
Technophile Père Siffleur

Lechauve

Dans le cas présent,il me semble fort, à la lecture de l'article, et en prenant toutes les précautions d'usage qu'il sied en la matière que, les règles du jeux aient été annoncées à la fin du jeux....
La photo: que de la lumière...

remico

Il y a peut-être une ambiguïté dans l'énoncé du concours tout dépends du sens que l'on donne au mot "accompagner" :

Extrait du site du concours : http://www.fondation-carmignac.com/fr/le-prix-du-photojournalisme/appel-a-candidature/
Doté d'une bourse de 50 000 euros, ce prix a pour objectif de financer un travail photographique en profondeur qui rende compte de la réalité dans sa complexité. La Fondation Carmignac s'est donnée pour mission d'accompagner le lauréat tout au long de son projet, c'est à dire du suivi sur le terrain jusqu'à l'élaboration et à la réalisation d'une exposition itinérante en France, en Italie, en Allemagne et en Angleterre, et d'un livre monographique. La Fondation Carmignac se rend également acquéreur de quatre photographies issues de ce travail.

Thème de cette année: Zones de non-droit en France

baséli

Citation de: kochka le Septembre 19, 2014, 14:45:36
Tout le reste, c'est parler en l'air pour le plaisir.

C'est ce que l'on fait généralement ici, ça tombe bien.

dioptre

"accompagner" : le moins qu'on puisse dire c'est que cela manque de précision et que cela laisse la place à toutes les interprétations.
Moi aussi je les accompagne les artistes : je leur file un coup à boire, je leur offre un sandwich, je leur prête un escabeau, je tiens l'échelle, je passe le marteau et les clous,.....

Elgato94


geargies

50 mille euros pour combien de mois de boulot? Ça laisse songeur... ( 4 ou 6? J'ai la flemme de relire )

kochka

Il est amusant de constater comme certains voient systématiquement la justice d'un seul coté sans disposer de la totalité des élements, pourvu que l'on agite deux ou trois mots magiques sous leur nez.
Technophile Père Siffleur

Powerdoc

Evoqué sur France Info ce matin.
Sur ce que je crois comprendre , Carmignac voyait ce reportage comme une dénonciation de l'Iran rétrograde spoliant une génération d'où le titre qu'il a essayé d'imposer : génération perdue. Elle le voyait comme son pays et comme un portrait de sa patrie. 2 visions apparemment inconciliables

Alain-P

Citation de: Powerdoc le Septembre 20, 2014, 07:54:08
Evoqué sur France Info ce matin.
Sur ce que je crois comprendre , Carmignac voyait ce reportage comme une dénonciation de l'Iran rétrograde spoliant une génération d'où le titre qu'il a essayé d'imposer : génération perdue. Elle le voyait comme son pays et comme un portrait de sa patrie. 2 visions apparemment inconciliables

En ce qui me concerne, entre la vision qu'a l'artiste de son œuvre, sur un pays où il vit, et ce que peut vouloir dire un financier qui semble vouloir sponsoriser l'art, certainement pour mieux affirmer son positionnement médiatique, mon choix est vite fait. A-t-on déjà vu un amateur de peinture renommer le tableau qu'il venait d'acheter ? 
Espérons que ces photos trouveront un autre chemin pour se montrer chez nous.
Perpétuel insatisfait.....

kochka

Artiste ou pas, on achète un service pour en faire ce que l'on veut.  Le mettre dans une vitrine ou dans ses wc, tourné contre le mur,  avec l'étiquette qui plait à celui qui a payé.
Dans le cas présent je penserai plutôt à une incompréhension mutuelle par manque d'explication au départ, qui se termine par un divorce où chacun reprend ses billes, ce qui est mieux qu'un procès.
Mais je ne trouve pas malin du tout d'aller en faire une pendule en criant au martyr et à l'artiste incompris. Elle va avoir du mal a trouver son prochain sponsor.
Technophile Père Siffleur

geargies


kochka

Citation de: Vallée le Septembre 21, 2014, 14:51:03
l'artiste libre se tient à l'écart du pouvoir (de l'argent)
Uniquement tant que l'argent se tient à l'écart de l'artiste en question.  :D :D :D
Technophile Père Siffleur