Mon premier Edixa

Démarré par rytchy77, Décembre 19, 2014, 11:57:54

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Maakherou

Bonjour à tous,

Je vois que ces Wirgin de la gamme Edixa révèlent quelques passions et sentiments nostalgiques.
Il faut dire que ce sont certainement les boîtiers de la RFA les plus vendus au monde en raison de leur capacités (fiabilité et solidité), mais aussi de leur coût par rapport aux concurrents à performances comparables.
Entre 1954 (le premier Edixa reflex et 1973 pour le dernier produit) Wirgin a sorti de nombreux modèles et variantes avec des années "60" de folie à 3, 4 voire 5 modèles dans l'année (1963 pourrait être inscrite au livre des records pour Wirgin).

Ainsi, le modèle présenté par notre ami Richty (superbes photos qui incitent à l'identification) me semble être un modèle A de 1959.
En effet, jusqu'à cette date on ne trouve en façade que l'inscription "Edixa Reflex" (sans aucune autre mention)

Edixa Reflex (1ère version) : Les dates indiquées sont celles des débuts de fabrication.
Les premiers modèles (V1 et V2) n'ont pas de vitesses lentes.
Tous les viseurs sont interchangeables (viseur de poitine ou viseur à prisme)
Il n'y a pas de retour instantané du miroir, il faut réarmer pour faire redescendre le miroir
Sur ces modèles, on ne trouve en façade que l'inscription "Edixa Reflex" (sans aucune autre mention sauf à partir de 1959 pour le A et B)
Tous ces modèles ont un "pied" de stabilisation sur la semelle
   V1 (1954) : 25-1000 s / sans verrou de déclenchement
   V2 (1955) : 1- 1000 s / sans verrou de déclenchement
      v2,1 : sans anneaux de lanière
      v2,2 : avec anneaux de lanière
   A (1956) : 1-1000 s sans diaph automatique avec verrou de déclenchement + vitesses lentes (1 - 2 - 5 - 10 s)
   B (1957) : 1-1000 s avec diaph auto et verrou de déclenchement + vitesses lentes (1 - 2 - 5 - 10 s)

Ceci dit, il y a eu tellement de variantes, même dans ces "première version" que je ne suis pas à l'abri de m'être copieusement planté !
En particulier, je ne suis pas certain que les premiers modèles de A (1957) aient tous eu des "vitesses lentes"
En tout cas ceux de 1959 en avaient : La preuve en images avec le boîtier de Richty.

Bien à vous,
Maakherou

Michel

Le Curtagon 28 mm est d'excellente qualité mais très contrasté.

Maakherou

Citation de: Maakherou le Décembre 22, 2014, 18:21:08
Ainsi, le modèle présenté par notre ami Richty (superbes photos qui incitent à l'identification) me semble être un modèle A de 1959.
En effet, jusqu'à cette date on ne trouve en façade que l'inscription "Edixa Reflex" (sans aucune autre mention)

J'ajoute qu'à priori le prisme n'a pas de cuirettes avant 1959 et que la molette des vitesses lentes a été modifiée depuis cette date.

A titre de comparaison voici un Modèle B de 1957 :

parkmar


VOIJA

Sûr qu'en 1957, il y avait peu de reflex en circulation, et que ça devait en jeter, de se balader avec un pareil boitier...

Michel

Citation de: Maakherou le Décembre 22, 2014, 18:42:41
J'ajoute qu'à priori le prisme n'a pas de cuirettes avant 1959 et que la molette des vitesses lentes a été modifiée depuis cette date.

A titre de comparaison voici un Modèle B de 1957 :
Il y a une assez grande différence dans la qualité des EDIXA entre les premiers et les derniers moins bien construits de mon point de vue avec des matériaux moins nobles. Sans parler du sac, en vrai cuir jusque dans les années 65/66 en fausse vache ensuite.

Maakherou

Bonjour Michel,

Oui, c'est vrai, mais en 1965-1966, Wirgin a commencé à tirer sur les prix pour pouvoir faire face à la concurrence japonaise qui prenait une sacrée ampleur sur le marché.

Il ne faut pas oublier qu'à ces mêmes dates on voit sortir de l'empire du soleil levant les Canon FT QL, Minolta SRT 101, Nikkormat FT... avec quelques petites révolutions technologiques...
Chez les Allemands, ce sont les Pentacon Pentina II, et Edixa Prismaflex qui sont chargés de lutter...
Pentacon est encore à quelques années de sa série Praktica et son Pentina est encore à obturateur central avec compléments optiques...
Alors Wirgin rogne sur la qualité pour pouvoir vendre... D'autant que les soviétiques (Krasnogorsk) s'apprêtent à inonder le marché avec leurs Zenit...

C'est effectivement, pour Wirgin, l'amorce du déclin qui sera définitif en 1973 après l'Edixa TL.

Bien à vous,
Maakherou

AlexJ

Les Edixa étaient encore fort intéressants en 1962 : gamme optique et accessoires, quand le Nikon F était encore trop mal représenté par les importateurs en Europe (Belgique pour moi). Alors, fin 1962, j'ai hésité entre l'Edixamat D (pour ses poses lentes) et l'Exakta Varex 2a. C'est ce dernier que j'ai choisi, entre autre pour sa monture à baïonette plutôt que le M42 à vis. Je n'ose imaginer ce que le choix du Nikon F ( prix à peu prés identique à l'Exakta à l'époque) aurait donné sur mon histoire question matériel réflex...Je suis arrivé chez Nikon avec le F-801. 

foutografe

#33
J'ai revendu mon Savoyflex IIIe pour passer à l'Edixa Mat DL avec bagues-allonges et un très bon Schacht Travelon 50 f1,8 fin 1963 et débuter en macro.

L'Edixa était moins cher et moins tarabiscoté (aspect et usage) que l'Exakta.

Sa monture M42 permettait de faire facilement usiner toutes sortes d'adaptateurs et je l'avais utilisé au travail,  sur des microscopes depuis le stéréomicroscope simple jusqu'aux super microscopes de recherche et même installé sur un spectroscope à étincelles et mon labo convaincu s'était payé son propre Edixa DL.
J'avais aussi installé un Exakta sur le microscope d'un labo voisin mais il avait fallu passer par les adaptateurs vendus par Ihagee qui avait le catalogue d'accessoire le plus fourni.
Comme j'étais thésard sans bourse ni contrat je faisais bouillir la marmite en photographiant en microscopie des échantillons métalliques dans des labos de recherche le plus souvent à des grandissements entre 500x et 2500x (tirages en 9x13). Le dépoli de l'Edixa permettait d'apprécier finement la mise au point et avec de l'Agfapan 25 développé au Rodinal les résultats étaient meilleurs qu'avec un PF 9x12 ortho... et que les Polaroids d'avant les dos numériques : quand je compare mes photos de 1969/70 à mes polaroids des années 2000 j'ai un coup de blues.


foutografe

A la fin des années 60 Wirgin ou des constructeurs tiers ont sortis des prismes à cellule incorporée adaptables sur les Edixas, il en a été de même pour les Exaktas.

Pour ma collection j'ai déniché une version pour chaque marque. 

VOIJA

Citation de: Pierre94 le Mai 30, 2015, 17:52:55
Un nouveau site qui vend le matériel argentique. Appareils, objectifs, accessoires et posemètres.
www. [spam] .com

Tiens, je l'ai déjà vu quelque-part, ce message.

HEXE

#36
Mon premier reflex après un FocaSport II télémétrique fut en 1963 un Edixa Mat B-L avec objectif Schacht Travenar 2,8/50 (échelle de profondeur de champ "automatique", je n'avais pas les moyens d'acheter le Schneider Xenar) , prisme et griffe flash, verre de visée avec stigmomètre à 45°, cabochon de déclencheur avec filetage, en état de marche sauf les vitesses lentes qui sont très paresseuses. Le gainage du boitier se décolle...

APB

J'avais fait un long voyage en Italie avec un Edixa , viseur de poitrine et cellule Lunasix. Il fallait savoir prendre son temps ...

HEXE

Citation de: APB le Septembre 20, 2017, 18:18:26
J'avais fait un long voyage en Italie avec un Edixa , viseur de poitrine et cellule Lunasix. Il fallait savoir prendre son temps ...

Moi aussi j'ai fait un voyage de deux mois en Espagne et au Portugal en 1963 avec l'Edixa avec le prisme car le viseur de poitrine avec son image inversée droite/gauche ce n'était très facile. Comme cellule j'avais une Sixtar, modèle de Gossen en dessous du Lunasix qui était le top à l'époque. J'avais aussi un téléobjectif Angénieux 3,5/135 mm, très bon mais très encombrant, pas de grand angulaire. Et comme film du Kodachrome 25... heureusement que les deux mois ont été particulièrement ensoleillés car 25 ASA (ISO maintenant) c'était lent.

APB

L'avantage de l'Edixa était d'offrir le choix - le viseur de poitrine pour ce genre de cadrage n'étant effectivement pas tip top
On avait l'impression d'avoir du matériel de pro, pour pas trop cher.
Et même si nous bavions d'envie devant les système de mesure sophistiqués des copains plus fortunés, nous apprenions à gérer l'exposition, parce que la diapo, ce n'est pas très tolérant   ;D

JMS

Citation de: HEXE le Septembre 20, 2017, 23:10:33
Moi aussi j'ai fait un voyage de deux mois en Espagne et au Portugal en 1963 avec l'Edixa avec le prisme car le viseur de poitrine avec son image inversée droite/gauche ce n'était très facile. Comme cellule j'avais une Sixtar, modèle de Gossen en dessous du Lunasix qui était le top à l'époque. J'avais aussi un téléobjectif Angénieux 3,5/135 mm, très bon mais très encombrant, pas de grand angulaire. Et comme film du Kodachrome 25... heureusement que les deux mois ont été particulièrement ensoleillés car 25 ASA (ISO maintenant) c'était lent.
Les souvenirs sont trompeurs, Hexe...c'est comme si la police te demande un alibi pour ce voyage de 1963 car un taureau a été volé en Espagne...j'aurais tendance à dire que la Sixtar date de 1966 et que le Kodachrome de l'époque n'était pas le 25 mais le Kodachrome II !  ;)

HEXE

Citation de: JMS le Septembre 21, 2017, 09:52:12
Les souvenirs sont trompeurs, Hexe...c'est comme si la police te demande un alibi pour ce voyage de 1963 car un taureau a été volé en Espagne...j'aurais tendance à dire que la Sixtar date de 1966 et que le Kodachrome de l'époque n'était pas le 25 mais le Kodachrome II !  ;)

Quelle acuité et quelle mémoire JMS! Félicitations.

Effectivement c'était du Kodachrome II, le Kodachrome tout court faisait de mémoire 10 ASA et avait disparu à l'époque. Lors de ce voyage je me suis trouvé à court de film au sud du Portugal et je n'ai pu trouver que du Peruchrome (Perutz). Les diapos Kodachrome sont toujours exploitables ce qui n'est pas le cas des Perutz qui ont viré vers le violet...

Quant à ma cellule, j'ai fauté. J'ai eu une Réalt Ile de France (sélénium) avec des cadrans interchangeables que j'ai échangé ensuite par une Sixtar au CdS. Donc en 1963 c'était la Réalt.

APB

Citation de: HEXE le Septembre 21, 2017, 14:11:25
Quelle acuité et quelle mémoire JMS! Félicitations.

Effectivement c'était du Kodachrome II, le Kodachrome tout court faisait de mémoire 10 ASA et avait disparu à l'époque. Lors de ce voyage je me suis trouvé à court de film au sud du Portugal et je n'ai pu trouver que du Peruchrome (Perutz). Les diapos Kodachrome sont toujours exploitables ce qui n'est pas le cas des Perutz qui ont viré vers le violet...
Elles ne sont pas nécessairement perdues : j'ai numérisé un certain nombre de mes vieilles diapos avec un Epson 4990 qui a miraculeusement récupéré les couleurs de celles qui avaient viré.

JMS

Citation de: APB le Septembre 21, 2017, 14:35:45
Elles ne sont pas nécessairement perdues 

Il y a aussi un programme de restauration des couleurs dans les scanners Nikon, dont hélas on parlera bientôt avec nostalgie...comme des Edixa ...

Mistral75


Pierre Collin

Citation de: JMS le Septembre 21, 2017, 15:53:30
Il y a aussi un programme de restauration des couleurs dans les scanners Nikon, dont hélas on parlera bientôt avec nostalgie...comme des Edixa ...

VueScan l'a intégré dans son logiciel qui fonctionne avec les Nikon.

JMS

Citation de: Mistral75 le Septembre 21, 2017, 16:00:34
:o :o :o

;)

La nostalgie ne concerne que les scanners  ;)

Pour le D850, elle n'est plus ce qu'elle était au printemps dans les forums (sauf pour les inconditionnels du flash intégré)

Jean-Claude Gelbard

Pour ma part, j'ai fait des miracles avec un logiciel gratuit à télécharger sur internet : Paint.net !
Ayant eu à scanner une trentaine de films négatifs couleur retrouvés dans un placard par la veuve d'un copain, bien des années après sa mort, je les ai fait développer par un labo (sans tirage ni planche témoin) par paquets de 5 avant de les scanner. A l'exception des Kodacolor, la plupart présentaient des couleurs délavées ou carrément virées. Après avoir fait quelques essais avec les logiciels installés sur mon PC, c'est Paint.Net qui m'a laissé littéralement pantois. En 3 clics (Ajustements-niveaux-automatique), j'ai retrouvé les couleurs initiales. Quelquefois, il faut modifier le niveau d'une couleur, que l'on sélectionne préalablement.
Je joins une copie de la première image que j'avais traités avec ce soft, avant-après. 30 films, cela représente un millier d'images...

Jean-Claude Gelbard

D'ailleurs, vous pourrez remarquer qu'il y a des légères taches rouges dans les nuages, dues au virage variable du négatif ; j'aurais dû, au moment de la correction, sélectionner le rouge pour en abaisser le niveau. Ce que j'ai fait par la suite après avoir identifé ce problème.

HEXE

#49
Retrouvé dans mes archives, un selfie de 1963 avec un Edixa, j'avais 21 ans...