Promenade matinale... (3)

Démarré par RR NIKON, Décembre 21, 2014, 17:14:41

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RR NIKON

Citation de: Xavier Corteel le Novembre 10, 2016, 09:21:22
Tant pis, je l'avoue : le cerf ne m'était pas particulièrement sympathique et le nombre de concurrents à la course au brame m'a toujours surpris. Il faut dire, qu'habitant des plaines, c'est un animal que je n'ai jamais fréquenté. Tes photos, et plus encore tes commentaires, me font changer d'avis. Même si je lui trouve toujours peu de grâce au sens de l'esthétique, je découvre l'animal sauvage particulièrement séduisant. Ta rencontre exceptionnelle avec cette bête de légende que tu racontes et illustres récompense ta connaissance du milieu et de l'animal. Elle te rembourse aussi, j'en suis sûr, de fréquents et longs affûts stériles. Bravo et merci de faire partager ton approche et ta connaissance exemplaires de la Nature. Les témoins comme toi sont nécessaires pour en défendre la cause.
Amicalement.
Xavier

salut Xavier,

Si j'ai pu te faire partager quelques unes des émotions que l'on vit au contact du cerf élaphe, j'en suis heureux :car cet animal est en réalité bien plus pour moi qu'un sujet de photographie !
C'est aussi un très bon indicateur de l'état d'esprit dans lequel se trouve notre société : il est honni par l'agriculture qui ne voit en lui qu'une bouche à nourrir qui ne rapporte rien, il est dorénavant intrus dans les massifs forestiers, où il avait trouvé refuge, par des sylviculteurs qui cultivent des forêts où la seule biodiversité qui est tolérée est celle qui ne broute rien, il est pourchassé pour sa grosse venaison et ses trophées par diverses catégories de nemrods.
Aucun de tous ces gens, ou presque, n'est capable de ne voir en cet animal emblématique qu'un être sauvage devant partager l'espace naturel avec nous, ou disparaître...
Devant les seuls aspects sociaux-économiques qui sont aujourd'hui pris en compte dans les réflexions autour de sa présence dans "notre" espace naturel, il est relégué au rang de simple "gêneur", assorti d'une permission d'éradication dans les zones d'exclusions définies pour cette espèce...
Du jamais vu pour une espèce animale chez nous, sauf à revenir au moyen âge où il fallait éradiquer le loup ! Un loup que nous avons d'ailleurs protégé tant qu'il habitait chez les autres...
Un bon indicateur je disais donc, notamment sur les intentions de "partage" qui caractérisent aujourd'hui notre société...


RR NIKON

Citation de: birba-g93 le Novembre 10, 2016, 04:47:21
Une belle série du brame de belle composition netteté et émotion dans le brume des attitudes qui me plaisent avec plaisir.
Ma préférence pour les copies 15 et 75. merci pour ce partage.

Amicalement.
Birba.


Salut Birba,

merci pour ton commentaire,

ça a été une peu juste avec la brume au lever du jour, mais les images sont quand même exploitables malgré la montée en sensibilité et le bruit numérique important dès 1600 iso pour ce boitier :

PRIMELLE

Des images magistrales et un vibrant plaidoyer pour le respect de la faune sauvage dont le cerf est un des emblèmes!

Crazy Squirrel

Rien qu'à les voir porter leur coiffe, j'ai les cervicales qui couinent. Alors, au vu de la baston, elles hurlent !

Encore de très belle images à la fois très dynamiques (action forte) et douces (ambiance brumeuse), encore bravo !
Le sot sait, le sage cherche.

robsou

Une belle MAJ avec ces scènes d'affrontement dans une jolie ambiance!
Merci aussi de nous faire part de tes sentiments à propos de cet animal! Je suis totalement en accord avec ta vision !

Robert
Citation de: RR NIKON le Novembre 10, 2016, 17:32:21
salut Xavier,

Si j'ai pu te faire partager quelques unes des émotions que l'on vit au contact du cerf élaphe, j'en suis heureux :car cet animal est en réalité bien plus pour moi qu'un sujet de photographie !
C'est aussi un très bon indicateur de l'état d'esprit dans lequel se trouve notre société : il est honni par l'agriculture qui ne voit en lui qu'une bouche à nourrir qui ne rapporte rien, il est dorénavant intrus dans les massifs forestiers, où il avait trouvé refuge, par des sylviculteurs qui cultivent des forêts où la seule biodiversité qui est tolérée est celle qui ne broute rien, il est pourchassé pour sa grosse venaison et ses trophées par diverses catégories de nemrods.
Aucun de tous ces gens, ou presque, n'est capable de ne voir en cet animal emblématique qu'un être sauvage devant partager l'espace naturel avec nous, ou disparaître...
Devant les seuls aspects sociaux-économiques qui sont aujourd'hui pris en compte dans les réflexions autour de sa présence dans "notre" espace naturel, il est relégué au rang de simple "gêneur", assorti d'une permission d'éradication dans les zones d'exclusions définies pour cette espèce...
Du jamais vu pour une espèce animale chez nous, sauf à revenir au moyen âge où il fallait éradiquer le loup ! Un loup que nous avons d'ailleurs protégé tant qu'il habitait chez les autres...
Un bon indicateur je disais donc, notamment sur les intentions de "partage" qui caractérisent aujourd'hui notre société...

Clic-Clac 51

Extra l'avant-dernière image
Bravo René
Amicalement Denis ;)

Manouche51

De formidables cadeaux René que tu nous offres, c'est Noël avant l'heure, sauf que le Père Noël conduit des cerfs et pas des rennes. Je m'interroge, je suis parfois "déstabilisé" de retour d'une rencontre avec le sauvage, renard et rapace particulièrement. Je me dois de rester quelque peu sur la réserve des émotions vécues pour ne pas trop "gonfler" mon entourage, et je le comprends fort bien mais l'enthousiasme..

Et mon investissement n'est rien, en temps, lecture, connaissance etc....par rapport à ce tu donnes à ta passion. Après une telle rencontre, une telle intensité de l'instant, comment fais-tu pour " te remettre dans le trafic"
   
Cordialement, Patrick

Aldi29

Citation de: Clic-Clac 51 le Novembre 14, 2016, 13:04:29
Extra l'avant-dernière image
Bravo René
Amicalement Denis ;)

+1 C'est toujours un vrai régal de revenir sur ce fil !

Amicalement
Alain
Regards du bout du monde

Roland Ripoll

Pour moi également, un + pour l'avant dernière: l'essence même du cerf !
Etre simple pour être vrai

RR NIKON

#1034
Citation de: Manouche51 le Novembre 15, 2016, 09:05:40
De formidables cadeaux René que tu nous offres, c'est Noël avant l'heure, sauf que le Père Noël conduit des cerfs et pas des rennes. Je m'interroge, je suis parfois "déstabilisé" de retour d'une rencontre avec le sauvage, renard et rapace particulièrement. Je me dois de rester quelque peu sur la réserve des émotions vécues pour ne pas trop "gonfler" mon entourage, et je le comprends fort bien mais l'enthousiasme..

Et mon investissement n'est rien, en temps, lecture, connaissance etc....par rapport à ce tu donnes à ta passion. Après une telle rencontre, une telle intensité de l'instant, comment fais-tu pour " te remettre dans le trafic"
 

Salut Patrick,

Merci pour tes appréciations,

Pour tenter de répondre à ta question, et le plus justement possible, car ce n'est pas si simple, je te dirais que je suis "dans la nature" depuis tout gamin, ( comme je le raconte dans mon livre) et que de ce fait j'ai toujours composé avec le reste...
Je me doute bien que ce genre de réponse ne peut pas satisfaire quelqu'un qui vit intensément ses immersions actuelles dans le monde sauvage, mais c'est pourtant une réalité.
Il reste du chemin à faire avant que l'on reconnaisse aux animaux sauvages la sensibilité que l'on prête à notre espèce: pour l'instant la parole semble le seul critère argumentaire que l'on associe d'emblée à la pensée, pour justifier l'absence de conscience qui ferait défaut aux autres espèces présentes sur cette planète...
Pourtant, il me semble bien prétentieux de croire que nous sommes les seuls à penser, à éprouver des sentiments, etc...
S'élever au-dessus des autres espèces aurait dû en toute logique nous conduire à être plus intelligents, plus compréhensifs et plus responsables : hélas, on voit bien que ce n'est pas le cas...
Je me contente donc d'imaginer que d'autres partagent certaines de mes réflexions sur les relations que l'on peut entretenir avec la faune sauvage et cela me suffit pour accepter le monde.

un renard c'est inutile , comme la musique...


yves68

Citation de: RR NIKON le Novembre 15, 2016, 18:47:29
Pourtant, il me semble bien prétentieux de croire que nous sommes les seuls à penser, à éprouver des sentiments, etc...
un renard c'est inutile , comme la musique...

Et que les crétins de cartésiens passent leur chemin !
Ces dernières photos de cerfs belligérants ou de renard mulottant expriment la pure sauvagerie, bousculent les idées figées, révèlent la vraie nature des choses, tandis que tes textes n'élargissent pas seulement les horizons mentaux, mais structurent l'esprit ! Merci d'alimenter ce forum avec un fil d'aussi bon niveau : c'est rassurant et ça compense la médiocrité de ceux qui remontent régulièrement en haut de page, en se gargarisant d'inepties et d'images sans mérite.
PS   Si tu ne l'as pas encore dans ta bibliothèque, permets moi de te conseiller l'Almanach d'un comté des sables, d'Aldo Leopold, un "classique" dont la lecture, j'en suis certain, te ravira ...
   
Yves

Aubertin

De magnifiques images toujours qui mènent malheureusement à un constat en demi-teinte il est vrai.

billebaude

Salut René,
Des images que je connaissais pas, j'ai un petit faible pour les "ombres chinoises" tu es finalement un Diogène poétique des temps modernes qui préfère tout de même au dénûment et au tonneau vide la douceur de la polaire et le goût du Pic saint Loup ! ;)

Nemrod63

c'est toujours un plaisir pour moi de repasser sur ton fil !

Jo Laudois

Splendides images de l'affrontement des cerfs dans une belle ambiance...
Amicalement, Jo.

papytos

Superbe, on ne commente pas, on déguste !
Cordialement. Jean-Pierre.

GROSBEC

Bonjour René,

Un renard ne sert à rien, à part à nous apporter la beauté.
On n'a pas fini de lire des inepties à propos des relations entre l'homme et la nature.
On doutait (du moins certains) de l'existence d'émotions chez l'animal, alors pour ce qui est des sentiments, le chemin est encore long, même si des scientifiques ont démontré leur existence.
Il suffit d'aller en pleine nature pour le constater de visu.
Aussi longtemps que le renard mulotera, l'espoir demeurera.

Amitiés,

Patrick

thieum

Beaucoup trop de retard pour commenter chaque série...
De toutes manières il n'y aurait qu'un mot qui convienne...merveilleux (bon allez fantastique fonctionnerait aussi... ;)  )
Quel régal ce fil!!

Clic-Clac 51

Belle attitude saisie avec ce renard
Merci de partager, René
Amicalement Denis ;)

rico49

Bonjour René ,

Bravo pour ces saisissantes scènes de joutes ! même si je dois bien avouer que je reste plus sensible à la douceur de ce renard mulotant à contre-jour.
Difficile d'imaginer d'ailleurs le respect et peut être aussi la crainte que doivent susciter une telle rencontre .
Difficile aussi , de ne pas souscrire à ce constat tragique ! Une campagne sacrifiée sur l'hôtel de la productivité agricole ou règnent en maîtres des gestionnaires imbéciles et avides chaussés de bottes en caoutchouc .. ceux-là sont imperméables à la beauté du monde et à sa contemplation .

Amicalement

Richard


casper38

Bonjour René,

Je constate que la motivation est toujours présente et que le verbe l'est aussi.

Continue pour le bien de tous  ;)

ERICN95

Toujours un grand plaisir d'admirer tes images et lire tes commentaires , bravo pour ce 20 cors magnifique
Amicalement Eric 
Eric

Pailler

Je passe de temps en temps et me demande à chaque fois  pas plus souvent ....
Tout est un magnifique  témoignage !

robsou

Bonjour René,

Toujours autant de plaisir à contempler et à admirer tes images et à lire tes écrits et interrogations sur les relations humain-animal!

Tes digressions sur la pensée et les émotions/sentiments résume bien la césure actuelle entre une vision assez répandue chez de nombreuses personnes de la présence d'une discontinuité cartésienne des capacités humaines et animales (non vraiment fondée sur les faits), et celle d'une continuité darwinienne animal-humain de la pensée/émotions. Cette idée d'une discontinuité  fondamentale animal-humain, prônée par Descartes, se retrouve à l'heure actuelle, lorsqu'il est fait référence à des animaux-machines dotés strictement de réflexes ou d'instincts ou incapables de penser et de ressentir des émotions. La thèse darwinienne sans nier des différences les envisagent plutôt en termes de degré et non de nature.  Les avancées méthodologiques et théoriques dans de nombreuses disciplines (anthropologie évolutive, éthologie, psychologie animale, neurosciences) ont battu en brèche cette hypothèse de la discontinuité (en établissant évidemment des hiérarchies en fonction du taxon) et ont mis en lumière des homologies au niveau des mécanismes (génétiques et cérébraux) et des fonctions comportementales. Poser la question de l'existence d'une pensée animale, c'est abandonner une définition anthropocentrique concevant la pensée comme une entité purement subjective articulée autour du langage (« je pense donc je suis »), mais c'est épouser une position plus fructueuse sur le plan scientifique (et évolutif) qui consiste à définir l'esprit/la pensée comme la capacité de former des représentations sur le monde (soi, autrui, monde physique). Les travaux et les découvertes sur la cognition animale ont ainsi mis en évidence que certains états représentationnels de l'animal sont en appréhendables de manière objectivable (catégorisations et formation de concepts, représentions de soi et d'autrui, attributions d'états mentaux, résolutions de problèmes numériques,  compétences linguistiques, planification d'action futures, empathie, ....) et nous invitent à faire preuve de plus d'humilité en modifiant notre vision du monde animal.

Ci-joint pour ceux qui seraient intéressés de poursuivre leur réflexion sur la pensée animale et les émotions à l'aide d'illustrations démonstratives : deux liens vidéos de deux films passés sur Arte (au cas où vous ne les auriez pas vu): le premier plus centré sur la cognition physique, le second sur les émotions, les liens sociaux et la cognition sociale

http://www.inexplique-endebat.com/article-les-animaux-pensent-ils-123500193.html
https://www.youtube.com/watch?v=B8E5xgOoBbM
Robert
Citation de: RR NIKON le Novembre 15, 2016, 18:47:29
Salut Patrick,

Merci pour tes appréciations,

Pour tenter de répondre à ta question, et le plus justement possible, car ce n'est pas si simple, je te dirais que je suis "dans la nature" depuis tout gamin, ( comme je le raconte dans mon livre) et que de ce fait j'ai toujours composé avec le reste...
Je me doute bien que ce genre de réponse ne peut pas satisfaire quelqu'un qui vit intensément ses immersions actuelles dans le monde sauvage, mais c'est pourtant une réalité.
Il reste du chemin à faire avant que l'on reconnaisse aux animaux sauvages la sensibilité que l'on prête à notre espèce: pour l'instant la parole semble le seul critère argumentaire que l'on associe d'emblée à la pensée, pour justifier l'absence de conscience qui ferait défaut aux autres espèces présentes sur cette planète...
Pourtant, il me semble bien prétentieux de croire que nous sommes les seuls à penser, à éprouver des sentiments, etc
...
S'élever au-dessus des autres espèces aurait dû en toute logique nous conduire à être plus intelligents, plus compréhensifs et plus responsables : hélas, on voit bien que ce n'est pas le cas...
Je me contente donc d'imaginer que d'autres partagent certaines de mes réflexions sur les relations que l'on peut entretenir avec la faune sauvage et cela me suffit pour accepter le monde.

un renard c'est inutile , comme la musique...

RR NIKON

Citation de Robsou :
"La thèse darwinienne sans nier des différences les envisagent plutôt en termes de degré et non de nature.  Les avancées méthodologiques et théoriques dans de nombreuses disciplines (anthropologie évolutive, éthologie, psychologie animale, neurosciences) ont battu en brèche cette hypothèse de la discontinuité (en établissant évidemment des hiérarchies en fonction du taxon) et ont mis en lumière des homologies au niveau des mécanismes (génétiques et cérébraux) et des fonctions comportementales. Poser la question de l'existence d'une pensée animale, c'est abandonner une définition anthropocentrique concevant la pensée comme une entité purement subjective articulée autour du langage (« je pense donc je suis »), mais c'est épouser une position plus fructueuse sur le plan scientifique (et évolutif) qui consiste à définir l'esprit/la pensée comme la capacité de former des représentations sur le monde (soi, autrui, monde physique)."

Ceux qui sont allés vers la nature armés de patience et non d'acier, avec des intentions de compréhension et sans forcément chercher à "prendre", ont pu constater que les animaux réfléchissent !
Même les moins évolués d'entre eux, ( au sens où on l'entend généralement, car l'anthropomorphisme fait des dégâts dans les consciences...) comme les serpents par exemple, sont capables d'observer le comportement des intrus avant de choisir une stratégie de fuite.
Evidemment pour observer cela il faut prêter une attention particulière aux faits, et non se contenter de constater les comportements dits stéréotypés ou innés , souvent attribués aux espèces considérées comme "inférieures".
Dommage que nous ne regardions pas plus souvent les comportements de nos contemporains de la même manière, car nous aurions des conclusions intéressantes à en tirer, surtout en matière d'atavisme et d'automatisme dans les réponses formulées aux problématiques rencontrées.
La notion d'intelligence est fondée sur l'observation de capacités à résoudre des problématiques, ou de comportements d'adaptation face à des situations difficiles, mais toujours selon des modalités qui nous sont propres, et surtout adaptées à notre espèce.
Observées au premier degré, les attitudes de l'espèces homo sapiens face à des situations de la vie courante, sont assez stéréotypées et souvent dénuées d'apparentes réflexions: est-ce pour cela qu'elles n'existent pas ?
Bien au contraire, choisir son attitude vis à vis des autres ou de son environnement, et en fonction de ses objectifs relève bien de la réflexion : dans ce sens, et même si cela n'est guère flatteur il faut bien admettre que la course à la première place au péage d'autoroute, dans la file d'attente d'un magasin, ou dans une confrontation sportive, n'est qu'un copier-collé du comportement du cerf maître de place qui entend bien garder sa suprématie sur ses congénères.
Nous avons inventé le savoir-vivre pour tenter de gommer cet aspect détestable du genre humain : mais c'est lutter contre nature...
Lorsque pris la main dans le sac du comportement primaire, on entend l'intéressé dire : "sur le coup je n'ai pas réfléchi", ça veut évidemment dire qu'il n'avait pas réfléchi aux conséquences de son acte, et non à ses intentions, qui elles, étaient bien claires dans son esprit !
La représentation physique et mentale du monde, et de la place de chacun est-elle une nécessité pour survivre ?
Il faudrait déjà imaginer à quoi ressemble le monde pour chacun d'entre nous : pour certains, il est évident que le monde réel s'arrête à leurs paillassons, et si l'on devait le leur faire dessiner ce serait certainement risible en comparaison de l'œuvre de ceux qui ont orné Lascaux....
Si la fuite désordonnée du lapin semble un comportement inné devant un danger avéré, imaginons ce que nous, espèce dite "supérieure", ferions avec la perspective de se voir trouer le cuir par un fusillot.
Regarder la nature et ses habitants avec des yeux d'enfant émerveillé reste un avantage qui vaut réflexion sur le monde qui nous entoure : dans la nature aucune espèce ne peut réellement prendre l'avantage sur les autres, c'est ce qui la différencie de notre société où tout est bon pour prendre l'avantage sur tout et sur tous, c'est même devenu un culte. Vous connaissez la suite...