Promenade matinale... (3)

Démarré par RR NIKON, Décembre 21, 2014, 17:14:41

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Roland Ripoll

Cette promenade matinale n'en finit pas de nous combler, de nous surprendre, de nous émerveiller, de nous apprendre des tas de choses.
Etre simple pour être vrai

zakzok

Citation de: Roland Ripoll le Août 28, 2016, 19:07:31
Cette promenade matinale n'en finit pas de nous combler, de nous surprendre, de nous émerveiller, de nous apprendre des tas de choses.
Ce que je pourrais dire ne serait que pâle redite suite au regard de Roland, alors je vais simplement m'y associer, en ajoutant un "bravo!", qui me tient à coeur  ;) ;)

Manouche51

A toutes ces remarques plus que positives, je me permets d'ajouter l'authenticité de l'instant, la recherche de l'esthétique dans un environnement non aseptisé, c'est bien la niche écologique de l'animal et la connaissance parfaite du sujet: pour moi, ce fil est toujours une source de progrès. Merci René.
Cordialement, Patrick

vulpes

Il y a des matins qui durent ....pour notre plus grand plaisir.

Citation de: castanea le Août 28, 2016, 19:01:42
Ce que j'ai remarqué, sans les connaissances pour l'expliquer :
Je me suis fait aboyer, fréquemment, bien plus tôt cette année mais pendant une courte période, puis vraiment plus rien avant une reprise en août. D'habitude les luttes de territoires commencent au printemps et se poursuivent jusqu'au rut, il n'y pas cette rupture entre les deux ::) ::) ::).
S'il était courant de voir plusieurs mâles se disputer un même territoire pendant plusieurs jours, on ne croise maintenant sur les zones habituelles que des animaux, assez costauds, sans concurence apparente.
Par contre l'espèce semble avoir largement colonisé toute la campagne, jusqu'à une proximité inhabituelle avec les zones densément construites ou carrément en plaine à labour.
Je n'ai pas de connaissances techniques sur l'espèce, je remarque juste ce qui me semble être différent de l'habitude.
Mais je crois vraiment à une extension des zones colonisées, d'où une moindre pression sur les territoires traditionnels. Cela expliquerait également tes observations moins fréquentes ::) ::).
Est il possible que des animaux soient totalement inféodés au bocage, d'autres, plus traditionnels, restant au bois et en lisière. ??? ???
Verra t'on, à terme un chevreuil de bois et un autre plus coureur?


Réflexion intéressante et pertinente  ;)
Impossible photographe....

RR NIKON

#879
Citation de: castanea le Août 28, 2016, 19:01:42
Ce que j'ai remarqué, sans les connaissances pour l'expliquer :
Je me suis fait aboyer, fréquemment, bien plus tôt cette année mais pendant une courte période, puis vraiment plus rien avant une reprise en août. D'habitude les luttes de territoires commencent au printemps et se poursuivent jusqu'au rut, il n'y pas cette rupture entre les deux ::) ::) ::).
S'il était courant de voir plusieurs mâles se disputer un même territoire pendant plusieurs jours, on ne croise maintenant sur les zones habituelles que des animaux, assez costauds, sans concurence apparente.
Par contre l'espèce semble avoir largement colonisé toute la campagne, jusqu'à une proximité inhabituelle avec les zones densément construites ou carrément en plaine à labour.
Je n'ai pas de connaissances techniques sur l'espèce, je remarque juste ce qui me semble être différent de l'habitude.
Mais je crois vraiment à une extension des zones colonisées, d'où une moindre pression sur les territoires traditionnels. Cela expliquerait également tes observations moins fréquentes ::) ::).
Est il possible que des animaux soient totalement inféodés au bocage, d'autres, plus traditionnels, restant au bois et en lisière. ??? ???
Verra t'on, à terme un chevreuil de bois et un autre plus coureur?


Salut Vincent,

la colonisation des milieux bocagers ou ouverts s'est faite il y a maintenant une vingtaine d'années : elle en partie dûe au plan de chasse qui a vu globalement le nombre d'ongulés augmenter ( pour les cerfs et chevreuils) et à la démocratisation de la chasse dites "au gros gibier" qui a accéléré le développement des populations de sangliers ( lâchers et nourrissage ).
quand je dis que je vois moins d'animaux, je parle de ceux que je suis susceptible de rencontrer au moment du rut et avec des comportement de chevreuils en rut, car pour le reste de l'année je vois toujours les même quantités de chevreuils.
je ne suis pas inquiet de ce côté là, pour les cerfs c'est différent car ils deviennent des gêneurs partout, en plaine comme au bois, et n'hésitent plus à se remiser loin des massifs forestiers, près des habitations, le longs des routes, presque dans les faubourgs des villes, où ils sont à l'abri des fusils et des veneurs.
La forêt pour les cerfs, en dehors du fait que ce n'est pas leur milieu d'origine, c'est aussi çà :


yves68

Salut René
  Toujours aussi beau et instructif, par ici... Un fil de naturaliste chevronné ! Le rassemblement de machaons m'a surpris - une chose que je n'ai jamais vue !
Par curiosité, comment se porte ton <Traîne-buisson> ? As-tu déjà écoulé tous les exemplaires ?
Yves

RR NIKON

Citation de: yves68 le Août 29, 2016, 10:37:40
Salut René
 Toujours aussi beau et instructif, par ici... Un fil de naturaliste chevronné ! Le rassemblement de machaons m'a surpris - une chose que je n'ai jamais vue !
Par curiosité, comment se porte ton <Traîne-buisson> ? As-tu déjà écoulé tous les exemplaires ?

salut Yves,

Merci pour tes appréciations, le livre est fini et disponible, mais vendu en petites quantités car imprimé à compte d'auteur.
De toute façon, tu sais ce que j'en pense puisque tu as lu le manuscrit d'origine : ma démarche n'est pas commerciale et je ne tire aucun bénéfice de sa vente, c'est pas le but...
Pour savoir si l'alchimie fonctionne il faudrait demander à ceux qui l'ont commandé et lu, d'en faire un petit retour.

yves68

Citation de: RR NIKON le Août 29, 2016, 10:42:20
salut Yves,

Merci pour tes appréciations, le livre est fini et disponible, mais vendu en petites quantités car imprimé à compte d'auteur.
De toute façon, tu sais ce que j'en pense puisque tu as lu le manuscrit d'origine et ma démarche n'est pas commerciale, je ne tire aucun bénéfice de sa vente, c'est pas le but...

  Je sais bien que ton objectif n'est pas un enrichissement pécuniaire, mais de rendre accessible au plus grand nombre le partage de tes connaissances acquises sur le terrain. Est-ce que tu as des retours, par rapport à ça ?
Yves

RR NIKON

Citation de: yves68 le Août 29, 2016, 10:50:34
 Je sais bien que ton objectif n'est pas un enrichissement pécuniaire, mais de rendre accessible au plus grand nombre le partage de tes connaissances acquises sur le terrain. Est-ce que tu as des retours, par rapport à ça ?

Un spécialiste du cerf élaphe m'en a commandé plusieurs exemplaires après l'avoir lu et m'a affirmé qu'il n'avait jamais rien lu ce genre, et sous cette forme, sur l'espèce concernée. Il évoquait le type de relation que j'entretiens avec le cerf et la forme que prenait cette quête particulière, qui menait finalement à la rencontre des autres espèces.

yves68

Citation de: RR NIKON le Août 29, 2016, 11:01:35
Un spécialiste du cerf élaphe m'en a commandé plusieurs exemplaires après l'avoir lu et m'a affirmé qu'il n'avait jamais rien lu ce genre, et sous cette forme, sur l'espèce concernée. Il évoquait le type de relation que j'entretiens avec l'espèce et la forme que prenait cette quête particulière, qui menait finalement à la rencontre des autres espèces.

  Je ne suis pas spécialiste du Cerf, mais un lecteur assez assidu et je confirme qu'en effet la manière de traiter le sujet est tout à fait originale et d'un très bon niveau littéraire, ce qui amplifie d'autant le propos et réjouit le lecteur.  "Et c'est bien que la soif se nourrisse à la soif et ne sois jamais éteinte" (Guy Bornand).
Yves

RR NIKON

Citation de: yves68 le Août 29, 2016, 11:18:55
  Je ne suis pas spécialiste du Cerf, mais un lecteur assez assidu et je confirme qu'en effet la manière de traiter le sujet est tout à fait originale et d'un très bon niveau littéraire, ce qui amplifie d'autant le propos et réjouit le lecteur.  "Et c'est bien que la soif se nourrisse à la soif et ne sois jamais éteinte" (Guy Bornand).

merci pour ce point de vue,

la quête du cerf est passionnante, pourtant si l'on se réfère au statut de l'espèce rien ne le prédispose à un tel engouement : un simple mammifère ruminant, marchant sur ses "ongles" et broutant à longueur de temps, donnant l'impression que remplir sa panse est une préoccupation majeure.
mais c'est sans compter sur l'alchimie naturelle, celle qui lui fait pousser des "os" sur le crâne et qui lui confère son statut de "boisé", une caractéristique étonnante dans le règne animal, à l'origine de bien des légendes, contes divers, et d'inévitables tartarinades...


Jo Laudois

Très instructifs, ces derniers échanges ! Cette dernière image est une splendeur...
Amicalement, Jo.

Roland Ripoll

Quelle majesté dans cette dernière image !
Etre simple pour être vrai

Speedy51

Splendide René !!! que dire de plus sur ces clichés de toute beauté..à part MERCI

Amicalement, Speedy51
Amicalement, Cathy

RR NIKON

#889
Salut Vincent,
parles moi donc plutôt de "bois" comme ceux de ce cerf,
car pour le reste je suis réfractaire à tout argumentaire sur le sujet, reprenant à mon compte cet adage : "les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent...".
Le reboisement selon Saint-Euro, en remplacement de nos chênes normands bicentenaires qui partent en containers vers la chine, c'est la dévotion à la monoculture d'espèces exotiques, la fin de la sylve originelle et de sa biodiversité, la promesse de déserts biologiques en cas de tempêtes ou de sécheresses majeures, d'infestations parasitaires ou de problèmes sanitaires.( on a déjà eu un aperçu ce que ça peut donner en 1999, mais on s'est fabriqué une si belle petite bombe que l'on veut absolument voir comment elle va péter, syndrôme d'Hiroshima...).
Je n'irai pas jusqu'à dire que l'on s'essuie le derrière avec nos forêts, mais lorsque l'on songe que la plupart de ces espèces exotiques ne servent quasiment qu'à produire du PQ ou du bois à palette, on est droit d'espérer qu'une partie des gestionnaires forestiers aient au moins le siège de la pensée irrité...
Je ne sais plus qui a dit que l'homme était le seul animal à croire qu'il n'en était pas un, mais en tout cas si le propre de l'homme (sapiens ) est bien de penser, cela ne va pas jusqu'à songer au confort de sa descendance : "après moi le déluge" se dit-t'il tout bas...
Vive les forêts gérées durablement...
Je sais, j'exagère toujours un peu, mais ce cerf semble partager mon point de vue sur la gestion "à l'arrache" :

papytos

Chapeau pour la photo et pour le commentaire qui l'accompagne !
Cordialement. Jean-Pierre.

thieum

Rhâaaa supeeerbee!!!!!  :)
La dernière photo est somptueuse!!

Pat57

Si ce cerf magnifique me le permet, je m'associe à lui pour partager moi aussi ta pensée René.

Clic-Clac 51

Extra, René, cette dernière image
Il a fière allure. Bravo, une belle prise
Amicalement Denis ;)

Crazy Squirrel

Beau ce dialogue entre René et castanea. Vous êtes en plein accord sur le constat : vous vivez tous les deux - avec des statuts différents - l'imbécillité d'un système régi par "St Euro", vous ne divergez en somme que sur la prospective : à plus court terme, René voit l'appauvrissement de l'éco-système induit par la recherche du profit à CT, castanea, moins dans l'économie/finance - cette invention tueuse de réflexion au fond - fait le constat non moins désabusé que s'il existe une espèce vraiment nuisible sur terre, c'est celle qui est capable de ravager la planète qui est sensée la nourrir, et qui se trouvera très bien après sa disparition. Et apparemment, ce n'est pas demain que les politiques reprendront la main sur les financiers, et ce avec une conscience écologique.

Pffff ! Ça me fout le bourdon tout ça ...

Majestueux ce cerf.

Cdt
Michel
Le sot sait, le sage cherche.

yves68

Mais on philosophe, par ici ?? On sent que c'est la rentrée, que la pensée s'agite ...
Des trois intervenants, René, Vincent, Michel, on note l'attention à la vie, le respect de la vie, autant d'expressions pour désigner la culture même, pour désigner ce qui fait de l'homme un être civilisé et un être moral. Respecter la vie, ne pas la détruire ou se l'approprier, retenir sa puissance : morale fragile, difficilement gagnée par la pensée. Et pensée difficilement maintenue dans les actes.
Constat : tous les cœurs passionnés sont pessimistes. La tristesse est l'arrière-goût de la passion, c'est le sel de la mer...
  N'empêche : sont beaux, ces cerfs ! Pouvoir les approcher : des raisons d'espérer, et une saine inquiétude ...
Merci, co-listiers, de nous donner à voir, et à penser...
Yves

robsou

Magnifique cette dernière image de cerf et assez d'accord avec ton analyse dans ton échange avec Castanea!

Robert

Manouche51

Je me régale, les images et les échanges, un bonheur.
Cordialement, Patrick

casper38

Citation de: RR NIKON le Août 29, 2016, 10:42:20
salut Yves,

Merci pour tes appréciations, le livre est fini et disponible, mais vendu en petites quantités car imprimé à compte d'auteur.
De toute façon, tu sais ce que j'en pense puisque tu as lu le manuscrit d'origine : ma démarche n'est pas commerciale et je ne tire aucun bénéfice de sa vente, c'est pas le but...
Pour savoir si l'alchimie fonctionne il faudrait demander à ceux qui l'ont commandé et lu, d'en faire un petit retour.

En voici un de retour .........gagnant :D

Lecture très agréable que je conseil à tous (tout le monde connait la prose de RR) à lire sans modération.

RR NIKON

Merci à tous pour vos réactions et interventions,

S'il peut apparaître facile dans la pensée de mettre en balance l'interventionnisme à vocation commerciale et le maintien en l'état du monde naturel, il n'en reste pas moins que dans les faits le premier l'emporte haut la main, rien que sur les seuls aspects sociaux et économiques.
J'ai le sentiment que le propre de l'humanité sera de ronger sa planète jusqu'au trognon, en justifiant ses actes par la concurrence effective entre les deux mondes et le besoin absolu de croissance économique, imposé par un choix de société qui ne peut plus, à ce stade, être remis en cause. Car plus les ressources naturelles s'amenuisent et plus la concurrence grandit !
D'aucun pensaient que nous étions passé du stade de "chasseurs-cueilleurs" à celui, plus confortable, d' "agriculteurs-éleveurs-gestionnaires", mais c'était sans compter sur le fait que quitter la sauvagerie nous conduirait vers une organisation sociétale à goulet étroit, dont nous voyons bien qu'aujourd'hui, en sortir est impossible.
Cela ne nous avance guère de le savoir, mais faire semblant de l'ignorer ne sert à rien non plus...
Une alternative au blues qui pourrait nous envahir, essayer de vivre en "sauvage" avec ceux qui résistent encore aux multiples pressions de notre monde :