Expo Montier : recherche sponsors !

Démarré par Lumières éternelles, Septembre 05, 2008, 22:42:15

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Zouave15

Citation de: cos1 le Septembre 08, 2008, 23:21:44
je suis très surpris que se soit au photographe de tout payer et organiser.
en tout cas bon courage dans tes recherhces

Aïe aïe aïe, ne dis pas ça, tu vas te faire démolir ;). Enfin, tu verras sur ce lien que beaucoup pensent que le photographe doit payer. Normal, ce con d'auteur...  ;D ??? ???
http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,23597.0.html

cedricchassagne

Citation de: xav le Septembre 08, 2008, 22:16:51
tirage + support, et ce dernier est rarement gratuit...

C'est même "scan haute def sur imacon + tirages + support" le support tendance étant le dibond.

Chereeeee !

xav

tout organiser, non, car c'est tout de même le festival qui installe tous les lieux d'expo, fait toute la comm' et fait venir plus de 30 000 visiteurs. De plus, je crois qu'il est en mesure d'aider un certain nombre de photographes (mais il semble évident qu'ils ne peuvent pas aider tout le monde, plus de 60 exposant,... offrir cette belle vitrine, c'est déjà pas si mal). De plus, à la différence d'autres lieux d'expo plus "intimistes", le festival de Montier a sa notoriété qui rend un peu moins compliqué la reherche de sponsors (sans pour autant que cela soit d'une simplicité absolue).

Stéphane Hette

Citation de: polym le Septembre 08, 2008, 09:41:15
la DRAC (selon les délégations régionales) a des aides pour les jeunes artistes, et aussi dispose aussi d'un bon réseau de contacts  ...
la DRAC  ;D mdr  enfin si c'est le même état d'esprit que chez nous faut même pas compter sur une réponse !

Stéphane Hette

Xav comme moi sommes passés par Pascal Bourguignon, est-ce que tu l'as contacté ?
Voici ses coordonnées http://www.decliceditions.com/
Bon courage c'est toujours assez difficile de monter une belle expo ! Et ce que dis Xav sur Montier est tout à fait exact, c'est une super organisation ça vaut franchement le coup de se démener et ça n'a rien à voir avec ce qui est proposé dans le fil dont parle Didier Montier a un impact bien au delà des frontières du département et de l'hexagone !
Bonne expo je ne manquerai pas de passer te voir !
Amicalement Stéphane

xav

Citation de: theot_fr le Septembre 09, 2008, 10:39:18
la DRAC  ;D mdr  enfin si c'est le même état d'esprit que chez nous faut même pas compter sur une réponse !

de toute façon, cela me semble difficile de trouver du fric en si peu de temps et à cette période auprès des institutions ou des administrations qui ont un temps de réaction pas vraiment court et sont déjà dans les budgets 2009.

Zouave15

Citation de: xav le Septembre 09, 2008, 12:17:42
de toute façon, cela me semble difficile de trouver du fric en si peu de temps et à cette période auprès des institutions ou des administrations qui ont un temps de réaction pas vraiment court et sont déjà dans les budgets 2009.


Et pour avoir un financement il faudrait avoir un concept derrière les photos, pour que ce soit de l'art contemporain. Nos photos de nature, fussent-elles artistiques, ne sont pas considérées comme de l'art, ne l'oubliez pas !

Stéphane Hette

Citation de: xav le Septembre 09, 2008, 12:17:42
de toute façon, cela me semble difficile de trouver du fric en si peu de temps et à cette période auprès des institutions ou des administrations qui ont un temps de réaction pas vraiment court et sont déjà dans les budgets 2009.

C'est pas faux moi je cours pour finaliser le budget de mon expo 2009... entre les intéressés pour les retombés mais pas pour lâcher un peu d'argent et ceux qui attendent que l'expo soit tirée pour te dire ha oui c'est mal ce que vous faîtes vous auriez dû nous contacter il faut s'armer de patience et d'une volonté d'acier !

Quant à la politique artistique des  DRACs on pourrait en discuter longuement mdr 

alliancephoto

CitationLe format des images est grand mais pas démesuré : c'est du 50 * 75 cm.


Vu que tout le monde ou presque donne dans les grands formats,
tu peux te démarquer en jouant justement la carte du minimalisme,

de grands cadres, et des toutes petites photos,
et là tu peux scanner toi même,  ;)

exemple, tu ne dépasses pas le 13x18 pour le tirage,
dans un encadrement 30x40 voire plus grand, par contre tu soignes à bloc la présentation, et là résultat garanti autant pour toi que pour les visiteurs,

et budget bien moindre pour une expo de super qualité,
je n'ai jamais compris cet intérêt de montrer des tirages en grande taille en expo, ou alors très grande mais là le 50x75 c'est petit,

:)
Reportages & Coaching photo

TheGuytou

Pardonnez moi d'en remettre une couche mais, sans esprit de polémique (si, si) je ne comprend toujours pas la démarche de bon nombre d'auteurs ou autres peu importe le statut.

Quand un commerçant s'installe sur un marché pour vendre son poisson ou ses tomates, il ne reçoit pas une subvention, mais paye son emplacement. Et la vente de photos reste un acte de commerce.

J'ai relu les fils récents traitant du sujet, et je n'ai toujours pas trouvé d'explications, de justifications à cette demande d'être payé pour vendre que ce soit des tirages, des publications ou des éditions.

Bien sur, il en serait différent s'il s'agisait d'expositions promotionnelles, commerciales touristiques ou autres.

Mais dans la plupart des cas évoqués ici, je ne comprend pas.
Et je veux bien que l'on m'explique "clairement".

xav

Citation de: TheGuytou le Septembre 09, 2008, 13:36:58
Pardonnez moi d'en remettre une couche mais, sans esprit de polémique (si, si) je ne comprend toujours pas la démarche de bon nombre d'auteurs ou autres peu importe le statut.

Quand un commerçant s'installe sur un marché pour vendre son poisson ou ses tomates, il ne reçoit pas une subvention, mais paye son emplacement. Et la vente de photos reste un acte de commerce.

J'ai relu les fils récents traitant du sujet, et je n'ai toujours pas trouvé d'explications, de justifications à cette demande d'être payé pour vendre que ce soit des tirages, des publications ou des éditions.

Bien sur, il en serait différent s'il s'agisait d'expositions promotionnelles, commerciales touristiques ou autres.

Mais dans la plupart des cas évoqués ici, je ne comprend pas.
Et je veux bien que l'on m'explique "clairement".

A na comprend pas...
Florent cherche un sponsor pour pouvoir mopnter son expo qu'il ne peut pas se payer sans cela ; je vois pas le rapport avec ton interrogation.
Et Montier, et y va pas vraiment pour vendre des images (c'est pas le bon endroit pour ça), mais pour participer à une manifestation, faire connaitre son travail,...

cedricchassagne

Florent, surtout, ne réponds pas a ça. Vous épuisez pas.

Zouave15

Citation de: TheGuytou le Septembre 09, 2008, 13:36:58
Pardonnez moi d'en remettre une couche mais, sans esprit de polémique (si, si) je ne comprend toujours pas la démarche de bon nombre d'auteurs ou autres peu importe le statut.

Quand un commerçant s'installe sur un marché pour vendre son poisson ou ses tomates, il ne reçoit pas une subvention, mais paye son emplacement. Et la vente de photos reste un acte de commerce.

J'ai relu les fils récents traitant du sujet, et je n'ai toujours pas trouvé d'explications, de justifications à cette demande d'être payé pour vendre que ce soit des tirages, des publications ou des éditions.

Bien sur, il en serait différent s'il s'agisait d'expositions promotionnelles, commerciales touristiques ou autres.

Mais dans la plupart des cas évoqués ici, je ne comprend pas.
Et je veux bien que l'on m'explique "clairement".

Moi je comprends bien la question et je comprends aussi qu'elle soit posée là, d'une part parce que j'ai évoqué l'autre fil, d'autre part parce que ce fil n'est pas polémique.

Je ne demande qu'à en parler sans polémique, et aussi avec respect. Donc pas de "auteur" (auteur entre guillemets, c'est énervant et souvent pas justifié).

Peut-être faudrait-il ouvrir un autre fil, je ne sais pas.

Je pense TheGuyTout que tu ne comprends pas une chose assez simple, c'est que lorsqu'on vit de des droits d'auteur, on n'a pas d'argent, voire pas du tout, sauf quelques rares et notables exceptions. Pour bien gagner sa vie en tant qu'auteur, il ne suffit pas d'être bon , il faut aussi exister depuis longtemps, avoir démarré à une bonne période (en gros, avant 1980), avoir des réseaux commerciaux (et aimer et savoir le faire).

Or nous sommes pas mal d'auteurs ici, dont plusieurs qui ne font que ça, à ne répondre à aucun des critères précédents, sauf peut-être d'être bons (je ne parle pas de moi). Bref, mettons de côté ce "bon", de toute façon très subjectif. Avec tous ces critères qui nous manquent, si nous ne sommes pas aidés nous disparaissons, et peut-être est-ce dommage.

Pour des gens comme nous, exposer coûte très cher et les ventes en expo ou les revenus par ailleurs ne compensent pas. Donc soit on arrête d'exposer comme je l'ai fait pour l'instant, soit on est subventionné. dire que faire une expo permet de se faire connaître : non. Pas du tout. En tout cas, en ce qui me concerne, le peu que je suis connu je ne le dois aucunement aux expos (même localement).

En parallèle à cela, des associations proposent des expositions. Pourquoi est-ce que nous, qui ne gagnons pas assez d'argent, devrions nous leur permettre d'exister en ne comptant pas nos frais ?

Si on ne le fait pas, si toutes les associations doivent au moins payer les frais (je ne parle pas d'être payé), il y en aura beaucoup moins. je ne pense pas que ce soit un mal, bien au contraire. Car à force, toutes ces expos se concurrencent les unes les autres et il n'y a plus grand monde à les visiter. En PACA, c'est évident.

Après, pour Montier, c'est une autre affaire, et une autre discussion, plus complexe. ce n'est pas seulement une expo mais aussi un concours et un festival.

Enfin, tu dois bien le savoir TheGuyTout, s'il est déjà difficile mais possible de vivre en vendant des tomates, avec des photos (ou n'importe quelle création, ce mot étant utilisé comme toujours avec moi dans son sens basique, indépendaemment de la notion de talent), ce n'est pas pareil !

Zouave15

Au fait , Cédric a raison, si ce n'est pas respect et absence de polémique, je ne répondrai pas davantage.

Zouave15

Citation de: TheGuytou le Septembre 09, 2008, 13:36:58
J'ai relu les fils récents traitant du sujet, et je n'ai toujours pas trouvé d'explications, de justifications à cette demande d'être payé pour vendre que ce soit des tirages, des publications ou des éditions.

J'ai oublié de répondre au sujet des bouquins. Il y a deux raisons :

• un auteur gagne en gros un euro par livre (4-12% du prix HT). S'il vend et signe une dizaine de livres dans une journée de salon, c'est qu'il est déjà connu.

• l'Urssaf exige, pour pouvoir rembourser des frais, de verser un salaire à deux exceptions principales : on est dans une phase de promotion (dans les 6 mois de la sortie), l'auteur vient juste signer et ne tient donc pas de stand (il est sur le stand de l'éditeur).

Dans beaucoup de salons de petite taille, chaque auteur a plus ou moins sa place. Si l'éditeur est là, il a en général un autre stand.

Certains auteurs s'en sortent quand même car ils vendent eux-mêmes leurs livres. Ils en ont eu 20 à 50 gratos et achètent le reste à 40-50%. Seulement... ils n'ont pas le droit de le faire (même si ça se fait couramment).

Quant à estimer qu'en faisant des salons, on se fait connaître, je peux garantir que c'est une illusion. Sur le net on se fait connaître, oui, pas entre un auteur et un saucisson (salon-foire locale). Et pour les conférences c'est pareil, ma femme et moi en avons fait pas mal, chacun dans son domaine : aucun impact à moyen terme sur les ventes (à court terme, oui).

C'est différent pour un auteur très connu. Là je parle en tant que vendeur de 5 000  à 10 000 exemplaires par an, ce qui n'est déjà pas si mal. Mais j'ai rencontré des auteurs qui vendent plus de 30 000 ex par an, ils disaient la même chose.

TheGuytou

Pour Montier, vu les montants annoncés, je comprend.
Mais comment fait l'immense majorité de ceux qui exposent, et ne vendent pas ou très mal ?

J'ai moi même TRES largement bénéficier de subventions, municipales, ou départementales dans des activités socio-culturelles ou sportives, avec souvent de jolis cadeaux de la part de revendeurs de matériel. En échange de "pub", ce n'est pas sale.
Mais nous y mettions aussi de notre poche, et cela ne nous a jamais rien rapporté (à part les petits cadeaux payés en pub.
Et ce n'était jamais qu'une redistribution de nos impots....

Je ne comprend toujours pas pourquoi des pros, semi pros, aspirant pros (en petit nombre toutefois) réclament des subventions ou rétributions pour exposer.
Cela ressemble à de l'aide à la création d'entreprise, et il y a des structures pour cela.
Quand aux associations qui "feraient" des bénéfices, il faut savoir que ces bénéfices doivent êtres réinvestis dans l'activité, pourquoi pas sous forme d'équipement pour leur club photo ?
Ce qui serait une façon élégante d'aider à la promotion et au développement de notre passion, la photo .
Ou alors, il faut exposer chez un galièriste. Mais c'est une autre histoire là.

A mon sens, dès qu'il y a vente, commerce, on est peu ou prou une entreprise.
Et de nombreuses entreprises mettent la clé sous la porte tous les jours.
Par manque de clients, par erreur de cible ou de produit, par manque de marchés etc...
Il ne me viendrait pas à l'idée de vendre des cages à lions ou des scooters des neiges dans le val de Marne (je n'ai même pas prospecté)...

TheGuytou

#41
Oui, je connais (un tout petit peu) les tarifs de l'éditon. (il m'arrive même de recevoir une toute petite part de déjà maigres droits d'auteurs  ;D )
Je connais un ou deux auteurs qui vendent très bien dans ce genre d'expos.
Mais :
Ils sont connu.
Leur ouvrage est attendu.
La clientelle et le lieu sontciblés.
L'édition n'est pas le but premier, donc pas de concurence sur place.

Je conviens que ce sont des exceptions.

Et pour les petites éditions, disons entre 2000 et 5000 exemplaires, il y a aussi la vente par "copinage", même lointain.
J'ai par exemples dans mes rayons 6 ouvrages publiés par des "photimiens" dont j'aurais parfaitement pu me passer si je ne lisaist pas leurs posts (souvent sous forme d'auto promotion, mais pourquoi pas.....)
Mais pour vendre bien sur, il faut avoir quelque chose de matériel à vendre...

Pas seulement une idée ou un concept, et ça boucle....

Zouave15

TheGuytout, pas sûr qu'on arrive à s'entendre mais si au moins on évite les polémiques, c'est déjà ça. Évite quand même ce genre de phrase : « Pas seulement une idée ou un concept, et ça boucle... », surtout avec « ... », ou alors explicite et étaye.

Tu dis que dès qu'il y a vente il y a commerce : ce n'est pas la position officielle, puisque les ventes de tirages sont en BNC. En soi, je dirais que ça explique tout et le législateur a bien compris le problème. D'ailleurs il préfère sans doute ça que des chômeurs, mais c'est un autre débat.

J'ai assisté à une journée intéressante mais épuisante et démoralisante sur la notion d'auteur (animée par des sociologues, des juristes, l'Urssaf et l'inter-profession). La conclusion est simple : auteur n'est pas un statut ni un travail. Conclusion rejetée par tous, évidemment. Je crois néanmoins que ça explique tout.

Il y a donc les auteurs non-professionnesl, par passion, qui s'autofinancent. Il y a les rares qui gagnent bien leur vie et donnent l'impression au public (voire aux auteurs débutants) que le métier paye bien. et entre les deux, il y a... nous !

Ceux qui sont entre-deux ont évidemment besoin d'être aidés sans quoi ils ne peuvent continuer. D'ailleurs, beaucoup arrêtent. Les pros seront contents, peut-être. Mais y gagnerons-nous ?

Je ne crois pas que certaines photos puissent être faites par des pros, tout simplement parce qu'elles ne se vendent pas en agence et qu'en plus il faut beaucoup de temps pour les faire. Je sais que tu n'apprécies pas ces photos, de par tes nombreux sous-entendus, mais tu n'es pas le seul sur la planète, et beaucoup les apprécient. Je ne crois pas non plus que des amateurs peuvent les faire en nombre : quelques-unes, d'accord.

Que serait Montier sans auteurs ?

Au niveau de l'écrit, que je connais bien, on est dans une drôle de situation. Il y a énormément d'auteurs, presque tous à la petite semaine. Ils ont une autre profession et publient un livre plus ou moins par hasard, sans suivi. Par manque de temps, ils ne produisent pas grand-chose d'intéressant, même si un roman peut contredire cette affirmation. Mais la suite ? Et il y en a peu. Qualifions-les d'amateurs, pour faire un pont avec la photo.

Ensuite, quelques auteurs gagnent bien leur vie, à plein temps. Certains sont tentés de produire, souvent (mais pas toujours) au détriment de la qualité. En fait, il faut à peu près un an à plein temps pour écrire un livre digne de ce nom, si tant est qu'en plus on ait le talent. C'est à peu près ce que disent tous les éditeurs. Par analogie avec la photo, ces sont par exemple des YAB ou Denis-Huot.

Au fait, en tant qu'auteur de l'écrit, pour vivre durablement de ça, il faut vendre au moins 30 000 exemplaires TOUS les ans. On comprend que c'est une infime minorité.

Entre les deux, de nombreux petits auteurs survivent en ne faisant que ça, ou un peu de journalisme ou autre, mais ils alimentent la chaîne du livre, avec souvent des livres de qualité, mais pas assez grand-public pour connaître un succès massif (au-delà de cent mille exemplaires). Seulement, si tu enlèves ces petits auteurs, il n'y a plus d'édition.

L'équivalent de ces petits auteurs en photo, c'est... nous !

Je ne parle ici ni de talent ni de qualité, trop subjectif et objet de polémique. Simplement, il y a un secteur entre deux, entre amateur et auteur reconnu, secteur qui me semble important (pas seulement parce que j'y suis) et qui ne peut pas exister s'il n'est pas aidé. Or il n'est pas aidé par l'état car ce n'est pas de « l'art ». Vous noterez que je n'ai pas parlé jusqu'à présent d'art, mais d'auteur. Les circuits de l'art sont différents mais pas plus enviables.

Et il y a certainement un rapport direct entre le manque criant de qualité et d'intérêt dans l'édition et le fait que ça ne permette pas d'en vivre. Je pense que le raisonnement s'applique à la photo.

Là où on ne sera pas d'accord, c'est que je pense intéressant que les auteurs existent (ceux qui sont entre-deux) et que TheGuyTout et d'autres n'en voient pas l'intérêt. Difficile d'en discuter car c'est du niveau de la conviction personnelle.

Lumières éternelles

Intéressant ce débat entre Zouave et Guytou, même si on s'éloigne un peu du sujet initial du fil...

Personnellement en tant que photographe auteur je ne me considère pas comme un artiste, en tous cas pas au même titre qu'un peintre par exemple.

Dans le cas des livres de photo nature, il faut savoir que ce sont de très petites éditions, le livre de Vincent Munier "Clair de Brume" a par exemple été tiré à 5 000 exemplaires, pour ma part je vais tirer à moins de la moitié de ce chiffre, donc en gagnant 8 % en droits d'auteur, il ne faut pas espérer vivre de ça ou alors faire des gros tirages de plus de 20 000 exemplaires...

Cependant on oublie que un livre c'est du travail en amont, pour ma part le livre que je vais sortir m'a pris peu ou prou huit ans de ma vie, avec un gros travail ces trois dernières années. J'ai un autre projet pour l'avenir, mais qui me prendra au bas mot cinq ans mais pendant ce temps là il faut vivre pour les faire ces photos... Ce que ne comprennent pas la majorité des gens c'est que si on veut faire de la qualité cela prend énormément de temps, on voit le produit fini mais on ne voit pas tout ce qui est en amont.

Ensuite on peut comprendre qu'on veuille faire une belle expo pour valoriser ce travail...

Florent.

xav

Citation de: Lumières éternelles le Septembre 09, 2008, 17:40:14
Personnellement en tant que photographe auteur je ne me considère pas comme un artiste, en tous cas pas au même titre qu'un peintre par exemple.

et pourquoi pas? C'est pas sale.

TheGuytou

#45
Je ne tiens pas compte du coté législatif, fiscal, du statut auteur ou pas (et administrativement parlant, c'est une belle pétaudière).
Mais du rapport vendeur/producteur et client.
Client aussi contribuable, client ayant aussi ses propres difficultées économiques, et qui menacé de pointer à l'ANPE ne va pas comprendre ces demandes de subventions, qu'elles disent leur nom ou pas.
Je ne veux pas dire autre chose que cela.

Si l'on veut vivre de sa production (art, passion etc, c'est toujours une production) et que la clientelle au sens large de répond pas présente, ce ne sont pas des mécènes ou des sponsors, et encore moins des contribuables qu'il faut solliciter.
Mais se demander ce qui "cloche" de son coté, d'abord de son coté.

Et j'ajouterais au malgré la pâleur de mes oeuvres, j'ai parfois la prétention de me considérer comme un "artiste", au moins dans l'intention.
La fausse modestie, ce n'est pas vendeur...

Zouave15

Citation de: TheGuytou le Septembre 09, 2008, 17:54:15
Je ne tiens pas compte du coté législatif, fiscal, du statut auteur ou pas (et administrativement parlant, c'est une belle pétaudière).
Mais du rapport vendeur/producteur et client.
Client aussi contribuable, client ayant aussi ses propres difficultées économiques, et qui menacé de pointer à l'ANPE ne va pas comprendre ces demandes de subventions, qu'elles disent leur nom ou pas.
Je ne veux pas dire autre chose que cela.

Eh bien oui mais pourquoi l'auteur serait le seul à ne pas gagner d'argent ? L'organisateur couvre ses frais, l'encadreur ou le tireur gagne sa vie, et l'auteur dépense pour exposer ?

Dans l'édition, le diffuseur a une marge à deux chiffres, le libraire de 0 à 5%, l'imprimeur de quelques %, l'éditeur de -2 à +4 %, le maquettiste gagne sa vie et l'auteur, il est où ? Le problème est un peu le même qu'avec les agriculteurs. Nous alimentons la chaîne pour entretenir des parasites ?

Bien sûr, si la qualité faisait la différence, le débat serait clos. Mais on sait tous que ce qui fait la différence est le talent qu'on a pour se vendre. Or il n'est pas rare (c'est le moins qu'on puisse dire) que le talent à photographier et celui à vendre ne s'hébergent pas chez la même personne.

Quant au contribuable, là c'est une discussion globale, pas évidente. Mais je retiens simplement que si la CE s'occupe de l'économie de la culture et de la création, et protège les auteurs plus que jamais, c'est parce que la création (de la petite à la grande) est un marché important, d'autant plus en économie tertiaire. Et sans créateur, plus de marché.

Zouave15

Citation de: TheGuytou le Septembre 09, 2008, 17:54:15
Si l'on veut vivre de sa production (art, passion etc, c'est toujours une production) et que la clientelle au sens large de répond pas présente, ce ne sont pas des mécènes ou des sponsors, et encore moins des contribuables qu'il faut solliciter.
Mais se demander ce qui "cloche" de son coté, d'abord de son coté.

Oui mais ce qui cloche est le commercial, ça n'a rien à voir (ou pas grand-chose) avec la qualité.

Et ce qui cloche c'est que la création est un secteur "gris" de l'économie, pas encore reconnu et structuré.

Se poser des questions, c'est bien, mais les bonnes c'est mieux. Des questions sur la qualité et l'intérêt de ce qu'on fait, on s'en pose tous, mais ce ne sont pas ça, les bonnes questions (même si elle sont utiles)


Zouave15

Après si on dit "un auteur doit être un bon commercial", ça se défend. Mais ce n'est pas mon point de vue, je pense même que c'est en partie antinomique, pour des raisons diverses y compris psychologiques.

TheGuytou

Citation de: TheGuytou le Septembre 09, 2008, 17:54:15
Je ne tiens pas compte du coté législatif, fiscal, du statut auteur ou pas (et administrativement parlant, c'est une belle pétaudière).
Mais du rapport vendeur/producteur et client.
Client aussi contribuable, client ayant aussi ses propres difficultées économiques, et qui menacé de pointer à l'ANPE ne va pas comprendre ces demandes de subventions, qu'elles disent leur nom ou pas.
Je ne veux pas dire autre chose que cela.

Si l'on veut vivre de sa production (art, passion etc, c'est toujours une production) et que la clientelle au sens large de répond pas présente, ce ne sont pas des mécènes ou des sponsors, et encore moins des contribuables qu'il faut solliciter.
Mais se demander ce qui "cloche" de son coté, d'abord de son coté.

Et j'ajouterais que malgré la pâleur de mes oeuvres, j'ai parfois la prétention de me considérer comme un "artiste", au moins dans l'intention.
La fausse modestie, ce n'est pas vendeur...