Stabilisation 5 axes ?

Démarré par balfly, Février 18, 2016, 19:41:40

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Jean-Etienne V

Citation de: balfly le Mars 22, 2016, 21:50:39
Pour moi voilà comment on peut s'y prendre. Je suppose pour simplifier que l'axe de rotation est vertical et qu'il passe par l'axe optique en le coupant au point O (il pourrait passer à côté de l'axe optique!). Le gyromètre indique sans problème la vitesse angulaire w (la position du gyromètre n'a aucun effet sur le résultat de sa mesure). On place en plus un accéléromètre au point A sur l'axe optique, accéléromètre dont l'axe de mesure est dirigé suivant l'axe optique, il va mesurer une accélération a qui vaut w*w*AO et qui est dirigée de A vers O. Le calculateur de l'appareil en déduit "instantanément" AO = a/(w*w). L'appareil peut alors calculer la distance entre l'axe de rotation et la pupille d'entrée et faire la correction.

En cas de rotation selon un axe vertical coupant perpendiculairement l'axe optique, l'accéléromètre placé sur l'axe optique se déplacera selon une trajectoire circulaire, perpendiculaire à cet axe optique.
Son axe de mesure étant dirigé selon l'axe optique, il ne mesurera rien d'autre que la force centrifuge qui, sans ce cas, sera (si détectable) très faible.
En plaçant son axe de mesure perpendiculairement à l'axe optique (et à l'axe de rotation), la valeur obtenue sera beaucoup plus significative.
Je ne tolère l'intolérance...

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 22, 2016, 21:23:39
Domaine d'utilisation !
L'exemple de ton petit dessin est flagrant, effectivement, mais ne correspond en rien à la réalité.
Je ne vois qu'un Parkinsonien pour provoquer de tels mouvements de rotation sur un appareil, et encore, à la condition qu'il pense avoir un shaker entre les mains !   :D
Dans la réalité, ces mouvements seront d'amplitude infiniment plus faible, et seront compensés.

Essaie de faire la part des choses.
Si j'avais fait un dessin avec un déplacement réaliste, on ne verrait rien.
Le dessin aide à comprendre, c'est tout.

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 22, 2016, 21:23:39
"En pratique, il y a des photos bougées même avec la stabilisation..." ?
J'attends de voir des exemples d'une photo d'un même sujet, nette sans stab, et floue avec la stab dans son domaine d'utilisation.

Chelmimage a montré des photos (des trajectoires de gouttes d'eau en filé) où on voit les défauts de stabilisation, pendant l'exposition, en restant tout à fait dans le domaine d'utilisation.

seba

#127
Citation de: balfly le Mars 22, 2016, 21:50:39
En lançant ce fil j'ai pensé que l'exemple du train serait un point de départ de discussion, or cela a au contraire complètement bloqué celle-ci  :'(.
Le fait que le capteur ne puisse pas détecter le mouvement du train devrait faire réfléchir et conduire à penser que ceci a des conséquences sur toutes les mesures en translation (j'insiste sur "translation" car si on est au centre d'un manège qui tourne, le gyromètre le détecte et la correction se fait sans problème dans la limite de ne pas atteindre la saturation).

A mon avis, sur un manège qui tourne, la correction ne se fera pas non plus. La correction peut se faire pour des petites déviations autour d'une position moyenne mais pour des grands mouvements continus.

Citation de: balfly le Mars 22, 2016, 21:50:39
Pour moi voilà comment on peut s'y prendre. Je suppose pour simplifier que l'axe de rotation est vertical et qu'il passe par l'axe optique en le coupant au point O (il pourrait passer à côté de l'axe optique!). Le gyromètre indique sans problème la vitesse angulaire w (la position du gyromètre n'a aucun effet sur le résultat de sa mesure). On place en plus un accéléromètre au point A sur l'axe optique, accéléromètre dont l'axe de mesure est dirigé suivant l'axe optique, il va mesurer une accélération a qui vaut w*w*AO et qui est dirigée de A vers O. Le calculateur de l'appareil en déduit "instantanément" AO = a/(w*w). L'appareil peut alors calculer la distance entre l'axe de rotation et la pupille d'entrée et faire la correction.
Il n'est pas nécessaire de faire appel à la vitesse linéaire dont la détermination pose problème à mon avis.

Dans les appareils photo (enfin ceux qui en ont) il y a deux accéléromètres, un pour les déplacements droite-gauche et un pour les déplacements haut-bas. Il n'y en a pas pour l'accélération selon l'axe optique.

Citation de: balfly le Mars 22, 2016, 21:50:39
Par ailleurs la connaissance de la position de la pupille d'entrée ne pose pas de problème au fabricant, les logiciels techniques font ce calcul : il suffit d'introduire la position du diaphragme et les caractéristiques et positions de toutes les lentilles placées entre lui et l'espace objet. Le logiciel fait le calcul de la position de la pupille pour toutes les distances focales du zoom (disons tous les mm de focale) et cela fait ensuite dans la mémoire permanente de l'objectif un petit fichier qui ne doit pas dépasser 1 kO. On fait même ce calcul pour plusieurs grandissements. Ensuite l'objectif transmet ses données au calculateur du boitier photo qui les met dans sa propre mémoire.

Je ne pense pas que cette donnée soit fournie. D'ailleurs sur les Sony par exemple on peut monter toute sorte d'objectifs, éventuellement très anciens, qui ne fournissent aucune donnée. Il faut juste rentrer la distance focale. En particulier la distance de mise au point n'est pas connue.
On peut aussi monter des objectifs plus modernes (monture AF) du temps où la stabilisation n'était pas du tout d'actualité.

Citation de: balfly le Mars 22, 2016, 21:50:39
Enfin je pense que les systèmes qui se basent sur un mouvement sinusoïdal de l'appareil sont dépassés. Le mouvement est certainement beaucoup plus complexe que cela. Pour ce que j'en devine il doit y avoir au minimum un mélange "de marche au hasard" qui écarte du point de départ proportionnellement à la racine carré du temps et un rappel complexe qui tend à rapprocher du point de départ. De plus les systèmes actuels ont quelques millisecondes pour analyser la situation, pas le temps d'avoir même un quart de sinusoïde de bougé avant le déclenchement. A contrario je pense que dans les premiers temps de la stabilisation on acceptait d'attendre quelques secondes avant de déclencher et on gagnait 1 ou 2 diaph, donc un modèle simpliste convenait.  

Si tu as lu le papier que j'ai mis en lien, tu vois que les fabricants ont fait des études des mouvements réels. Je pense que c'est nécessaire d'une part pour filtrer les actions hors sujet (les actions de certaines fréquences ne sont pas prises en compte) et d'autre part pour mettre au point les algorithmes de correction.

PierreT

#128
Bonjour,

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 06:33:47
...
Si j'avais fait un dessin avec un déplacement réaliste, on ne verrait rien.
Le dessin aide à comprendre, c'est tout.
...

Quelques chiffres qui viennent confirmer l'intuition de Seba…

Objectif Micro-Nikkor 105mm f/2.8 VR en configuration de mise au point à 399,25 mm (g=-0,5). Distance focale : 95,77 mm. Sensibilité du groupe de stabilisation : -1,200.

Rotation en tangage ±0,25° autour d’un axe horizontal, perpendiculaire à l’axe optique, passant par l’apex du premier dioptre :
- déplacement vertical du point image = ±0,524 mm
- déplacement vertical du groupe de stabilisation nécessaire pour stabiliser le point image = ±0,437 mm.

Rotation en tangage ±0,25° autour d’un axe horizontal, perpendiculaire à l’axe optique, passant par l’apex du dernier dioptre :
- déplacement vertical du point image = ±0,755 mm
- déplacement vertical du groupe de stabilisation nécessaire pour stabiliser le point image = ±0,629 mm.

Rotation en tangage ±0,25° autour d’un axe horizontal, perpendiculaire à l’axe optique, passant par le centre du capteur :
- déplacement vertical du point image = ±0,871 mm
- déplacement vertical du groupe de stabilisation nécessaire pour stabiliser le point image = ±0,726 mm.

Intéressant, non ?
Amicalement,
Pierre

Jean-Etienne V

#129
Citation de: seba le Mars 23, 2016, 06:33:47
Essaie de faire la part des choses.
Si j'avais fait un dessin avec un déplacement réaliste, on ne verrait rien.
Le dessin aide à comprendre, c'est tout.

Tout à fait.
Mais tu peux aussi faire la part des choses :
Si tu avais fait un dessin réaliste, on n'aurait pas vu le défaut, que tu as dû amplifier pour la démonstration.
Il en serait de même sur une photo...

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 06:33:47
Chelmimage a montré des photos (des trajectoires de gouttes d'eau en filé) où on voit les défauts de stabilisation, pendant l'exposition, en restant tout à fait dans le domaine d'utilisation.

Oui, je me rappelle de ces images.
Elles étaient prises, je crois, à une vitesse suffisamment lente pour observer la trajectoire des gouttes.
Peut-être même sur pied...
Il serait intéressant de retrouver la vitesse d'obturation des tests de ce cas très particulier, et d'imaginer une prise de vue sans stab.
Des vibrations identiques apparaissent lorsque l'on fait une exposition longue sur pied, lais il est bien précisé que sur pied, la stab doit être coupée.
Je ne tolère l'intolérance...

Jean-Etienne V

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 06:40:43
Dans les appareils photo (enfin ceux qui en ont) il y a deux accéléromètres, un pour les déplacements droite-gauche et un pour les déplacements haut-bas. Il n'y en a pas pour l'accélération selon l'axe optique.

Tout à fait d'accord.
Pour la bonne raison qu'il serait totalement inutile...

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 06:40:43
Je ne pense pas que cette donnée soit fournie. D'ailleurs sur les Sony par exemple on peut monter toute sorte d'objectifs, éventuellement très anciens, qui ne fournissent aucune donnée. Il faut juste rentrer la distance focale. En particulier la distance de mise au point n'est pas connue.
On peut aussi monter des objectifs plus modernes (monture AF) du temps où la stabilisation n'était pas du tout d'actualité.

Tout à fait d'accord aussi.
Pour la bonne raison que la position de la pupille d'entrée n'influera que très peu dans la stabilisation, qui n'est en aucun cas prévue pour des rotations importantes.
Je ne tolère l'intolérance...

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 23, 2016, 11:52:04
Tout à fait.
Mais tu peux aussi faire la part des choses :
Si tu avais fait un dessin réaliste, on n'aurait pas vu le défaut, que tu as dû amplifier pour la démonstration.
Il en serait de même sur une photo...

Mais non.
Un bougé de 0,1mm ne se verrait pas sur mon dessin mais se verrait tout de suite sur la photo.

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 23, 2016, 12:02:13
Tout à fait d'accord aussi.
Pour la bonne raison que la position de la pupille d'entrée n'influera que très peu dans la stabilisation, qui n'est en aucun cas prévue pour des rotations importantes.

En macro, un très petit déplacement de la pupille d'entrée va entraîner un bougé important.

Jean-Etienne V

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 12:06:46
Mais non.
Un bougé de 0,1mm ne se verrait pas sur mon dessin mais se verrait tout de suite sur la photo.

0.1mm ? ???
Où ? Dans quel sens ?
Il était question de rotation, et non de translation.
Je ne tolère l'intolérance...

Jean-Etienne V

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 12:08:16
En macro, un très petit déplacement de la pupille d'entrée va entraîner un bougé important.

Peut-être...
En macro...
Je ne tolère l'intolérance...

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 23, 2016, 12:12:42
0.1mm ? ???
Où ? Dans quel sens ?
Il était question de rotation, et non de translation.

Que ce soit un mouvement de rotation ou de translation, le résultat sur l'image sera un bougé linéaire.

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 23, 2016, 12:15:10
Peut-être...
En macro...

C'est ce dont il est question dès le début.

Citation de: seba le Février 19, 2016, 06:29:04
2 axes : vibrations en tangage et lacet (seules corrigées chez Nikon par exemple), détectables par gyromètres, corrigeables par optique ou capteur, il faut connaître l'angle de champ
3ème axe : vibrations en roulis en plus, détectables par gyromètre, corrigeables par capteur uniquement, indépendant de l'angle de champ ou du rapport de reproduction
4ème et 5ème axe : vibrations en translations parallèles au capteur, détectables par accéléromètres, corrigeables par optique ou capteur, négligeables en photo de loin, le bougé devient sensible en proxi et macro., il faut connaître le rapport de reproduction

Vibrations en translations ou en rotation qui, en macro, et selon l'emplacement de l'axe de rotation, peuvent se décomposer en angle de rotation et en déplacement en translation.

Jean-Etienne V

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 13:06:52
C'est ce dont il est question dès le début.

Vibrations en translations ou en rotation qui, en macro, et selon l'emplacement de l'axe de rotation, peuvent se décomposer en angle de rotation et en déplacement en translation.

Non !
Au début, il était question de photos prises depuis un train. Et je doute que l'on fasse de la macro depuis un train.
Et que ce déplacement soit plus important ou non en macro, si c'est vrai, n'est qu'un prétexte, qui demande à être vérifié.

Ce fil devient n'importe quoi.
On y refuse certains arguments/exemples sous prétexte qu'il faut se limiter à un système 5 axes, puis on nous sort une théorie qui utiliserait un accéléromètre inexistant, car concernant le 6ème axe.
Étaler des formules mathématiques et évoquer les théories de relativité est amusant, mais parfois, un peu de bon sens est nécessaire.

Au fait, tu ne m'as toujours pas répondu :

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 23, 2016, 12:12:42
0.1mm ? ???
Où ? Dans quel sens ?
Il était question de rotation, et non de translation.

Edit : As-tu retrouvé les paramètres de prise de vue pour les gouttelettes que tu évoquais un peu plus haut ?
Je ne tolère l'intolérance...

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 23, 2016, 13:28:41
Non !
Au début, il était question de photos prises depuis un train. Et je doute que l'on fasse de la macro depuis un train.
Et que ce déplacement soit plus important ou non en macro, si c'est vrai, n'est qu'un prétexte, qui demande à être vérifié.

Ce fil devient n'importe quoi.
On y refuse certains arguments/exemples sous prétexte qu'il faut se limiter à un système 5 axes, puis on nous sort une théorie qui utiliserait un accéléromètre inexistant, car concernant le 6ème axe.
Étaler des formules mathématiques et évoquer les théories de relativité est amusant, mais parfois, un peu de bon sens est nécessaire.

Depuis le 6ème message.
Je pense que tout le monde a compris que la stabilisation ne peut pas compenser un déplacement comme un train en mouvement, que les translation ont un effet négligeable à grande distance et un effet prépondérant à petite distance. Un dessin ou un calcul sont faciles à faire.

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 23, 2016, 13:28:41
Au fait, tu ne m'as toujours pas répondu :

J'ai répondu.

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 13:05:44
Que ce soit un mouvement de rotation ou de translation, le résultat sur l'image sera un bougé linéaire.

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 23, 2016, 13:28:41
Edit : As-tu retrouvé les paramètres de prise de vue pour les gouttelettes que tu évoquais un peu plus haut ?

Non, c'est des fils anciens initiés par chelmimage.

seba

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 14:53:36
Je pense que tout le monde a compris que la stabilisation ne peut pas compenser un déplacement comme un train en mouvement, que les translation ont un effet négligeable à grande distance et un effet prépondérant à petite distance. Un dessin ou un calcul sont faciles à faire.

Une déviation angulaire d'un appareil photo entraînera un bougé de l'image égal à la distance focale (pour des distances pas trop proches) multipliée par la tangente de l'angle de déviation, ceci au centre de l'image. Le flou de bougé est indépendant de la distance appareil-sujet.
Un déplacement latéral de l'appareil photo entraînera un bougé de l'image égal au déplacement multiplié par le rapport de reproduction. Le flou de bougé dépend de la distance appareil-sujet.
Pour des distances proches (proxy ou macro) il faut tenir compte de ces deux déplacements qui sont en général combinés.

Si tu as un autre calcul à proposer ou un schéma de principe, je serai heureux de le connaître.

PierreT

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 15:12:14
...
Pour des distances proches (proxy ou macro) il faut tenir compte de ces deux déplacements qui sont en général combinés.
...

Et aussi de la position du centre de rotation (ou déviation, comme voulez) dont l'influence n'est pas négligeable.
Amicalement,
Pierre

Jean-Etienne V

Et finalement, que reste t-il du problème initial ?   :D
Je ne tolère l'intolérance...

seba

Citation de: PierreT le Mars 23, 2016, 15:25:31
Et aussi de la position du centre de rotation (ou déviation, comme voulez) dont l'influence n'est pas négligeable.

Oui mais pour un mouvement de rotation donné je pense qu'on peut décomposer entre une rotation "pure" (axée sur la pupille d'entrée à mon sens) plus un déplacement latéral.

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 23, 2016, 15:40:05
Et finalement, que reste t-il du problème initial ?   :D

Le problème initial (compenser le déplacement du wagon) n'en est pas un puisque la stabilisation en est tout à fait incapable.
Le problème dont on discute est : comment déterminer la vitesse de déplacement de l'appareil suivant la mesure des accélérations.

balfly

Bonsoir

Je reviens sur l'exemple du train.

Tout d'abord je montre que ce n'est pas la trop grande vitesse du train qui annule l'efficacité de la "stab 5 axes".
J'ai dit que le train roulait à petite vitesse et que la pose était 1/250 s.
Admettons que cette vitesse soit 72 km/h = 20 m/s, cela fait un déplacement de 80 mm au cours de la pose et a pour effet sur le capteur un déplacement en mm de 80*G où G est le grandissement.
J'ai fait des tests avec mon appareil et j'ai trouvé que le déplacement maximum du capteur pour la correction de bougé est 0,2 mm en équivalent 24x36, au-delà il y a  saturation de la correction.
J'en déduis que la correction sera bonne tant que : 80*G < 0,2 donc G < 0,0025 ce qui avec un objectif de distance focale 28 mm conduit à photographier un objet à une distance D telle que D > 28/0,0025 = 11 m. C'est exactement la distance qu'il y avait le jour où j'ai pris la photo dans le train, donc l'image du panneau devrait être nette, si elle ne l'est pas du tout c'est que l'appareil ne détecte pas le mouvement, pas un problème de saturation à cause de la trop grande vitesse du train. 

Maintenant je vais montrer en quoi l'exemple du train met en doute tous les cas où il y a translation de l'appareil. Pour éviter de mélanger les phénomènes je suppose que tous les déplacements dont je parle sont des translations (cad que la trajectoire est rectiligne et que l'appareil ne change pas d'orientation) disons de la gauche vers la droite et donc les gyromètres ne sont pas sollicités.

Je suis dans le train qui roule et au moment de la prise de vue je bouge un peu, l'accéléromètre détecte ce petit mouvement et le corrige, mais il n'a pas pu détecter le mouvement du train donc l'image est floue. Qu'a fait l'appareil à partir de l'indication de l'accéléromètre ? Il a été obligé de supposer qu'au moment de l'initialisation du système (un peu avant la prise de vue) la vitesse de l'appareil est nulle ou une autre hypothèse qu'il peut déduire de l'étude de l'accélération, mais en aucun cas il ne peut connaître et faire intervenir la vitesse du train.
On retrouve le même phénomène lors d'une prise de vue en macro-photo. Si au moment de la prise de vue il y a, à cause du bougé de l'opérateur, superposition d'une translation accélérée et d'une translation à vitesse constante, cette dernière ne sera pas corrigée, et il n'y a pas de raison que son effet soit négligeable.
En fait tout cela s'interprète plus mathématiquement en terme de constante d'intégration impossible à connaître, ce qui conduit le logiciel de l'appareil à faire des suppositions, mais cela ne marche pas toujours. Autrement dit, l'étude seule de l'accélération ne permet pas de trouver la vitesse.

Ceci dit je ne sais pas ce que fait l'appareil, ce que je dis est que ce n'est pas aussi simple que ce qui est suggéré (correction à 100% des mouvements de translation), et que peut-être il fait autre chose que ce qui est dit, par exemple rechercher la position du centre de rotation, ce qui pose moins de problèmes et permet une amélioration notable en macro-photo, notable mais incomplète.
La compréhension de ce sujet m'intéresse, et je pense n'être pas le seul sur ce forum à avoir plus généralement ce genre de curiosité.

Cordialement

Jean-Etienne V

Citation de: seba le Mars 23, 2016, 16:13:21
Le problème initial (compenser le déplacement du wagon) n'en est pas un puisque la stabilisation en est tout à fait incapable.
Le problème dont on discute est : comment déterminer la vitesse de déplacement de l'appareil suivant la mesure des accélérations.

La question étant posée de cette manière, on peut répondre oui... Ou non.
Il faudrait préciser 2 points :
En vitesse absolue (par rapport au sol) ou relative (par rapport à un objet en mouvement) ?
Avec préparation (système de mesure activé immobile) ou sans (système activé en mouvement) ?
Je ne tolère l'intolérance...

Jean-Etienne V

Citation de: balfly le Mars 23, 2016, 17:53:07
Bonsoir

Je reviens sur l'exemple du train.

Tout d'abord je montre que ce n'est pas la trop grande vitesse du train qui annule l'efficacité de la "stab 5 axes".
J'ai dit que le train roulait à petite vitesse et que la pose était 1/250 s.
Admettons que cette vitesse soit 72 km/h = 20 m/s, cela fait un déplacement de 80 mm au cours de la pose et a pour effet sur le capteur un déplacement en mm de 80*G où G est le grandissement.
J'ai fait des tests avec mon appareil et j'ai trouvé que le déplacement maximum du capteur pour la correction de bougé est 0,2 mm en équivalent 24x36, au-delà il y a  saturation de la correction.
J'en déduis que la correction sera bonne tant que : 80*G < 0,2 donc G < 0,0025 ce qui avec un objectif de distance focale 28 mm conduit à photographier un objet à une distance D telle que D > 28/0,0025 = 11 m. C'est exactement la distance qu'il y avait le jour où j'ai pris la photo dans le train, donc l'image du panneau devrait être nette, si elle ne l'est pas du tout c'est que l'appareil ne détecte pas le mouvement, pas un problème de saturation à cause de la trop grande vitesse du train.  

Maintenant je vais montrer en quoi l'exemple du train met en doute tous les cas où il y a translation de l'appareil. Pour éviter de mélanger les phénomènes je suppose que tous les déplacements dont je parle sont des translations (cad que la trajectoire est rectiligne et que l'appareil ne change pas d'orientation) disons de la gauche vers la droite et donc les gyromètres ne sont pas sollicités.

Je suis dans le train qui roule et au moment de la prise de vue je bouge un peu, l'accéléromètre détecte ce petit mouvement et le corrige, mais il n'a pas pu détecter le mouvement du train donc l'image est floue. Qu'a fait l'appareil à partir de l'indication de l'accéléromètre ? Il a été obligé de supposer qu'au moment de l'initialisation du système (un peu avant la prise de vue) la vitesse de l'appareil est nulle ou une autre hypothèse qu'il peut déduire de l'étude de l'accélération, mais en aucun cas il ne peut connaître et faire intervenir la vitesse du train.
On retrouve le même phénomène lors d'une prise de vue en macro-photo. Si au moment de la prise de vue il y a, à cause du bougé de l'opérateur, superposition d'une translation accélérée et d'une translation à vitesse constante, cette dernière ne sera pas corrigée, et il n'y a pas de raison que son effet soit négligeable.
En fait tout cela s'interprète plus mathématiquement en terme de constante d'intégration impossible à connaître, ce qui conduit le logiciel de l'appareil à faire des suppositions, mais cela ne marche pas toujours. Autrement dit, l'étude seule de l'accélération ne permet pas de trouver la vitesse.

Ceci dit je ne sais pas ce que fait l'appareil, ce que je dis est que ce n'est pas aussi simple que ce qui est suggéré (correction à 100% des mouvements de translation), et que peut-être il fait autre chose que ce qui est dit, par exemple rechercher la position du centre de rotation, ce qui pose moins de problèmes et permet une amélioration notable en macro-photo, notable mais incomplète.
La compréhension de ce sujet m'intéresse, et je pense n'être pas le seul sur ce forum à avoir plus généralement ce genre de curiosité.

Cordialement

La stabilisation est prévue pour corriger des vibrations et non une translation en continu, nous sommes d'accord sur ce point.
La méthode la plus logique du fonctionnement est que lors de l'initialisation, le système analyse la vibration et en considère les extrêmes.
Il détermine ainsi la valeur moyenne qu'il considère comme normale, et donne les ordres aux actionneurs en fonction de cette valeur.
Cette description de la méthode est bien sûr simplifiée à l'extrême, puisque dans la réalité, le calcul de cette valeur moyenne est permanent durant toute la durée d'activation du système, basé sur les fractions de secondes précédentes.
Je laisse le soin aux fanatiques des formules de mettre ça en équation...   ;)
Je ne tolère l'intolérance...

balfly

Bonsoir

Citation de Seba 23/03 5h40
"A mon avis, sur un manège qui tourne, la correction ne se fera pas non plus. La correction peut se faire pour des petites déviations autour d'une position moyenne mais pour des grands mouvements continus."
Je m'inscris en faux, j'ai fait le test en mettant mon appareil sur une platine de disques vinyle, l'ai fait tourner à 33 tr/mn, opéré à 1/400 s (déclenchement par wifi), avec une distance focale de 24 mm (en équivalent 24x36) l'objet étant à environ 1m (pas macro-photo). J'ai vérifié qu'en absence de stab c'est très flou et qu'avec stab c'est convenablement net, et j'en ai déduit que le déplacement maximal du capteur est 0,2 mm car à 1/320 s le flou commence à apparaître. Cela est normal, la détection de rotation ne pose pas de problème en photo usuelle.

Citation de Seba 23/03 5h40
"Je ne pense pas que cette donnée soit fournie. D'ailleurs sur les Sony par exemple on peut monter toute sorte d'objectifs, éventuellement très anciens, qui ne fournissent aucune donnée. Il faut juste rentrer la distance focale. En particulier la distance de mise au point n'est pas connue.
On peut aussi monter des objectifs plus modernes (monture AF) du temps où la stabilisation n'était pas du tout d'actualité
."
Il a été dit que pour les objectifs non répertoriés, en particulier ceux qui imposent d'introduire leur distance focale, la stabilisation n'est pas mise en oeuvre sous sa forme complète (je l'ai lu dans ce forum, pas dans ce fil, à plusieurs reprises mais je ne retrouve pas où, ce n'est pas une preuve de réalité mais pour moi c'est cohérent).
Par ailleurs je ne vois pas pourquoi cette donnée (et d'autres) ne serait pas fournie, mêmes les aberrations peuvent être calculées à partir de la connaissance des lentilles de l'objectif (mais dans ce cas c'est une information théorique initiale, utile au moment de la conception, qui doit être remplacée ensuite par des mesures effectives avec écart-type). Le logiciel OSLO (gratuit en version minimale) peut faire cela, le problème étant pour le quidam de connaître les caractéristiques des lentilles (rayons de courbure, indice, dispersion, positions), mais ce n'est pas un problème pour le fabricant.

Citation de Jean-Etienne V 23/03 17h23
"La méthode la plus logique du fonctionnement est que lors de l'initialisation, le système analyse la vibration et en considère les extrêmes."
A mon avis le mouvement avant le déclenchement n'est pas significatif, c'est seulement au moment du déclenchement qu'on se concentre pour ne pas bouger. Pour ma part au moment où je mets le déclencheur en position mi-course, je cherche à mettre le petit collimateur central sur le sujet afin de faire la mise au point, sans me préoccuper du bougé, pour moi l'initialisation a lieu lors de l'appui définitif sur le déclencheur, quelques millisecondes avant la prise de vue effective, mais j'admets qu'elle peut avoir lieu au moment de l'appui en mi-course. J'ai fait des tests en attendant plus ou moins entre les 2 appuis (disons entre 0,1 s et 2 s), je n'ai pas constaté de différence d'efficacité, ce qui traduirait le fait que l'appareil n'a pas besoin de beaucoup de temps pour faire son initialisation, or en 0,1 s il n'y a pas plusieurs oscillations, je l'ai vérifié en photographiant sans anti-bougé un point blanc sur un fond noir à plusieurs reprises.

En tout cas, pour moi il y a une évolution dans votre approche (je m'adresse à plusieurs), vous ne dites plus que la vitesse est nulle en général quand l'accélération a telle propriété (par exemple change de signe), vous dites que le système analyse le comportement de l'accélération en se ramenant à une oscillation et applique dans cette hypothèse particulière la propriété adaptée.

Enfin pour ceux qui aiment les formules : dans le cas où l'appareil a tourné d'un angle a, f étant la distance focale, G le grandissement et b la distance entre l'axe de rotation et le centre optique de la lentille (le point nodal d'entrée pour un système plus général, cela ne change rien), le déplacement du capteur pour supprimer le flou vaut :
x = (f*a) [ 1 + G*(1 + b/f) ]
alors que si l'axe de rotation est situé sur l'axe optique on a évidemment :
x = (f*a) [ 1 + G*(1 + 0) ]  où 0 vaut zéro.
On voit que l'écart entre les déplacements est négligeable si G << 1 (cas non macro) alors x = f*a
En macro (G ~ 1) il joue un rôle car en général b/f est de l'ordre de 1.
En réalité b/f est assez variable, en particulier si on tient l'appareil à bout de bras (live-view) b peut être assez grand (mais il risque d'y avoir aussi d'autres centres de rotation).
En conclusion la connaissance de b permet de produire un meilleur déplacement du capteur en macro-photo.

Cordialement

seba

Citation de: balfly le Mars 23, 2016, 17:53:07
Ceci dit je ne sais pas ce que fait l'appareil, ce que je dis est que ce n'est pas aussi simple que ce qui est suggéré (correction à 100% des mouvements de translation), et que peut-être il fait autre chose que ce qui est dit, par exemple rechercher la position du centre de rotation, ce qui pose moins de problèmes et permet une amélioration notable en macro-photo, notable mais incomplète.
La compréhension de ce sujet m'intéresse, et je pense n'être pas le seul sur ce forum à avoir plus généralement ce genre de curiosité.

La correction pourrait éventuellement se faire mais il faut aussi penser que la stabilisation s'active avant la prise de vue (et il faudrait qu'elle se réinitialise prériodiquement en cas de mouvement continu).
D'autre part on peut lire que les différentes actions sont filtrées (en fonction de la fréquence notamment) et le déplacement du train n'est sans doute pas du tout pris en compte.

seba

#149
Citation de: balfly le Mars 23, 2016, 21:57:06
Je m'inscris en faux, j'ai fait le test en mettant mon appareil sur une platine de disques vinyle, l'ai fait tourner à 33 tr/mn, opéré à 1/400 s (déclenchement par wifi), avec une distance focale de 24 mm (en équivalent 24x36) l'objet étant à environ 1m (pas macro-photo). J'ai vérifié qu'en absence de stab c'est très flou et qu'avec stab c'est convenablement net, et j'en ai déduit que le déplacement maximal du capteur est 0,2 mm car à 1/320 s le flou commence à apparaître. Cela est normal, la détection de rotation ne pose pas de problème en photo usuelle.

Ca m'étonne beaucoup que la stabilisation compense un mouvement continu.
On peut en effe lire que après filtration la fréquence des tremblements retenue est comprise entre 1 (ou 5 je ne sais plus) et 20 Hz.
Je crois que les capteurs peuvent se déplacer beaucoup plus que 0,2mm.

Citation de: balfly le Mars 23, 2016, 21:57:06
Par ailleurs je ne vois pas pourquoi cette donnée (et d'autres) ne serait pas fournie, mêmes les aberrations peuvent être calculées à partir de la connaissance des lentilles de l'objectif (mais dans ce cas c'est une information théorique initiale, utile au moment de la conception, qui doit être remplacée ensuite par des mesures effectives avec écart-type). Le logiciel OSLO (gratuit en version minimale) peut faire cela, le problème étant pour le quidam de connaître les caractéristiques des lentilles (rayons de courbure, indice, dispersion, positions), mais ce n'est pas un problème pour le fabricant.

Là vraiment je n'en sais rien du tout.

Citation de: balfly le Mars 23, 2016, 21:57:06
A mon avis le mouvement avant le déclenchement n'est pas significatif, c'est seulement au moment du déclenchement qu'on se concentre pour ne pas bouger. Pour ma part au moment où je mets le déclencheur en position mi-course, je cherche à mettre le petit collimateur central sur le sujet afin de faire la mise au point, sans me préoccuper du bougé, pour moi l'initialisation a lieu lors de l'appui définitif sur le déclencheur, quelques millisecondes avant la prise de vue effective, mais j'admets qu'elle peut avoir lieu au moment de l'appui en mi-course. J'ai fait des tests en attendant plus ou moins entre les 2 appuis (disons entre 0,1 s et 2 s), je n'ai pas constaté de différence d'efficacité, ce qui traduirait le fait que l'appareil n'a pas besoin de beaucoup de temps pour faire son initialisation, or en 0,1 s il n'y a pas plusieurs oscillations, je l'ai vérifié en photographiant sans anti-bougé un point blanc sur un fond noir à plusieurs reprises.

La stabilisation stabilise aussi la visée, ça marche bien avant le déclenchement aussi.
J'ai fait des prises de vues au 1/4s sans stabilisation et on voit bien qu'on essaie de garder une ligne de visée moyenne (voir ci-dessous), avec parfois 3 changements de direction en 1/4s.