À propos du Lomography Belair, il est vrai que cela fait cher le folding avec un objectif en verre. Il s'avère que les deux cailloux en verre sont vraiment très bons et qu'ils vont rester chers, ceux-ci étant désormais épuisés sur le site du fabricant. Mais il y a deux points à considérer :
- avec les Fuji 670/Voigtlander Bessa III, Lomography est le dernier fabricant de foldings moyen format. C'est un marché de niche, les appareils peuvent être vendus chers ;
- il fonctionne en priorité ouverture - bon, c'est vrai, il n'y a que deux ouvertures proposées, f/8 et f/16 -, ce qui est un confort rare sur les foldings.
Quant au courant lomographique, je trouve qu'il a le mérite d'apporter un peu de fun et d'imprévu dans un monde de la photo où tout est assez encadré, prévisible et hautement qualitatif. À mes yeux, seuls Fuji et Olympus, en jouant leur carte vintage en toute légitimité, apportent un plus dans l'univers numérique. Lomography est pratiquement le seul fabricant d'appareils argentiques actuel, mais dans un marché saturé d'occasions de haute qualité à prix souvent bas. Pourquoi chercher à toujours faire aussi bien qu'un Zeiss ou un Bronica, ce qui ferait immanquablement faire grimper le prix ? Les Lomography permettent de faire des photos originales. En revanche, on peut en effet s'interroger sur l'intérêt de payer, concernant les modèles 24x36 mm de la marque, pourquoi payer pour des jetables améliorés et désignés des sommes assez conséquentes, alors que des jetables à 5 euros font aussi bien !