Petite remontée de fil !
J'avais depuis pas mal de temps un 5D3 ayant subit d'important dégâts des eaux et un 85 1.2 L dont le moteur avait rendu l'âme. J'ai profité de ce week end pour tenter de leur redonner vie.
L'histoire du 5D3 n'est pas belle : c'était le premier exemplaire de M. Cauet qui avait fait de la photo sous marine sans caisson. Donc en premier, pour le 5D3 l'élément déclencheur qui m'a fait tenter ma chance c'est que malgré la présence d'eau partout à l'intérieur, j'ai pu tester la carte mère et cette dernière fonctionnait toujours. Le capteur semblant intact lui aussi, j'ai voulu voulu tenter une réparation économiquement viable. Donc après une longue étude de chaque nappe, platine et autre élément électronique, j'ai estimé que seul la platine basse et la platine DC/DC demandaient à être remplacée. Cout des pièces : environ 80€... ça vaut la peine de tenter sachant que canon considère ce boitier non réparable.
Finalement, le seul élément qui n'a pas repris du service après le remplacement de ces deux pièces est le dépoli, toujours éteint... Au pris de la pièce (le dépoli est fixé au bloc prisme, lui même monté à la cage réflex comme un unique élément à 350€). Après analyse approfondie des causes de ce non fonctionnement, il s'est avéré qu'un contact s'était oxydé... au lieu de remplacer le dépoli, j'ai juste fait un petit pont électrique (très petit pont même, de l'ordre d'1/5eme de mm). Et tout est rentré dans l'ordre !
Pour le 85 1.2 L, c'était celui de laurentm44 pour lequel le monteur AF a fonctionné qu'un temps, avant de rendre définitivement l'âme. J'ai donc retenté à nouveau de redonner vie au moteur en changeant la tension du moteur, en regraissant les zones de friction, en remettant en état la platine de réglage du moteur (cette dernière avait été sectionnée par laurent lors du précédent démontage. Après 8h de temps à tout retenté, j'ai bien réussit à le refaire bouger quelques minutes, mais il fallait se rendre à l'évidence : cela n'allait pas fonctionner de manière fiable. Autre idée : déconnecter le moteur AF et en faire une optique 100% MF comme pour mon deuxième 400 2.8L. Sachant que l'objo allait être utilisé comme optique en zone à risque et que je dispose déjà d'un 85 1.2 II en parfait état de marche, cela ne me dérange pas le moins du monde.
Finalement, la tâche n'est pas compliquée : il suffit de retirer le stator et ses anneaux de tension, retirer toute la mécanique servant à la mise au point manuelle et au compteur de mouvement du moteur AF. Une fois le tout retiré, on remarque que la platine servant à analyser les mouvements de la bague de MAP est face à l'hélicoïde. J'ai juste placé une petite dose d'époxy sur tout le tour, laissé la colle faire son effet, remonter le tout... et voilà, j'ai un 85 1.2 L MF parfaitement fonctionnel.
Petit point amusant, le moteur utilisé sur le 400 2.8 L II USM et le 85 1.2 L I est à peu de choses près le même : même stator, même rotor, et seul les anneaux servant à appliquer la bonne pression changent. Autant dire que l'annonce de canon comme quoi le 50 RF dispose du même moteur que le 400 2.8 IS III n'est pas un élément nouveau dans la gamme.
Maintenant, je me lance dans la réparation d'un 70-200 f4 IS, même si j'avoue que pour celui ci la motivation n'est pas aussi importante. J'aimerai malgré tout savoir : y-a-t-il quelqu'un ici qui dispose de documents relatant la méthodologie de réglage de l'AF. La plupart de mes optiques disposent d'au moins 2 potentiomètres agissant sur l'AF, bien que j'arrive toujours à régler le toute de manière fiable et en obtenant un focus précis, c'est toujours à taton... pas la meilleure de méthodologie donc.