Vérascope Richard

Démarré par titisteph, Septembre 12, 2017, 11:15:53

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titisteph

Bonjour!

Je suis l'heureux propriétaire d'un Vérascope Richard depuis ce week-end.
Je ne suis pas vraiment collectionneur d'appareils anciens, même si cela m'intéresse, mais je recherchais depuis longtemps un Vérascope, car je possède 10 boîtes de 50 plaques réalisées entre 1908 et 1918 par mon arrière-grand père.

J'ai aussi la visionneuse, il ne me manquait plus que l'appareil pour boucler la boucle!

J'ai donc acquis cet exemplaire en merveilleux état, totalement fonctionnel et complet (avec son magasin chargé de ses 12 châssis. On m'a même donné une boîte de plaques de verre vierges en cadeau).

Il est toujours difficile de dater les Vérascope, car ils étaient un peu fabriqués à la carte selon les desideratas de ses propriétaires. J'imagine que le mien tourne autour de 1908, mais n'en suis pas sûr... Quelqu'un a-t-il plus d'infos?

Par ailleurs, je suis preneur de tout commentaire concernant cet appareil : utilisation, subtilités, etc.
Je compte refaire des images avec, en chargeant des plans-films à la place des plaques de verre. La difficulté sera d'étalonner l'obturateur qui n'indique aucune vitesse.

Merci de votre aide!

titisteph

Suite

titisteph

Suite et fin

Pierre Collin

Il est vraiment très beau, mais la frontale (avec les objectifs) n'est-elle pas montée à l'envers ?

titisteph

Non, c'est toujours ainsi sur les Vérascope : les inscriptions sont à l'envers de manière à ce que l'opérateur, en basculant la facade vers lui, puisse les lire dans le bon sens...

stratojs

Superbe appareil, bravo! Bravo aussi à la famille d'avoir conservé les vues faites par l'arrière grand-père.
On trouve sur le net des montages opto-électroniques simples permettant de contrôler les obturateurs.
En voici un, il y en a beaucoup d'autres.
http://www.dirapon.be/testeur.html

titisteph

Super idée, le testeur d'obtu. Mais hélas, je ne me sens pas d'attaque pour me lancer dans sa fabrication!

Andhi

#7
Belle acquisition, en effet !

Pour l'usage avec film souple, il va falloir prendre quelques précautions...
Tu remarqueras que les septums (supports de plaques) sont fins et peu rigides ; ça s'améliore lorsque que la plaque de verre est insérée. Cette rigidité est nécessaire dans le dos-magasin, lorsqu'on doit passer à la vue suivante ; sinon, c'est le plus souvent torsion du support et blocage.
Il faudra donc prévoir sous le film une petite épaisseur de matériau rigide pour éviter tout problème.
Et pour que le passage à la vue suivante se fasse aussi correctement, il faut basculer vers le haut l'avant de l'appareil ; la vue prise, donc son support, doit aller au fond du magasin, bien à plat. Cette manipulation est à faire sur ce type de dos parce qu'il n'y a pas de ressort ou de mécanisme qui pousse le support au fond.

Quant à l'utiliser réellement, il faudra faire des essais, ce que je n'ai jamais tenté de faire...

Gér@rd


Très belles acquisitions ! J'ai 2 verascopes à peu de choses près identiques aux tiens ainsi qu'un glyphoscope, le tout chiné à plusieurs années d'intervalle aux puces de Vanves.

Le glyphoscope est un verascope très simplifié dont on peut retirer l'arrière et qui devient une...  visionneuse !


stratojs

Il y a quelques mois, j'avais vu ce magnifique La Francia dans une brocante.

titisteph

Très bel appareil également, merci du partage!

Pour répondre à Andhi qui écrit :
CitationPour l'usage avec film souple, il va falloir prendre quelques précautions...
Tu remarqueras que les septums (supports de plaques) sont fins et peu rigides ; ça s'améliore lorsque que la plaque de verre est insérée. Cette rigidité est nécessaire dans le dos-magasin, lorsqu'on doit passer à la vue suivante ; sinon, c'est le plus souvent torsion du support et blocage.
Il faudra donc prévoir sous le film une petite épaisseur de matériau rigide pour éviter tout problème.
Et pour que le passage à la vue suivante se fasse aussi correctement, il faut basculer vers le haut l'avant de l'appareil ; la vue prise, donc son support, doit aller au fond du magasin, bien à plat. Cette manipulation est à faire sur ce type de dos parce qu'il n'y a pas de ressort ou de mécanisme qui pousse le support au fond.
Tu as raison, je comptais en vérité plaquer les plans films sur les plaques de verre avec une petite pastille de double face. Cela conserve ainsi la rigidité.
Peut-être aussi que je vais me contenter de papier photo noir et blanc, pour obtenir des négatifs papier.

Pour le changement de plaque, en effet, il faut mettre l'appareil bien à l'horizontal pour que ça marche.

D'ailleurs, cela m'amène à vous poser une question : dans quel sens faut-il mettre les septums (au passage, je ne connaissais pas le terme!)? Je ne parle pas du sens face/dos, mais du sens droite/gauche. En effet, quand on insère la plaque dans le septum, elle coulisse jusqu'à une butée. Faut-il mettre la plaque dans le chargeur côté butée ou côté libre? Je n'arrive pas à me décider. J'ai quand même remarqué que cela semble mieux marcher avec la butée insérée en premier.

Au passage, ce système de changement de plaque est assez dangereux à utiliser. On a vite fait de coincer quelque chose ou pire, de casser une plaque! Ca m'est déjà arrivé... d'autant que certains septums sont tordus (un rigolo a dû s'amuser par le passé à actionner le changement de septums avec ces derniers non armés de plaques). J'ai d'ailleurs retrouvé un septum plié en deux au fond du chargeur.


titisteph

Merci, oui, j'ai bel et bien compulsé ce site, un des meilleurs pour la collection d'appareils anciens!
C'est toujours bon de le rappeler!

Andhi

Pour le chargement des septums, c'est en effet plus logique de placer le côté butée en premier.
Plus pour le chargement lui-même que pour le fonctionnement.
Pendant le chargement, on pousse le septum et on est sûr de pousser la plaque en même temps, sans qu'elle risque de glisser seule dans le magasin (ne pas oublier que cela se fait dans l'obscurité...).
Pour le fonctionnement, l'épaisseur étant identique avec les bordures, cela a peut-être moins d'importance.

titisteph

Merci de ta réponse qui confirme mon ressenti. J'avais néanmoins un doute, car les septums étaient placés dans l'autre sens quand j'ai acheté l'engin. J'ai également trouvé plus logique de les charger avec la butée en premier, cela empêche les plaques de glisser.

Cela dit, le problème se retrouve au déchargement, où les plaques glissent des septums qui ont du mal à venir avec... Il valait d'ailleurs mieux à l'époque utiliser des gants pour éviter les grosses traces de doigts sur les plaques!

titisteph

En parlant de septum, j'ai vu que cela signifiait "cloison", et qu'au pluriel on disait septa... Je me coucherai plus érudit ce soir!

Andhi

#16
Pour le déchargement, tu enlèves la glissière (de chargement-déchargement), tu retournes le dos et tu fais sortir les septums l'un après l'autre en tirant-poussant (à fond) la mécanique ; et en ne les faisant pas tomber de trop haut...

La casse des plaques, ça devait être un souci supplémentaire pour les photographes de l'époque ; plus encore avec les détectives, surnommés à raison "casse-plaques"...

Edit : Pour le pluriel de septum, tant pis, j'écris septums, bien qu'ayant "un peu" étudié le latin (le nominatif du neutre au pluriel se termine habituellement par a).

jaric

#17
Citation de: titisteph le Septembre 12, 2017, 15:34:51
En parlant de septum, j'ai vu que cela signifiait "cloison", et qu'au pluriel on disait septa... Je me coucherai plus érudit ce soir!

Ça dépend des références !
Wikipedia dit septa mais le grand Robert dit septums. La tendance pour les mots latins neutres encore en usage est de régulariser (franciser) le pluriel, donc +1 au Robert. ;D

Et au passage desiderata est un nom pluriel et n'a pas de s terminal (cf ton premier post).  ;)
(desideratum n'existe plus en français)

yoda

ces appareils sont étonnants, mais malheureusement très difficilement utilisable aujourd'hui...
voici un SUMMUM , j'ai également la visionneuse qui va avec, un truc tout en métal assez gros et dans lequel on mettait un casier garni de vues stéréo . il suffisait de manœuvrer une manette pour changer de vue,et on peux régler la mise au point, l'éclairage est donné par un verre dépoli à orienter à la lumière, mais on peux aussi l'électrifier . j'ai quelques vues stéréo et je dois dire que c'est absolument bluffant! 8)
cet ensemble est un cadeau de mon papa peu avant son décès ,
alors même si je ne peux pas l'utiliser, j'y tiens...

Andhi

Un "classique" chez Rollei, l'Heidoscop, qui donnera des idées à la marque pour son bi-objectif.
Comme il est de format 6 x 13, on peut utiliser du film 120 ; un dos rollfilm est même prévu pour cela.

Etienne-C

Bonsoir, j'ai le même verascope , qui appartenait par contre à mon père...je suis dans ma soixantedixième année😏, et des centaines de plaques en relief, négatifs et quelques positifs, dont je scanne une des deux vues sur mon V750pro quand il s'agit de famille, pas le courage de les passer sous l'agrandisseur. Les objectifs sont d'excellents tessar non traités et c'est un plaisir de retrouver les ancètres. Enormément de paysages. Je regarde des positifs en relief dans le taxiphote également.
Mais celui que je préfère c'est mon verascope F40 avec de très bonnes optiques boyer, de mémoire, tout à fait opérationnel avec une pellicule 35mm.
Les centaines de paysages et photos de famille en kodachrome sous verre n'ont pas bougé, et sont parfaites au scanner nikon.
Félicitations et réussite dans tes essais.

Andhi

Pour le Rollei, en passant au bi-objectif, ils ne se sont pas cassés la tête pour concevoir le viseur de l'Original, le premier de la série : c'est exactement le même !

titisteph

Ah oui, c'est marrant!
Merci pour me faire découvrir ces ancêtres!

jaric

Citation de: Andhi le Septembre 12, 2017, 19:18:57
Un "classique" chez Rollei, l'Heidoscop, qui donnera des idées à la marque pour son bi-objectif.
Comme il est de format 6 x 13, on peut utiliser du film 120 ; un dos rollfilm est même prévu pour cela.

Dans l'Heidoscope, le miroir est perpendiculaire à la position qu'il occupera dans le bi-objectif. Comme est-ce agencé à l'intérieur pour qu'il ne masque pas une partie des images ?

Andhi

Citation de: jaric le Septembre 12, 2017, 23:20:16
Dans l'Heidoscop, le miroir est perpendiculaire à la position qu'il occupera dans le bi-objectif. Comment est-ce agencé à l'intérieur pour qu'il ne masque pas une partie des images ?

La position du miroir dans l'Heidoscop est la même que dans le bi-objectif Original.
Tailles du viseur et du miroir, distances miroir-viseur et miroir-optique sont identiques ; ce qui change, c'est l'optique de visée et le système de mise au point.
L'Original a un objectif Heidosmat Anastigmat 7,5 cm f3,1, plus lumineux que celui de l'Heidoscop, un CZJ Sucher-Triplet 7,5 cm f4,2 ; leur caractéristique commune est un fort vignettage...
Sur l'Original, la mise au point se fait par déplacement de la platine supportant les objectifs de visée et de prises de vue ; ce sera ainsi pour presque toute la gamme bi-objectif de la marque. Sur l'Heidoscop, ce sont les 3 optiques qui, en tournant, se déplacent ; comme sur les modèles RolleiMagic I et II.