j'étais pourtant persuadé de la différence de teinte du support gélatineux entre les différentes T-Max (100, 400 et 3200).
On se fiche bien de la teinte du film, c'est du noir et blanc. Il suffit de complètement désaturer le fichier pour hôter toute dominante. Rien de pire qu'une dominante indésirable sur du noir et blanc (sauf effet volontaire, genre sépia).
Le V850 est un très bon scanner, mais il faut l'utiliser pour ce qu'il sait faire, c'est-à-dire originaux opaques, ou transparents MF ou plans-films. Les formats 24X36, ça passe, mais pas pour des grands tirages.
Je ne connais pas les caches de ton scanner, mais à te lire, il semble qu'ils ont des faces en plexi pour aplanir les films, c'est ça? Si c'est vrai, c'est étonnant. Car le plexi est fragile, se raye et attire la poussière comme un merde un essaim de mouches. Habituellement, il vaut mieux que le film soit maintenu seulement par ses bords.
Tu as donc bien fait d'enlever ces surfaces de plexi, qui n'apportent que des emmerdes. Mais tu te retrouves avec les négas mal maintenus (car le plexi avait quand même une utilité...), qui du coup ne sont pas plats... A toi de voir l'incidence que ça a sur les fichiers.
Attention à un souci quand on scanne un néga à même la vitre : il est possible que l'image se retrouve en-dehors de la mise au point, si le scanner est fix focus (mon Epson 4990, quand on lui disait "transparent", calait l'optique au niveau théorique du passe vue pour films et c'était flou si on posait le néga sur la vitre). Il faut faire unn essai avec le passe-vue et un autre sans, et comparer pour voir s'il y a une différence de netteté.
Mais même si tu n'as aucun souci de ce genre, tu seras de toute façon limité en résolution pour des doubles pages. Après, ce n'est pas forcément rédhibitoire, tes images sont des photos de reportage, ce n'est pas du paysage léché. En accentuant un peu, et avec la trame d'imprimerie, ça passe peut-être sans souci. Même probablement. Tu ne feras pas la qualité ultime, mais il faut savoir être pragmatique et faire selon ses moyens. Il vaut un scan aux belles valeurs et au bon contraste mais un peu "soft" en piqué que l'inverse.
Si tu veux faire un saut qualitatif, tu as trois solutions : aller voir un pro (cher, si beaucoup d'originaux), changer de scanner pour un scanner à film (mais personnellement pas convaincu par ce qui existe sur le marché actuel à tarif raisonnable, j'ai peur qu'il n'y ait pas grande différence, sauf à taper dans les vieux et incertains Coolscan V ou 9000 qui ont aussi des défauts), ou bien utiliser un bon APN avec objectif macro (si tu es déjà équipé et que cela ne te fait pas peur de bricoler un peu). Mais pour cette dernière solution, c'est pas si simple de s'y mettre au pied levé sans expérience, surtout quand il y a obligation de résultat de haute volée.
Si tu fais le choix de l'APN, il te faudra le boitier, l'objo macro (un 50, 60 ou 105 mm capable du rapport 1 en format FX), une source de lumière (en noir et blanc, une simple table lumineuse fait l'affaire), un passe-vue d'agrandisseur pour caler le néga et le mettre au-dessus de la surface de lumière, et un trépied. Ensuite, travailler en raw, idéalement en mode connecté à un ordi avec un logiciel de traitement des raws (comme Capture One).
Tu peux ainsi travailler comme avec un scanner : à chaque déclenchement, l'image s'affiche directement en positif et sans dominantes, dans le bon sens (si tu as tout bien réglé comme il faut). Penser à tourner le néga émulsion vers le haut (c'est plus piqué), il suffira ensuite d'inverser le fichier en miroir.
Tu vas numériser en quelques minutes un grand nombre d'images. Bémol : pas d'anti poussières, il faudra dépétouiller les fichiers ensuite. Mais avec l'éclairage diffus, tu en auras peu, si tes négas sont propres et que tu souffles les poussières à la poire, recto verso.