Conversion couleur vers N&B

Démarré par Tikky, Janvier 13, 2018, 00:08:05

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Tikky

Bonsoir,

Nous savons tous que plusieurs solutions s'offrent à nous lorsqu'il s'agit de basculer nos images couleurs en images N&B.
De la simple désaturation au passage N&B préprogrammé des logiciels de PT ayant leur propre pondération par couche et passant par des outils capables de traiter par couche.
Ma question est: de quel type de conversion se rapproche le plus celui, chimique, que rendait l'utilisation d'une pellicule argentique N&B ?

barberaz

#1
En numérique le mieux est d'utiliser la conversion N&B, avec la possibilité de jouer sur la balance des blancs et le mélange N&B/mélangeur de couche pour modifier les nuances de gris.

Comparer à l'argentique n'est pas forcément pertinent car il y a moult façons de développer le noir et blanc d'une pellicule, du développement de celle-ci au fixateur en passant par le papier. C'est donc le travail effectué sur le fichier qui pourra réellement être comparable au rendu d'un processus argentique.

Tonton-Bruno

Citation de: Tikky le Janvier 13, 2018, 00:08:05
Ma question est: de quel type de conversion se rapproche le plus celui, chimique, que rendait l'utilisation d'une pellicule argentique N&B ?
C'est le logiciel Silver Efex Pro 2, de la Nik Collection, racheté récemment par DXO, mais qui doit être encore téléchargeable en plug-in pour la plupart des logiciels de traitement d'image.
Il existe de nombreuses vidéos Youtube montrant comment en tirer le meilleur parti.

barberaz

Silver Efex est une bonne alternative en effet mais implique de travailler avec les U points et de jongler avec les points et contre-points. Pour ma part je préfère nettement les pinceaux mais c'est affaire de goût et d'habitude.

barberaz

#4
Intéressant mais impraticable avec LR par exemple. Il faut toutefois relativiser cette technique car ce qui est montré ne représente pas une finalité et le mélangeur de couche permet justement de modifier à souhait les nuances de gris, donc nous n'aurons jamais le résultat présenté.

Flash71

Bonjour à tous,

Pour ma part silvereffect est le plus intéressant.

Pas besoin de jongler avec les uponts comme écrit plus haut.

Ne pas oublier que au départ il faut une bonne photo.

barberaz

Bien sûr que les U points demandent de la manipulation, le pinceau aussi ceci dit mais plus naturellement à mon sens.

Sinon comment fais-tu proprement des retouches locales sur des zones définies par les U points? Tu es bien obligé d'en utiliser plusieurs, voire de les regrouper si nécessaire et de leur adjoindre des contrepoints pour ne pas qu'ils influent sur les zones non appropriées. C'est la base de l'utilisation de cette technologie.

Flash71

Je me suis prablement mal exprimé.

Dans silver effect il n' y as pas de Upoint.
C'est dans l' image couleur que , si c' est nécessaire, que l' on peut les utilisés.

Aucun utilisés dans l' image illustrant mon propos.

barberaz

Donc Silver Efex Pro 2, un soft pour le noir et blanc utlisant les U points, ne peut les activer que sur une image en couleur, c'est vraiment ballot! ::)

Ce petit tuto pourrait t'être utile: https://m.youtube.com/watch?v=V4NUM4wbdcA

Tonton-Bruno

Je viens de vérifier à l'instant et les U-Points (Points de contrôle en français) sont bien accessibles depuis Silver Efex Pro 2.

Seb Cst

Citation de: Tikky le Janvier 13, 2018, 00:08:05
Bonsoir,

Nous savons tous que plusieurs solutions s'offrent à nous lorsqu'il s'agit de basculer nos images couleurs en images N&B.
De la simple désaturation au passage N&B préprogrammé des logiciels de PT ayant leur propre pondération par couche et passant par des outils capables de traiter par couche.
Ma question est: de quel type de conversion se rapproche le plus celui, chimique, que rendait l'utilisation d'une pellicule argentique N&B ?

Salut.
Tu dis très bien qu'une bonne conversion se fait par travail sur les couches de couleur.
Et tu demandes comment approcher le rendu d'un film !
Mais déjà tous les films N et B n'ont pas la même sensibilité spectrale: la question de départ est donc biaisée (avec deux i).
Les films N et B les plus récents, notamment les T MAX, sont ceux dont le spectre est le plus satisfaisant pour le paysage, car ce sont ceux dont la sensibilité respective au vert et au bleu sont les plus proches (ou les moins éloignées) de l'œil.
Ne pas oublier qu'en argentique on mettait un filtre de couleur devant l'objectif pour optimiser le rendu.

En numérique le principe de départ est donc le même: on filtre en fonction de ce que l'on veut mettre en évidence.
Il y a des adaptations à faire en fonction du type d'image (portrait ou paysage sont légèrement différents)

Ceci dit j'aurais bien deux ou trois trucs à présenter concernant mon protocole en deux passes (la première au dématriçage, la dernière sous PhotoShop à l'aide de calques de fusion et de filtres de couleur) mais cela ne s'explique pas d'un claquement de doigts...

Tikky

Citation de: Seb Cst le Janvier 13, 2018, 13:19:38
Salut.
Tu dis très bien qu'une bonne conversion se fait par travail sur les couches de couleur.
Et tu demandes comment approcher le rendu d'un film !

Oui car avec le film, pour une pellicule donnée, une fois le temps recommandé (ou perso) passé dans le D76 et bloqué par le bain d'arrêt respecté on ne maitraisait rien par couche au stade du développement.

Seb Cst

#12
Tu as lu la suite ?
(Déjà un T MAX 100 ce serait dommage de le développer dans du D76. J'utilisais du X-Tol afin d'augmenter la netteté)

Seb Cst

Et  on filtrait à la prise de vue !
Le principe en argentique.
Assombrir une couleur: filtrer avec la complémentaire.

Le principe en numérique.
Filtrer avec la complémentaire, ou assombrir la couleur en question. Les deux méthodes sont combinables en numérique pour plus de souplesse.

Verso92

Citation de: Seb Cst le Janvier 13, 2018, 13:54:31
Déjà un T MAX 100 ce serait dommage de le développer dans du D76.

Oui : il vaut mieux utiliser de l'ID11.

Seb Cst

#15
Ces révélateurs restent très proches (ID-11 presque égal à D-76); je parlais du X-Tol qui est un équivalent sans hydroquinone.

Ne nous égarons pas: la question de notre ami, même si elle demande d'évoquer les films, est bien relative à la conversion numérique.

Pour filtrer un ciel (spectre bleu-cyan) il faut jouer sur un filtrage en jaune-orange (voire rouge) ou alors assombrir le spectre bleu-cyan.
Avantage collatéral: la végétation s'en trouve relativement éclaircie, ce qui équilibre par rapport à la perception de l'œil.

Pour un portrait cela peut dépendre de la densité de la peau, tout en sachant que sur une peau claire, le filtre orange a tendance à trop lisser et à donner un teint de zombie phosphorescent, au moins en première approche.

Pour ce qui est de décrire un protocole précis, cela dépendra du logiciel, et le(s) protocole(s) n'a(n'ont) rien d'immédiat.
Et il y a plusieurs variantes pour arriver au même résultat.

Verso92

Citation de: Seb Cst le Janvier 13, 2018, 14:40:36
Ces révélateurs restent très proches (ID-11 presque égal à D-76); je parlais du X Tol qui est un équivalent sans hydroquinone.

Au delà de la boutade, tu parlais des résultats obtenus en dilution pure, 1+1 ou 1+3 ?

Seb Cst

Nos réponses se sont croisées !
Je diluais (1+1), pour plusieurs raisons.
Déjà en allongeant le temps de développement, la marge d'erreur au chronométrage est plus facile à gérer.
Et le grain monte un peu, mais pas trop (surtout par rapport au 1+3).
Comme j'utilisais une tête couleur je craignais le jugement dernier (celui de Philippe Bachelier): " le X-tol pur est très fin mais un peu mou"
Je me suis tellement répété cette phrase que je n'ai jamais essayé d'autres dilutions. ;D

dioptre

Citation de: Seb Cst le Janvier 13, 2018, 13:19:38

Mais déjà tous les films N et B n'ont pas la même sensibilité spectrale: la question de départ est donc biaisée (avec deux i).
Les films N et B les plus récents, notamment les T MAX, sont ceux dont le spectre est le plus satisfaisant pour le paysage, car ce sont ceux dont la sensibilité respective au vert et au bleu sont les plus proches (ou les moins éloignées) de l'œil.


C'est ce que certains disent ( ou disaient) mais ce n'est pas si évident que cela.
Ce qui différentiait les Tmax c'était surtout la sensibilité au bleu

Tmax 100 à gauche, 400 à droite

dioptre



Tikky

Oula messieurs!  ;D
Mon propos ne se voulait pas si pointu. Je parlais du D76 parce que c'est comme ça que j'ai appris étant jeune homme avec mon père, il y a 40 ans, en mettant mes premières bobines 24*36 et autres cartouches 126 dans des cuves.  ;D Cela n'a pas fait de moi une grosse pointure et mon propos était juste de chercher à aller un peu au delà du simple bouton N&B de LR et de comprendre cette conversion à l'aune de de mes références passées comme base connue.
Merci d'avoir pris le temps de répondre à cette question, je vais tenter une synthèse de toutes ces informations.

Flash71

Salut à tous,

Bon j' irais me coucher moins bête, pas de upoint chez moi j' utlise la version 1.

barberaz

Tu te coucheras encore moins bête quand tu verras que les points de contrôles existaient déjà dans la première version ;)

egtegt²

Le gros point fort du numérique reste tout de même la possibilité de filtrer à postériori. Sinon, j'utilise Filmpack de DXO, j'aime assez. C'est moins riche que SilverEffect je pense, mais je trouve que le rendu est un peu plus naturel. On peut faire un rendu naturel avec SilverEffect mais c'est vite fait de déraper :)