Quelques beaux objectifs anciens...

Démarré par Andhi, Avril 24, 2018, 11:33:20

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Andhi

Beaux ou ayant une certaine originalité.

Si vous en avez quelques-uns à montrer...

Peu importe leur qualité optique.

Ainsi celui-ci : un Rectilinéaire Aplanétique Extra-Rapide N°3 (rien que ça !) de Demaria-Lapierre.
Il est monté sur plaque d'obturateur de la marque pour une chambre "touriste" ou "de voyage" aussi de la marque.
Début du XXème.

Andhi

Il fait partie des versions dites de luxe chez DML, avec sa finition dorée.

Facilement démontable, il est composé de 2 groupes identiques de 2 lentilles collées de chaque côté du diaphragme à 12 lamelles.
Sa focale, non idiquée, est d'environ 300 mm.

Andhi

Celui-là, que je trouve à la fois beau et original, est plus récent.
Un Tessar Jena 50 f2,8 qui va bien avec l'Exa Ihagee.

Son originalité, c'est son montage pour utilisation à pleine ouverture jusqu'au déclenchement.
Pour ceux qui ne connaissent pas, on règle le diaphragme en poussant et tournant la bague et on appuie à fond sur le poussoir au-dessous de l'objectif pour maintenir la pleine ouverture facilitant la mise au point.
Ensuite, l'appui sur le bouton, en haut sur le côté de l'objectif, ferme le diaphragme préréglé puis, en appuyant un peu plus, assure le déclenchement de l'obturateur du boîtier.
C'est une sorte de présélection auto du diaphragme.

Andhi

La finition argentée donne à cet objectif une certaine élégance que l'on retrouve souvent chez les constructeurs britanniques de matériel photo ancien.

Andhi

Pour les lentilles, la construction est identique à celle du Demaria-Lapierre plus haut.
La focale est auusi la même , environ 300 mm.
Même la bague de fixation est d'un diamètre presque identique ; bon ,évidemment, le filetage est différent...
Ce qui change, c'est le diaphragme, avec une lamelle de plus (13 en tout).

Victor

Quelle époque? Je serais curieux de connaître le rendu de cette optique...  ::)

Andhi

Citation de: Victor le Avril 25, 2018, 12:46:09
Quelle époque? Je serais curieux de connaître le rendu de cette optique...  ::)

Cette dernière optique est du début du XXème.

Quant au résultat, ne l'ayant pas essayée, je ne saurai répondre...

Un 300 mm, c'est pour du 18 x 24cm ou 8 x 10".
J'ai simplement vu sur dépoli pour préciser la focale ; l'image était correcte, sans vignettage, mais je n'ai même pas vérifié avec des mouvements de la chambre.

Victor

Ce que je remarque, également,  ce sont les valeurs des diaphs normalisées.  ;)

Andhi

En 1900, on pouvait avoir, sur les diaphragmes à iris, une graduation indiquant, en mm, le diamètre de l'ouverture, ou bien celle, qui deviendra la règle, mentionnant le rapport focale/diamètre de l'ouverture.
Pour cette dernière, je ne sais pas quand il y a eu normalisation des valeurs.

Jenjan

Ah, j'aurai quelques photos à vous faire :-)
We are the knights who say Ni.

stratojs


Jenjan

We are the knights who say Ni.

Krg

Avant les diaphragmes à iris, on utilisait les diaphragmes à vanne.
Une vanne est une plaquette qui se glisse dans une fente de l'objectif; elle possède en son centre un trou calibré.
On avait toute une série de vannes de calibre échelonnés présentées dans un petit étui en cuir.
Pentax & Werra

jm_gw

Citation de: Krg le Avril 27, 2018, 06:28:57
Avant les diaphragmes à iris, on utilisait les diaphragmes à vanne.
Une vanne est une plaquette qui se glisse dans une fente de l'objectif; elle possède en son centre un trou calibré.
On avait toute une série de vannes de calibre échelonnés présentées dans un petit étui en cuir.
je découvre le "sténopé interchangeable"
merci de l' info : finalement ingénieux

Andhi

Ces deux objectifs, des Hermagis N°7, sont utilisés sur des chambres 13 x 18.
 part cela, pas grand'chose de ressemblant...
Le plus gros de droite est un 210 mm f4,5 avec diaphragme à iris
Celui de gauche n'a pas d'incations de focale ni  d'ouvertures ; c'est à peu près un 190 mm et le diaphragme est à vannes.
Le premier est monté sur une chambre Gaumont de 1900 et le second sur une sans marque d'époque collodion, son n° le datant d'environ 1880.

Andhi

Le 210 mm, entièrement démontable, a 4 lentilles non collées ; les 2 intérieures, légèrement différentes, ont des filetages de fixation identiques et peuvent donc être interverties (je n'ai pas eu la curiosité d'essayer...).
Le diaphragme comporte 18 lamelles, ce qui n'est pas courant.
L'objectif couvre largement le format sur la chambre carrée, en utilisant les bascules et décentrements disponibles.
.
Celui à vannes est de conception plus simple : deux groupes de 2 lentilles collées identiques à l'avant et à l'arrière, comme on a pu en voir plus haut.
Il peine à couvrir le format.

Daniel

Citation de: Krg le Avril 27, 2018, 06:28:57
Avant les diaphragmes à iris, on utilisait les diaphragmes à vanne.
Une vanne est une plaquette qui se glisse dans une fente de l'objectif; elle possède en son centre un trou calibré.
On avait toute une série de vannes de calibre échelonnés présentées dans un petit étui en cuir.

ça existe toujours en neuf ..... https://www.danstacuve.org/test-daguerreotype-achromat-de-lomography/
Daniel

stratojs

Bravo Andhi, belle collection, et dans un superbe état.

Jenjan

Citation de: Andhi le Avril 28, 2018, 13:27:41
Le 210 mm, entièrement démontable, a 4 lentilles non collées ; les 2 intérieures, légèrement différentes, ont des filetages de fixation identiques et peuvent donc être interverties (je n'ai pas eu la curiosité d'essayer...).
Le diaphragme comporte 18 lamelles, ce qui n'est pas courant.
L'objectif couvre largement le format sur la chambre carrée, en utilisant les bascules et décentrements disponibles.
.
Celui à vannes est de conception plus simple : deux groupes de 2 lentilles collées identiques à l'avant et à l'arrière, comme on a pu en voir plus haut.
Il peine à couvrir le format.
Effectivement belle collection ! Pour l'aplanat, tu peux connaître l'ouverture en divisant la longueur focale parlé le diamètre des lentilles. Et je dirais inversement, sachant que les aplanétiques étaient presque toujours des f/8, avec le diamètre des lentilles tu pourras connaître précisément la longueur focale.
Sinon il y a des documents de catalogue anciens, (j'ai eu l'Aplanat n°4 Hermagis, c'était un 440mm f/8).
Ce sont de très bonnes optiques.
We are the knights who say Ni.

Jenjan

Voici une optique que j'utilise régulièrement. Un petzval 300mm f/5 L.Gavet. le petzval comporte 4 lentilles, 2 lentilles collées devant et 2 séparées à l'arrière, un diaphragme à vannes au centre. Pour gagner en rapidité j'ai démonté le diaphragme (c'est devenu un f/3,5), remonté maintenant que j'ai un éclairage conséquent.
Aucune info trouvée sur le fabricant dont le nom est simplement inscrit au crayon sur la tranche des lentilles avec l'adresse : Paris.
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Jenjan

L'inscription sur le groupe frontal.
We are the knights who say Ni.

Andhi

Superbe optique que ce Petzval !

Au XIXème siècle, des opticiens constructeurs écrivaient en effet leur nom sur les bords des plus grosses lentilles pour signer leur travail.

Dans cette liste de constructeurs et opticiens français, ce nom n'apparait pas.
Peut-être est-ce le nom d'un opticien qui a poli les lentilles pour les adapter à une monture qu'un fabriquant pouvait fournir sans nom sur le fût ?

Quelle est la taille et le poids de la "bête" ?

stratojs

... ou peut-être est-ce le nom de l'employé qui a monté l'objectif? En cas de retour, cela permettait de mieux cerner le problème avec l'intéressé.

Andhi

Citation de: stratojs le Avril 29, 2018, 18:38:22
... ou peut-être est-ce le nom de l'employé qui a monté l'objectif? En cas de retour, cela permettait de mieux cerner le problème avec l'intéressé.

Habituellement, c'est le nom de l'opticien ; on en voit parfois sur le net et le nom correspond à celui inscrit sur le fût.
J'en ai un aussi, plus petit me semble-t-il,, que je présenterai lorsque j'aurai récupéré les photos, et le nom de l'opticien fabricant est à la fois sur les lentilles et sur le fût.

Jenjan

Le petzval fait 20cm (pare-soleil compris) pour 2kg, un beau bébé. À côté il y a un petit 135mm f/3,7 de projection, chiné en vide-grenier dans mon village, j'ai sauté dessus.
Je rêve d'un beau petzval Hermagis, mais les prix pour ces optiques s'affolent et nos beaux cailloux français partent pour les USA et la Chine sans trop d'espoir de retour....
We are the knights who say Ni.

Andhi

#25
Citation de: Jenjan le Avril 29, 2018, 22:53:14
Le petzval fait 20cm (pare-soleil compris) pour 2kg, un beau bébé. À côté il y a un petit 135mm f/3,7 de projection, chiné en vide-grenier dans mon village, j'ai sauté dessus.
Je rêve d'un beau petzval Hermagis, mais les prix pour ces optiques s'affolent et nos beaux cailloux français partent pour les USA et la Chine sans trop d'espoir de retour....

Ah oui, c'est un beau caillou, garde-le bien !

La collection permet de préserver le patrimoine, pas simplement pour l'entretenir, mais aussi pour éviter qu'il ne parte ailleurs et qu'on ne le revoie plus...

C'est encore mieux si on peut utiliser le matériel, comme tu le fais.

Andhi

Un objectif "Rex" (Paris) Rectiligne Extra Rapide sur un obturateur Ch (Charles ?) Martel (Paris) ; ou comment la photographie rejoint l'histoire...
C'est un 230 mm f8 pour chambre de voyage 13 x 18.
Un classique : 2 lentilles collées à l'avant, la même chose à l'arrière et un diaphragme à iris 12 lamelles au milieu.

Andhi

Un autre objectif, monté sur une chambre 13 x 18, un 200 mm celui-là, avec les mêmes caractéristiques que le précédent présenté.
La chambre, fabriquée par la maison Louis Schrambach, est d'époque 1870, ce qui peut donner une idée de l'âge de l'objectif.
Il faut savoir que Louis Schrambach est le successeur de René Koch, qui a fondé son entreprise en 1848.
Reste à savoir quels étaient les liens entre Schrambach et Koch : gendre, apprenti, associé ?

L'indication des ouvertures n'est pas encore normalisée ; toutefois, les valeurs inscrites sont bien le résultat du rapport focale/diamètre d'ouverture.


Andhi

Le groupe de lentilles arrière a eu un petit souci : des formes étoilées en son centre, si bien faites qu'on aurait pu croire que c'était voulu...
C'est entre les deux lentilles collées.
J'ai pensé d'abord à des champignons ; pourtant, c'est moins filamenteux et il n'y a rien sur les bords.
De plus près, on dirait, pour certaines formes, un défaut d'étalement de la colle (baume du Canada ?), comme des bulles qui ont éclaté.
Si quelqu'un a un avis plus expert sur la question...

Jenjan

Belle collection ! Ça donne envie de les tester ! Il me semble avoir lu que les champignons n'attaquent que les lentilles avec un traitement de surface, est-ce que ça ne serait pas un début de séparation des lentilles plutôt ? Il est possible de les décoller puis les recoller au baume du Canada. Je n'ai pas encore eu à faire la manipulation mais des collègues collodionistes l'ont déjà réalisée.
We are the knights who say Ni.

Andhi

Bonjour, Jenjan,

Pour les essais, avec un beau Petzval comme le tien, ça doit être le summum !

Là, c'est un peu plus compliqué, surtout à cause des châssis.
Il faut en avoir, chaque chambre ayant sa propre norme et ceux que j'ai, pour les chambres les plus anciennes, ne sont plus très fiables ; le risque de casse est grand.
Pire, parce que ça m'est arrivé sur des châssis chargés, c'est quand, après avoir installé le châssis et pris la photo, le volet reste bloqué, impossible de le refermer. Il faut tout mettre dans la tente, chambre comprise, et essayer de sortir, sans le voir, le septum avec son plan-film, pour le remettre à l'abri dans un autre châssis (si l'on a pensé à en avoir gardé un vide...).
Depuis ces mésaventures, j'évite d'utiliser le matériel trop hasardeux, c'est-à-dire un bon nombre de mes chambres anciennes.

Quant au souci sur les lentilles, je n'avais pas pensé au décollement ; possible, en effet.
J'ai vu aussi qu'on pouvait décoller-recoller (j'en ai d'autres en plus mauvais état).
Il reste un gros problème : il faut que je m'y mette...

stratojs

Bonsoir,
Oui c'est probablement un début de décollement. Pour réparer, le plus difficile est effectivement de s'y mettre! Bon courage...  ;)

seba

On appelle ce genre de bulles (dans le baume du Canada) des "fleurs", qui sont effectivement un décollement.
Pour les champignons, ils peuvent se nourrir du baume du Canada (il leur faut une matière organique pour s'alimenter).

Andhi

Merci pour l'info.

Bon, on verra...
Et puis ces beaux dessins sont une occasion de montrer le défaut...

Andhi

Ici, les objectifs paraissent perdus au milieu d'une décoration flamboyante, typique du début du xxème siècle, avec ces obturateurs à double piston et ces ferrures dorées ou argentées.
Pour le premier, un "Rêve" de Girard, c'est écrit dessus.
Pour la Junior Sanderson, un Ross, London, Goertz Patent, 6 1/2 inch (165 mm) f6,8.

Andhi

Là, l'objectif est le même, pas l'habit...

Sur ces deux "Indiscret", de Jousset (~1900), on a comme objectifs de simples doublets ; quand on regarde l'image sur le dépoli, on se dit que, finalement, ça n'est pas si mal...

Andhi

J'ai mis cet objectif sur une grosse lanterne Demaria de projection et d'agrandissement.

Pas vraiment adapté puisque, comme il a une fente sur le fût intérieur pour insérer une vanne de diaphragme et une plus large sur l'extérieur (pour que le fût intérieur puisse coulisser avec la vanne), il est plutôt prévu pour la prise de vue ; les objectifs des lanternes n'en ont habituellement pas.

C'est un modèle sans nom ni indication, un 200 mm f4 de type Petzval, 2 lentilles collées à l'avant, 2 autres séparées à l'arrière ; probablement de marque Demaria-Lapierre, parce le filetage de la collerette de fixation est identique à celui du 300 mm de la marque montré au début du fil.

Il se démonte entièrement, comme c'est bien souvent le cas avec ces objectifs anciens de construction simple.
Ici, la seconde lentille arrière est restée dans le haut du fût intérieur, à droite.

Jenjan

Citation de: Andhi le Mai 09, 2018, 17:29:28
J'ai mis cet objectif sur une grosse lanterne Demaria de projection et d'agrandissement.

Pas vraiment adapté puisque, comme il a une fente sur le fût intérieur pour insérer une vanne de diaphragme et une plus large sur l'extérieur (pour que le fût intérieur puisse coulisser avec la vanne), il est plutôt prévu pour la prise de vue ; les objectifs des lanternes n'en ont habituellement pas.

C'est un modèle sans nom ni indication, un 200 mm f4 de type Petzval, 2 lentilles collées à l'avant, 2 autres séparées à l'arrière ; probablement de marque Demaria-Lapierre, parce le filetage de la collerette de fixation est identique à celui du 300 mm de la marque montré au début du fil.

Il se démonte entièrement, comme c'est bien souvent le cas avec ces objectifs anciens de construction simple.
Ici, la seconde lentille arrière est restée dans le haut du fût intérieur, à droite.
Je le veux, il me le faut !!!
We are the knights who say Ni.

Jenjan

Par contre il est tout à fait adapté, dans le sens ou les petzvals de prise de vue et ceux de projection ont la même formule optique, la différence en général était (outre le diaphragme à vannes) que la qualité optique était plus soignée sur les petzvals destinés à la prise de vue. Il est en outre possible, et ça n'est pas rare, que ton objectif ait été modifié (en découpant le métal) afin d'intégrer ce diaphragme à vannes.
Bon prince, j'ai 2 objectifs de lanterne magique, je peux t'en échanger un si tu veux vraiment être raccord  ;D !
We are the knights who say Ni.

Andhi

Tes objectifs Petzval sont probablement plus anciens que celui-ci.

Quand on regarde le côté de la molette de crémaillère, on voit qu'il est plat, non travaillé.
Cela correspond habituellement aux objectifs dits "primitifs", les plus anciens de la période collodion, voire avant.
De plus, les premiers Petzval n'avaient pas de fente pour insérer une vanne ; la modification d'ouverture se faisait en adaptant une rondelle dans le pare soleil. Peut-être que le 135 fait partie de ceux-là...

Donc, pas sûr que l'échange soit si intéressant pour toi...

Jenjan

Intéressant pour la molette, ça permet de dater plus ou moins mon optique. Le 135 n'est pas si vieux je pense, ou bien il a été recyclé sur un projecteur plus récent (au moins milieu XXe). Mais au final, je suis plus un utilisateur aimant les beaux objets (je ne cracherai jamais sur un bel Hermagis ou mieux, un vieux Jamin à cône), je préfère une optique qui me serve et avec un beau rendu, plutôt qu'un antique presse-papier. Le top étant l'antiquité qui sert à photographier :-) elles sont rares et chères...
Je connaissais les diaphragmes "rondelles", qui sont très primitives, je parlais en fait des optiques de projection, plus récentes qui ont été modifiées pour avoir un diaphragme à vannes.
We are the knights who say Ni.

Andhi

 mon avis, le 300 L Gavet que tu as montré plus haut fait vraiment partie de ces antiquités rares...

Andhi

#42
Par la qualité de leur fabrication, les ICA Ideal et Voigtländer Bergheil ont été, à leur époque respective de la 1ère moitié du XXème siècle, parmi les meilleurs représentants des chambres folding évoluées.

Avec, comme objectif,  un Tessar pour l'Ideal à gauche et un Heliar pour le Bergheil de droite, l'amateur est comblé.

Si, en plus, on peut aisément changer le bloc obturateur-optique, c'est encore mieux !

Sans compter le système de blocage, l'Ideal a 2 points de fixation et le Bergheil 3.
Le Bergheil l'emporte sur ce point, par une meilleure souplesse de pose et de dépose.

Malgré tout, à l'usage, je préfère l'Ideal, avec sa bascule arrière et le système "pop off" (par basculement et non par glissement) du dos dépoli et des châssis.

Michel

Un petit Cooke marqué  "objectif Cooke, Brevet HD Taylor SGDG série III.F 131,7 mm"
Balbreck Ainé et fils Paris

Andhi

Le triplet de Taylor (3 lentilles non collées), de la fin du XIXème-début XXème, qui a remplacé avantageusement le rectiligne (2 lentilles collées à l'avant et les mêmes à l'arrière) souvent mentionné plus haut.

Andhi

Après le simple triplet "Cooke" de Taylor à lentilles séparées, le double triplet à lentilles collées, le fameux "Dagor", ou Doppel Anastigmat de GOeRz.

Les triplets sont identiques de part et d'autre du diaphragme central.
En enlevant le bloc avant, on double la focale ; tout en réduisant l'ouverture, bien sûr.
Ce fut une nette amélioration de l'image, ce qui rendit cet objectif vite populaire.
De plus, une meilleure couverture permet de plus grands mouvements de l'optique, appréciables en grand format.
Un type d'objectif souvent utilisé par de nombreux photographes, comme Ansel Adams pour n'en citer qu'un.

Un "Dagor" 180 mm f6,8 , qui se transforme en un 360 f13,6 après la sortie du groupe avant ; utilisable sur chambre 13 x 18 et 5 x 7".
Les indications de diaphragme sur le fût sont curieuses : ça commence par 4,8, puis 8, 12, 24, 48 , 96, 192 et 384. Une partie de la suite parait logique ; pour le reste, c'est-à-dire le début...

Andhi

#46
Entre le réflex Graflex RB Series D à droite d'avant la 2ème Guerre Mondiale et le Super D d'après (celui-ci est de 1946), il y a eu quelques modifications, comme la prise synchro-flash pour toutes les vitesses avec des lampes FP (focal plane) à plus longue durée d'éclairage et, surtout, celles sur l'objectif qui ont grandement facilité l'utilisation de l'appareil.

L'optique elle-même, un Ektar, a reçu un traitement anti reflet simple couche, visible à sa couleur bleutée.
La seconde évolution, majeure, est l'"Automatic Diaphragming", qui fait de ce boîtier l'un des premiers à présélection du diaphragme (quel serait le premier ?).

Sur la 1ère des 4 photos au-dessous, le système est au repos, sans réglage, le diaphragme reste à pleine ouverture (f4,5). C'est avec le plot A que l'on prérègle l'ouverture. La pièce B retient le plot C, qui n'est pas à ce moment-là "sous tension" ; la photo 2 montre l'autre côté de la planchette d'objectif, avec la partie D qui est le prolongement de la pièce B, et qui est au contact (mécanique) du déclencheur par le bas (pointe  de la flèche, ou plutôt du V inversé en rouge).
Le pré-réglage d'ouverture a été fait sur la photo 3 en déplaçant le plot A entre f11 et f16 ; l'objectif reste à pleine ouverture, le plot C étant encore bloqué.
L'appui sur le déclencheur fait pivoter vers le bas le crochet B, ce qui libère le plot C et ferme le diaphragme à la position choisie, comme on le voit sur la photo 4.

Cette évolution est intéressante, plus encore avec ce type d'appareil : l'objectif est caché par l'avancée qui sert de pare soleil. Sur le Series D d'avant-guerre, le réglage d'ouverture est approximatif et, surtout, il faut le faire rapidement juste avant le déclenchement ; on n'est plus très précis pour la mise au point lorsque le diaphragme est fermé...

seba

Citation de: Andhi le Mai 26, 2018, 16:41:21
Les indications de diaphragme sur le fût sont curieuses : ça commence par 4,8, puis 8, 12, 24, 48 , 96, 192 et 384. Une partie de la suite parait logique ; pour le reste, c'est-à-dire le début...

C'est une échelle propre à Goerz.
Il y a eu des tas de numérotations différentes.

Jenjan

We are the knights who say Ni.

Andhi

Citation de: Jenjan le Juin 08, 2018, 11:04:47
Tiens, j'ai ça aussi :

Un Goertz, avec la même échelle de diaphragme.

Un Dagor ?

Jenjan

Il a bien l'échelle Goerz, c'est un Doppel Anastigmat serie III. C'est un 180mm. Malheureusement l'iris est manquante. Sinon il aurait été parfait pour mon utilisation en paysage pour du 4x5" (sur ma 8x10)
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Andhi

Citation de: Jenjan le Juin 08, 2018, 19:49:33
Il a bien l'échelle Goerz, c'est un Doppel Anastigmat serie III. C'est un 180mm. Malheureusement l'iris est manquante. Sinon il aurait été parfait pour mon utilisation en paysage pour du 4x5" (sur ma 8x10)

C'est donc bien un Dagor, identique à celui que j'ai présenté, mais d'époque différente ; il me semble que, pour les plus anciens, le nom "Dagor" ne figurait pas sur l'objectif. La popularité de cette optique grandissant, la marque a mis ce nom après quelque temps.

Le mien a un diaphragme en bon état ; ce sont les lentilles, surtout celles arrière, qui sont vraiment malades.
Peut-être que cela pourrait être intéressant pour toi (prix du port seulement) ; sous réserve que ce soit adaptable et si tu arrives à dévisser le bloc arrière (filetage oxydé, un des rares que je n'ai pas réussi à extraire)...

Andhi

On voit mieux, tout en bas de la façade, l'échelle de diaphragme de Goertz, sur cette petite chambre 9x12 Huttig ; là encore pour un Dagor (Doppel Anastigmat Serie III), un 120 mm ici.

L'objectif étant dédoublable, on a donc 2 échelles de distance, pour 120 et 240 mm.

Jenjan

Citation de: Andhi le Juin 08, 2018, 20:27:28
Le mien a un diaphragme en bon état ; ce sont les lentilles, surtout celles arrière, qui sont vraiment malades.
Peut-être que cela pourrait être intéressant pour toi (prix du port seulement) ; sous réserve que ce soit adaptable et si tu arrives à dévisser le bloc arrière (filetage oxydé, un des rares que je n'ai pas réussi à extraire)...
Oh oui ça m'intéresse. À mon avis ils sont compatibles. C'est sympa !
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Andhi

Comment faire pour te joindre par mail ?
J'ai vu ton site mais pas d'infos à ce sujet ; et comme je n'ai pas Facebook...

Jenjan

Ah il n'y a plus les MP ?!
Ben voici mon mail : j.pironin [at] wanadoo.fr (remplacer [at] par l'arobas ;) )
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Andhi


Jenjan

Je vais faire une ou deux photos, mais mon Dagor a reçu sa transplantation avec succès, il se porte bien, le donneur est moins en forme cependant (il a un peu souffert lors de la vivissection)...
Reste à lui faire une petite planchette et le tester forcément ! Un grand merci à Andhi pour ce don d'organes !

À noter, les numéros de série relativement proches (qui les datent autour de 1902-3) mais avec une utilisation de matériaux différents, et surtout l'apparition du nom "Dagor" sur celui d'Andhi.
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Jenjan

Une petite plaque de test (20x25) du Dagor 180mm, la couverture est impressionnante !
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Andhi

Citation de: Jenjan le Juillet 26, 2018, 21:49:30
Une petite plaque de test (20x25) du Dagor 180mm, la couverture est impressionnante !

C'est ce qui a fait la réputation du Dagor.
Cela fait plaisir que tu aies pu redonner vie à ton objectif !

Celui du "Photo Siècle", de Cornu (conçu par l'allemand Ernemann), est un peu moins glorieux : un 120 mm avec seulement 2 lentilles, ça ne devrait pas faire de miracles...
Son habillage étincelant en fait plus un bel objet de décoration dans une vitrine.
Les 2 boules argentées sur les bords de l'obturateur sont l'extrémité de leviers, en haut à droite pour armer, en bas à gauche pour déclencher.
On voit une bordure noire au-dessus du mot "Siècle", c'est pour faire tourner le diaphragme rotatif (difficile à aggriper) à trois trous.
Quant à l'obturateur, une vitesse (inconnue), une pose B, une T et c'est tout.

Andhi

Monté sur planchette pour un détective Houghton, cet Anastigmat Ensign, un ~140mm symétrique à 2 fois 2 lentilles collées, devrait être plus efficace...
Avec un obturateur HL (Houghtons Limited) ayant quelques vitesses supplémentaires et un réglage d'ouverture plus précis, c'est encore mieux.
Le levier de déclenchement ne manque pas d'originalité avec sa pointe vers le piston du déclencheur pour poire.
Pour activer ce dernier, il faut, comme souvent sur cette mécanique, une pression vive et ferme sur la poire.

Andhi

Juste une précision à propos du réglage de l'obturateur du "Photo-Siècle" : "P" correspond à la pose B et "1/2P" à la pose T.
Comprenne qui pourra...

Jenjan

Dommage toutes ces photos disparues. Je profite de l'arrivée nouvelle d'un vieux bonhomme pour relancer le topic.
Petzval Maugey Aine, à Paris, signé sur la tranche d'une lentille. Focale de 135mm f/3.3
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