Un zoom peut-il être considéré comme un téléobjectif... ?

Démarré par NeoBeo, Mai 06, 2018, 15:07:29

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seba

Citation de: egtegt² le Mai 23, 2018, 00:23:00
De toute façon, comme tu l'as bien expliqué dans d'autre posts, la notion de grand angle/Standard/longue focale (c'est quand même plus simple d'écrire "télé" même si c'est faux :) ) est essentiellement liée à la distance d'observation de la photo. Un 50 mm est un objectif standard en 24x36 si on regarde la photo à environ 2 diagonales. Si on la regarde de plus loin, ça devient un grand angle, si on la regarde de plus près, une longue focale.

Donc c'est une notion en partie arbitraire et il n'est pas étonnant que les solutions techniques ne s'arrêtent pas strictement à la valeur arbitraire de 50 mm. D'ailleurs, toujours si j'ai bien compris, la limite logique est 40 mm car c'est l'espace nécessaire au miroir.

Non pas vraiment.
Un grand angle est un objectif dont l'angle de champ est large, un télé un objectif dont l'angle de champ est étroit. Peu importe la distance d'observation. Par contre certains effets attribués au grand angle ou au télé vont se manifester si on ne respecte pas la distance orthoscopique.
Il me semble qu'avant l'invention des rétrofocus, en 1950, il n'y avait pas d'objectif inférieur à 35mm pour les 24x36 réflex (mais à ce moment ces derniers étaient peu nombreux). Je crois qu'il y en avait un pour l'Exakta, à vérifier.

egtegt²

Là je trouve que tu bottes en touche, tu commences à me connaître un peu, tu sais que je ne vais pas lâcher l'affaire si facilement :)

C'est quoi large ? C'est quoi étroit ? Quelle est la limite entre les deux ?

Pour moi, il semblait évident que la limite était justement l'objectif standard, et que ce qui était au dessus était du télé, en dessous du grand angle.

Et par ailleurs, il me semble que pour toi (et je suis d'accord avec cette définition ;) ), un objectif standard est un objectif dont la distance orthoscopique est de deux fois la diagonale.

Et cette distance de deux fois la diagonale est très empirique et assez arbitraire, elle est censée représenter la distance d'observation confortable d'une photo, mais dans la réalité, la distance confortable d'une photo dépend de beaucoup de paramètres, entre autres des dimensions de la photographie, on a tendance à regarder à moins de deux diagonales les grands formats, et à plus de deux diagonales les petits formats.

Donc par extension, la limite entre un grand angle et un télé est empirique et arbitraire :)

Mais mon hypothèse initiale est peut-être fausse, ce qui rend mon raisonnement légèrement bancal (si tu es sympa, tu éviteras de me mettre le nez dedans en expliquant qu'en fait mon raisonnement s'écroule carrément :) )

seba

Citation de: egtegt² le Mai 24, 2018, 00:33:47
Là je trouve que tu bottes en touche, tu commences à me connaître un peu, tu sais que je ne vais pas lâcher l'affaire si facilement :)

C'est quoi large ? C'est quoi étroit ? Quelle est la limite entre les deux ?

Pour moi, il semblait évident que la limite était justement l'objectif standard, et que ce qui était au dessus était du télé, en dessous du grand angle.

Et par ailleurs, il me semble que pour toi (et je suis d'accord avec cette définition ;) ), un objectif standard est un objectif dont la distance orthoscopique est de deux fois la diagonale.

Et cette distance de deux fois la diagonale est très empirique et assez arbitraire, elle est censée représenter la distance d'observation confortable d'une photo, mais dans la réalité, la distance confortable d'une photo dépend de beaucoup de paramètres, entre autres des dimensions de la photographie, on a tendance à regarder à moins de deux diagonales les grands formats, et à plus de deux diagonales les petits formats.

Donc par extension, la limite entre un grand angle et un télé est empirique et arbitraire :)

Mais mon hypothèse initiale est peut-être fausse, ce qui rend mon raisonnement légèrement bancal (si tu es sympa, tu éviteras de me mettre le nez dedans en expliquant qu'en fait mon raisonnement s'écroule carrément :) )

Large disons supérieur à 60° et étroit inférieur à 30°, Entre 60° et 30° c'est moyen.
La définition de l'objectif normal, ce n'est pas deux fois la diagonale, c'est d'environ 1x à 1,5x la diagonale, ça découle de la constatation que quand on regarde une photo on se place naturellement à 1x à 1,5x la diagonale, il n'y a pas de règle rigide.
Les peintres n'étaient pas d'accord entre eux non plus, pour certains c'était la largeur du tableau, pour d'autres 3x la largeur du tableau, etc...question de préférence.
Quoiqu'il y ait eu des peintures avec un angle de champ important.
Pour le 24x36mm, que ce soit 43mm, 50mm ou 60mm, peu importe, ça dépend de la distance d'observation.
Par contre ce n'est pas 28mm ou 200mm, car on regarde rarement une photo à la distance correspondante.

bigre

#103
Si mes souvenirs sont bons, classiquement et ds le cas le plus simple le bon point de vue en perspective monoculaire géométrique est au centre, à la distance d, qui produit les points de distance d, où se rejoignent toutes les parallèles "faisant un angle de 45 º avec le tableau".

En général, comme on utilise les bords du tableau (en format paysage) comme 1/3 d, il se situe à 1,5 × la largeur du tableau. Avec un angle optique d'environ 37 º (d'après Parrens).

Mais où Brunelleschi ou Carpaccio le plaçaient-il ?

Certains utilisaient de petits dispositifs (le perspectographe de Dürer p ex),  qui leur évitaient ce genre de calculs.


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seba

Citation de: bigre le Mai 24, 2018, 09:58:49
Si mes souvenirs sont bons, classiquement et ds le cas le plus simple le bon point de vue en perspective monoculaire géométrique est au centre, à la distance d, qui produit les points de distance d, où se rejoignent toutes les parallèles "faisant un angle de 45 º avec le tableau".

En général, comme on utilise les bords du tableau (en format paysage) comme 1/3 d, il se situe à 1,5 × la largeur du tableau. Avec un angle optique d'environ 37 º (d'après Parrens).

Mais où Brunelleschi ou Carpaccio le plaçaient-il ?

Certains utilisaient de petits dispositifs (le perspectographe de Dürer p ex), qui leur évitaient ce genre de calculs.

Pas forcément au centre, pour beaucoup de tableaux le point de fuite principal n'est pas au centre (le plus souvent même).
Il y a plein de manières de faire un dessin en perspective : constructions graphiques, perspectographe, camera obscura, camera lucida, et aussi des appareils mécaniques oubliés aujourd'hui (j'ai un bouquin sur la perspective qui en fait une liste très détaillée).

bigre

#105
Citation de: seba le Mai 24, 2018, 10:14:10
Pas forcément au centre, pour beaucoup de tableaux le point de fuite principal n'est pas au centre (le plus souvent même).
Il y a plein de manières de faire un dessin en perspective : constructions graphiques, perspectographe, camera obscura, camera lucida, et aussi des appareils mécaniques oubliés aujourd'hui (j'ai un bouquin sur la perspective qui en fait une liste très détaillée).
Bien sûr, je précise "classiquement, le cas le plus simple", celui qui permet de comprendre les bases de la perspective, comme enseignée par l Parrens ds ses livres sur la perspective d'aspect, chez Eyrolles.

Je suis debout, regard horizontal, face au sujet à la distance d du plan du tableau.


"Le pt principal sur une vue normale est situé sur l'horizon face au spectateur au centre du tableau. C'est le pt de fuite des lignes perpendiculaires au tableau." (Parrens)

Ensuite, il y a la perspective en jeu, p Comar, le Panofsky, etc. Et je me rends compte que certains ont disparu de ma bibliothèque !
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bigre

Je prenais ce cas simple pour contribuer à la def de l'angle optique (37º pour Parrens, en largeur et 28 en hauteur), et à celle de la bonne distance 1, 5 x la largeur de l'image).

Ensuite, ce n'est que son enseignement.

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seba

Citation de: bigre le Mai 24, 2018, 11:06:51
Je prenais ce cas simple pour contribuer à la def de l'angle optique (37º pour Parrens, en largeur et 28 en hauteur), et à celle de la bonne distance 1, 5 x la largeur de l'image).

Ensuite, ce n'est que son enseignement.

Il est bien le Parrens ? Il a l'air assez scolaire et orienté pratique (ce n'est pas un reproche).

bigre

#108
Citation de: seba le Mai 25, 2018, 20:40:23
Il est bien le Parrens ? Il a l'air assez scolaire et orienté pratique (ce n'est pas un reproche).
Disons qu'il m'a permis de réussir une épreuve d'architecture obligatoire ds un concours il y a qlq années grâce à la maîtrise du réseau perspectif.

Mais je ne suis pas un fana de perspective même si c'est utile d'en comprendre la logique.

Pour revenir aux objectifs, le S.Bonbon propose les mêmes angles de vision : 37 º et 28 º

Je suppose qu'il y a d'autres écoles, mais je ne les connais pas.

37 º correspond à un objectif entre 50 et 85 mm sur ce site, qui défend un autre angle optique (sur un site que je n'ai pas retrouvé, le 50mm correspondait à 40º).

http://www.100iso.fr/cours/bases.htm

Un autre pt de vue

https://www.comment-apprendre-la-photo.fr/focale-et-angle-de-champ/

C'est intéressant à définir pour répartir les courtes et longues focales.



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seba

La situation est la même qu'en peinture : l'angle de champ qu'il est judicieux de choisir (comme angle "standard") varie largement selon les auteurs.
En la matière il n'y a pas de vérité, mais des préférences.