Oxydation du boitier?

Démarré par kevinkw, Janvier 05, 2019, 16:17:29

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kevinkw

Bonjour,

je viens de m'apercevoir que mon boitier présente de "traces" étranges. On dirait une sorte d'oxydation, qui apparait en un point, mais qui se propage sous l'anodisation. Cela apparait sur 3 points de mon boitier.

Le boitier est en alliage de magnésium, il a un an est demi. Il est impeccable d'aspect, pas de poc, pas éraflure. Les points de corrosion (si c'est bien ça) ne sont pas issue de zones ou le revêtement extérieur aurait été abimé.

Mes question sont donc:
- Est-ce que quelqu'un a déjà vu ça?
- Est-ce que ce type de problème peut être pris en charge sous la garantie?
- Sinon, comment stopper la progression?

Merci!

kevinkw

La suite:

Michel

Assez exceptionnel sur un appareil récent. S'interroger sur les conditions de stockage, milieu humide, acide, marin....qui auraient pu provoquer cela.

titisteph

#3
On dirait bien du sel.
De l'eau salée s'est infiltrée, puis a séché, et le sel s'est cristallisé en faisant gonfler le revêtement par dessous.

Tu fais des shoots en bord de mer? C'est assez typique, et je lutte souvent contre ce phénomène quand je suis là-bas. Le truc est de toujours nettoyer son boitier au retour d'une séance un peu sévère.
Maintenant, le mal est fait, ce qui a gonflé ne peut plus être supprimé. Mais tu peux quand même enlever le sel qui reste dans la cavité.

MFloyd

Le magnesium s'oxyde très facilement au contact de l'air, et se transforme en poudre. C'est pour ça que les roues de véhicules (ou autres pièces) en magnésium sont pourvues d'une épaisse couche de peinture, et qu'un contrôle période de la peinture (éclats) s'impose. 

Il me semble que sur ce boitier l'oxydation a également pris autour des endroits abîmés.  Maintenant il existe un nombre d'alliages à base de magnésium, peut-être moins sensible à l'oxydation.

Marque du boitier ?
(cliquez ev. sur l'image)

kevinkw

Bonjour,
merci de vos réponses.

Voici quelques informations complémentaires sur le boitier:
C'est un Pentax kp (de mi-2017). Je l'utilise sur un usage assez classique: reportage, évènementiel, photos de produits. Il succède a mon k-5, que je réserve maintenant pour les situations plus exposé. Il a vu la mer une fois (temps calme, pas d'embruns). Stocké au sec, transporté en pelicase ou sac dédié. Bref, une vie plutôt tranquille.

Concernant cette oxydation, j'ai évidemment pensé comme vous: le sel, l'humidité, etc. C'est bien sûr une cause possible.
Cependant, le boitier est impeccable d'aspect, pas de poc, rayure, etc. Pourquoi l'oxydation s'est amorcé aux alentours de la baïonnette? Ce n'est portant pas l'endroit le plus exposé aux agressions?
=> Si c'est du sel qui cristallise: peut il vraiment se répandre sous l'anodisation (photo 3)
=> Si c'est une oxydation, comment l'arrêter? Gratter/nettoyer les zones abimé, ok. Mais ensuite, comment les protéger? Un verni époxy?

Qui plus-est, mon k-5, de 2011, subit les mêmes conditions de stockage, pour une utilisation beaucoup plus extrême: 3 mois en Colombie, kayak, pluie, sac étanche qui condense, etc. Il est rayé, abimé: par endroit l'anodisation est parti, laissant le châssis à nu. Et pourtant il ne bronche pas.

Enfin, on ne s'équipe pas d'un boitier "tropicalisé", doté de "67 éléments jointoyés" pour que ce soit le châssis qui s'oxyde...
"Avec un châssis métallique rigide et résistant à la corrosion, la structure de l'appareil est extrêmement durable et fiable." (www.ricoh-imaging.fr)

Du coup, est-ce type de problème peut être considéré comme un défaut de conformité?
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F11094
"le bien ne possède pas les qualités annoncées par le vendeur"

Merci
Kevin

Robertaz

Retour vendeur pour SAV. Défaut de conformité.

Gus

Citation de: kevinkw le Janvier 08, 2019, 13:38:57

Pourquoi l'oxydation s'est amorcé aux alentours de la baïonnette? Ce n'est portant pas l'endroit le plus exposé aux agressions?

La baïonnette n'étant pas en magnésium, mais construite avec un autre métal, il se peut que dans certaines conditions climatiques (sel, humidité...), il se soit crée une pile entre les deux métaux, créant ainsi un foyer de corrosion électrochimique. Et dans ce cas, c'est normal que ce soit le magnésium qui soit attaqué. Il crée une sorte de protection pour les autres métaux en fonctionnant comme une anode soluble.

kevinkw

Gus, je pensais justement à ce type de phénomène. Si c'est bien ça, ça peut aussi être une preuve que l'alliage du kp n'est pas le même que celui du k-5  :P

Gus

Citation de: kevinkw le Janvier 08, 2019, 14:15:44
Gus, je pensais justement à ce type de phénomène. Si c'est bien ça, ça peut aussi être une preuve que l'alliage du kp n'est pas le même que celui du k-5  :P

ça c'est possible...

yoda

Citation de: kevinkw le Janvier 08, 2019, 14:15:44
Gus, je pensais justement à ce type de phénomène. Si c'est bien ça, ça peut aussi être une preuve que l'alliage du kp n'est pas le même que celui du k-5  :P
tout à fait possible en effet...

le K5 (comme le K3) est construit avec un châssis en acier inoxydable et une coque en alliage de magnésium, le tout avec plus de 90 joint.
ils sont à mon avis d'un autre niveau que le KP
mon K5 a vraiment bien baroudé, il a subit les projections d'eau douce et salée , il est bien usé dans les angles,
mais aucune trace de corrosion et fonctionnement comme au premier jour!

pour le KP, il y a un châssis métallique (est-ce de l'inox ?) et une coque en alliage de magnésium avec moins de joints.
pas sûr du tout que l'alliage soit le même que le K5

je pense à une réaction électrolytique
l'hypothèse de Gus est intéressante
un défaut d'isolation dans le circuit électronique est une piste possible

Michel

Citation de: Gus le Janvier 08, 2019, 13:56:23
La baïonnette n'étant pas en magnésium, mais construite avec un autre métal, il se peut que dans certaines conditions climatiques (sel, humidité...), il se soit crée une pile entre les deux métaux, créant ainsi un foyer de corrosion électrochimique. Et dans ce cas, c'est normal que ce soit le magnésium qui soit attaqué. Il crée une sorte de protection pour les autres métaux en fonctionnant comme une anode soluble.
Très juste dans bien des cas les choses fonctionnent ainsi.
Concernant ce que j'ai lu plus haut les jantes sont en fait en alliage d'aluminium et de magnesium sinon elles casseraient. Elles sont souvent revetues d'un dépôt anodisé.

Col Hanzaplast

Ça rappelle l'histoire du bateau en métal. L'eau de mer étant salée agit comme une électrolyse entre la coque et le gouvernail.
Avec une coque en aluminium et un gouvernail en acier, le cul du bateau perd des atomes et la coque se perce. Pouf plouf tout le monde à la baille...  :laugh:
Pour éviter çà on recouvre le gouvernail de bronze. La règle étant que les atomes se déplacent toujours du matériau le moins noble vers le plus noble.
Ceci dit je ne suis pas marin et j'aimerais bien vérifier tout cela.

Parait-il que les voitures anglaises ont le plus à la masse pour ce genre de raison. Fer, ile, vent salins, toussa... ?

MFloyd

On met surtout des anodes sacrificielles, boulonnés sur la coque, et souvent en zinc. Ce sont celles là qui se font « bouffer » au lieu du (métal du) bateau.
(cliquez ev. sur l'image)

stratojs

Citation de: Col Hanzaplast le Janvier 10, 2019, 11:40:42
... Parait-il que les voitures anglaises ont le plus à la masse pour ce genre de raison. Fer, ile, vent salins, toussa... ?

C'est exact, le plus à la masse évitait le sulfatage aux bornes de la batterie. Mais depuis septembre 1967 (si ma mémoire est bonne),
l'Europe a eu raison du bon sens des anglais, qui ont passé le moins à la masse.

FredEspagne

Et d'ajuouter que les mini originelles (créées par Alec Issigonis du temps des sixties) étaient particulièrement exposéées aox conséquences de la pluie: pannes électriques (arrêt du moteur) et oxydations diverses.
35ans de film, 20 de numérique

Col Hanzaplast

Et les Simca 1 100 qui s'arrêtaient dès qu'il pleuvait à cause du circuit électrique derrière la calandre...  :laugh:

Sinon pour en revenir aux photos ci-dessus on pourrait peut-être employer le terme de sulfatage effectivement mais d'où vient le souffre ?

Gus

Citation de: MFloyd le Janvier 10, 2019, 13:01:20
On met surtout des anodes sacrificielles, boulonnés sur la coque, et souvent en zinc. Ce sont celles là qui se font « bouffer » au lieu du (métal du) bateau.

Le magnésium marche encore mieux!
D'où les soucis de kevinkw...vraisemblablement.

jesus

La sueur peut être corrosive et cela peut suffire pour enclencher le processus.

stratojs

oui, il suffit de voir l'état de certains boîtiers de montre !  ;)

Michel

Citation de: stratojs le Janvier 10, 2019, 13:09:24
C'est exact, le plus à la masse évitait le sulfatage aux bornes de la batterie. Mais depuis septembre 1967 (si ma mémoire est bonne),
l'Europe a eu raison du bon sens des anglais, qui ont passé le moins à la masse.
Ca va changer avec le brexit !

Katana

Citation de: Col Hanzaplast le Janvier 10, 2019, 11:40:42
Ça rappelle l'histoire du bateau en métal. L'eau de mer étant salée agit comme une électrolyse entre la coque et le gouvernail.
Avec une coque en aluminium et un gouvernail en acier, le cul du bateau perd des atomes et la coque se perce. Pouf plouf tout le monde à la baille...  :laugh:
Pour éviter çà on recouvre le gouvernail de bronze. La règle étant que les atomes se déplacent toujours du matériau le moins noble vers le plus noble.
Ceci dit je ne suis pas marin et j'aimerais bien vérifier tout cela.

Ancien marin, je peux te dire que sur un navire (de guerre en tout cas) la rouille fait partie du quotidien, et pour la combattre, rien de mieux que la peinture. Ce qui faisait qu'un des adages phare de la marine disait cela: Tout ce qui bouge, tu le salue, ce qui ne bouge pas, tu le peins  ;D ;D ;D

Plus sérieux, en 1 an de service à bord d'un aviso escorteur, on refait la peinture de la coque 1 fois et 2 fois pour le pont et les bastingages. Les coursives ont aussi eu droit à une rénovation en règle (avec une peinture spéciale qui puait la mort  :o) Parce que le sel rentre aussi à l'intérieur via les chaussures et les quelques embruns qui arrivent à rentrer quand ça tabasse un peu.

MFloyd

Ou « peinture sur merde, égale propreté »
(cliquez ev. sur l'image)

Michel

A la RATP la devise était "m.... plus peinture = neuf.
Concernant la rouille sur acier il existe fort heureusement des traitements comme ceux qui sont généralisés sur les voitures qui limitent la rouille à la plus simple expression. Pour les navires, ce n'est pas possible de les traiter à l'identique mais les peintures antirouilles sont efficaces. L'idéal est d'appliquer le produit sur une rouille légère plutôt que sur des tôles nues. On appelle ceci le mordançage.

Verso92

Citation de: MFloyd le Janvier 10, 2019, 13:01:20
On met surtout des anodes sacrificielles, boulonnés sur la coque, et souvent en zinc. Ce sont celles là qui se font « bouffer » au lieu du (métal du) bateau.

Oui.

A changer régulièrement.