Focus stacking

Démarré par pg04, Mars 14, 2019, 19:05:24

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detrez

tiens... ça me rappelle mes premières images en FS.
A7RII - 50 sigma EX - 13 images by N08/]cyr garnier, sur Flickr

Jean-Claude

J'utilise la prise de vue en stacking semi automatique Hasselblad sur le boitier de même marque.
Le boitier calcule le pas de mise au point en fonction de la focale, l'ouverture et un critère de qualité que l'on choisit parmi 5 niveaux correspondants à un cercle de confusion de 1, 4/3, 2, 4, ou 6 pixels de capteur selon la destination finale de l'image.
On peut très bien avec un appareil ne disposant pas de cette fonction semi-auto calculer avec une app. les distances de map correspondantes  à une tolérance de cercle de confusion exprimée en unités de pixels de capteur.
Le but après une définition de qualité finale du stacking est de faire concorder un tant soit peu la tolérance en pixels entre différentes vues et le rayon  de l'algorithme d'assemblage lui aussi exprimé en unité de pixels.

Il est en effet pas possible de faire travailler correctement le logiciel d'assemblage avec par exemple un rayon d'assemblage de 0,8 pixel sur des prises de vues avec une tolérance de 4 pixel, sachant que cette dernière se paramètre dans un logiciel comme Helicon, et que la première se définit à la prise de vue.

Je m'aperçois de plus en plus personnellement que la bonne réussite du résultat final de stacking dépend d'un peu de savoir faire qu'il faut acquérir, cela vient avec le temps et les essais.

gluon

#127
En macro c'est l'ouverture numérique le facteur limitant. Ceci étant si l'échantillonnage du capteur est insuffisant alors la PDC peut augmenter et on peut alors faire des calculs complémentaire....

Sinon par exemple avec un 10x avec un ON=0.28 on a un pdc de l'ordre 0.6x0.5/0.28² = 3.8 um

On voit ici une autre relation https://www.microscopyu.com/tutorials/depthoffield

EN effet le critère de rayleigh n'est pas absolu et on prend souvent 0.61 = 0.5 par exemple avec une longeur d'onde moyenne du type 0.56 um dans le vert.

Cependant pour se permettre dette profondeur minimale, il faut un capteur bien résolu... avec un grandissement adapté.

Pour ma part j'estime, avec expérimentation faite, qu'il faut  2.5 pixels du capteur pour résoudre une paire de ligne par exemple. Donc le calcul de diffraction est valable jusqu'à ce qu'on est cette quantité minimale et en dessous et bien on reste bloqué à cette valeur...

Par exemple prenons le 10x avec une ON = 0.28 (ouverture de 1.8 pour le photographe) alors la résolution est de l'ordre de 1 um.... Avec un grandissement de 10x on obtient des tâches de diffraction de 10 um. Il faut pour résoudre ces tâches des pixels de 10 um/2.5 soir 4 um....

Ceci pour un contraste minimal. Il est clair que si on peut avoir moins ce sera mieux ! Je dirais que 4 pixels par largeur de tâche c'est bien !

Ceci montre surtout que les capteurs sont souvent dépassés quand on sait y faire...


gluon

Le deuxième terme dans le lien NIKON lié à la géométrie (cercle de confusion = optique géométrique peut se calculer facilement comme ci-dessous)


gluon

Bref prenez ce calculateur qui fait bien les choses....

Avec les deux termes visibles. Le premier est la diffraction et le second avec la règle des deux pixels (ou 2.5 pour moi) est le cercle de confusion....

https://www.microscopyu.com/tutorials/depthoffield

etsocal

Bon sang de bonsoir!!!!!!!
Voilà des considérations mathématiques (et un brin scientistes) qui risquent de dissuader ceux qui voudraient s'aventurer à pratiquer le focus stacking macrophotographique.

Je conçois que dans un cours spécialisé il soit bon d'aborder ces notions de physique optique ondulatoire mais avouons que dans la pratique de la macrophotographie "amateur" (objectif macro type 100/28, voire Canon MP-E 65mm f/2.8 1-5x  ou proche équivalent) cela ne présente qu'un intérêt pratique des plus réduits.

je serais fort surpris d'apprendre que tu fais tous ces calculs avant de réaliser chaque prise de vue avec ton matériel de microphotographie (que tu maitrises à la perfection soit dit au passage).

Je suis convaincu par le fait que ces pratiques (macro ou microphotographie) reposent en majeure partie sur l'empirisme, donc sur l'expérience que l'on acquiert à la longue après des séries de réussites et d'échecs, de tentatives expérimentales diverses qui permettent au fil du temps d'affiner ses connaissances pratiques et la maitrise des techniques de prise de vue.

j'ai parcouru avec intérêt l'intégrité de ce fil et constaté que certains se posaient des questions "métaphysiques" qui en principe trouvent rapidement réponse dès que l'on pratique un peu, le tout étant de se lancer et d'accepter les échecs du début. En principe avec un peu de persévérance et pas mal de tentatives diverses on arrive assez rapidement à produire de bon clichés sans pour autant avoir un doctorat en physique quantique.

Soit dit en passant la prose d'un nommé Pixoux m'a bien amusé, comme bien souvent ce sont ceux qui savent le moins qui ont le plus de certitudes....et aussi la plus grande gueule. :D 
Michel

gluon

Salut,
je ne pratique pas tout à chaque fois ces calculs parce que j'ai les résultats en tête mais j'ai refait dernièrement mes calculs et j'ai donc changé le système et il va mieux... clairement mieux.

J'ai également fabriqué une mire de résolution pour voir la théorie en pratique et ça m'aide aussi à expérimenter mieux.

Et enfin je change de capteur parce que je sais que je vais mieux réussir parce que les calculs sont très très clairs et que l'expérimentation pour vérifier derrière valide en tous points la théorie :).

Après les calculs (de lycéen) ne sont là que pour vérifier que j'ai bien compris les relations ici et là qu'on voit.

Donc clairement que c'est important.

Ensuite je n'ai pas oublié la macro mais faute de temps je l'exploite moins mais j'ai conçu une plateforme (c'est transportable dans la nature) pour faire de la photo macro dédiée aux objets et les calculs sont exactement les mêmes. Les optiques sont plus volumineuses mais ce sont des optiques qui étaient dédiées aux chambres photographiques. Par contre les distances de travail sont très importantes. On peut ainsi construire des systèmes très performants sans avoir des objectifs couteux avec des distances de travail de 50 cm. Le changement de capteur sera également très bénéfique.... pour ces montages qui sont basés sur les mêmes calculs.

La théorie permet de se passer de la pratique et de taper rapidement au but dans mon cas.

Dans le monde des minéraux, je vois des gens être dans le flou depuis 20 ans et ils continuent avec espoir...