Charte 18%

Démarré par Dormeur74, Mars 18, 2019, 21:29:56

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seba

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 12:42:20
2 - Tu ne peux pas dire çà ! Pas au vu des résultats avec la monosource déportée fortement sur le côté. L'énorme différence saute aux yeux.

Ah oui je n'avais pas bien vu la deuxième partie.
Pour une source latérale, on aura une différence d'1 IL (entre les deux mesures).
Si on rajoute une fill light, on aura une différence d'environ 2/3 d'IL.

Mais tu sais, tout ça ne changera rien à ce qui est écrit dans les modes d'emploi.

Laure-Anh

Citation de: matopho le Avril 14, 2019, 12:29:26
Je repose ma question: Comment je mesure quand je veux photographier un tableau en lumière rasante de coté pour faire ressortir les effets de la peinture à la spatule ?

J'ai essayé :
- vers la source : j'obtiens une photo sous-exposé
- vers l'appareil : j'obtiens une photo correctement exposé

Votre commentaire.

Merci

Seba a donné la réponse.
Cela est lié à la réponse spécifique du tableau à la lumière incidente qui lui tombe dessus.
Selon l'angle incident, l'appareil-photo ne perçoit pas la même quantité de lumière réfléchie par le tableau.
C'est la même chose que lorsque tu photographies un objet noir, un objet gris ou bien un objet blanc : chaque objet a une réponse spécifique à la lumière incidente.


Je te mets un schéma :  quoi qu'en dise Jac70, ce sera plus clair.


Laure-Anh

Citation de: seba le Avril 14, 2019, 12:51:47
Ah oui je n'avais pas bien vu la deuxième partie.
Pour une source latérale, on aura une différence d'1 IL (entre les deux mesures).
Si on rajoute une fill light, on aura une différence d'environ 2/3 d'IL.

Non. Tout dépend comment la fill-light sera placée. Idem pour la background light et pour la rim light.
Prends le temps de regarder la vidéo postée par Tonton Bruno : https://youtu.be/zQsRF48k3qk
le pro donné en exemple allume deux sources secondaires en complément de la Mainlight et utilise une seule et unique expo tandis que le rendu de la peau ne semble pas varier du côté Mainlight.


Citation de: seba le Avril 14, 2019, 12:51:47
...Mais tu sais, tout ça ne changera rien à ce qui est écrit dans les modes d'emploi.

Non. Ca ne changera rien à ce qui est écrit dans les modes d'emploi.

Etant donné que la quasi majorité des intervenants ont scrupuleusement suivi ces modes d'emploi durant toute leur pratique, changer ce qui a été écrit pendant 70 ans serait une erreur...diplomatique et commerciale.
Faudrait être doublement couillon pour faire cela quand les fabricants savent que seule une infime partie des utilisateurs optimisent à la prise de vues l'acquisition de leur fichiers RAW
et que tous les autres qui pratiquent de façon classique bénéficient de +2/3 à +1 IL de marge et qu'ils ne se rendront par conséquent compte de rien.

seba

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 13:09:20
Non. Tout dépend comment la fill-light sera placée. Idem pour la background light et pour la rim light.
Prends le temps de regarder la vidéo postée par Tonton Bruno : https://youtu.be/zQsRF48k3qk
le pro donné en exemple allume deux sources secondaires en complément de la Mainlight et utilise une seule et unique expo tandis que le rendu de la peau ne semble pas varier du côté Mainlight.

Si car le dôme sera atteint par la fill light même si celle-ci ne se rajoute pas à la Key light.
Par contre pour le fond et le contre, ces deux dernières n'ont aucune influence en pratique.

Laure-Anh

Citation de: seba le Avril 14, 2019, 13:17:43
Si car le dôme sera atteint par la fill light même si celle-ci ne se rajoute pas à la Key light.
Par contre pour le fond et le contre, ces deux dernières n'ont aucune influence en pratique.

Quand la fiill light ne se rajoute pas à la Key light, c'est doublement une erreur que de pointer le dôme vers le boîtier.
Oui mais parce que le pro donné en exemple a l'habitude de placer la background light et le contre comme cela dans sa pratique quotidienne. Ce qu'il fait ne vaut que pour son set d'éclairage.
Mais au cas où  la background light et le contre se rajoutent à la Key light, elles influencent en pratique et il y a lieu d'en tenir compte...logique.

seba

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 13:29:56
Quand la fiill light ne se rajoute pas à la Key light, c'est doublement une erreur que de pointer le dôme vers le boîtier.

On ne peut pas dire ça. La mesure avec dôme conformément au mode d'emploi donne un résultat d'ensemble, sans se préoccuper de savoir si telle ou telle zone est cramée ou pas. C'est l'équilibre, l'impression générale qui commande l'exposition. et le fait de rajouter une fill light va forcément changer l'équilibre de l'éclairage.

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 13:29:56
Mais au cas où  la background light et le contre se rajoutent à la Key light, elles influencent en pratique et il y a lieu d'en tenir compte...logique.

Il y aura une influence sur l'image mais pas sur la mesure, car ces lumières n'atteignent pas (ou très peu) le dôme.

Gérard B.

Citation de: Tonton-Bruno le Avril 14, 2019, 08:26:52

Cette autre vidéo pour vous convaincre qu'il sait très bien tirer partie de n'importe quel équipement de flash qu'on lui confie.

https://youtu.be/ncJXd4Fx7D8
C'est surtout du publi-reportage pour le flash A1 de Prophoto.

Tonton-Bruno

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 13:09:20
Prends le temps de regarder la vidéo postée par Tonton Bruno : https://youtu.be/zQsRF48k3qk
Bon, je vois que vous avez pris le temps de regarder cette vidéo.

Au début (vers 5:00) il pointe le dôme vers l'éclairage principal (sur la gauche) et lit directement le diaphragme qu'il doit appliquer pour avoir le visage dans le gris moyen, ou juste au-dessus, avec les réglages standard de son boîtier.

1 S'il obtient la bonne exposition avec cette mauvaise mesure, c'est que l'erreur d'étalonnage de la cellule est compensée par l'erreur de mesure occasionnée par le fait qu'il a dirigé le dôme vers la source lumineuse au lieu de le diriger vers le boîtier.

Je pense que tout le monde conviendra de ce fait.

2 Il mesure ensuite le premier éclairage secondaire (sur la droite) à 8:22, toujours en dirigeant le dôme vers la source de lumière. Il utilise sa main comme cache alors qu'il lui aurait suffi de rentrer le dôme pour obtenir la même chose. Première maladresse.

Là encore j'espère que vous en conviendrez.

3 La mesure lui donne f/4 et il dit que ça lui convient.
Il a mesuré un écart d'éclairement de 3 IL et comme il a utilisé le même procédé de mesure c'est cohérent. On retrouve ces valeurs sur la photo qu'il présente et que je joins. 3 IL d'écart entre la pommette de la joue droite du modèle et le bas de sa joue gauche qui est dans l'ombre.

Bon,  pas la peine de développer plus.
On voit que cette manière de faire fonctionne, et au fond il vaut peut-être mieux utiliser la main comme cache pour mesurer la lumière provenant des sources plutôt que de rétracter le dôme, surtout pour mesurer la puissance de la troisième source.

L'avantage de cette manière de procéder, c'est que comme on suit toujours la même procédure on ne peut pas se tromper.

Le côté empirique des réglages est des plus évidents, mais là encore quand on a fait un peu de photo de studio, on sait très bien que c'est comme ça qu'on obtient les meilleurs résultats, d'autant plus qu'il faut aller assez vite quand on modifie l'éclairage, parce que pendant qu'on fait ça on perd le contact avec le modèle qui se sent devenir potiche et c'est très mauvais pour les photos qui vont suivre.

En conclusion, je dirai que si cette méthode empirique est un usage détourné du flashmètre tel qu'il a été conçu et tel que son usage est préconisé dans les manuels, elle fonctionne très bien grâce au calage très particulier de tous les appareils photo et vidéo numériques, et elle présente l'énorme avantage de sa simplicité: on fait toujours le même geste technique et les résultats sont toujours très satisfaisants.

Laure-Anh

Citation de: seba le Avril 14, 2019, 13:55:01
Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 13:29:56
Quand la fiill light ne se rajoute pas à la Key light, c'est doublement une erreur que de pointer le dôme vers le boîtier.

On ne peut pas dire ça. La mesure avec dôme conformément au mode d'emploi donne un résultat d'ensemble, sans se préoccuper de savoir si telle ou telle zone est cramée ou pas.
C'est l'équilibre, l'impression générale qui commande l'exposition. et le fait de rajouter une fill light va forcément changer l'équilibre de l'éclairage.

J'avoue que j'ai du mal à te comprendre.
Il y a une différence entre l'expo juste mesurée par le flashmètre dôme sorti ou bien rétracté pointé en direction de la monosource et l'expo mesurée par le flashmètre dôme sorti pointé en direction du boîtier.
L'expo mesurée par le flashmètre dôme sorti pointé en direction du boîtier induit une sur-ex plus ou moins importante selon que le dôme sorti est plus ou moins écarté de la monosource. Elle ne fait rien d'autre !

En quoi y a-t-il équilibre ? Je rappelle que l'écart de contrastes existant ne varie pas d'un iota, peu importe l'exposition mise en oeuvre.
En quoi l'impression générale est-elle mieux, notamment si des éléments importants dans le champ cadré sont cramés ?
Si tu veux absolument éclaircir la prise de vue, pourquoi ne pas augmenter le flash par palier de 1/10 IL avec une précision optimale ?
Si tu veux absolument éclaircir la prise de vue au risque de cramer une partie de l'image, pourquoi ne pas gérer ça en post-prod ?

S'agissant de fondamentaux portant sur l'exposition, je remplace la prise de vue du modèle par une prise de vue d'un jardin par beau temps sans nuage.
Pas un d'entre nous n'aurait l'idée d'ajouter une quantité aussi minime soit-elle à l'expo juste du jardin dans le but de modifier l'écart de contrastes existant généré par une lumière ambiante dure.
pourquoi est-ce que l'on ferait cette ineptie dans le cadre d'un portrait en sachant que l'écart de contrastes existant est généré par le set d'éclairage et ne se modifiera pas en variant l'expo de la prise de vue ?

seba

#409
Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 15:11:17
L'expo mesurée par le flashmètre dôme sorti pointé en direction du boîtier induit une sur-ex plus ou moins importante selon que le dôme sorti est plus ou moins écarté de la monosource. Elle ne fait rien d'autre !

Oui c'est ça.

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 15:11:17
En quoi y a-t-il équilibre ? Je rappelle que l'écart de contrastes existant ne varie pas d'un iota, peu importe l'exposition mise en oeuvre.
En quoi l'impression générale est-elle mieux, notamment si des éléments importants dans le champ cadré sont cramés ?
Si tu veux absolument éclaircir la prise de vue, pourquoi ne pas augmenter le flash par palier de 1/10 IL avec une précision optimale ?
Si tu veux absolument éclaircir la prise de vue au risque de cramer une partie de l'image, pourquoi ne pas gérer ça en post-prod ?

L'équilibre, ce n'est pas la modification du contraste, c'est le résultat global, l'impression que ça produit sur le spectateur. Peu importe si une petite surface de l'image est cramée si l'observateur juge la photo globalement ni trop claire ni trop sombre. Et quel est l'intérêt d'éviter absolument de cramer quelques zones si globalement le résultat paraît un peu sombre ? Et le contraste de l'éclairage est choisi pour donner une certaine atmosphère, un certain cachet à la photo. Après quoi on ajuste l'exposition (sans plus toucher à l'éclairage).

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 15:11:17
S'agissant de fondamentaux portant sur l'exposition, je remplace la prise de vue du modèle par une prise de vue d'un jardin par beau temps sans nuage.
Pas un d'entre nous n'aurait l'idée d'ajouter une quantité aussi minime soit-elle à l'expo juste du jardin dans le but de modifier l'écart de contrastes existant généré par une lumière ambiante dure.
pourquoi est-ce que l'on ferait cette ineptie dans le cadre d'un portrait en sachant que l'écart de contrastes existant est généré par le set d'éclairage et ne se modifiera pas en variant l'expo de la prise de vue ?

Dans ton exemple, l'éclairage est frontal et les ombres sont des ombres portées.
Si on place le dôme dans la lumière, le paysage sera exposé comme tu l'as fait.
Si on place le dôme dans l'ombre, les ombres seront techniquement bien exposées mais le reste complètement surexposé (résultat nul esthétiquement).
Quand on fait une mesure globale de l'éclairage avec le dôme, pour un portrait par exemple, le dôme remplace le sujet et on ne tient pas compte des ombres portées, je pense qu'on peut ériger ce dernier point en règle.

Et, encore une fois, il n'a jamais été question de modifier le contraste. Quand je parle d'équilibre, je ne parle pas de modifier le contraste, mais simplement que l'exposition donnera une image globalement ni trop sombre, ni trop claire, de manière à ce que les densités des zones sombres et des zones claires donnent une image plaisante. Ceci est assez subjectif dans le cas d'un éclairage contrasté (dans ton exemple du jardin, l'éclairage est frontal et plat, sans ombres propres, les ombres portées étant à exclure de la mesure).

Laure-Anh

Citation de: Tonton-Bruno le Avril 14, 2019, 14:54:08
Bon, je vois que vous avez pris le temps de regarder cette vidéo.

Au début (vers 5:00) il pointe le dôme vers l'éclairage principal (sur la gauche) et lit directement le diaphragme qu'il doit appliquer pour avoir le visage dans le gris moyen, ou juste au-dessus, avec les réglages standard de son boîtier.

1 S'il obtient la bonne exposition avec cette mauvaise mesure, c'est que l'erreur d'étalonnage de la cellule est compensée par l'erreur de mesure occasionnée par le fait qu'il a dirigé le dôme vers la source lumineuse au lieu de le diriger vers le boîtier.

Je pense que tout le monde conviendra de ce fait.

2 Il mesure ensuite le premier éclairage secondaire (sur la droite) à 8:22, toujours en dirigeant le dôme vers la source de lumière. Il utilise sa main comme cache alors qu'il lui aurait suffi de rentrer le dôme pour obtenir la même chose. Première maladresse.

Là encore j'espère que vous en conviendrez.

3 La mesure lui donne f/4 et il dit que ça lui convient.
Il a mesuré un écart d'éclairement de 3 IL et comme il a utilisé le même procédé de mesure c'est cohérent. On retrouve ces valeurs sur la photo qu'il présente et que je joins. 3 IL d'écart entre la pommette de la joue droite du modèle et le bas de sa joue gauche qui est dans l'ombre.

Bon,  pas la peine de développer plus.
On voit que cette manière de faire fonctionne, et au fond il vaut peut-être mieux utiliser la main comme cache pour mesurer la lumière provenant des sources plutôt que de rétracter le dôme, surtout pour mesurer la puissance de la troisième source.

L'avantage de cette manière de procéder, c'est que comme on suit toujours la même procédure on ne peut pas se tromper.

Le côté empirique des réglages est des plus évidents, mais là encore quand on a fait un peu de photo de studio, on sait très bien que c'est comme ça qu'on obtient les meilleurs résultats, d'autant plus qu'il faut aller assez vite quand on modifie l'éclairage, parce que pendant qu'on fait ça on perd le contact avec le modèle qui se sent devenir potiche et c'est très mauvais pour les photos qui vont suivre.

En conclusion, je dirai que si cette méthode empirique est un usage détourné du flashmètre tel qu'il a été conçu et tel que son usage est préconisé dans les manuels, elle fonctionne très bien grâce au calage très particulier de tous les appareils photo et vidéo numériques, et elle présente l'énorme avantage de sa simplicité: on fait toujours le même geste technique et les résultats sont toujours très satisfaisants.

Euh... ::)

Dans ton premier lien, Peter Hurley mesure en direction de la monosource.
Dans ton second lien, ton pro donné en exemple mesure également en direction de la source, et ce pour chacune des trois sources. Et jamais en direction du boîtier.
(NB : il cache le dôme sorti ou bien il mesure avec dôme rentré en direction de la source pour mesurer chacune des sources secondaire parce qu'il a la flemme d'éteindre la Main light. Ce n'est rien d'autre.)

Et donc, si je comprends bien, Peter Hurley pro que tu as donné en exemple se trompe.
Et ton pro pourtant donné par toi en exemple se trompe également on ne sait pas combien de fois...et retombe sur ses pattes parce que toutes les erreurs cumulées se neutralisent.
Enfin, il faut ajouter à cela l'hypothèse selon laquelle que ton pro donné en exemple n'a pas/jamais calibré au préalable l'ensemble boîtier/objectif/flashmètre tout pro qu'il est.
Cela finit par faire beaucoup...afin que tu aies raison.
Amha,

Laure-Anh

Citation de: seba le Avril 14, 2019, 15:27:25
L'équilibre, ce n'est pas la modification du contraste, c'est le résultat global, l'impression que ça produit sur le spectateur. Peu importe si une petite surface de l'image est cramée si l'observateur juge la photo globalement ni trop claire ni trop sombre. Et quel est l'intérêt d'éviter absolument de cramer quelques zones si globalement le résultat paraît un peu sombre ? Et le contraste de l'éclairage est choisi pour donner une certaine atmosphère, un certain cachet à la photo. Après quoi on ajuste l'exposition (sans plus toucher à l'éclairage).

Euh...
En monosource, une fois la source en place par rapport au sujet avec création de l'écart de contrastes qui va bien,
on mesure l'expo juste pour l'acquisition du fichier RAW...que l'on développera ultérieurement, chacun à sa sauce.
A la prise de vue, cela n'a pas de sens d'augmenter de prolonger l'expo juste, notamment quand cela provoque du cramage irrémédiable.
Au cas où l'écart de contrastes ne va pas, c'est l'écart de contrastes qu'il faut retravailler : autrement dit, c'est retour à la case départ et positionnement satisfaisant de la monosource. Pas toucher à l'expo.

seba

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 15:54:45
En monosource, une fois la source en place par rapport au sujet avec création de l'écart de contrastes qui va bien,
on mesure l'expo juste pour l'acquisition du fichier RAW...que l'on développera ultérieurement, chacun à sa sauce.
A la prise de vue, cela n'a pas de sens d'augmenter de prolonger l'expo juste, notamment quand cela provoque du cramage irrémédiable.
Au cas où l'écart de contrastes ne va pas, c'est l'écart de contrastes qu'il faut retravailler : autrement dit, c'est retour à la case départ et positionnement satisfaisant de la monosource. Pas toucher à l'expo.

Le contraste, c'est un choix. Il n'y a pas de contraste qui va bien et de contraste qui ne va pas bien. C'est un choix artistique, pas technique.
Et une fois le contraste choisi délibérément, il faut déterminer l'exposition.
Je mets complètement de côté le PT du RAW, qui est (était) hors sujet si on se place dans le cas où on fait un développement standard (comme pour le Kodachrome ou les pellicules cinéma). Plaçons-nous dans le cas où on utilise le JPEG standard boîtier. Sans plus toucher à rien.

Tonton-Bruno

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 15:38:23
Enfin, il faut ajouter à cela l'hypothèse selon laquelle que ton pro donné en exemple n'a pas/jamais calibré au préalable l'ensemble boîtier/objectif/flashmètre tout pro qu'il est.
Cela c'est une évidence puisque cette vidéo est un tuto sur l'usage du flashmètre.
S'il pensait qu'il faut étalonner son flashmètre avant de s'en servir il aurait commencé par là.
Je suis tous ses tutos depuis près de deux ans et je le connais assez bien.

J'ajouterai que tous les photographes professionnels de studio que j'ai rencontrés au cours des dernières années ignoraient qu'il fallait étalonner son flashmètre avant de s'en servir.
Sur ce forum, il y a plus de 10 ans, je l'ai expliqué maintes fois, notamment une fois à Edouard de Blay qui l'ignorait, et qui n'avait pas non plus remarqué que ses lampes pilotes qu'il laissait allumées introduisaient une dominante jaune dans ses photos.
Ton autre Mentor, Olivier Chauvignat, a l'air de toujours l'ignorer, puisque il commence son tuto en écrivant:

CitationOn règle le flashmètre pour afficher la sensibilité iso de son boitier

https://www.olivier-chauvignat-workshops.com/tutoriels/blog-des-tutos/la-mesure-de-la-lumiere-en-numerique

D'étalonnage de la cellule pour faire en sorte que la sensibilité affichée par la celluile soit en ligne avec la sensibilité du boitier, nada !

matopho

Citation de: matopho le Avril 14, 2019, 12:29:26
Je repose ma question: Comment je mesure quand je veux photographier un tableau en lumière rasante de coté pour faire ressortir les effets de la peinture à la spatule ?

J'ai essayé :
- vers la source : j'obtiens une photo sous-exposé
- vers l'appareil : j'obtiens une photo correctement exposé

Votre commentaire.

Merci

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 12:53:24

Seba a donné la réponse.
Cela est lié à la réponse spécifique du tableau à la lumière incidente qui lui tombe dessus.
Selon l'angle incident, l'appareil-photo ne perçoit pas la même quantité de lumière réfléchie par le tableau.
C'est la même chose que lorsque tu photographies un objet noir, un objet gris ou bien un objet blanc : chaque objet a une réponse spécifique à la lumière incidente.


Je te mets un schéma :  quoi qu'en dise Jac70, ce sera plus clair.



J'ai posé une question simple, je m'attendais à une réponse simple.

La mesure de la lumière incidente est indépendante du sujet. Donc, que j'ai un tableau avec des teintes sombres, voire du noir, ou un tableau clair avec des fleurs blanches, je dois avoir le même réglage, la lumière ne variant pas. Donc si je photographie plusieurs tableaux à la suite dans les mêmes conditions, je ne suis pas obligé de changer mes réglages. Je me répète en disant les choses autrement. Ou alors je n'ai rien compris !

Merci pour une réponse courte : vous orientez le dôme sorti vers ...
+ c loin - c net

seba

Ah je n'avais pas vu la réponse de Laure-Anh.
Multiples réponses pour au final faire...on ne sait pas quoi.
Pour un tableau (ou un document plat), il faut mesurer l'éclairement sur ledit tableau.
Pour ça, on utilise le lumidisc orienté comme le tableau (et le plus proche possible de la surface du tableau).

Laure-Anh

Citation de: seba le Avril 14, 2019, 17:29:32
Le contraste, c'est un choix. Il n'y a pas de contraste qui va bien et de contraste qui ne va pas bien. C'est un choix artistique, pas technique.
Et une fois le contraste choisi délibérément, il faut déterminer l'exposition.
Je mets complètement de côté le PT du RAW, qui est (était) hors sujet si on se place dans le cas où on fait un développement standard (comme pour le Kodachrome ou les pellicules cinéma). Plaçons-nous dans le cas où on utilise le JPEG standard boîtier. Sans plus toucher à rien.

Quand je dis l'écart de contrastes qui va bien, j'entends tout comme toi l'écart de contrastes qui est souhaité par le photographe et non pas celui subi par lui.
Et je me place également dans le cadre d'un jpeg boîtier, sans plus toucher à rien.
Si l'expo (juste) mesurée avec flashmètre pointé depuis le sujet vers la monosource attribue à un sujet 3D blanc de luminance 96 un rendu de luminance 96,
alors l'expo mesurée avec flashmètre pointé depuis le sujet vers le boîtier dans le cas d'un boîtier décalé de plus de 45° par rapport à la direction de la source crame ce blanc 3D de luminance 96.
Dans le cas d'un clown triste maquillé de blanc 96, ça crame le sujet principal.

seba

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 20:48:57
Quand je dis l'écart de contrastes qui va bien, j'entends tout comme toi l'écart de contrastes qui est souhaité par le photographe et non pas celui subi par lui.
Et je me place également dans le cadre d'un jpeg boîtier, sans plus toucher à rien.
Si l'expo (juste) mesurée avec flashmètre pointé depuis le sujet vers la monosource attribue à un sujet 3D blanc de luminance 96 un rendu de luminance 96,
alors l'expo mesurée avec flashmètre pointé depuis le sujet vers le boîtier dans le cas d'un boîtier décalé de plus de 45° par rapport à la direction de la source crame ce blanc 3D de luminance 96.
Dans le cas d'un clown triste maquillé de blanc 96, ça crame le sujet principal.

Ce n'est pas exactement comme ça qu'il faut voir les choses.
Pour un éclairage donné placé frontalement ou latéralement, l'impression globale ne sera pas la même.
Frontalement, l'ensemble du visage sera très clair.
Latéralement, une partie du visage sera beaucoup moins éclairée, ce qui, si on garde la même expo, donnera une impression globale de légère sous-exposition. Ce qu'on peut corriger en surexposant légèrement. Et une petite partie du visage (les surfaces perpendiculaires à la source) sera cramée.
Quoique avec un éclairage à 45° la différence est très faible. Rien ne risque d'être cramé dans ce cas.

matopho

Citation de: seba le Avril 14, 2019, 20:01:55
Ah je n'avais pas vu la réponse de Laure-Anh.
Multiples réponses pour au final faire...on ne sait pas quoi.
Pour un tableau (ou un document plat), il faut mesurer l'éclairement sur ledit tableau.
Pour ça, on utilise le lumidisc orienté comme le tableau (et le plus proche possible de la surface du tableau).

Dôme rentré et posemètre tenu à plat contre le tableau et éclairage rasant = aucune lumière ne peut arriver sur la cellule de mesure sous le dôme rentré  = ???

Pour moi la seul solution qui s'impose : dôme sorti et orienté en direction de l'appareil. Le dôme captera la lumière qui vient de coté. Et le posemètre me donnera un réglage, valable quel que soit le tableau. Bref, l'utilisation standard prévue par le fabricant.

Bonne soirée et fin de week-end.

+ c loin - c net

seba

#419
Citation de: matopho le Avril 14, 2019, 21:43:11
Dôme rentré et posemètre tenu à plat contre le tableau et éclairage rasant = aucune lumière ne peut arriver sur la cellule de mesure sous le dôme rentré  = ???

Pour moi la seul solution qui s'impose : dôme sorti et orienté en direction de l'appareil. Le dôme captera la lumière qui vient de coté. Et le posemètre me donnera un réglage, valable quel que soit le tableau. Bref, l'utilisation standard prévue par le fabricant.

Dôme rentré (ou lumidisc, c'est pareil), l'éclairement sera le même que sur le tableau.
Par exemple si l'éclairage est à 90°, le tableau ou le dôme ne seront plus éclairés.
A 89° l'éclairement sera égal à cos89° = 0,017 soit 1,7% de ce qu'il serait si l'éclairage était frontal.
Alors que le dôme sorti est encore éclairé à 50%.
Et l'utilisation standard pour les sujets plats prévoit bien le dôme rentré (tableau en bas à droite).

Laure-Anh

Citation de: seba le Avril 14, 2019, 17:29:32
Le contraste, c'est un choix. Il n'y a pas de contraste qui va bien et de contraste qui ne va pas bien. C'est un choix artistique, pas technique.
Et une fois le contraste choisi délibérément, il faut déterminer l'exposition.
Je mets complètement de côté le PT du RAW, qui est (était) hors sujet si on se place dans le cas où on fait un développement standard (comme pour le Kodachrome ou les pellicules cinéma). Plaçons-nous dans le cas où on utilise le JPEG standard boîtier. Sans plus toucher à rien.

Si je reprends l'exemple du portrait par Gavin HOEY, le jpeg standard boîtier sans toucher à rien est en franche sur-ex, à la limite du cramage. Solarisé.
Son rendu n'est pas agréable si le but était d'obtenir - je te cite - un portrait au rendu "équilibré, ni trop clair, ni trop foncé".
Et si la robe avait été blanche, cette robe serait cramée dans la mesure où la peau caucasienne (de réflectance 36% max) de la fille a par endroit un rendu de luminance 98.
Rien ne justifie d'agir comme cela.

seba

Citation de: Laure-Anh le Avril 14, 2019, 23:01:55
Si je reprends l'exemple du portrait par Gavin HOEY, le jpeg standard boîtier sans toucher à rien est en franche sur-ex, à la limite du cramage. Solarisé.
Son rendu n'est pas agréable si le but était d'obtenir - je te cite - un portrait au rendu "équilibré, ni trop clair, ni trop foncé".
Et si la robe avait été blanche, cette robe serait cramée dans la mesure où la peau caucasienne (de réflectance 36% max) de la fille a par endroit un rendu de luminance 98.
Rien ne justifie d'agir comme cela.

D'après la vidéo, l'éclairage est pratiquement à 90°. Ce qui donnerait, dôme vers l'appareil, +1IL par rapport au dôme tourné vers la source.
C'est comme ça.
Maintenant je trouve ça trop clair aussi, quand je fais la même chose chez moi, ce n'est pas aussi surexposé.
Quoiqu'il ait bien indiqué que l'exposition diffère de 1IL.
Mais bon l'idée c'est ça, exposer plus quand l'éclairage est plus latéral.

seba

D'ailleurs c'est ce qu'on fait tout le temps quand on utilise notre appareil photo en lumière réfléchie.
Par exemple avec le sujet ci-dessous, il y a des façades au soleil, des façades à l'ombre, mais c'est l'ensemble des luminances qu'on mesure pour déterminer l'exposition.
De même avec le dôme, il y a des parties plus ou moins éclairées, plus ou moins à l'ombre (vu de l'appareil photo) et c'est l'ensemble qu'on mesure.
Ce serait pareil avec un portrait, un paysage...
Sur la photo ci-dessous, prises isolément, il y a certainement des façades au soleil qui sont surexposées mais l'ensemble de l'image donne l'impression d'une exposition bien équilibrée.

jac70

#423
En paysage, tout cramé est insupportable !
Je n'ai pas pur faire autrement et je m'en excuse..
Mais la prochaine fois, c'est promis, j'aurai le matériel adéquat et je me poserai la question du dôme : sorti ou rentré ?

seba

Citation de: jac70 le Avril 15, 2019, 08:43:43
En paysage, tout cramé est insupportable !
Je n'ai pas pur faire autrement et je m'en excuse..
Mais la prochaine fois, c'est promis, j'aurai le matériel adéquat et je me poserai la question du dôme : sorti ou rentré ?

Ce cas est intéressant.
L'éclairage est zénithal si je ne me trompe pas.
Comment faudrait-il orienter le dôme ?