Faire numériser ses négatifs par un laboratoire

Démarré par jacques2B, Juillet 30, 2019, 21:11:59

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jacques2B

Bonjour,
Je possède des négatifs 24x36 noir et blanc pour la plupart pris dans les années 70/80
Au vu de la relative petite quantité (environ une centaine), je n'envisage pas d'investir dans du matériel onéreux et qui risque de ne servir qu'une seule fois. Mon père avait acheté un petit scanner (EASYPIX Cyberscanner Vision) pour un coût modeste mais je trouve les résultats très médiocres lorsque je regarde les images à l'écran d'ordinateur (flou général, palétisation des contours, aplats de noirs très sombres, bref rien à voir avec le tirage papier format A4 pourtant de l'époque), l'appareil scannant maxi à 5 MPX et 3200 DPI.
Je compte donc me tourner vers un labo photo (au départ je sélectionnerai uniquement une dizaine de photos prises dans des conditions différentes afin de juger du résultat). Certains négatifs sont assez abîmés (craquelures) mais je pense pouvoir récupérer un max sur DXO ou Lightroom.
Alors question: Quels paramètres de numérisation me conseilleriez vous pour une visualisation optimale sur écran ordi LCD et un traitement logiciel ultérieur (résolution MPIX, valeur de DPI, 8 ou 16 bit, format de sortie TIFF, DNG, JPEG ou autre pour un traitement ultérieur sur DXO ou LR6)?. Est-il préférable d'avoir un fichier négatif qu'on passe en positif après inversion de la courbe des tons linéaire (LR) ou bien demander directement une image telle une photo développée?
Connaîtriez vous un labo fiable en ligne où je pourrais envoyer mes négatifs (et surtout les récupérer ensuite) ?
Je vous remercie par avance pour les réponses que vous pourrez m'apporter
A bientôt
Jacques

tenmangu81

Bonjour,

Le plus logique est de numériser :
- à 3200 dpi, ce qui correspond à peu près à la résolution du négatif.
- si possible en 16 bits, format TIFF ou dng (attention, certains logiciels de traitement ne lisent pas tous les dng)
- en positif (ça ne coûte pas plus cher, bien qu'il ne soit pas difficile d'inverser la courbe avec son logiciel de développement).

Quant au labo fiable, tout dépend de la ville où vous vivez. A Paris, on pense à Négatif +, mais j'ai lu de nombreux mauvais retours à leur propos. Il y a Arka, de très bon niveau, mais c'est plus cher. Et le petit labo où je donne à développer mes films le fait aussi : Photo Pyramides, près de l'Opéra. Il y en a probablement beaucoup d'autres !! On peut aussi en trouver d'excellents en région, mais il faut accepter d'envoyer les négatifs par la poste, et de les récupérer par le même moyen.

jacques2B

Merci pour ces renseignements,

Est-ce que la définition en Mpix permet d'améliorer la netteté de l'image (10, 15,20 Mpix voire plus)?

Je vais me renseigner auprès du labo pas trop loin de chez moi pour voir ce qu'ils me proposent (s'ils me proposent) et voir les tarifs

Cordialement, Jacques

VentdeSable

3200 dpi... cela ne correspond à rien. Cela ne veut rien dire et c'est la quasi garantie de verrouiller nombre de possibilités.
Le format de fichier importe plus, mais c'est un détail.

La vraie question est : que voulez-vous en faire ?

Vous dites que c'est pour une visualisation sur écran. A quoi vous serviraient ces 3200 dpi ? Faire du 30x40 en 240 dpi ?
Pensez-vous que la prestation d'un laboratoire est donnée ?

Vous dites que vous ne voulez pas acheter de scanner. Mais combien êtes vous prêt à mettre dans chaque numérisation fois 100 ? 1,5 €, 2, 3,5, 10 € ?
Quelles machines sont utilisées par les prestataires ? Etc. Ce qui est certain, c'est que plus vous mettrez de conditions, plus vous voudrez que le prestataire individualise son travail ; plus cela coûte et c'est normal.

En gros, vous pouvez le faire faire pour une quarantaine d'euros en jpeg et correction auto (sans dépoussiérage : ça ne fonctionne pas avec les négatifs N&B). Ou, pour beaucoup plus cher, avec un travail individualisé par image. Mais là c'est lié au temps passé par un opérateur qualifié qui est normalement rétribué.

La solution d'achat d'un scanner redevient alors d'actualité ;-) Un Epson V200 se trouve pour 30 € sur le bon coin et se revend le même prix.

Vous choisissez une résolution qui vous convient (et pour toutes les machines à plat du commerce, Epson ou Canon, aller au delà de 2400 dpi relève de l'utopie marketing).
Vous enregistrez effectivement en TIFF 16 bit votre fichier.

Votre objectif est juste d'acquérir les images. Comme vous le faites par vous même, vous pouvez oublier les automatismes, déconnecter tous les moyens de correction directs et ne sélectionner que votre point blanc et votre point noir.

Toutes les corrections vous les faites dans votre logiciel habituel qui en plus d'être nettement plus efficace que le logiciel propriétaire du scanner, a le mérite que vous le connaissez.

Un peu de lecture : A perfunctory Guide (bon faut lire l'anglais, mais c'est complet.

Du même auteur, en livre : Digital Restoration si vous voulez aller un peu loin en termes de restauration d'images.

J

egtegt²

Clairement, aucun scanner à grand public ne permet de dépasser 2400 dpi. Les modèles pro style hasselblad à plus de 20000 € permettent d'aller un peu plus loin, mais ça n'est de toute façon utile que pour une petite partie des négatifs (faible sensibilité et pris avec un appareil de bonne qualité)

VentdeSable

Hum...

Là, il semble que l'OP veuille faire simple pour une visualisation écran. Alors que l'image ne fasse pas plus de 2400 dpi... importe peu.
D'autre part, il s'agit de négatifs N&B qui sont loin de pousser un scanner dans ses derniers retranchements en matière de dMax.

Enfin, il existe d'autres scanners, à plat comme IQsmart à 5 000 € garantis chez un revendeur ou rotatifs (avec une bonne grosse "learning curve") à 1 000 € en occasion. Et ces machines enfoncent allègrement un Imacon Hasselblad ;-)

J

prestinox

Hello,

Perso, je numérise ma collection de mes meilleures photos au Nikon Coolscan LS4000 ED + chargeur SF-210 50 diapos à 3000 dpi en TIFF. Démontable mais un peu pénible quand-même. J'ai dédié un portable à cette tâche qui prend du temps. La retouche est faite sur mon PC photo. Pour les bandes de négatifs, je monte l'adaptateur qui va bien et ça passe tranquille. Je fais-ça voyage par voyage et année par année. C'est long mais ça vaut le coup.
A 4000 dpi, c'est possible mais je scanne les défauts du film ce qui donne plus de boulot.

Sur ma tour trône un autre scanner Nikon, le LS40 avec les accessoires compatibles du 4000 pour avoir une image à 2900 dpi maxi rapidement.

Il me reste un autre scanner USB 2.0, un Minolta Scan Dual III complet qui ne me sert plus et qui fonctionne parfaitement sous Windows 10 x64 (comme les 2 Nikon). Il scanne à 2850 dpi, très proche des 3000 du LS4000 ou LS40.

Je le mets en vente à la rentrée avec 2 autres Minolta F3000 (du 24x36 au 6x9). L'un d'eux est équipé d'un chargeur de 50 diapos et les 2 ont tous les passe-vues. Bref, ils sont complets, fonctionnels mais en SCSI.
J'ai un dernier scanner AGFA HID SCSI qui monte jusqu'au 4x5 que je vais conserver. Il est plus pratique que les Minolta mais ça n'est pas le même prix.

Alors, oui, ça coûte des sous mais quand on a terminé on les revends sauf pour les nazes comme-moi qui font toujours du film 120 en 4.5x6 à 6x9.
Je rêve de me prendre un Nikon LS8000 ED Firewire (comme le LS4000 ED) pour le MF mais là, ça fait cher la folie douce.

Aller, j'ai pris un Canon 8000F avec 3 passe-vues MF en plus de ceux d'origine. Un 6x9 à 1700 dpi réels ça va bien déjà et c'est nettement plus réaliste en 2019 lol ;)

Un truc à savoir : les passe-vues en bande façon sandwich pour les scanners de négatifs permettent d'avoir une bande vraiment à plat. C'est le cas des Minolta et des Nikon quand on utilise l'adaptateur diapo et le FH-2 ou FH3 au lieu du SA-21 ou SA-30. Ca correspond à une utilisation normale de bandes déjà classées.

Le Nikon SA-30 qui permet de scanner une bobine de 40 négatifs n'a d'intérêt que si on pratique le N&B sans labo papier. A plus de 500€ l'adaptateur, on peut couper des bandes de 6... ;D

Fab