Diapositive N/B à partir d'une pellicule conventionnelle.

Démarré par Gérard B., Septembre 02, 2019, 16:55:32

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Gérard B.

Bonjour, en regardant dernièrement d'anciennes planches contact, je suis tombé sur des diapositives N/B sur pellicule Ilford FP4+.
Je ne me souviens plus de la méthode utilisée pour parvenir à ce résultat. Si quelqu'un pouvait me le rappeler, merci.

Gér@rd

Regarde le contenu de cette discussion et les liens qui sont donnés, tu devrait y trouver ton bonheur... :D. Regarde aussi ce lien vers www.galerie-photo.com
.

La diapo N&B à partir de films négatifs courants (Ilford, Agfa, Kodak ou autres) ne pose pas de problèmes particuliers (j'en ai fait pendant de nombreuses années...) sinon un peu de patience et de tâtonnements pour trouver les bonnes proportions des produits et les bonnes durées de développement. Plus quelques astuces et coups de main à acquérir (lors de l'inversion du film par exemple).

Tous les procédés se ramènent généralement à :

- un premier développement classique (mais écourté) de la pellicule avec un révélateur standard (mais costaud),
- un bain de blanchiment (acide + oxydant) pour bouffer les grains d'argent révélés,
- une exposition du film à la lumière pour impressionner ce qui reste (c'est là l'inversion),
- un deuxième développement classique,
- fixage et lavage classique.

C'est résumé (il y a des étapes intermédiaires de lavage) mais c'est juste pour comprendre l'idée globale.

Après ça le problème pratique c'est de pouvoir se procurer les produits chimiques. Par exemple, le bichromate de potassium n'est plus en vente libre (partir plutôt sur un procédé au permanganate de potassium). Et l'acide sulfurique je sais pas si on peut encore en acheter facilement...

Mais une fois qu'on a tout ce qu'il faut on peut bien s'amuser... :D

vernhet

Je pratiquais le contretypage par contact de films NB préalablement classiquement J'utilisais, pour obtenir ces contretypes, des plans films Kodalith ou Fuji (plus pratiques pour cet usage, car moins contrastes...et par ailleurs ...gratuit, car un ami travaillant chez un imprimeur, me fournissait !!! )L'intérêt de cette option, c'est qu'on peut créer aujourd'hui, des positifs projetables à partir de négas qu'on a développés classiquement y'a 20, 30 ou 40 ans !...Et que s'agissant de prises de vues actuelles, on peut ainsi envisager d'exploiter le neg pour sortir au choix des tirages ou des positifs projetables...
nb fallait être soigneux dans la chasse aux poussières lors du contretypage !

Gérard B.

Citation de: Gér [at] rd le Septembre 02, 2019, 17:40:11
Regarde le contenu de cette discussion et les liens qui sont donnés, tu devrait y trouver ton bonheur... :D. Regarde aussi ce lien vers www.galerie-photo.com
.

La diapo N&B à partir de films négatifs courants (Ilford, Agfa, Kodak ou autres) ne pose pas de problèmes particuliers (j'en ai fait pendant de nombreuses années...) sinon un peu de patience et de tâtonnements pour trouver les bonnes proportions des produits et les bonnes durées de développement. Plus quelques astuces et coups de main à acquérir (lors de l'inversion du film par exemple).

Tous les procédés se ramènent généralement à :

- un premier développement classique (mais écourté) de la pellicule avec un révélateur standard (mais costaud),
- un bain de blanchiment (acide + oxydant) pour bouffer les grains d'argent révélés,
- une exposition du film à la lumière pour impressionner ce qui reste (c'est là l'inversion),
- un deuxième développement classique,
- fixage et lavage classique.

C'est résumé (il y a des étapes intermédiaires de lavage) mais c'est juste pour comprendre l'idée globale.

Après ça le problème pratique c'est de pouvoir se procurer les produits chimiques. Par exemple, le bichromate de potassium n'est plus en vente libre (partir plutôt sur un procédé au permanganate de potassium). Et l'acide sulfurique je sais pas si on peut encore en acheter facilement...

Mais une fois qu'on a tout ce qu'il faut on peut bien s'amuser... :D
Un grand merci Gér [at] rd pour ces infos. Dans votre réponse #2 de 2010 vous avez parlé de"kits" et je pense que c'est cela que j'ai du expérimenter à l'époque. Je n'ai jamais eu de balance pour bien doser les produits chimiques.
Comme dit plus haut, j'ai utilisé le film FP4+ en format 120.

Tukuma

Si je me souvient bien, il existait dans le commerce des "kits de développement" spéciaux pour développer des négatifs n/b en diapo.
c'était sympa, mais je me souvient difficile d'obtenir le contraste désiré, j'en ai fait un temps.....
....mais c'était avant.. ::) :'(

vernhet

un mot a sauté qui a -peut-être rendu mon propos incompréhensible...

Je pratiquais le contretypage par contact de films NB préalablement classiquement DÉVELOPPÉS .J'utilisais, pour obtenir ces contretypes, des plans films Kodalith ou Fuji (plus pratiques pour cet usage, car moins contrastes...et par ailleurs ...gratuit, car un ami travaillant chez un imprimeur, me fournissait !!! )L'intérêt de cette option, c'est qu'on peut créer aujourd'hui, des positifs projetables à partir de négas qu'on a développés classiquement y'a 20, 30 ou 40 ans !...Et que s'agissant de prises de vues actuelles, on peut ainsi envisager d'exploiter le neg pour sortir au choix des tirages ou des positifs projetables...
nb fallait être soigneux dans la chasse aux poussières lors du contretypage !

titisteph

Tiens, c'est marrant, je me suis préoccupé de ce sujet dernièrement (un copain avait besoin d'une diapositive noir et blanc d'après fichier numérique).

Ne le dites à personne, mais je m'en suis tiré de la façon suivante :
- Utiliser un écran d'ordi de haute qualité (style Retina 4K brillant et calibré)
- Afficher l'image en niveaux de gris et en NEGATIF. Faire en sorte qu'elle s'affiche le plus grand possible.
- Avec un reflex argentique chargé en négatif noir et blanc (Ilford Delta 100), faire une repro dans le noir de cet écran, en variant l'expo. On peut aussi varier le contraste du fichier dans Photoshop.
- Développer le négatif en sur-développant de 10 à 20% (sinon les noirs sont un peu gris).

Et vous avez des diapos noir et blanc d'après fichier numérique. En plus, la résolution est très bonne, on ne voit pas du tout les pixels au compte-fil, c'est très piqué. Normal, avec un écran 4K de 27 pouces, on affiche  5000X3000 pixels, et on peut afficher à 100% sans tronquer une image de 12 mpx.

Gérard B.

Salgado avait fait quelque chose de similaire pour terminer son livre " Génésis". Il avait commencé le projet en argentique et continué en numérique. Pour avoir une harmonie de rendu, il a fait faire des négatifs argentique depuis l'affichage d'un fichier numérique.

titisteph

Mais je pense que Salgado n'a pas procédé comme moi (repro d'un écran), mais a fait ça dans les règles de l'art (avec un imageur). Car ma technique n'est pas parfaite : il y a une gestion du contraste à régler (entre celui possible par le développement et celui de l'image à l'écran, ce n'est pas simple).

JMS

Citation de: titisteph le Septembre 03, 2019, 13:48:31
Mais je pense que Salgado n'a pas procédé comme moi (repro d'un écran), mais a fait ça dans les règles de l'art (avec un imageur).

Avec un imageur qui exposait au laser des plans films négatifs 4 x 5 inches ! Lesquels passaient sous l'agrandisseur grand format pour les tirages d'art

luistappa

Même chose que Vernhet
De très bons résultats contretypés sur plans films Kodalith aussi gratuit nom beau-père travaillait dans une boîte de production de carte postale donc pas idée du coût de cette méthode.
Nikon F6/D500/Z5 - Sony A7II

Gér@rd

Un gros avantage des solutions contretype ou photographie du négatif c'est qu'on ne touche pas à l'original et qu'on peut faire autant d'essais qu'on veut. Alors que la méthode d'inversion directe du négatif ne donne aucun droit à l'erreur. Ceci dit une fois qu'on a mis la manip bien au point ce n'est plus un problème . À condition de s'en tenir à une ou deux pellicules qu'on posera toujours avec la même sensibilité, de garder les mêmes dosages et temps on arrive à des résultats parfaitement reproductibles.

En argentique pur j'ai aussi utilsé des solutions du style "duplicateur de diapo" que j'utilisais alors pour rephotographier des négatifs. Mais j'ai jamais trop persévéré car c'était à l'époque finalement aussi compliqué que l'inversion directe et fallait de nombreux essais pour s'assurer que ce soit reproductible (avec du numérique évidemment c'est maintenant devenu beaucoup plus simple et rapide).

De toute façon, une fois qu'on maitrise bien une méthode, le mieux est de s'y tenir... :)

Bru

Oui, une repro sur film à haut contraste marche très bien.
Avec un film couleur, il vaut mieux des films panchromatiques, pour un N&Bl, un agfa Ortho marche très bien.
Dyslexique ou Disslexyque ?

vernhet

Citation de: Gérard B. le Septembre 03, 2019, 13:29:54
Salgado avait fait quelque chose de similaire pour terminer son livre " Génésis". Il avait commencé le projet en argentique et continué en numérique. Pour avoir une harmonie de rendu, il a fait faire des négatifs argentique depuis l'affichage d'un fichier numérique.

Concernant les tirages de Salgado, j'ai profité de mon récent séjour parisien pour aller jeter un coup d'œil à sa petite expo (petite à  l'échelle de Salgado) présentée encore actuellement au Musée de l'Homme. Et j'ai observé des trucs qui m'ont semblé étranges, et en partie contradictoires avec ce que je lis ici et que j'avais déjà entendu ou lu au sujet d'une précédente expo, »Genesis,»vue à la MEP, je crois.
En effet , sur certaines images dont la date de prise de vue implique qu'elles ont obligatoirement été faites en argentique, on observe cependant  un « grain », je dirais en « pattes de mouches » qui semble sorti tout droit d'un logiciel,tandis que certaines autres images montrent un vrai grain argentique et, soit dit en passant, une gamme de gris plus riche et un rendu moins dramatiquement contrasté...Ma supposition serait que cette expo regroupe des photos ayant fait partie de plusieurs expos antérieures pour lesquelles des choix différents avaient été opérés quant à la filière de traitement ?
Si des parisiens veulent aller voir et nous dire leur sentiment...


Gér@rd


Apparemment ils utilisent une méthode tout à fait classique. Cela coûte 75€ et c'est donné pour 15/20 films. Cela revient à 4 ou 5 € par film ce qui semble honnête si on considère que ça évite de tatonner (si on fait soi-même ça revient à nettement moins d'1€ par film tout en travaillant à bains perdus).

Le seul bémol que je vois c'est que ce n'est visiblement pas à bain perdu (ils disent que le kit est fait pour 1,2 litre). Cela impose donc amha de traiter ses 15/20 films assez rapidement donc d'avoir un gros débit et  donc de se grouper avec des copains ayant envie aussi de faire la même chose (dans un photo club par ex). Sinon (si on est tout seul) on ne rentabilisera pas et ça reviendra nettement plus cher. Mais ce n'est pas très grave si ça permet dans un premier temps de tester ce type de méthode...