question moitié technique, moitié historique

Démarré par iago, Septembre 19, 2019, 23:03:07

« précédent - suivant »

iago

Quelqu'un sait-il pourquoi on parle toujours de kbits ou de Mbits/seconde quand il s'agit d'un débit d'information, et toujours de Mo quand il s'agit de quantité de mémoire?

Y a-t-il un rapport avec la confusion possible bit / byte ? Est-ce une habitude prise dans des bureaux d'étude différents, ou y a-t-il une nécessité?

N'y aurait-il pas confusion plus ou moins voulue pour égarer les consommateurs peu techniciens ?

merci...

Samoreen

Je dirais que sur un réseau, ce qui passe est une succession de bits qui ne sont pas encore des Ko ou Mo de données, les octets "effectifs" récupérés ou envoyés sont encadrés par des bits qui servent au marquage, au contrôle, à l'identification des paquets. Le débit en Kbits/sec ou Mbits/sec est donc une valeur plus élevée que le débit exprimé en volume de données effectif (Ko ou Mo). C'est commercialement plus valorisant mais indicateur d'une réalité physique.

La mémoire ou l'espace disque sont exprimés en Ko ou Mo car, à la nuance près, il s'agit vraiment de données effectives.
Patrick

Arnaud17

Les KO, MO et GO expriment la quantité de données stockées, comme le nombre de litres de mazout dans une citerne.

La vitesse à laquelle on peut vider ou remplir la citerne dépend du diamètre des tuyaux et là ça s'exprime en KB, MO ou GO par seconde.

J'espère que tu aimes la plomberie ;)
veni, vidi, vomi

egtegt²

Sans compter que les fabricants de disques quand ils parlent d'un Mo parlent d'un million d'octets alors qu'un Mo fait en fait en fait 1 048 576 octets, tout ça pour afficher des chiffres plus gros.

Mais je ne suis pas sûr que le fait qu'on compte en bits sur les réseaux et en octets dans le reste d'informatique soit lié à la volonté d'afficher des chiffres plus gros. Je crois que ça vient qu'au départ, les transferts étaient calculés en bauds (bits par seconde) et que  l'habitude est restée.

sebs

La différence bit/byte tient aussi à mon avis au fait qu'historiquement, les débits réseaux étaient assez faibles au début (aahhh le fameux modem 56K, pour ce qui est du débit internet), donc les chiffres étaient plus élevés pour spécifier la mémoire que le débit réseau.
On en est resté à la base en bits/secs, même si sur certains sites de test de vitesse internet, les résultats peuvent être indiqués en Mo/sec


zuiko

Il y a une autre nécessité avec la transmission c'est de tout compter.
En effet quand on parle d'octets, on parle d'octets de données utiles pour le client final, correspondant à des constituants de fichiers par exemple.
Quand on parle de bits/s,  on prend en compte aussi toutes les données nécessaires à la transmission qui enveloppent les octets utiles mais qui ne sont d'aucune utilité pour le récipiendaire une fois ses octets utiles sortis de leur "enveloppe" et arrivés dans son ordinateur.
Donc une vitesse de transmission de 8Mbits/s ne fournira pas 1Mo utiles par seconde à la réception mais bien moins (en fonction du protocole de transmission utilisé).
çà se complique encore quand on parle de bauds car cette unité caractérise l'ondulation du signal porteur mais sur une ligne capable de transmettre 1 200 bauds, avec les codages de bits en quadrature on est capable de transmettre en fait de 1200 bits/s à au moins 4800 bits/s.


jaric

La première explication de Samoreen était complète et claire, le reste est de la surcouche, parfois redondante, exactement comme ce qui est décrit !  ;D ;D

GLM

Ce qu'écrit Wikipedia :
Confusion entre bit et byte
La capacité mémoire d'une puce de mémoire informatique est généralement donnée en bits (b), mégabits (Mb) ou gigabits (Gb), alors que la capacité mémoire de l'ensemble des puces d'un ordinateur est généralement donnée en bytes (B), mégabytes (MB) ou gigabytes (GB), ou en octets (o), mégaoctets (Mo) ou gigaoctets (Go). Des médias négligents font la confusion entre bit et byte et se trompent donc d'un facteur de huit, par exemple en écrivant « ordinateur doté de 4 Gb de RAM » au lieu de « ordinateur doté de 4 GB de RAM » ou « ordinateur doté de 4 Go de RAM »5.

La capacité des cartouches de jeu vidéo est généralement donnée en bits, ce qui fait exception à l'usage répandu du byte ou de l'octet pour la mesure d'une mémoire complète. Cela permet d'utiliser de plus grands nombres dans la communication, en écrivant « cartouche de 8 Mb » (8 mégabits) au lieu de « cartouche de 1 Mo » (1 mégaoctet).

ChatOuille

Les explications ont été données, mais la triche est que lorsqu'on parle de transmission, on devrait utiliser Mb/s, mais souvent ce n'est pas respecté. On utilise souvent MB/s et cela prête à confusion car un MB est un Mo. Et les fabricants de disques trichent tout aussi bien comme on a déjà dit, car lorsqu'il s'agit de To la différence est conséquante.

jaric

En principe, la nouvelle convention adoptée plus ou moins universellement utilise des multiples de 10 et non des puissances de 2. Un kO est donc maintenant 1 millier d'octets et non 1024 octets. Et ainsi de suite.

Col Hanzaplast


egtegt²

Citation de: jaric le Septembre 20, 2019, 20:49:54
En principe, la nouvelle convention adoptée plus ou moins universellement utilise des multiples de 10 et non des puissances de 2. Un kO est donc maintenant 1 millier d'octets et non 1024 octets. Et ainsi de suite.
C'est valable exclusivement pour les disques, et encore, juste pour la capacité commerciale, et les constructeurs honnêtes écrivent Tio ou Gio pour les chiffres en base 10.

Pour tout le reste, tout fonctionne encore en base 2 :
- La taille des disques donnée par le système d'exploitation
- Les débits réseau
- La taille de la mémoire vive
- Les diverses valeurs de mémoire (mémoire cache ...)

ChatOuille

Citation de: egtegt² le Septembre 21, 2019, 00:00:18
C'est valable exclusivement pour les disques, et encore, juste pour la capacité commerciale, et les constructeurs honnêtes écrivent Tio ou Gio pour les chiffres en base 10.

Ouf ! J'ai eu peur quand j'ai lu le commentaire précédent. Alors rien de neuf car les fabricants ont de toutes façons adopté cette convention depuis le début des disques de grande capacité. Lorsqu'on travaille en binaire, et par extension en hexadécimal, cela me paraît une aberration d'utiliser le système décimal et cela uniquement à des fins commerciales.

iago

OK merci... C'était bien mon idée - mais j'ignorais la nécessité de tant de bits supplémentaires pour transmettre.... Enfin, en gros, je savais bien qu'il y avait des procédures de sécurité, mais pas à ce point-là.

Je m'étais un peu emmêlé les pinceaux autrefois (... ! ) en traduisant un bouquin de programmation sur la HP 41 - je n'avais pas vu tout de suite l'astuce bit/byte. A part ça... on s'amusait à gagner quelques octets en programmant directement en langage machine en écrivant des codes-barre à la main - ça fait un peu dinosaure. On trouvait que 64Ko, c'était beaucoup.

Dans le même ordre d'idée, j'ai compris récemment pourquoi il n'est pas utile de faire la différence entre zéro et "O" dans les longs codes des boxes : c'est de l'hexadécimal, dons pas de lettre après F.

S'il y en a que ça intéresse, il y en ce moment en podcast une émission intéressante de France Culture - si, si ! - émission "La méthode scientifique" du 10 avril, sur la 5G. C'est drôlement balaise... Je me demande bien comment une antenne peut focaliser en émission...

merci à tous pour les réponses.

egtegt²

Citation de: iago le Septembre 21, 2019, 16:11:49
OK merci... C'était bien mon idée - mais j'ignorais la nécessité de tant de bits supplémentaires pour transmettre.... Enfin, en gros, je savais bien qu'il y avait des procédures de sécurité, mais pas à ce point-là.

Je m'étais un peu emmêlé les pinceaux autrefois (... ! ) en traduisant un bouquin de programmation sur la HP 41 - je n'avais pas vu tout de suite l'astuce bit/byte. A part ça... on s'amusait à gagner quelques octets en programmant directement en langage machine en écrivant des codes-barre à la main - ça fait un peu dinosaure. On trouvait que 64Ko, c'était beaucoup.

Dans le même ordre d'idée, j'ai compris récemment pourquoi il n'est pas utile de faire la différence entre zéro et "O" dans les longs codes des boxes : c'est de l'hexadécimal, dons pas de lettre après F.

S'il y en a que ça intéresse, il y en ce moment en podcast une émission intéressante de France Culture - si, si ! - émission "La méthode scientifique" du 10 avril, sur la 5G. C'est drôlement balaise... Je me demande bien comment une antenne peut focaliser en émission...

merci à tous pour les réponses.
Les bits supplémentaires ne sont pas pour la sécurité, en tout cas pas uniquement loin de là. La plupart sont là pour s'assurer que l'information est bien transmise.
Sur un disque dur, le nombre d'erreurs de lecture ou d'écriture est infinitésimal, on peut se contenter de lire ou d'écrire sans autre forme de procès (Dans les faits, quand on écrit, on relit juste après pour s'assurer que c'est correct, ce qui explique que l'écriture est en général deux fois plus lente que la lecture), par contre dans les réseaux, c'est monnaie courante de perdre des données. Donc quand on envoie des données, on commence par dialoguer avec le destinataire, pour lui demander s'il est prêt à recevoir, l'informer de ce qu'on va lui envoyer, puis on découpe les données à envoyer en paquets et on les envoie, chaque paquet comprenant au minimum l'adresse du destinataire, l'adresse de l'émetteur et des informations sur ce à quoi correspond ce paquet, enfin, en général, le destinataire envoie un accusé de réception pour chaque paquet. Comme ça, si un paquet se perd, les deux s'en rendent compte et le renvoient.

Au bout du compte, ça peut atteindre 10% de données de contrôle pour un envoi de fichier. Et si par exemple tu utilises une application en temps réel, alors elle envoie beaucoup plus de paquets de petite taille et les données de contrôle peuvent parfois représenter l'essentiel des données transmises. Typiquement, une connexion de type terminal texte envoie 4 ou 5 octets à chaque touche frappée, cette touche représentant.