Pour Clover, ses collègues, son corps de métier

Démarré par Sevgin, last viking of Sweden, Mars 24, 2020, 20:00:15

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Xophe

Xophe

Fred_G

Citation de: Mistral75 le Mars 26, 2020, 19:14:56
On peut commencer tout de suite : http://newsletter.tamron.eu/m/11888186/577895-5063cf9037b1517eff09d466ea59ab91

(lien déniché par clover)
Toute la planète "photo internet" est en concours confinement. Tamron comme tous les autres fabricants. Et comme tous les médias. Il faut faire de l'audience, même en ce moment.

Je me rappelle de Clover, à une époque où "La Rédac" se permettait de faire des remarques sur son forum par l'intermédiaire de Post'it jaunes. La comparaison avec JMS ne me semble pas usurpée. Je souhaite, à lui et à ses semblables, beaucoup de courage, d'abnégation, de chance et de soutien dans les semaines qui viennent.
Et je promets de ne pas sortir de chez moi plus d'une fois pas semaine !
The lunatic is on the grass.

clover

Merci de ces messages. Merci Sevgin de l'initiative, merci Mistral75 de m avoir prévenu.

Je tiens à en profiter pour préciser que ma femme et moi sommes tous deux reanimateur.
Et ensuite j ai toujours un LS5000 donc je suis aussi Nikoniste.

Il y aurait beaucoup de choses à dire avec surtout la réalité du terrain qui n a rien à voir avec l idee que la majorité se fait de la situation.

Bon courage à tous car le confinement n est pas non plus aisé à vivre.

Je reviendrais quand les temps sont meilleurs vous raconter la réalité vécu du côté soignant.

Merci encore mais fondamentalement,  je ne fais que mon travail.

ORION

Citation de: ViB le Mars 26, 2020, 22:50:18
Ben non, c'est démontré. Le Pib est calculé sur l'accumulation de chiffres d'affaires.
Par exemple quand les accident baissent les carrossiers fond faillite.
Il y a toujours un secteur qui compense l'autre
Regarde les pub de vente en ligne qui se bousculent.
Le capitalisme est amorale et renait toujours de ses cendres

Tu plaisantes, ils augmentent leur tarif.

clover

Bonjour à tous,

J espère que vous allez bien. Restez prudents,  je ne sais pas si je dois finalement donner mon point de vue actuel.
Mais pour donner une idée de ce qui s est passé,  cela a été compliqué mais actuellement,  c est plus calme.
Mais une 2ème vague n est pas impossible. Donc à suivre.

kochka

Chez nous, le marché a repris, mais avec gel à l'entrée et à la sortie, sens unique organisé et surveillé, une queue espacée à l'entrée.
Du monde un peu partout hier dans le bois.
Par contre les cochons sont devenus prudents, mais restent cochons, ils portent des masques mais continuent à les semer un peu partout
On verra bien le résultat la semaine prochaine
Technophile Père Siffleur

clover

Je vais essayer de synthétiser mais cela n'est pas évident.

La 1ère vague (je reste persuadé qu'il y en aura une 2eme même si je ne la souhaite pas) a été un moment tellement particuliers que cela reste vraiment de l'inédit. Et du coup, beaucoup d'appréhension.
Il y a eu un vrai mouvement des soignants pour organiser les structures et les effectifs. Alors que contrairement à ce que croit une partie de l'opinion publique, il n'y avait pas de préparations préalables. Quand on décide d'être soignant (aide soignantes, brancadiers, infirmière ou médecin) on n'a pas accepté le risque vital (dans mon cas personnel, j'ai toujours considéré que oui mais j'ai un précédent concernant cela, donc, quelque part, j'ai une vision plutôt minoritaire)
Les directions ont été plutôt prises au dépourvue alors. (pas d'organisation face au manque de matériel, pas de logistique centralisée)
La gestion de nos tutelles (ARS comme ministère) a été et reste mal vécu de mon point de vue. Des errances et des incohérences (allons voter pour la plus flagrante) mais beaucoup d'histoire en coulisse avec des choses imposées aux personnes de terrains par des personnes dans leur bureau.
Il y a eu des moments durs, mais là où je travaille, il n'y a pas vraiment eu ce qui a été vécu dans l'Est. Même si il est arrivé que la situation soit extrêmement tendue.
Actuellement, le calme relatif met en évidence les dégâts de cette première vague, avec du personnel bien rincé. C'est en partie à cause de cela que la seconde vague n'est pas à espérer.

Ensuite, il y a aussi le décalage de perception de la situation entre le grand public pas forcément confronté à la réalité de terrain et ne comprenant pas la gravité de la situation. On a eu beaucoup de patients jeunes, la majorité s'en est sorti mais au prix d'un séjour prolongé en réaninmation
Du coup, c'est bizarre de voir les dons, les aides venant de l'extérieur et le paradoxe de voir des comportements non responsables en même temps.

Je reste prudent sur ce que je dis car je ne veux pas être responsable d'une vague de panique. Et du coup, il y a des choses qui ne sont pas forcément possibles d'être dites en "publique" car déjà mal comprises en temps normal et cette pandémie est quand même exceptionnelle.

Actuellement, je récupère pas bien car je continue de travailler. Mais j'ai peur qu'une seconde vague brise les ce qui est encore debout.

coval95

Merci pour ton retour, Clover. En te lisant je crois comprendre que ni toi ni ton épouse n'avez été contaminés, c'est déjà ça.
Dans l'hôpital où travaille ma voisine (infirmière devenue cadre après de nombreuses années de pratique) un service qui avait été converti pour accueillir des patients Covid a dû, il y a quelques semaines, fermer des lits car beaucoup de soignants étaient tombés malades (pas trop gravement a priori mais ils devaient s'arrêter et pour eux-mêmes et pour ne pas contaminer les autres).
Sans être devin, on peut logiquement s'attendre à une seconde vague liée au déconfinement mais moins haute, plus étalée dans le temps, tant que beaucoup de gens restent en télétravail et que les précautions (distanciation physique et port de masque + nettoyage des mains) sont prises par la majorité de la population.
Le risque majeur pourrait arriver pendant les vacances s'il y a trop de relâchement.
Certains espèrent une accalmie saisonnière mais j'ai des doutes : au Brésil il fait chaud et l'épidémie y est bien présente, je crois.

clover

Je ne sais pas si j'ai été contaminé, on ne m'a pas testé car pas assez de fièvre... Cela semble pouvoir se faire plus facilement à partir de la semaine prochaine. A voir

Sinon, je vous conseille les vidéo de Clément Viktorovitch

Comment a été masqué le manque de moyens
https://www.youtube.com/watch?v=oCa0rJGkVh8

Sur comment le site de désinfox du gouvernement s'est mordu la queue
https://www.youtube.com/watch?v=Mrs4HfiIq_I

Sur pourquoi la charité n'est pas ce qu'il est demandé
https://www.youtube.com/watch?v=Hp69YRF0tTg

louis_m

Citation de: clover le Mai 19, 2020, 19:15:44
Je ne sais pas si j'ai été contaminé, on ne m'a pas testé car pas assez de fièvre... Cela semble pouvoir se faire plus facilement à partir de la semaine prochaine. A voir

Sinon, je vous conseille les vidéo de Clément Viktorovitch

Comment a été masqué le manque de moyens
https://www.youtube.com/watch?v=oCa0rJGkVh8

Sur comment le site de désinfox du gouvernement s'est mordu la queue
https://www.youtube.com/watch?v=Mrs4HfiIq_I

Sur pourquoi la charité n'est pas ce qu'il est demandé
https://www.youtube.com/watch?v=Hp69YRF0tTg

J'exprime mon profond respect et ma  Haute considération pour vous et tous les personnels de votre rang .

Merci pour les liens, je les écoutés avec attention, cela me donne froid dans le dos
lm

clover

Merci de vos réponses, j'espère que rapidement tout le monde retombera sur ses pieds et rebondira.

Courage à tous.

kochka

courage à toi.
Finalement avoir été contaminé sans conséquences fortes est peut-être une chance .
Technophile Père Siffleur

clover

Suite à cet interview de Bernard Henri Lévy

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-01-juin-2020

"J'ai adressé ce message en "droit de réponse" à la médiatrice de Radio France
Bonjour,

Je vais essayer de synthétiser mes idées :
Le monde a redécouvert la "mort" au travers de cette épidémie. La culture occidentale tend à effacer le risque de mourir au profit de la jouissance de la société de consommation, la menace réelle fait prendre conscience de ce questionnement. Cela a évolué en mouvement de panique parce que nous faisions et faisons encore des pas dans l'inconnu face à ce coronavirus.
La société était déjà mondialisée avant l'épidémie. L'impact de l'épidémie n'est que le reflet de cette mondialisation. C'était déjà fou et effrayant à ce moment.
La sous estimation de cette épidémie a empêché des gestes simples pouvant éviter le confinement. Mais cela n'a pas été pris en compte par "choix politique" et donc le choix du confinement restait la seule chose à faire à cette étape. Mais les gestes barrières n'étant pas dans la culture occidentale, cela a un impact plus important. Au Japon, les personnes malades portaient spontanément des masques dans les transports pour éviter de contaminer les autres. Quand les occidentaux ont découverts cela, la première réaction était "ils ont peur d'attraper des microbes".
Les gestes culturels ont un sens mais un sens qui évoluent comme une société évolue. Nous ne prenons plus de bain habillé.
Il faut probablement associer plus les gestes à un aspect de bienveillance envers autrui et non de sauvegarde de soi même. D'ailleurs les masques chirurgicaux sont là pour protéger les autres et non soi même en premier lieu.
Les gestes de bon sens ont du sens. Dans mon service de réanimation comme dans celui où je travaillais précédemment, il était d'usage de ne pas se serrer la main. Par contre, en cas de rencontre en dehors du service, l'usage change. Les gestes sont à adapter aux situations.
Il y a eu une réelle situation critique dans les hôpitaux et en particuliers dans les services de réanimation. L'usage d'un hôpital militaire de campagne dans l'Est n'est pas anodin comme signe.
Je ne vois pas le pouvoir médical essayant de dominer. Depuis la gouvernance "Bachelot", la responsabilité des établissements et la tarification à l'acte ne sont pas les seules réalités. LA réalité est que notre système de santé fonctionne avec une enveloppe fermée mais qu'aucun politique n'assume cette décision. Un enveloppe fermée veut dire des moyens limités. Les moyens limités imposent aux personnels en bout de chaine de devoir faire des choix.
La crise sanitaire a mis en évidence ces manques de moyens. Mais en quoi ne s'agit il pas d'un choix politique ?
C'est une décision politique d'attendre pour le confinement et permettre le vote du premier tour des municipales.
C'est un choix politique d'écouter les ARS.
C'est un choix politique d'aller voir les médecins médiatisés.Mais il y a eu peu de paroles données aux médecins de terrain. Certes, il y a une forme de devoir de réserve pour éviter la panique mais en conséquence, il n'a été mis en avant que les plus médiatisés ou médiatisables.
C'est un choix politique de faire imposer aux établissements des mesures sanitaires comme des ouvertures de lits en catastrophe avec des moyens dégradés.
C'est un choix politique de ne pas assumer la saturation des lits de réanimation.
C'est un choix politique de ne pas assumer les morts en cas de non confinement.
Le virus ne changera rien à terme,  dès la décroissance, il était déjà question de restreindre à nouveau les effectifs paramédicaux.
La démocratie est déjà dominée par le monde de la finance. Le pouvoir médical n'existe pas en soi. Il s'agit de choisir ce qui acceptable sanitairement ou non.
Il ne s'agissait pas de docilité mais de répondre de façon "sociétale" face à un risque. C'est comme accepter ou non la vaccination contre la grippe pour éviter que les plus fragiles ne meurent.
On  fait payer aux soignants des choix qui nous ont été imposés.
Si il y avait un parallèle entre l'épidémie du coronavirus et le réchauffement climatique, que faudrait il choisir ?
Il ne s'agit pas d'oublier les autres, simplement l'esprit humain sous la peur panique, a un champs de vision restreint.
Il revenait peut être aux philosophes, de soulager cette peur et pas seulement aux politiques ou aux médecins.
Merci de votre attention.

kochka

Oui, mais inversement, une envelopper fermée, un budget, impose de remettre en cause régulièrement l'organisation, sinon c'est la voie de la paresse et de l'augmentation infinie des coûts.
Un budget, ce n'est pas vous devez arrêter de soigner lorsqu'il est dépassé, mais c'est le signal d'alarme pour remettre en cause en permanence l'organisation et ne pas attendre un crise pour commencer à  y penser.
Technophile Père Siffleur

blue meanie

Absolument, mais ils ne peuvent plus être gérés de la façon dont ils sont gérés actuellement.

coval95

Citation de: jdm le Juin 08, 2020, 19:08:15
Et tout a un coût, ça te dérange ?
Tout a un coût mais tout ne s'achète pas ! On manquait déjà cruellement de médecins et de soignants en France, l'épidémie en a tué un certain nombre et la façon dont les soignants ont été exposés sans protection et avec des moyens très réduits en a dégoûté encore d'autres qui risquent fort de chercher du boulot ailleurs*. Et ça risque fort d'être un cercle vicieux car moins ils seront nombreux, plus ceux qui resteront seront surchargés de travail.
A la fin, faudra pas s'étonner si plus personne ne veut faire ce boulot, d'autant plus que, à ce qu'il paraît, notre pays est parmi ceux de l'OCDE où les soignants sont les plus mal payés (par rapport au coût de la vie).
Et je ne suis pas sûre que les "revalorisations" suffiront à les remotiver.

* quand je dis ailleurs, ça peut être dans d'autres branches d'activité ou dans le médical à l'étranger...

kochka

Le blocage structurel et le refus d'évoluer conduisent à cette situation, qui ne peut qu'empirer.
Technophile Père Siffleur

clover

Citation de: kochka le Juin 07, 2020, 19:49:46
Oui, mais inversement, une envelopper fermée, un budget, impose de remettre en cause régulièrement l'organisation, sinon c'est la voie de la paresse et de l'augmentation infinie des coûts.
Un budget, ce n'est pas vous devez arrêter de soigner lorsqu'il est dépassé, mais c'est le signal d'alarme pour remettre en cause en permanence l'organisation et ne pas attendre un crise pour commencer à  y penser.

C'est déjà structurellement, qu'il y a eu des impacts, la diminution du nombre d'établissements de soins mais cela se paye ( l'augmentation du trajet pour atteindre une structure compétente).

En Angleterre, il a été accepté de ne pas poser de prothèse de hanche passé un certain âge pour avoir du budget pour les réanimation pédiatrique.

Bref, cela n'est pas incompatible de devoir "choisir".

Par contre, c'est hypocrite de forcer le choix au dernier maillon alors qu'il s'agit de la volonté "politique" et non celle des soignants.

La remise en cause de l'organisation est peut être facile dans d'autres domaines, mais dans la santé, cela impacte actuellement un élément, qui est l'élément qualitatif, étonnamment, quasi aucun audit n'est fait sur ce point...

Et tu oublies les grèves et manifestations fin 2019... Le blocage structurel ne vient pas du terrain mais des tutelles. C'est déjà le cas, les médecins sont devenus des prestataires de service.

La trame de fond a toujours été que l'offre de soins fait augmenter les frais de soins. L'organisation actuelle consiste en partie à étouffer les moyens pour que l'offre diminue.

Après, c'est vous qui voyez. Mais là encore, il faut un moment choisir ce que l'on poursuit et ce que l'on arrête. Même les grosses entreprises abandonnent régulièrement des activités...(Sony, les dalles LCd/LED, Samsung la photo etc...)

kochka

Toutes les entreprises se réorganisent pour être plus efficaces, ou meurent.
Le refus d'évoluer se traduit d'abord par un blocage des salaires, et ensuite un choix dans les prestations.
Si nous ne voulons pas voir disparaitre les services de santé tels que nous les connaissons, il leur faut évoluer.
Nous n'avons pas le choix.
C'est cela, ou une médecine à deux vitesses type US, car notre économie ne pourra pas rester concurrentielle avec un tel poids toujours croissant.
Technophile Père Siffleur

clover

Mais c'est déjà une médecine à deux vitesses !

L'évolution ne peut pas se faire à l'identique d'une entreprise à moins d'accepter la publicité dans les établissements, les recettes ne sont pas infinies et le système d'assurance maladie a ses limites. Les dentistes se retrouvent avec des frais de fonctionnement non en corrélation avec la tarification de leurs actes. L'astuce actuelle est de faire porter le chapeau aux mutuelles, qui finiront par monter leurs cotisations, mais ce n'est pas grave, cela ne fait pas monter les cotisations pour l'assurance maladie...

C'est un leurre de penser que la santé peut coûter pas cher et être qualitative, il n'y a pas moyen de tout sous traiter en Chine.

Je ne défends pas l'idée d'augmenter les dépenses de santé, mais simplement que les gens aient la lucidité de la situation. Penser qu'à réorganiser , tout se résoudra est aussi une erreur.

Tu ne peux pas conserver le système de santé actuel et demander leur évolution. Les tentatives actuelles n'ont réussi qu'à appauvrir le système de soins, à briser l'outil.

Ou alors je ne saisis pas ce que tu suggères en parlant d'évolution.(le retour du Communisme ?)

Mistral75

Si on veut que le système de santé fonctionne à iso-qualité et iso-coûts, il faut stopper la hausse de l'espérance de vie.

Soylent Greeen (Soleil vert) d'abord, Logan's Run (L'âge de cristal) à terme.

clover

Petite vidéo pour alimenter la question,  que faut il accepter encore de négocier ?

https://youtu.be/WNH2W4K2xKs

kochka

Citation de: clover le Juin 10, 2020, 18:26:38
Mais c'est déjà une médecine à deux vitesses !

L'évolution ne peut pas se faire à l'identique d'une entreprise à moins d'accepter la publicité dans les établissements, les recettes ne sont pas infinies et le système d'assurance maladie a ses limites. Les dentistes se retrouvent avec des frais de fonctionnement non en corrélation avec la tarification de leurs actes. L'astuce actuelle est de faire porter le chapeau aux mutuelles, qui finiront par monter leurs cotisations, mais ce n'est pas grave, cela ne fait pas monter les cotisations pour l'assurance maladie...

C'est un leurre de penser que la santé peut coûter pas cher et être qualitative, il n'y a pas moyen de tout sous traiter en Chine.

Je ne défends pas l'idée d'augmenter les dépenses de santé, mais simplement que les gens aient la lucidité de la situation. Penser qu'à réorganiser , tout se résoudra est aussi une erreur.

Tu ne peux pas conserver le système de santé actuel et demander leur évolution. Les tentatives actuelles n'ont réussi qu'à appauvrir le système de soins, à briser l'outil.

Ou alors je ne saisis pas ce que tu suggères en parlant d'évolution.(le retour du Communisme ?)
J'ai vécu des réorganisations toute ma vie.
Au début je râlais car cela chamboulait la quiétude à laquelle je m'étais habitué. Mais à l'usage j'ai bien été obligé de constater que l'on travaillait mieux, plus efficacement, bien que chaque fois il m'ait fallu faire de nouveaux efforts d'adaptation pour retrouver de nouvelles marques.
Je sais bien que celui qui "subit" une réorganisation se sent pénalisé, et reste persuadé que tout ce chamboulement sera bien inutile.
Effectivement, pour lui donner raison,  au début il y a toujours des  grains de sable ou des cailloux non prévus qui bloquent la machine, et retardent l'activité. Mais au bout d'un moment les erreurs sont corrigées et les nouveautés d'hier deviennent les routines, qui seront remises en cause cinq ans plus tard.
Alors plus on retarde, ou refuse l'évolution, et plus elle devient douloureuse lorsque les circonstances finissent par l'imposer.
J'ai longtemps eu l'impression que "ceux d'en haut" n'avaient pas conscience de ce qu'il fallait faire et qu'ils coupaient à la hache en nous laissant le soin de nous adapter. C'est parfois un peu vrai  ;) Mais il n'empêche que ceux qui sont restés confits dans leurs routines sont morts ou ont été rachetés, avec des réorganisations autrement plus douloureuses.
Technophile Père Siffleur

kochka

Citation de: clover le Juin 10, 2020, 19:50:54
Petite vidéo pour alimenter la question,  que faut il accepter encore de négocier ?

https://youtu.be/WNH2W4K2xKs
C'est la limite de la politique actuelle qui fait payer au personnel l'immobilisme du système.
Il suffit de voir les hurlements indignés dès que l'on veut regrouper les activités dans un centre plus grand et mieux équipé. Pourtant nous ne sommes plus à l'époque où l'on chargeait le malade sur un mulet pour le conduire à la ville. Il y a des ambulances et des hélicos en cas de besoin. Il faut concentrer les moyens et les compétences pour mieux les utiliser et les rentabiliser. Ce n'est qu'aux prix d'évolutions que l'on pourra revenir à des salaires décents. Actuellement c'est l'inverse.
Technophile Père Siffleur

ViB

La concentration géographique est une perte de chance demontrable.

Accès aux pompiers en milieu rural ? 45 min, transfert vers les urgences locales ?, 20 à 30 minutes
Transport vers le CHU ? 1h si l'helico est dispo.

Il faut certe évoluer avec les connaissances et les nouveaux moyens, mais la santé est un investissement sur l'avenir

La piste du futur serait la prévention. Au regard des causes de décès, prévenir les consommations de toxiques ( Tabac, alcool, sucre, gras )