Je mets ma pierre à l'édifice de cette discussion.
Pour avoir utilisé un Coolscan V pendant une quinzaine d'années, et scanné des milliers de diapos avec, j'ai fini par le revendre pour ne plus utiliser que la méthode de la repro avec APN, qui est, à mes yeux plus qualitative.
C'est pourquoi je suis surpris de lire que la repro n'a pas donné satisfaction à l'auteur du fil.
Il doit y avoir un biais quelque part, car un D810 et un 60mm micro devraient donner le meilleur.
Voici mes conclusions respectives :
Coolscan V :
- L'animal est très lent, surtout avec Nikon Scan 4. Heureusement, avec Vuescan, c'est bien plus rapide, j'ignore pourquoi.
- J'ai toujours eu des soucis en néga noir et blanc pour deux raisons : lumière trop dirigée, qui fait ressortir le grain exagérément. Et absence d'anti poussière, combiné avec la lumière trop dure, qui exagère considérablement les pétouilles. Pas de solution à ce problème, hormis des bidouilles sur les fichiers, que je me refuse à faire.
- Les kodachromes sortent beaucoup trop denses. Limite inutilisable, il faut pousser l'engin dans ses derniers retranchements pour sortir une image potable, et encore, ce n'est pas le pérou.
- Les négas couleurs ne sont pas toujours bien gérés, mais c'est le lot de tous les scanners (couleurs jamais justes) et il n'y a pas de solution facile.
En revanche, les dias standard sortent très bien, la colorimétrie est bonne, l'antipoussière efficace, c'est sans souci avec Nikon Scan 4 (sauf sur les dias sous-ex : il y a très peu de marge dans les ombres). La lumière dure du coolscan ne pose pas de problème en dia, je ne sais pas pourquoi, le grain le ressort pas trop fort. On voit que ce scanner est vraiment fait pour la diapo. Mais avec les logiciels tiers, c'est bien moins facile et convivial, il faut le savoir.
Repro avec APN :
Mon expérience porte sur le D750 essentiellement et un peu sur le D850. J'expose au flash indirect (en manuel), avec un porte négatif d'agrandisseur placé derrière un altuglass (je le change en fonction de l'original à shooter : MF, 24X36 en bande, diapo). En mode RAW.
- Déjà, on peut numériser tous types d'originaux, jusqu'au plan-film (en adaptant le porte vue et la source de lumière)
- En terme de production, c'est long à tout sortir, mais une fois en place, c'est hyper rapide. Une numérisation toutes les 5 secondes, voire moins (en comptant le temps de balancer de l'air comprimé sur les deux faces de l'original). A considérer si on a beaucoup d'images à numériser par séance.
- En diapo : rendu très bon, mais il faut adoucir le contraste de base en utilisant une courbe plus douce et en poussant les curseurs HDR.
- En néga noir et blanc : c'est royal. Une fois inversé, on a un scan normal, mais avec l'avantage de bénéficier d'un grain conforme, tout en ayant tous les détails enregistrés.
- Néga couleur : Très problématique pendant longtemps, jusqu'à ce que je découvre le plug-in Lightroom Negative Lab Pro. Et là, c'est super. Un seul conseil : numériser tout le film avec les mêmes paramètres si on veut un rendu homogène. Il faut trouver la bonne méthode, mais une fois trouvée, j'obtiens des résultats très justes et naturels.
Le problème des pétouilles en l'absence d'anti poussières est à relativiser. Certes, il y en a, mais avec des originaux bien conservés, et avec une bonne poire soufflante, le risque est déjà bien réduit. Par ailleurs, une lumière douce (plaque d'altuglass diffusante) réduit considérablement la visibilité des poussières. C'est finalement un problème assez mineur.
J'ai amélioré au fil des ans ma méthode, et aujourd'hui, je suis pleinement satisfait de mes numérisations. C'est du boulot d'en arriver là, mais je ne reviendrai plus au scanner.