calibration écran / imprimante, je ne sais pas si j'ai tout compris...

Démarré par iago, Février 02, 2022, 09:43:59

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iago

J'ai fini par comprendre ma bêtise - j'utiliserais un autre mot s'il était admis... disons, l'erreur qui a fait que je me heurtais à un bug logique.

J'ai dû me faire une image mentale inconsciente d'un processus linéaire - par analogie électrique, on pourrait dire en série : du fichier vers l'écran, puis de l'écran vers l'imprimante - en gros, l'ordre chronologique du traitement de l'image.

alors que c'est un processus "en parallèle" : du fichier vers l'écran, et indépendamment, du fichier vers l'imprimante... voir schéma...

DONC merci à tous les contributeurs, tout particulièrement Nikojorj - y compris ceux qui m'ont engueulé !   ::)

et je ne suis pas sûr que la discussion ne profite pas à d'autres que moi... 

iago


Nikojorj

Oui, en offfset c'est vraiment étroit et l'épreuvage devient nécessaire sinon ça part dans tous les sens.
En jet d'encre, ce n'est pas souvent nécessaire à mon goût, mais le principe est un peu le même.

iago

Citation de: justvr le Février 05, 2022, 17:55:21
Il faut dégonfler la baudruche: il y a la théorie, la pratique aux petits oignons et le résultat regardé.
Et c'est celui là le juge de paix et c'est le client qui décide.
Tant qu'on ne compare pas, un tirage bien équilibré, c'est à dire sans dominante et sans aplat couleur apparaitra bon et satisfaisant.
C'est lorsqu'on veut aller vraiment dans les détails, si on a une référence couleur visible proche de l'impression que l'écart apparaitra et sera accepté ou non.
On est loin d'être au stade de débutant là. ;)
En fait, là, ce ne sont plus des discussions de photographe, ce sont des discussions d'imprimeur, non? C'est un autre boulot... En numérique, je n'ai pratiquement jamais vendu de tirage - je donnais au client un fichier psd corrigé en lumière et couleur, et l'imprimeur se débrouillait avec.

Je m'aperçois que mon idée de travail "linéaire" est purement issu de la pratique de l'argentique : on rentre de pdv, on développe son film - bien ou mal - on le met dans l'agrandisseur, et à chaque étape, on essaie de corriger les défauts supposés de la précédente. Sinon, les défauts s'additionnent. J'ai eu un pote qui avait fait une formation d'imprimerie à un moment où la photo ne marchait pas trop bien - je ne comprenais rien à ce qu'il m'expliquait.

Comme quoi, il y a un moment où on doit s'apercevoir que mieux c'est plus mal.

tenmangu81

Citation de: justvr le Février 05, 2022, 17:55:21
Si on exporte en espace plus large (type Prophoto, Prostar...) là l'épreuvage sera très délicat car on fonctionne sans rien voir.. Perso je regarde mes graphes et je corrige si besoin jusqu'à ce que cela "rentre" dans le profil d'impression. Il y a longtemps j'imprimais les parties de la photo qui débordaient du profil pour vérifier s'il n'y avait pas apparition d'aplat ou autre dérive.

On peut toujours afficher les couleurs non imprimables et, au besoin, les corriger pour les faire rentrer dans les clous, non ?

egtegt²

Citation de: tenmangu81 le Février 05, 2022, 19:28:01
On peut toujours afficher les couleurs non imprimables et, au besoin, les corriger pour les faire rentrer dans les clous, non ?
C'est là toute la problématique de conversion des couleurs. Si tu as par exemple deux verts, un à la limite et un hors limite. si tu corriges le vert hors limite il va se retrouver identique à l'autre et tu auras un aplat de verts identiques, ce qui n'est pas très joli en photo. Donc on va en général également modifier le vert limite pour qu'il reste différent de celui hors limite.

Dans le premier cas c'est du relatif, dans le second du perceptif.

La plupart du temps le mode perceptif est plus adapté à la photo mais il peut y avoir des exceptions.

iago

Intéressants les 4 derniers posts...

Je n'avais jamais vu comme cela la différence entre relatif et perceptif.

Je viens de recommander du papier chez Innova, et j'attends toujours mon écran Eizo pour m'y remettre ! Ça commence à durer !

tenmangu81

Citation de: egtegt² le Février 07, 2022, 10:21:35
C'est là toute la problématique de conversion des couleurs. Si tu as par exemple deux verts, un à la limite et un hors limite. si tu corriges le vert hors limite il va se retrouver identique à l'autre et tu auras un aplat de verts identiques, ce qui n'est pas très joli en photo. Donc on va en général également modifier le vert limite pour qu'il reste différent de celui hors limite.

Dans le premier cas c'est du relatif, dans le second du perceptif.

La plupart du temps le mode perceptif est plus adapté à la photo mais il peut y avoir des exceptions.

Ben oui. Le choix perceptif/relatif dépend de l'image sur laquelle on travaille, et il est assez souvent délicat.

iago

A ce niveau de pinaillage, on est quand même sur des besoins professionnels - le genre repro de tableaux, photos de produits de maquillage ou de peinture etc... Les repros de tableaux, j'en ai fait beaucoup en argentique... bonjour l'angoisse, y compris la discussion avec le peintre qui ne parle pas le même langage... (pour un peintre, le vert et le rouge sont toujours complémentaires).

Il faut que tout le matériel soit au top, y compris une bonne source pour examiner les tirages - je viens de m'apercevoir à quel point on voit plus de différences sur très deux tirages très proches, ou deux papiers.

Pour mes besoins actuels, surtout paysage, macro, nature... la part d'interprétation des couleurs est plus grande que le respect du sujet. Alors, si le tirage a une toute petite dérive, c'est pas si grave. Parfois même... c'est un poil mieux! Et aussi, peut-être surtout, les couleurs sont rarement très saturées.

A part certains photographes qui saturent un max, avec des ciels magenta - mais là, le respect des couleurs... on n'en parle plus.

Cela dit, j'ai compris mon erreur de logique (je ne pense pas que ce soit une erreur de débutant, c'est plutôt une erreur de vieux tireur argentique), mais je n'ai toujours pas compris pourquoi j'avais eu des résultats aberrants avec cette fameuse sonde l'an dernier. Vais-je retenter le coup? Je ne sais pas... Justement, je me dis que je n'ai plus de Condrieu ni de Côte Rôtie... J'aurais peut-être un meilleur usage de mes 600 balles.


iago

Citation de: justvr le Février 07, 2022, 13:00:50
Pour moi ce n'est pas du pinaillage: une exigence qui peut être partagée par des professionnels et des amateurs.
Cette exigence existait aussi du temps de l'argentique.
Ne jamais oublier que les différences se voient soit par la mesure soit par la comparaison visuelle avec tout le subjectif que cela peut véhiculer.
Donc avec un visionnage sans comparaison, si c'est agréable à l'œil: bingo.

j'aurais dû remplacer pinaillage par perfectionnisme !

Du temps de l'argentique, j'ai eu une cliente peintre très exigeante qui me faisait refaire les tirages (j'avais un "machin" - je m'y perds un peu dans les dénominations - très coûteux qui me permettait de MESURER, en particulier les gris d'une charte : je n'avais ni dominante, ni dérive).

Les bleus lui plaisaient, les jaunes n'allaient pas. Je retirais : les jaunes étaient bons - mais plus les bleus. J'ai fini par envoyer qqs échantillons chez Kodak où on m'a confirmé que la chimie et les tirages étaient nickel, mais qu' aucune pellicule (négatif ou diapo) n'était faite pour obtenir des couleurs fidèles. La preuve, c'est que les productions étaient différentes pour s'adapter aux goûts du public (marché américain, marché européen et marché asiatique).

J'ai fini par laisser tomber cette cliente qui était plus exigeante pour les tirages que pour payer les factures... Il était évidemment inutile de chercher pour elle  si qq chose existait dans les plan-films 4"x5".

Verso92

Citation de: iago le Février 07, 2022, 14:49:42
(j'avais un "machin" - je m'y perds un peu dans les dénominations - très coûteux qui me permettait de MESURER, en particulier les gris d'une charte : je n'avais ni dominante, ni dérive).

Analyseur de couleurs.

tenmangu81

Citation de: iago le Février 07, 2022, 14:49:42
J'ai fini par envoyer qqs échantillons chez Kodak où on m'a confirmé que la chimie et les tirages étaient nickel, mais qu' aucune pellicule (négatif ou diapo) n'était faite pour obtenir des couleurs fidèles. La preuve, c'est que les productions étaient différentes pour s'adapter aux goûts du public (marché américain, marché européen et marché asiatique).

Avec le numérique et une chaîne de couleurs au petit poil (boitier étalonné, écran étalonné, imprimante étalonnée,...), il n'y a plus de souci. Mais c'est du boulot, et tout dépend de son niveau d'exigence, du sujet photographié (reproduction de toiles et packshot, bonjour !!), de la destination de la photo, etc...

iago

Oui, c'est du boulot, mais au moins le résultat est à la hauteur. En argentique, il y avait des sujets impossibles. Essaie de reproduire une aquarelle un peu "légère"... Tu n'as pas de couleurs, tu n'as que des gris.

Suis passé à la pdv numérique début 2001 - pas regretté une demi-seconde depuis !