Pigistes ou corespondants dans journaux locaux

Démarré par SAGARO2, Février 16, 2008, 13:30:57

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SAGARO2

Vous êtes "photographe pigiste" dans un journal local,c'est à dire que vous faites des photos de temps en temps  (sport,vie local,spectacle, etc..),qu'elle est la base de votre prestation. Je supose que vous ête payé en pige?
Je cherche un tarif surtout par rapport à la photo. Je ne prend pas en compte le texte celui-ci est fait ,pour ma part, par un journaliste. Vos km sont-ils facturés et à combien.   ???

alliancephoto

Citationjournal local
La photo dans ce cas est achetée entre 5 et 20 euros, un peu plus pour les gros ...
mais pas 200 euros non plus ...   :-\
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alliancephoto

Je viens de chercher dans mes p'tits papiers,
du temps ou je "Pigeai" pour l'AFP,

non pas à l'image, mais à la pige (demi journée = 70 euros) ...
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Ti Zef

PQR : un correspondant local ou sportif doit faire le papier et la photo : de 4 à 6 € l'image plus le petit rédactionnel : de 6 à 10 €.
Et hop, une claque sur le cul et taille la route.

Certains correspondants sportifs  ne font que de la photo : compter une dizaine d'€ la tof. T'en fais 5 ou 6 maxi dans ta journée et tu payes tes kilomètres.

Les pigistes sont "mieux payés" (désolé, c'est presque de l'ironie).
Pas de pigistes cependant pour les spectacles dans la PQR en Bretagne (à ma connaissance). Ce sont des bêtes correspondants qui s'appuient le boulot : tarif en prestations spéciales, généralement de 25 à 30 € !

Si des entreprises en France s'amusaient à rançonner de telle manière des travailleurs indépendants (car les correspondants et pigistes sont des indépendants, les journaux seraient les premiers à dénoncer la situation et il n'y aurait pas de termes trop durs pour clouer les méchants patrons au pilori.
Mais... devinez quoi :  toute la presse pratique ce genre de saloperies.
Ils ne vont pas se dénoncer eux mêmes !

La solution ? Courber le dos et fermer sa gueule.
Toute tentative de regroupement de professionnels se solde rapidement : A la porte !
Pas de contrat, pas de recours... et pour la presse pas d'emmerdes !

Bienvenue dans ce monde si tu as faim !
Mais tel celui qui entre aux enfers il te faut savoir : "Toi qui entres ici, abandonne toute espérance"

Moca

Indemnités kilométriques en PQR (pigiste ou correspondant): +-0,28€ par km. Au prix de l'essence, j'espère que t'es motivé... Ou que tu as de bon mollet, ça peut aider  ::)

log@n

Je vais être dur mais ce que je lis est désespérant. Ce n'est pas parceque quelqu'un a
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log@n

Désolé, mopn doigt a rippé... Je reprends : ce n'est pas parce que quelqu'un a  décidé d'essayer de vivre de ses photos que les contacts qu'il peut avoir ou les "coups" qu'il peut faire vont lui donner le "droit absolu" a un accès au statut de pigiste ou de salarié...Il faut remettre les pieds sur tere. La presse française va mal, la presse en génénral aussi. Les TV et internet désormais va:mpirisent les pub qui font ou qui faisaient vire la presse écrite. Les radios et les TV s'en sortent + ou -. MAis la presse écrite et qui plus est locale, rame sérieusement. Je ne vais pas explqiuer toutes les raisons d'autant que la presse française porte une part de la responsabilité des conséquences qu'elle subit aujourd'hui. Il faut aussi admettre que la presse est en train de changer sérieusement de formes avec le mode de conso des lecteurs internautes. Bref je en vais pas faire un cours. 
Pour revenir au sujet c'est déjà une bonne opportuntié de commencer à commercialiser ses tofs même à pas cher (il y a vingt ans je faisais la même chose pour un petiti canard qui voulait se frotter au "Pariscope". J'ai donné mes photos et je me faisiais payé par les troupes de théâtre ou les chanteurs, pour leur book. Tous les canards, et de moins en moins,  n'ont pas les moyens de payer sinon il mette la clé sous la porte...) et c'est ainsi que le chemin se trace ou pas.... Ne réagissez pas comme des focntionnaires qui veulent le poste tout de suite au meilleur salaire. Tout le monde sait que vivre de ses photos est un rêve que seuls quelques uns arrivent à carresser et une galère pour d 'autres.
Si tous les éditeurs devaient payer les correspondants et les pigistes au tarif fort, il y aurait bien peu de journaux.... La faute à qui ? Pas assez de lecteurs, des coûts de fabrication  et de fonctionnement trop élevés et des recettes qui se réduisent comme peau de chagrain. Moi-même je ne suis pas sûr d'arriver à la retraite et je pesne être représentatif de la petite presse locale. Nous n'avons même plus les moyens de nosu payer un pigiste....Nos salaires sont gelés depuis 5 ans. Alors arrêtez de rêver ou créer de nouvelles formules de presse pour de nouveaux lecteurs...
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log@n

Désolé pour les fautes .... je voulais dire "Créez de nouvelles formules pour de nouveaux lecteurs....". Mon ton est provocateur mais pas agressif. Je veux seulement dire qu'il faut comprendre que la presse c'est aussi un ensemble d'entités économiques avec chaucune leur situation propre et on ne peut donner que ce que l'on a. Même la PQN ne va pas bien et par rapport à nous je ne vais pas les plaindre. Si nous, nous fondons les plombs, personne ne viendra nous pleurer ni les moyens ni les grands médias. Le Monde ou Libé toussent et tout le monde en parle y compris l'Etat, plans sociaux, subventions etc...
Les métiers de la presse sont difficiles d'accès pour des raisions esentiellement éocnomiques et le nombre de postes ne va pas en progression à l'exception, peut-être, sur des sites internet. Mais je ne suis pas certain que sur ces sites la situation et la reconnaisance du statut soit enviable. Il y a bien longtemps que je ne crois plus au méteir de photographe free lance. Seuls des exceptiosn s'en sortent pcq ils ont un véritable projet sur un créneau qu'ils construisent patiemment en développant leur propre réseau.
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Enfin, pour clore, je fais le parallèle avec les étudiants (dont je fus) qui entrent par la toute petite porte à l'EN en se disant qu'un jour ils vont être titularisés. Alors que la voie normale c'est le concours... Il faut donc bien connaître les tenants et aboutissants des collaborations que l'on souhaite réalsier pour éviter de se faire des illusions. En connaissant mieux le fonctionnement de la presse et des médias en gén&rak cela permet d'évaluer quel investissement on eput mettre dans telle ou telle direction.
Je sui chiant mais c'est mon point de vue....
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alliancephoto

... ??? comprendre la presse ???
dans mon coin, petit canard de village (bon j'exagère mais à peine),

et bien le gentil patron, il se fait bien des "couilles en or" ...   :-\
(grosse maison, maison à la mer, gros 4x4 pour lui et madame, école privée pour les bambins, 3 semaines au ski l'hiver et j'en passe et des meilleures)
et oui ...

il ne le fait pas pour la gloire, pas du tout ...
donc pourquoi les photographes et journalistes devraient le faire ???

Constat final, j'ai refusé de travailler avec lui, bah oui,
ceux qui bossent avec font des tofs de base, pourquoi ? bah à 5 euros la photo moi non plus je ne ferai pas d'effort ...
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jeanbart

La presse nationale souffre, pour la PQR c'est beaucoup moins vrai.
Dans ma région, La Nouvelle République se porte plutôt bien et semble utiliser ses journalistes comme photographes dans les grandes villes et des correspondants dans les villes plus petites.

Dans les deux cas c'est la même personne qui prends les photos et fait le rédactionnel.
La Touraine: what else ?

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Il faut lire ce que j'ai écrit... Je ne peux pas être exhaustif et ne predn pas ton cas pour une généralité... Il y a bien entendu des situations de rente mais plus pour longtemps... Je connais encore quelques journaux d'annonces légales qui se font des tunes de manière totalement injustifié. Mais dire que PDH ou la PQR génère de gros patrons.. Il vaut mieux travailler dans la banque... Et le mot de la fin, tu viens de le donner : si tu estimes le deal inéquitable il faut effectivement refuser.
Il faut aussi prendre conscience qu'avec le numérique, n'importe quel pékjn peut vendre de photos comme ça le chante. Avant c'était un méteir parcqu'il falliat un minimum de formation pour sortir une bonne tof, pour être réactif (son propre labo, son réseau, bref tout un savoir-faire). Aujourd'hui, il faut se démarquer encore plus sur des créneaux particuliers sachant que l'on ne sera jamis seul.... C'est pourquoi je dis que pour vivre de sa passion il ne faut pas tout miser sur une même cible et développer d'autres compétences. Perso, il y a déjà plsu de vingt ans que j'ai senti que mes photos ne me nourrirons pas et j'ai décidé de m'investir dans l'écrit en complément et c'est devenu ma principale activité (la photo est devenue annexe mais pas négligeable car nos petits canards il faut savoir tout faire) par le hasard des rencontres et une volonté affichée d' y arriver.
Il y a toujours des opportunités à la condition de les chercher et de les saisir. Parfois il faut même se sacrifier (gracieusement) pour se faire connaître mais pas trop longtemps non plus....
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log@n

Jeanbart : la contradiction est dans ta réponse !
La PQR se porte bien la preuve ; les journalistes font à la fois rédacteur, photographe" et peut-être autre chose encore... Crois-tu que c'est pour empêcher les correspondants ou les pigistes  de travailler ? C'est bien là le problème que ne perçoive pas ceux qui ne sont pas au sein des entreprises. A l'époque richissime de la presse française, avant les années 80, (que je n'ai pas connu, je suis entré en plein moment du début du marasme...), LE journaliste avait sa secrétaire et son photographe... Aujourd'hui pour pouvoir continuer d'assurer, on nous demande d'être polyvalent. Si ce n'est pas une baisse sensible de nos moyens je ne sais pas comment le définir autrement ! Mais je suis d'accord, on gagne mieux sa vie dans la PQR que dans mon petit canard local pro, mais moins que dans la PQR et, encore moins qu'à la radio  encore moins qu'à la TV....
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jeanbart

Entièrement d'accord.
Je ne parlais que de la santé financière de la PQR, malheureusement pas de celle des journalistes.

Quand on voit ce qui est enoncé plus haut, une pige entre 4 et 6 €, cela laisse rêveur, il faut vraiment avoir un boulot à coté pour assurer le loyer et les fins de mois. ??? ???
La Touraine: what else ?

veber

Bonsoir à tous,
Je vais remettre un petit coup de nostalgie par la dessus !
C'est bien vrai tout ce que vous dites, pour ma part je pigeais pour la NR d'Orléans avant les années 80, à cette époque je pouvais me faire entre 5000.00 à 6000.00 F (700 à 950 € environ) il est vrai que je couvrais 4 voir 5 cantons + les événements particuliers à la commande.
Il fallait se taper le rédactionnel et bien sur couvrir avec les photos !
Aucune garantie que lorsque le soir arrivé on remettait au rédac le boulot, le reportage plaise et passe, ni que le texte soit emputé et ne veule plus rien dire, quand aux photos celles que vous avez choisies ne plaisaient pas forcément !
Alors effectivement il faut en vouloir et bien s'accrocher, et je vais en remettre encore une autre couche et tant pis si ça pique, mais le pigiste est considéré par la majeure partie des journaliste pour de la M... ! ;D ;D
J-C Veber
   
J-C  Veber

SAGARO2

Je ne vois pas pourquoi le tarif à "l'heure" sur un reportage est aussi ridicule. Je pense  que les journaux exploites les pigistes.
Il faut en faire des piges pour amortir son matériel (je ne parle pas du SAV...) >:(
Qui accepte aujourdh'ui de travailler le WE pour ce tarif? :'(
Ce qui me chagrine aussi c'est que si on refuse un tarif pour une pige photo,il y auras toujours un"amateur" qui seras fière (je peux le comprendre ) de donner une photo et de l'avoir dans le journal local.
Si je pouvais employer des pigistes à ce prix  pour du " filmage sportif" avec autant de facilité administrative et aussi peu de charge....ne rêvons pas.

Eric34

J'aimerais faire une mise au point sur une confusion malheureusement trop courante:
- le pigiste est un journaliste professionnel, qui à ce titre est payé en salaire, à la tâche, c'est à dire à l'article ou à la photo s'il est photojournaliste. Pour le texte, un barème de 63 € bruts le feuillet de 1500 signes, est le minimum syndical recommandé, mais ce tarif n'a malheureusement aucune valeur d'obligation. Cependant, il est très rare qu'un professionnel même affamé descendent en dessous de 25-30 €. Pour les photos, le barême UPC est là aussi recommandé, mais en pratique, un pigiste n'accepte que rarement moins de 20 ou 30 € par photo... :-\
Le pigiste, comme tout journaliste professionnel, peut prétendre à la carte de presse si plus de la moitié de ses revenus viennent de la presse.
- un correspondant de presse exerce une activité qui est censée être secondaire par rapport à son activité principale, en tout cas au niveau revenus. C'est un travailleur indépendant qui est censé s'inscrire à l'URSSAAF et payer des charges sociales, au dessus de 400 et quelques € par mois. Il ne doit pas répondre à des commandes mais proposer régulièrement au journal des articles et images de l'actualité du village, voire du canton, pas plus... ;)
Cette activité est celle qui remplit les pages locales des quotidiens régionaux, elle est payée une misère, ce sont les tarifs de quelques euros que vous annoncez, plus quelques € de frais pour les chanceux. Autrefois réservée à des retraités ou des bénévoles, elle est de plus en plus investie par des gens qui se prétendent "pro", voire "journaliste". certains s'imaginent, avec la logique low-cost actuellement en vogue qu'en produisant plus, ils arriveront à gagner plus, souvent encouragés par le canard bien content de trouver esclave si consentants. Et parfois çà marche... jusqu'à que ce que l'URSSAF leur tombe dessus dès qu'ils dépassent le plafond libre de cotisations et leur envoie des rappels de plusieurs années !  :-[
Beaucoup s'imaginent aussi devenir journaliste pro par ce biais, en se bradant quelques années pour intégrer un jour la rédaction de leur quotidien chéri. Après des années d'espoirs, puis de procès aux prud'hommes, certains arrivent à faire requalifier leur esclavage de CLP en travail de journaliste, et même obtenir la carte de presse: cela leur permet de se faire immédiatement virer par le QR qui se dépèche de rembaucher un nouvel esclave au "tarif" adéquat...
Un blog un peu désenchanté sur le sujet: http://correspondant-de-presse-64.over-blog.com/5-categorie-422965.html.

Résumons, le pigiste est un journaliste professionnel, payé en tant que tel. Le CLP est un amateur quasi-bénévole, pour qui la notion de rentabilité est absente: c'est pour le bien public (mais la PQR est privée), la gloire ! Gloire qui permettrait à la PQR de survivre, nous serinent leurs patrons, qui gagnent rarement le smic eux-même.
Malheureusement, le "tarif" CLP, quelque € par feuillet, 5-6 € la photo est en train de se répandre dans d'autres secteurs de la presse, y compris dans les pages générales de la PQR, qui du coup, n'emploient presque jamais de vrais pigistes: pourquoi s'emmerder avec des bulletins de salaire quand un pourboire suffit ? Idem avec l'internet, biberonné au "tout gratuit puisque c'est sur internet... sauf le salaire du chef !"
Quant au refrain "Si tous les éditeurs devaient payer les correspondants et les pigistes au tarif fort, il y aurait bien peu de journaux",  curieusement, il est beaucoup plus difficile à appliquer avec les imprimeurs, les transporteurs, etc... Marrant comme c'est toujours le petit, l'indépendant qui doit supporter en premier la réduction des coûts mais bon, rions un peu, il a encore le droit à son nom sur la photo (droit rarement respecté en PQR par ailleurs ;D).
Dans n'importe quelle entreprise, si on n'a pas les moyens de payer des employés, on fait autre chose, ou alors on fait le travail soi même (c'est si facile en numérique :D). Sauf en photo ou en "journalisme" où les pigeons se bousculent et supplient même de se faire plumer ! >:( Un canard avait même imaginé de faire payer ses contributeurs il y a quelques années !

Dans le genre "pauvres patrons de presse", j'ai aussi rencontré un type qui éditait plusieurs journaux de chasse et de pèche (4 ou 5), plutôt confidentiels (?), fait uniquement avec les photos (offertes) des lecteurs: moi et mon sanglier, moi et ma plus grosse carpe etc... tous réalisés par deux secrétaires de rédaction, avec les mêmes pubs. Il m'avait invité en tant que professionnel car il voulait lancer un mag de randonnées, marché qu'il imaginait juteux (!): villa dans la garrigue, piscine, grosse voiture allemande dans le garage, safaris en Afrique tous les ans et j'en passe.
Susceptible de lui fournir du contenu, j'ai attendu le dessert pour parler tarifs, mais le tarif syndical, la carte de presse, le paiement en salaire, çà ne lui allait pas du tout, mais alors pas du tout. Lui avait plutôt en tête quelques menus remboursements de frais, et tarifs "comme le M.. L.." , sous entendu comme les correspondants du canard du coin, quand moi, je lui demandai 150 € par page publiée...
J'ai repris un bain dans la piscine et on s'est quitté bons amis... :o

Heureusement, il y a encore dans la presse des gens respectueux de leur métier, dont la principale occupation n'est pas d'entuber les naïfs de passage, mais au contraire de faire travailler des professionnels dans des conditions décentes. Mais pour combien de temps encore ?

Zouave15

Merci Eric34 d ton intervention. Ce qui s'est écrit au-dessus m'énervait au plus haut point, mais je manquais d'argument pour m'en mêler. Et cette citation-là, on devrait la ressortir à divers moments :

Citation de: Eric34 le Février 16, 2008, 21:50:02
Quant au refrain "Si tous les éditeurs devaient payer les correspondants et les pigistes au tarif fort, il y aurait bien peu de journaux",  curieusement, il est beaucoup plus difficile à appliquer avec les imprimeurs, les transporteurs, etc... Marrant comme c'est toujours le petit, l'indépendant qui doit supporter en premier la réduction des coûts mais bon, rions un peu, il a encore le droit à son nom sur la photo (droit rarement respecté en PQR par ailleurs ;D).
Dans n'importe quelle entreprise, si on n'a pas les moyens de payer des employés, on fait autre chose, ou alors on fait le travail soi même (c'est si facile en numérique :D). Sauf en photo ou en "journalisme" où les pigeons se bousculent et supplient même de se faire plumer ! >:( Un canard avait même imaginé de faire payer ses contributeurs il y a quelques années !


vernhet

eric 34  +1
J'ai pas vécu ,mais parlé en détail avec un gars qui avait connu exactement ça à La Dépêche ...dont il était parti de sa propre initiative.

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Eric34 : Tu n'apportes aucun élément constructif dans ton post... Le principe même du travailleur indépendant c'est une certaine prise de risque et le plus malin c'est celui qui s'est capter un créneau spécifique où ses compétences sont recherchées.
Croire que sur un créneau de la photo généraliste ou dite de presse il y a de l'avenir, cela n'engage que les naïfs.
La véritable problématique n'est pas là mais dans l'évolution des entreprises et du monde salarié... Comment crois-tu que les salariés eux-mêmes préservent leur pouvoir d'achat? Réponse : en réduisant les coûts par les petits copains qui espèrent un jour être à leur place ! Il est évident que si les éditeurs paient les correspondants au même titre qu'un journaliste, les coûts de fonctionnement exploseraient. Les salariés en place verraient  leurs perspectives s'envoler. Faut arrêter de propager des discours d'une naïveté confondante. Si rechercher un travail pour vivre et faire vire sa famille est d'une légitimité absolue, s'imaginer pcq on a un appareil photo on devient photographe c'est une illusion. Je ne dis pas que l'on en peut pas y arriver mais les places (les vraies en CDI) sont rares et il faut donc le savoir. Maintenant personne n'est obligée de se vendre pour rien et ceux qui le font c'est qu'ils attendent un éventuel retour.
Je reviens sur l'exemple des maîtres aux à l'Education Nationale, combien d'étudiants, faute d'avoir trouvé une voie qualifiante, se sont retrouvé par défaut maître aux en se disant qu'un jour ils seront titularisés (alors que les titulaires les méprisent en se disant ils veulent nos places sans avoir passer le CAPES).     
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Cedric_g

Il n'en demeure pas moins que tout travail mérite salaire. C'est affligeant.
Me fait penser à ces agences de comm', entreprises ou éditeurs qui me contactent pour une photo en me précisant : "bah on n'a pas les moyens, mais on citera votre nom, hein". Je leur réponds que très généralement, le maquettiste, le rédacteur, l'imprimeur et le diffuseur seront payés, et que mon tarif est donc tant d'euros et que c'est à prendre ou à lécher...


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Cedric G : Je ne dis pas autre chose : nul n'est obligé dans ce type de négo de céder et si cela ne te convient pas tu as raison de ne pas le faire.
Tout travail mérite salaire, certes, mais le travail a beaucoup changé et proposer une photo aujourd'hui n'a pas la même valeur en terme de production sur le marché qu'à l'époque de l'argentique et des grandes agences de photo. A moins de se faire papparazzi et de chasser le scoop people, tu peux partir gagnant, sinon je n'y crois pas.
Je me fais volontairement l'avocat du diable car dans ce pays on a tendance a pensé que les entreprises n'ont qu'une lubie :plumer son voisin. Certes, dans une approche caricaturale on peut dire que le jeu de la concurrence repose sur le principe de celui qui bouffera l'autre. Je te rassure, ente les hommes c'est la même chose. J'ai démarré avec un appareil photo comme beaucoup d'entre nous pensant qu'un jour peut-être. J'ai très vite réalisé que de bons copains équipés d'appareils photos ont vite fait pris ma place pc qu'ils connaissaient bien le porteur de projet.... La vie n'est pas un long fleuve tranquille et je l'ai appris à mon détriment, au début...
Pour en revenir au sujet principal, des correspondants nous en cherchons que dans notre sphère professionnelle moyennant un abonnement en échange. C'est rien, mais on ne demande pas grand chose, juste un retour d'infos. On trouve ou on ne trouve pas, mais sinon on fonctionne sans.... Correspondants n'est pas un métier mais un petit hobby complémentaire qui permet à de jeunes retraités de rester actif et surtout en contact avec les acteurs locaux. Cela leur permet de développer une activité plus complète.
Pigistes c'est autre chose et c'est un staatut adapté à la rédaction + photo plus qu'à la photo seule. Par définition c'est un intérimaire qui est déclaré. Je connais des collègues qui ont quitté le CDI pour s'installer en province et qui vivent de leurs piges plutôt bien. Comme je le disais ce sont des créneaux très spécifiques qui nécessitent des connaissances particulières et un bon réseau... Je citerai un autre qui est parti en Pologne et qui fait des piges pour la PQN et R sans avoir des relations plus que ça : un travail de contact et des articles qui tiennent la route. Dans la presse saches que les journalistes sont des rédacteurs et des photographes ; la fonction de photographe est devenu le privilège d'une poignée. Tu comprendras que pour du travail occasionnel ou pour le petit +, les éditeurs ne sont pas prêts à dépenser +... Alors photographe pigiste...
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Cedric_g

L'avenir du photographe (d'illustration) passera peut-être par le rédactionnel  ::)
L'inverse étant une réalité, retournons la situation  ;D
(je sais, on va me dire : "oui mais écrire, c'est un métier, blablabla..." ; je répondrai qu'un texte parfait avec des photos à la c.. se vendra moins bien qu'un texte moyen avec des photos top, car le lecteur voit d'abord la photo avant de lire le texte, surtout en kiosque...)

Eric34

Merci Logan pour tes lumieres confondantes, à défaut d'être éternelles ;): un photographe de presse n'est donc pas vraiment un journaliste ? Et une photo, çà ne vaut donc plus rien à l'âge du numérique ?  ::)
Bla bla bien connnu d'utilisateurs d'images qui ne veulent ou ne peuvent pas payer: je peux le comprendre, mais j'ai plus de mal quand en plus, ces mêmes usagers veulent la qualité pour des miettes...
Je n'apporte peut etre aucun element constructif, je montre juste comment le "systeme" s'est empressé de détourner le statut de correspondant de presse pour tenter d'en faire une nouvelle base de négociation salariale :o Quand à la "prise de risque" pour les travailleurs indépendants, la plupart des CLP qui essayent de gagner leur vie avec çà (à tort, mais ce n'est que mon avis) la découvrent lors du redressement de l'URSSAAF. Leur canard se garde bien de leur expliquer dès le début lorsqu'il sent qu'il peut en tirer un max d'articles a 5€ ! Mais bon, si çà t'amuse

Quand a faire textes et photos, je ne t'ai pas attendu, cela fait quinze ans que j'en vis plus ou moins bien suivant les années, sans accepter des tarifs indignes. Je constate juste qu'il est quasiment impossible à un pigiste (donc quelqu'un qui a une démarche professionnelle et qui essaye d'être payé, pas des fortunes, mais pas en dessous du smic non plus: il y en a quelques milleirs en France qui ont leur carte de presse, dont un certain nombre de photographes...) de travailler avec la PQR: toute collaboration dans ces canards n'est généralement envisagée qu'au tarif CLP. Et cette pratique se répand pour bien d'autres supports qui n'ont plus rien à voir avec la PQR pour laquelle le CLP a été créé: internet, presse gratuite, presse de collectivités. Ce n'est donc pas ce quasi-bénévolat que je condamne, chacun est libre de ces choix effectivement (d'ailleurs pourquoi les CLP ne sont ils pas carrément bénévoles ? on tient mieux quelqu'un avec quelques € ! :-X), mais le glissement vers une disparition progressive des photographes et journalistes professionnels indépendants. Tout le monde au tarif CLP, moi çà m'attriste, toi çà te réjouit ?
J'ai donc effectivement tendance à penser qu'une frange de la presse n'a pour principale ambition que de récuperer du contenu gratuit ou presque ! ;D
Mais je suis tellement parano... :o

fred marvaux

Correspondant PQR, pour les frais kilométriques, je touche 0,22 euros /km...

Quand je bosse, je remplace le "pro" reporter photographe de l'agence, donc les mêmes conditions de travail, journée complète, sujets, déplacements etc... mais pas le même salaire, même pas le "statut" de pigiste, tout ça sous le "statut" de correspondant... affligeant ? sans doute... je fais quoi ? je gueule ? j'arrête? c'est ça ou rien et comme j'aime ça... :)

Certains le feraient bénévolement pour avoir leur nom à côté d'une image publiée comme tous ces "nouveaux" photographes de concerts par exemple... Alors c'est pas beaucoup mais c'est déjà ça... je vais pas cracher dans la soupe...