L'Aveyron est réputé pour ses orchidées avec une présence exceptionnelle du nombre d'espèces. Néanmoins, si la saison débute tôt (mi mars), la majeure partie des taxons se rencontre d'Avril à Juin principalement.
Les espèces se succèdent avec une période de floraison d'environ 3 semaines donc à moins d'y résider, ma recherche sur une semaine reste donc parcellaire. L'occasion d'y retourner...
Venant de la région parisienne et allant en direction de Millau, je décide de faire une pause en sortant de l'A75 juste avant d'arriver en Aveyron.
Un champ plein de jonquilles attire mon attention mais il est clôturé, je poursuis quelques centaines de mètres en bordure de rivière vers un autre pour y découvrir qu'une autre espèces se mêle aux jonquilles. Certaines d'entre vous connaissent sans doute la fritillaire pintade ( Fritillaria meleagris) mais ce n'était pas mon cas. Le terrain est humide et de toute évidence inondé une partie de l'année, la plante appréciant l'humidité s'y trouve donc à l'aise. C'est une Liliacée donc plante à bulbe comme le muguet, la tulipe, le narcisse etc...
Voici donc quelques vues en commençant par l'environnement.
01 Mixité entre jonquilles et fritillaires.
Il y a majoritairement 1 fleur par pied, parfois 2 et rarement 3 mais ici aucun plan ne portait plus d'une fleur.
Celle-ci est assez grosse et du fait de sa couleur et du dessin en damier, ne peut se confondre avec aucune autre espèce.
02
Une vue agrandie pour le dessin particulier
03
L'extérieur est un peu terne, un peu cireux, j'ai profité de cette fleur avait connu quelques vicissitudes pour voir l'intérieur.
04
Je trouve la 3 superbe ! Une très belle fleur que je ne vois pas en Provence...
Je crois qu'en fait, il s'agit plutôt de narcisses que de jonquilles qui cohabitent avec les nombreuses fritillaires
05
Ainsi que nombre d'anémones
06
Citation de: Roland Ripoll le Mai 01, 2018, 20:45:00
Je trouve la 3 superbe ! Une très belle fleur que je ne vois pas en Provence...
Bonsoir Roland, il semble que le l'ouest soit plus favorisé mais on en trouve aussi en Saône et Loire notamment. Au final une trentaine de départements avec parfois des densités impressionnantes mais malheureusement une absence totale dans certaines régions.
Je ferai une mise à jour avec sa cousine...
Tu nous régales les yeux avec cette n°2 la n°5 n'est elle que belle et pourtant quelle belle pdv!... à coté de la 6 qui elle est une image que je suis sur beaucoup vont t'envier en tout les cas.... moi je suis contemplatif devant celle ci que je place en premier "en rapport à mes goûts"
Très belles images. Préférence pour la 2 et la 5. :)
Bravo pour la 3 , que je découvre , celles présentes à proximité de l'A75 sur le Larzac n'ayant pas cette couleur subtile en damier , en spécimens unis plus clairsemés quand on s'y trouve au bon moment :) :) :)
Un + pour la 2 et la 3,
chez moi, dans l'Indre elle très localisée, mais où il y en a, c'est par centaines !!
Merci Jean-Mi et F1.4 ! ainsi qu'aux autres visiteurs.
Citation de: JPB36 le Mai 02, 2018, 18:50:28
Un + pour la 2 et la 3,
chez moi, dans l'Indre elle très localisée, mais où il y en a, c'est par centaines !!
Selon l'expression consacrée : rare mais localement abondante ! ;)
Citation de: SPOTMATIK le Mai 02, 2018, 16:56:27
Bravo pour la 3 , que je découvre , celles présentes à proximité de l'A75 sur le Larzac n'ayant pas cette couleur subtile en damier , en spécimens unis plus clairsemés quand on s'y trouve au bon moment :) :) :)
Oui, voici donc sa cousine des Pyrénées, ici dans le sud de l'Aveyron (du côté de Cornus), dans sa limite nord de répartition :
Fritillaria pyrenaica .
Autant la fritillaire pintade affectionne les terrains riches et humides, autant la fritillaire des Pyrénées se contente de sols calcaires pauvres et secs.
Sinon, sa silhouette est aussi élégante, sa taille aussi. Elles vivent aussi en colonie : "rare mais localement abondante". Je l'ai rencontré à trois reprises sur une journée avec des stations de 20 à 100 pieds environ.
Sa couleur est en effet un peu plus terne lorsqu'elle est mal éclairée, il faut chercher le contre-jour. Et j'ai trouvé sur une station des individus à 2 fleurs.
07
Son côté lampadaire n'aura échappé à personne...
08
Et effectivement, comme le souligne Spotmatik, elle paraît terne en éclairage facial. A noter le bord de la corolle qui se relève un peu.
09
Je sais que cela ne se fait pas, mais voir sous les jupes des filles...nous permet de découvrir de jolies couleurs bien cachées.
Photo prise avec un viseur coudé, ce qui m'a permis de positionner le boitier directement au sol, objectif visant le ciel à la verticale.
10
Eh Beh ! C'est très très joli ... ;)
Un p'tit plus pour la 3 mais les autres ne déméritent pas !
Des images élégantes comme à ton habitude !
As-tu fait un détour par l'Aubrac ?
Belle série florale, un epetite préférence pour les 2 et 3.
Bonjour et merci Chris, Aubertin et PMT.
Non, pas d'arrêt en Aubrac (peut-être un peu tôt pour une saison photo). Du fait d'un hiver plutôt long, la végétation a presque 15 jours de retard dans nombre de régions. Je me suis concentré sur Millau et un maximum d'une trentaine de km alentour. Pour ceux qui connaissent, à l'est jusqu'à Hures la Parade, au sud jusqu'à Fondamente et à l'ouest Saint Rome de Tarn.
Généralement, je roule (lorsque c'est possible), à 2 à l'heure sur les petites routes et je m'arrête dès que j'identifie une possible station pour les orchidées. Je fais donc peu de distance chaque jour le plus souvent. Sur certaines routes à cette époque, il m'est arrivé de ne pas voir un seul véhicule pendant plus d'une heure...
Un gros coup de cœur pour la 7 ::)
Cordialement
JR
Un gros coup de cœur pour la 7 exactement comme Jeanray
Amicalement, Birba.
Très jolie suite. J'ai aussi une préférence pour la douceur de la 7. :)
Merci à Jean Raymond, Birba et F1.4 pour vos avis encourageants !
Première orchidées, j'en verrai en Aveyron plus que je n'en ai vu ces 10 dernières années. Mais le milieu reste fragile avec des conquêtes agricoles sur leur milieu naturel qui pourrait leur être préjudiciable.
L'orchis bouffon ( Anacamptis morio) pousse ici en compagnie du thym sur terrain sec. Il faut parfois le regarder de près pour ne pas le confondre avec l'Orchis male de même coloration.
11
On distingue des rayures dans son casque, cela suffit généralement à lever le doute. Les fleurs sont espacées et il ne monte pas bien haut généralement. Mais il y a aussi des Orchis mâles qui ont ces deux dernières caractéristiques et comme les deux fleurissent en même temps...
12
Après avoir vu un individu typique, voici un lusus ou individu anormal (certains caractères typiques sont absents ou des éléments sont trompeurs et peuvent être liés à une hybridation).
Ici absence totale de tâches sur le labelle et couleur rose pâle.
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Un autre individu pour bien voir les tâches sur le labelle.
14
Je suis ébloui par le charme de ces vues, je ne sais pas choisir entre les vues artistiques et les compositions originales....Bravo !
3-7-12-14 seront mes coups de coeur
Un fil qui risque bien d'être enrichissant...je m'abonne
Denis ;)
Voici donc l'Orchis mâle qui peut se confondre avec l'Orchis bouffon.
Généralement plus élancé, souvent de teinte plus foncée. La hampe porte normalement plus de fleurs mais il y des exceptions. En général, les 2 espèces ne se côtoient pas sur la même station mais 1 individus ou deux peuvent tout de même se mêler.
C'est une orchidée abondante, présente presque partout en France, on la rencontre souvent sur les bas côtés, le long des fossés.
Pour aider à différencier, il faut noter les deux sépales dressées en arrière de la fleur (un peu comme des ailes de cormoran). A noter aussi la tige plutôt rouge et plutôt verte chez l'Orchis bouffon.
15
16 Orchis mascula
17 Orchis mâle. Orchis mascula
18 Orchis mâle. Orchis mascula
et une dernière pour cette espèce
19 Orchis mâle. Orchis mascula
Un fil instructif et bien documenté ! Merci pour toutes ces informations.
Bien belle ces petites que tu nous présentes, je vais aussi suivre avec grand plaisir je suis aussi un tout petit peut passionné de ces belles!
Superbe la 16. :)
Bonjour et merci Roland, Jean-Mi et f 1.4 !
Passons à une autre genre d'orchidées : les ophrys.
Beaucoup plus discrètes, elles ne sont pas rares mais beaucoup plus difficiles à trouver : les fleurs sont petites, peu nombreuses et parfois peu colorées... que du bonheur lors d'une recherche ;)
En cette saison, peu d'espèces à rencontrer même si l'Aveyron est avec la Corse l'une des régions les plus riches en espèces d'Ophrys.
La plus commune en Avril : L'Ophrys araneola ou Ophyrs petite araignée. Ici dans une forme assez typique de l'espèce.
Les Ophrys sont sujettes à de grandes variabilités dans l'espèce, voire sur un même tige florale. Rajoutons les hybridations possibles et on obtient des casse-têtes en terme de détermination.
Les photos qui suivront seront donc sujettes à réserve quant à l'espèce exacte.
18 Ophrys araneola
19 Ophrys araneola
Bien agréable ces trois derniers portraits
Denis ;)
Merci Denis !
2 dernières pour aujourd'hui
20 Ophrys araneola
Et tentons un profil. Est-ce à son avantage ?
21
De très très chouettes images... ;)
J'aime bien la 17.
Elégants Ophrys à la tonalité douce.
Ce n'est jamais facile le belles images de ces fleurs et tu t'en sors fort bien. J'ai une préférence pour la douceur de la 12
Merci Chris, PMT et Aubertin
Une autre orchidée du sud pas toujours facile à dénicher : l'Ophrys lutea
D'abord une vue descriptive
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Ophrys lutea
Généralement sur terrain sec, souvent une friche de thym et de chênes pour l'ombre. Je ne l'ai rencontré qu'à 4 reprises sur des stations de 5 à 10 individus. La plupart du temps, impossible d'isoler la fleur de son buisson de thym protecteur.
Ici une vue d'ensemble en enlevant les feuilles et branches mortes autour du pied.
23
Ophrys lutea
24
Plein centre, la double fleur de la vue suivante 26
Ici, le biotope complet.
Ophrys lutea
25
Une dernière pour cette espèce
Ophrys lutea
26
Chouette série... ;)
Perso, je ne l'ai jamais croisée. Un p'tit plus pour la 1ère.
Citation de: ChrisC06 le Mai 10, 2018, 11:55:44
Chouette série... ;)
Perso, je ne l'ai jamais croisée.
Merci Chris ! :)
Un mélange de hasard de lieu et de date qui fait le charme de la billebaude. En même temps, je suis surement passé à côté d'autres espèces...
Pour l'Ophrys jaune, je cherchais bien des ophrys mais pas celle-ci particulièrement ne sachant pas ses dates de floraison et son habitat : en l'occurrence fin Avril du côté de Millau (cf l'altitude) et pour le biotope selon les précisions que j'ai donné. Une fois qu'on a ces éléments, une recherche plus fructueuse est possible. Après la première découverte en vallée du Tarn non loin de Peyre, j'ai recherché des biotopes comparables ailleurs, ce qui m'a permis de compléter mes observations sur cette espèce.
Tu complètes de belle façon cette collection d'Orchidées pour lesquelles tu nous fais partager ta passion !
Jolie suite...22 et 26 pour mes préférences
Denis ;)
Merci Roland et Denis pour vos encouragements !
Quelques Ophrys indéterminés car probablement hybrides : formes et robes inhabituelles. C'est très courant chez les Ophrys comme je le soulignais
Celle-ci pour sa coloration et ses deux "cornes" sur le labelle. Ophrys de la "fratrie" des aranifera quoi qu'il en soit.
27
Celle ci pour son labelle allongé et lisse (pas d'aspérités vs la précédente)
28
Un break sur les orchidées pour présenter une jolie et discrète fleur qui fréquente les mêmes milieux et joue la personnalisation : soit blanche, soit mauve.
Polygale du calcaire Polygala calcarea
29
Polygale
30
J'aime bien ton break... ;)
Particulièrement la dernière.
Merci Chris,
On commence à voir apparaître des défauts optiques mais personnellement, c'est justement ce que cherchais en jouant sur faibles ouvertures et contre-jour.
Une série sur l'Orchis pourpre Orchis purpurea. Espèce de large répartition et facile à trouver du fait de sa taille. Ici, en Aveyron, j'ai vu de magnifiques spécimens hyperchromes. Les couleurs sont hyper-saturées et même la forme des fleurs change sensiblement des "modèles" que j'observe en Essonne.
31
Orchis pourpre : une belle poupée folklorique.
Hyperchromie
32
Des fleurs extra larges.
33
Fleurs extra larges
34
A contrario, celle-ci joue dans les pastels.
Hypochromie.
35
Et celle-ci peut être hybride a perdu sa pilosité et une bonne partie de ses couleurs.
36
Une dernière pour cette mise à jour avec une ambiance
Orchis pourpres.
37
Très belle lumière sur les 25 et surtout 24.
Cordialement
JR
Toujours aussi instructif...je suis ce fil avec plaisir
Merci de partager
Denis ;)
Bel ajout... ;)
Un p'tit plus pour la 32 et la 34, et l'ambiance aussi.
La première de cette série ne m'a pas convaincue.
Très belle la lueta !!
Merci à vous Jean-Raymond, Chris, PMT et Denis.
[at] Chris. La première des Orchis pourpre n'est pas la meilleure il est vrai, c'était pour montrer l'orchidée en pied et introduire la série.
[at] PMT. Pour l'Oprhys Lutea, je suis content de l'avoir découverte (inédite pour moi) mais j'ai manqué de modèle (j'en ai vu une trentaine au total) pour de meilleurs portraits.
C'est une orchidée difficile : énormément de végétation environnante pour une plante très petite et une fleur souvent tournée vers le ciel, ce qui veut dire que dans l'angle de prise de vue, on risque d'avoir un fond de végétation au sol important.
Pour la quasi totalité de mes vues, je ne sélectionne que des sujets pour lesquels la végétation arrière est assez éloignée ou reste esthétique et obtenir le meilleur bokeh. Au risque d'être un peu flou parfois, je travaille aussi à faible ouverture et mise au point sur l'avant du sujet.
Bonjour Caloux,
De belles images d'orchidées, j'apprécie le côté du traitement doux ainsi que la netteté du numéro 36.
Merci pour ce partage.
Amicalement, Birba.
Merci Birba !
Une suite sans orchidées
Narcisse à feuille de jonc. Très présente sur le Larzac et alentours.
38
Narcisse à fleur de jonc. Narcissus assoanus
39
Beaucoup d'anémones à cette époque dans les prairies
40
Des jumelles
41
Un trio
42
Citation de: Caloux le Mai 15, 2018, 21:24:45
Narcisse à feuille de jonc. Très présente sur le Larzac et alentours.
bien ..... pour l'avoir signalé , cette narcisse "naine" qui recouvre de larges étendues pendant une semaine , mais d'avance , on ne sait pas laquelle..... comme pour les asphodèles et les iris nains aussi qui leur succèdent plus localement ......
Une bien belle suite toute en couleurs !
Une belle suite...38 et 41 pour mes préférences
Denis ;)
Je respecte trop les fleurs pour en jeter à qui que ce soit, mais j'avoue être séduit par ta belle moisson d'images ! Dans les dernières livraisons, j'apprécie particulièrement la 42, l'interdépendance du végétal fait pour durer, l'arbre, et la fleur éphémère...
Merci Roland, Yves, Denis et Spotmatik !
Quelques vues pour une conclusion temporaire, je ne manque pas de vues mais l'exhaustivité des ophrys aranifera, de leurs croisements et de leur variations en ennuieraient plus d'un je crois ;)
Yves, il manque aussi le minéral très présent sur les causses et le Larzac :
Une vue au grand angle que je n'utilise pas assez souvent finalement.
43
Vous me ferez remarquer que les lichens ne sont ni fleurs et encore moins orchidées mais leur genre à part et leur originalité méritent bien 2 petites vues
Sur le Larzac, je n'ose imaginer depuis combien de milliers d'années ces cailloux sont là, immobiles, à subir les outrages du temps après le retrait définitif des derniers glaciers du Würm. Je ne saurais donner l'âge de ces lichens encroûtants ...
44
45
Jolis ces lichens. Dans les précédentes, j'aime particulièrement la 41. :)
Sympa cette vue large incluant le paysage...mais un plus a la dernière pour son côté patchwork coloré et le graphisme
Bien vu
Denis ;)
Merci Denis et F1.4 (avec un peu de retard...). Mais tout n'est pas perdu puisque je réactive ce fil avec de nouvelles vues récentes.
Toujours avec ma manie de quitter l'autoroute dès que possible, je m'égare au hasard en Lozère (non loin de l'Aveyron cependant) pour admirer quelques Dactylhoriza fuchsii : cette espèce pose de réels soucis d'identification avec Dactylorhiza maculata : en principe, le labelle trilobé indique plus probablement Orchis de Fuchs. Je vous la proposerai donc avec cette appellation.
Cette orchidée affectionne l'humidité mais pas que...
46
Quelques kilomètres plus loin en Aveyron, de nouveau quelques spécimens en bord de route bien à l'ombre. L'identification est plus certaine cette fois
Dactylorhiza fuchsii
47
C'est très beau : merci Caloux
Merci Jean-Pierre ! :)
Une suite avec Dactylorhiza Elata à flanc de barre rocheuse suintante de la pluie de la veille. La fleur est légèrement différente en coloration mais aussi la forme du labelle n'est plus en pointe.
48 Orchis élevé
Citation de: Caloux
Des jumelles
41
Très belle image (au milieu d'une série très réussie)
Cordialement
JR
Merci Jean-Raymond !
Et pour conclure sur les Dactylorhiza en Aveyron (mon inventaire n'est pas exhaustif, il y a encore d'autres espèces de ce genre présentes dans le département), 2 vues de prédateur en puissance. Les dactylorhiza sont faiblement nectarifères mais la forme et la couleur des fleurs les rendent attractives par nombre d'insectes malgré tout. De déception en déception, ils iront déposer les pollinies sur d'autres fleurs, heureusement pour l'espèce.
Qui dit insectes dit donc prédateurs.
49 Dactylorhiza fuchsii
La même en gros plan.
50
Jolie série avec une préférence pour la 46 et la 47 !
Très belle cette dernière !
Bravo pour ce fil très instructif avec de superbes photos!
Pour te donner l'eau à la bouche, j'ai découvert cette année un site sur lequel j'ai pu compter 200 pieds de Ophrys lutea.
André.
Très jolie mise à jour. Préférence pour la 47.
47 et 49 ont un plus a mes yeux
Bravo
Denis ;)
Bonjour à tous !
Seb, Roland, André, Denis et F1.4, je vois que les avis sont partagés, merci pour vos encouragements.
Une fleur commune du Larzac (et de bien d'autres endroits) notamment que Roland nous a présenté sous l'appellation de Dame de 11 heures. Je ne m'étendrai pas dessus (pour ne pas l'écraser bien sur...)
51 L'Ornithogale
Une autre curiosité familière mais toujours originale quant à sa floraison bien étrange :
52 Sanguisorbe
Et en pleine floraison, elle explose littéralement.
53 Sanguisorbe
Une autre étrangeté : La Leuzée conifère. Leuzea conifera
54
Elle a beau s'appeler Laitue vivace Lactuca perennis, manger ses feuilles maigrichonnes ne risque pas de vous rassasier.
55
Une bien jolie MàJ, ou chaque image a son charme
Bien vu
Denis ;)
j'adore ta leuzée conifère , de passage au bon moment c'est une de mes préférées des causses , ou " comme j'aime" le plaisir des yeux parmi la flore vaut tous les régimes ..... quoique pour les bananes ..... ;)
Un bien joli fil que j'ai apprécié de bout en bout, bravo et vive les Causses ;D
Citation de: urka le Juin 03, 2018, 21:37:13
Bravo pour ce fil très instructif avec de superbes photos!
Pour te donner l'eau à la bouche, j'ai découvert cette année un site sur lequel j'ai pu compter 200 pieds de Ophrys lutea.
André.
Je n'aurai pas rencontré de telles stations sur mes 2 séjours. Mais j'aurai eu tout de même la chance de revoir certaines espèces sur cette session déjà rencontrées le mois précédent.
Avec 4 jours de pluie sur les 6 disponibles, je m'estime heureux d'avoir pu voir réaliser malgré tout un maximum de vues.
56
Ophrys lutea Ophrys jaune
Merci pour vos commentaires Denis, Spotmatik et Zakzok !
Les chercheurs d'orchidées ont pour manie de scinder la famille en genres (jusque là, tout va bien) : ophrys, orchis, dactylorhiza, cypripedium (sabot de venus) etc... Puis les genres en espèces (une bien saine occupation), mais ensuite en sous-espèces dès qu'une forme de fleur, une coloration, une hauteur de tige, une floraison décalée semblent anormales et se retrouvent chez plusieurs individus. Le graal étant qu'une sous-espèce atteigne le rang d'espèce !
C'est un jeu sans fin puisque les orchidées sont en évolution et s'hybrident entre elles, entre espèces du même genre mais aussi entres espèces de genres différents. Dans ce dernier cas, les hybrides sont rarement féconds et disparaissent rapidement et les tentatives pour trouver une nouvelle floraison du pied rencontré d'une année sur l'autre se heurtent généralement à un échec.
Le jeu consiste donc à tenter de faire coller sa découverte du jour dans une de ces sous-espèces sachant qu'il existe des variations quasi à l'infini. Si l'on voulait faire une analogie, il faudrait la faire avec les chiens ou les chats.
Voici donc encore un Ophrys sujet à de grandes variations : Ophrys bécasse ou Ophrys scolopax . Comme on avait épuisé les insectes de référence : Ophrys abeille, Ophrys bourdon, Ophrys mouche, Ophrys guêpe, Ophrys frelon, Ophrys bombyx, on passa à la bécasse et à ma connaissance le seul ophrys affublé d'un nom d'oiseau !
L'Ophrys bécasse a aussi pour déclinaison l'Ophrys fausse bécasse (pseudoscolopax) et l'Ophrys peint (picta) : une chatte n'y retrouverait pas ses petits ???
Profitons tout de même de sa beauté.
57 Ophrys scolopax. Sur la fleur du bas, de profil, on pourrait y voir un oiseau à l'envol, oserai-je la baptiser "ophrys canard" ?
58 Ophrys scolopax dans son "jus" de fils d'araignées et de pollens étrangers.
Un petit moment que je n'avais pas fait de halte sur tes virées Aveyronnaises quel dommage pour mes yeux et grand bravo encore!
j'aime beaucoup cette région et les très grandes prairies qui y sont fleuries depuis déjà un moment
bravo pour nous présenter tout ce petit monde avec tous ces noms!... moi j'admire ton travail
( je les photographie depuis deux ans pour leur beauté et n'en suis qu'au balbutiement si je puis dire...)
Citation de: Mex (alias Jmc) le Juin 06, 2018, 23:01:11
j'aime beaucoup cette région et les très grandes prairies qui y sont fleuries depuis déjà un moment
bravo pour nous présenter tout ce petit monde avec tous ces noms!...
( je les photographie depuis deux ans pour leur beauté et n'en suis qu'au balbutiement si je puis dire...)
En choisissant d'y aller par deux fois cette année, j'ai pu profiter à la fois de conditions climatiques variées : très ensoleillé fin Avril et orageux fin Mai. La végétation s'est considérablement transformée durant le mois de Mai et nombre d'espèces ont totalement disparu tandis bien sûr que quelques unes subsistent en compagnie de nouvelles variétés.
Plus particulièrement concernant les orchidées, une grosse majorité d'espèces ne dépassent pas le mois d'amplitude de floraison sur un même lieu.
L'Aveyron a l'avantage par rapport à ma région de résidence de bénéficier de vallées humides, encaissées pour certaines, de versants forestiers ou plus secs de type garigue.
Et il y a bien entendu les Causses avec au premier rang le Larzac, autrefois vaste plateau calcaire pauvre en végétation et destiné à l'élevage des moutons. La réalité et certains le savent bien est que le Larzac n'est en rien dénué de variété florale.
Malheureusement, le plateau est en train d'être mité par des champs agricoles qui grignotent peu à peu son unité d'autrefois. Difficile à mon niveau de savoir si toutes ces récoltes céréalières principalement sont bio, ce qui serait un moindre mal...
Je tente autant que possible de présenter les espèces avec leurs noms, c'est une tradition chez les orchidophiles (voire un "totem" cf mon message précédent ;) ) que je trouve agréable. N'ayant pas de connaissance biologiques à la base, je me suis entouré de guides afin d'émailler mes découvertes de quelques infos qui je l'espère ne sont pas trop pesantes. Je ne les communique cependant généralement que lorsque ma propre expérience concorde.
J'évoquais les orchidées et leur faible attractivité nectarifère, voici une espèce que je rencontre toujours fréquentée par les fourmis et qui se rencontre souvent fermée, souvent fanée et dans un bref laps de temps bien ouvert comme suit. Et bien, les fourmis ne s'y trompent pas et cette fréquentation au contraire traduit une production de nectar.
L'espèce est sans feuilles et se nomme donc
Limodore à feuilles avortées.
Limodorum abortivum. Elle n'est pas vraiment rare quant à sa distribution nationale mais peu visible car en petites colonies éparses. Au tout début du printemps, on pourrait la prendre pour une pousse d'asperge tirant sur violet.
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59
La céphalanthère à grandes fleurs ou Cephalanthera damasonium , parfois nommée Céphalanthère de Damas (mais rien à voir avec la Syrie) est une plante qui ouvre rarement ses fleurs et n'est pollinisée que par de petits insectes donc. Ses fleurs sont légèrement jaunes ou blanches et étrangement, toutes les fleurs jaunes que j'ai pu voir sont souvent moins abimées que les blanches. C'est une fleur ingrate de ce point de vue, d'une silhouette élégante, les fleurs sont comme je le disais souvent fermées et abimées donc photographiquement peu esthétiques.
60
L'interêt de l'Aveyron est sa diversité de paysages, de biotopes et d'altitudes. Tandis que sur le Larzac battu par les vents et plus haut en altitude, voit apparaître les premiers boutons d'Orchis pyramidal, dans la vallée du Tarn pas très loin, les fleurs sont déjà bien ouvertes dans les prairies.
Difficile de se cacher avec ce rose bien vif tirant parfois sur le presque rouge.
61
Et cette tentative est encore plus maladroite lorsqu'on est la seule Orchis pyramidale hypochrome au milieu de centaines de ses congénères de couleur rose... je n'ai vu qu'elle...
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Une très belle n°61 ici encore!
C'est toujours aussi enrichissant de passer ici
Bravo
Denis ;)
Merci à vous !
Une suite sans orchidées...
Roland nous a présenté récemment ce glaive que j'ai retrouvé parfois en compagnie des Orchis pyramidaux (inutile de les chercher dans les moissons, seuls des coquelicots arrivent encore à s'y faire une place parfois).
Le Glaïeul des moissons Gladiolius italicus
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64
65
Attiré en sous-bois par des petits claquements, j'ai découvert ces réunions de charançons (pouponnière suite à une éclosion ? ). Toutes les fleurs proches en étaient infestées.
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J'ai peu de photos d'insectes, aussi je ne vais pas ouvrir de fil pour vous présenter l'ascalaphe ! Un habitué des lieux puisque je l'aurai rencontré régulièrement dans les prairies herbeuses.
D'un vol lourd (un peu comme les zygènes), il n'a pas l'élégance en vol de ses "cousines" libellules. On l'approche facilement dès que le temps tourne à la pluie car il se réfugie rapidement sur une herbe généralement à mi hauteur. Commence alors une partie de cache-cache et il va souvent tourner autour de l'herbe tandis que vous tentez de lui tirer le portrait.
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Une belle série encore dans laquelle je retiens les coquelicots, superbe image ! Content que tu aies pu rencontrer le glaïeul des moissons.
Après la pluie, accroché à ses brindilles, il a perdu un peu de sa superbe avec ses poils collés par l'averse.
(photo très recadrée).
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edit : Merci Roland ! M'étant un peu rapproché de ta latitude, j'ai pu rencontrer quelques espèces qui te sont familières en effet. ;)
les fleurs sont magnifiques, et la 59 avec une petite fourmi, j'adore...
ensuite on sort un peu du sujet, mais les fleurs attirent les insectes c'est bien connu, et le dernier diable cornu est fantastique ;) ;)
Merci Berzou,
Oui, j'ai tendance à sortir du sujet ;) donc revenons-y en effet via les insectes. Un coléoptère tente de se gaver de pollen mais ressortira insatisfait quant à la quantité.
Anacamptis pyramidalis. Orchis pyramidal
Darwin l'a jugé proche de l'idéal en terme d'organisation florale. Et c'est vrai qu'elle ne manque d'atouts car fréquentée par de nombreux insectes, ce qui lui assure une diffusion large et nationale (en dehors de l'ouest du massif central et du centre bretagne). Ses populations sont parfois très vastes avec plusieurs milliers de pieds sur quelques centaines de mètres carrés. On la voit aussi facilement sur les talus d'autoroute en cette saison (restez prudents et ne vous laissez pas distraire ;)).
69
Melitée sur Orchis pyramidal en bouton.
70
71
Très réussies ces dernières !
profitez bien des causses qui sont encore bien verts en ce moment , ça ne plombe pas trop ; il y a un maximum de verdure et de floraisons diverses , pensez à emporter un tapis de "gym" pour les nombreuses séances au ras du sol ...... ou les reptiles sont chez eux .... ;)
Merci Roland et Spotmatik !
Citation de: SPOTMATIK le Juin 10, 2018, 15:02:11
profitez bien des causses qui sont encore bien verts en ce moment , ça ne plombe pas trop ; il y a un maximum de verdure et de floraisons diverses , pensez à emporter un tapis de "gym" pour les nombreuses séances au ras du sol ...... ou les reptiles sont chez eux .... ;)
J'avais eu une surprise le mois dernier avec un serpent non identifié qui est parti sous moi... Cependant, je ne suis que très rarement couché sur le sol, utilisant un viseur coudé dans tous les cas pour minimiser mon empreinte sur la végétation.
72 Toujours une Mélitée sur Orchis bouffon cette fois.
73 Azuré sur Orchis pyramidal
74
Les orchidées recèlent des pièges aussi mais ce traquenard s'est déroulé sur une Bugrane je crois.
Superbe suite florale avec les Papillons en prime! (Où l'inverse).
André.
Citation de: Caloux le Juin 10, 2018, 16:27:35
Merci Roland et Spotmatik !
J'avais eu une surprise le mois dernier avec un serpent non identifié qui est parti sous moi...
Concernant les serpents : au delà de 90 centimètres et relativement fine , ce sera une couleuvre qui détalera plus ou moins vite ; en deça il y a les mêmes , mais il se peut que ce soit une vipère aspic lovée sur elle-même qui (à regret ) cherchera une issue , faut rester calme , ne pas la menacer et la laisser s'allonger pour aller se planquer ailleurs , l'astuce consistant à lui "titiller" le bout de la queue pour la faire accélérer , je fais souvent ça sur les routes du coin pour éviter leur écrasement avec les véhicules , sinon j'aimerais en rencontrer un peu plus dans ces étendues fleuries ..... Vendredi dernier , de passage à Blandas , la lavogne Nord-ouest était couverte de nymphéas tout roses ..... et tout blancs moitié -moitié au centre ..... j'ai les photos .....
porte toi bien et continue de nous régaler .....
Je n'aurai pas eu le temps de l'identifier, seul le bruit qu'elle a fait en s'éclipsant m'a fait prendre conscience de sa présence proche de moi. N'étant pas du genre à sursauter, je n'ai pas non plus éprouvé de crainte : je croise aussi tellement de lézards dans les friches à orchidées que de prime abord, je pense d'abord à eux. C'est la reptation entrevue qui m'a fait comprendre que c'était un serpent (qui restera non identifié).
Retour aux orchidées avec les couleurs vives des ophrys bécasses. L'Ophrys la plus répandue fin Mai en Aveyron avec l'Ophrys sphegodes (Ophrys araignée) probablement. Avec des fleurs à peine plus grosses qu'un ongle, elles ne dévoilent cependant qu'à l'œil attentif...
Ce labelle extrêmement bombé n'est pas un corps plein mais seulement un pétale courbé (il peut arriver qu'il soit plat ou de courbure inverse rarement)
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Ophrys bécasse
peut être de la sous-espèce "Picta"
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A noter bien sur les grandes variations de couleurs, de formes et de dessins sur le labelle chez une même espèce.
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Une dernière pour cette série
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Une belle proximité que j'apprécie !
Après avoir été attiré par les toutes premières photos de ce fil je n'avais pas eu l'occasion d'y revenir, et suis maintenant impressionné par sa grande diversité et la richesse des explications qui accompagnent ces belles images. Vraiment bravo pour cette moisson et merci de nous en faire profiter de façon aussi complète. Quelques photos se démarquent à mon goût, et j'ai retenu (de manière non exhaustive cependant) les 2, 21, 33, 40 et 41, 55, 71 ... mais ce n'est qu'une petite partie de ce que je trouve remarquable !
Elle est très belle cette petite orchidée. Intéressant de lire les explications.
J'aime beaucoup la 73 de ta série précédente.
Toujours de belles images avec des textes complémentaires très enrichissants!
André.
Merci à vous quatre ainsi qu'aux autres de passage !
J'espère ces textes pas trop barbants mais j'ose penser complémentaires à ces images qui seraient parfois plus banales sans une petite légende.
Changement avec le Stipe pennée, une première rencontre pour moi qui m'a posé pas mal de difficultés : trop de vent ou de pluie par ci, des plantes trop isolées par là... Il faut être là aussi au bon moment (comme souvent en photo) et j'ai eu cette chance. Je crois qu'on peut l'acclimater dans quelques jardins à condition bien sur d'acheter ses semences et non de les prélever dans la nature >:(. Les graines sauvages doivent rester là où le vent les emporte...
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Là je crois qu'il s'agit de salsifis des prés dont les graines forment une boule assez impressionnante. Ce n'est pas une plante endémique des causses mais j'y ai rencontré des exemplaires vraiment géants.
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Plantons le décor ! Même si c'est un peu tard, et vous m'en excuserez...
Si l'Aveyron est riche en orchidées, c'est grâce à certains auxiliaires. Qu'ils en soient remerciés !
Voici une prairie typique du Larzac avec 4 espèces d'orchidées visibles sur cette seule vue (Orchis pourpre, Orchis militaire, Plantanthère, Orchis bouffon (fané)) et 1 cachée (Orchis homme pendu). L'herbe y est rase grâce aux herbivores et les orchidées qui détestent les milieux étouffants s'y plaisent ! Les quelques pieds broutés ne sont rien au regard du travail de débrouissallage effectué qui permettent à de nombreuses espèces de refleurir sur un terrain favorable.
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En premier lieu, les brebis !
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Et aussi les équidés certes plus difficiles et sélectifs sur le choix du fourrage mais aussi plus respectueux des plantes qui sont broutés ras et non arrachés comme parfois par les moutons.
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Très bien saisi le salsifis des près !
merci Caloux
pour les 2 dernières , ne te fais plus piéger par le ciel ( ça m'était arrivé aussi ) trop lumineux qui pourrit l'ambiance , sauf s'il est bien bleu avec quelques nuages formés "cumulus de beau temps" quasi immobiles .
Concernant les Stipes pennées , j'avais essayé des "repiquages" chez moi :
NUL car , tu pourras le vérifier par toi-même , une fois le "cheveu d'ange" souple devenu sec , on comprend l'excellent processus naturel de reproduction dont le vent contribue à transporter la graine , qui en séchant va s'enfoncer dans le sol grâce à son incroyable dureté aidée de poils antiretour , et au vrillage de la tige prenant appui à 90 degrés du maintient de la penne sur ce qu'il y a autour , les chaleurs d'été ayant tendance à fissurer la terre argileuse des causses .C'est elle qui décide de l'endroit !!!
Visibles depuis " Banassac la Canourgue" par l'A75 jusqu'à "L'escalette" jusque début juillet ..... et quelques localisations à l'Est du Pic St Loup ..... en Languedoc ....un peu plus tôt ..... ;)
Une remarquable diversité floristique, photographiée avec passion (ça se sent !)... Le fil s'enrichit de commentaires et d'informations pertinentes, ce qui ne gâche rien !
Merci à vous !
Chez l'Ophrys scolopax vu précédemment, les 2 pétales latéraux sont très courts, ce qu'on voit principalement sont 3 sépales assez gros en arrière. Le dernier pétale s'est tellement transformé qu'on peine à le nommer ainsi, en préférant le renommer labelle.
C'est un peu pareil chez l'Ophrys abeille : 3 sépales très grands et 2 pétales latéraux fins et discrets. Particularité de l'Ophrys apifera : elle peut s'autoféconder, ce qui créérait quelques déviances. Je n'ai pas de vues de ce type à présenter. D'une large répartition, elle est présente (même symboliquement) dans tous les départements de métropole.
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Chez les Orchis, organisation différente : pétales et sépales sont quasiment soudés pour former un casque pour une majorité d'espèces : Orchis pourpre, Orchis militaire, Orchis homme pendu notamment.
Un Orchis militaire de teinte pastel
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Sa proche cousine. La présence de l'une peut exclure l'autre mais on les trouve aussi ensemble avec un léger décalage de floraison puisque l'Orchis pourpre est plus précoce.
Ensemble, elles peuvent s'hybrider et donner de jolies fleurs.
88 Orchis purpurea Orchis pourpre
Pour d'autre vues de fleurs plus précoces, je vous renvoie sur les vues 31 à 37 Page 3 de ce fil.
On poursuit si vous le souhaitez avec une cousine plus éloignée...quoi que...
Orchis homme pendu. Orchis anthropophora "qui porte l'homme"
Un air de famille avec le casque mais des couleurs tranchées et un labelle bien différent. Pas forcément facile à voir en raison de sa petite taille parfois, mais très répandue. Seul le liseré rouge en bord de casque rappelle le pourpre prédominant chez les deux cousines.
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Pas si éloignées finalement puisque voici le résultat d'une "régression" lorsque deux espèces encore proches génétiquement se réunissent. Pas toujours du meilleur effet je trouve... mais il y a de beaux hybrides chez les Ophrys qu'on verra plus tard.
90 Orchis militaire ou Orchis pourpre X Orchis homme pendu.
Un casque commun pour la forme mais toutes en disposent, un labelle de même forme que chez l'Orchis homme pendu et des couleurs comme chez Orchis militaire et Orchis pourpre.
Citation de: Caloux le Juin 13, 2018, 22:03:18
...
C'est un peu pareil chez l'Ophrys abeille : 3 sépales très grands et 2 pétales latéraux fins et discrets. Particularité de l'Ophrys apifera : elle peut s'autoféconder, ce qui créérait quelques déviances. Je n'ai pas de vues de ce type à présenter. D'une large répartition, elle est présente (même symboliquement) dans tous les départements de métropole.
86
ton fil est superbe, Caloux,
l'ophrys Abeille de mon jardin -en Essonne- est blanche pas rose comme la tienne, est ce une déviance ?
https://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,285234.msg6801264.html#msg6801264 (https://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,285234.msg6801264.html#msg6801264)
Citation de: Caloux le Mai 15, 2018, 21:32:02
Beaucoup d'anémones à cette époque dans les prairies
40
celle la est vraiment magique
Bel exposé avec de belles photos !
Quelle diversité...bravo pour les images et merci pour le partage
Denis ;)
Citation de: Berzou le Juin 14, 2018, 08:03:48
ton fil est superbe, Caloux,
l'ophrys Abeille de mon jardin -en Essonne- est blanche pas rose comme la tienne, est ce une déviance ?
https://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,285234.msg6801264.html#msg6801264 (https://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,285234.msg6801264.html#msg6801264)
Non, pas une "déviance" mais juste une hypochromie des sépales. Sans être non plus fréquent, ce n'est pas rare surtout chez cette orchidée qui multiplie aussi les variétés. Il y a différentes "familles" d'Ophrys et l'Ophrys abeille est toute seule dans sa "famille". Les spécialistes orchidophiles ont donc déterminé des variétés chez cet Ophrys dès qu'un caractère marquant se retrouve sur plusieurs individus. L'exercice a pour moi certaines limites car il arrive que seule une fleur (parmi les 4 ou 5 de la plante) présente ce caractère. Il s'agit donc toujours de l'
Ophrys apifera telle qu'elle est caractérisée.
Autant les paquerettes, les brins de muguet présentent une relative constance de forme et de couleur, de taille , autant les orchidées ont des variations importantes sur ces critères. Pour l'Ophrys abeille, on peut la trouver au ras du sol avec une tige de moins de 10 cm mais elle monte aussi à plus de 50 centimètres par exemple. Son labelle peut présenter différents dessins ou aucun parfois...juste une couleur uniforme.
On verra avec l'Ophrys de l'Aveyron (fierté du département) combien sa détermination peut rester floue d'un certain point de vue.
On peut trouver ça plaisant ou passablement énervant, pour ma part cela rebat les cartes à chaque saison et renouvelle mon intérêt pour ces fleurs : on ne sait jamais précisément ce qu'on va rencontrer d'une année sur l'autre.
Il y a quelques fidèles et je les en remercie en souhaitant ne pas lasser les autres.
Dans le genre Ophrys, il y a une grande famille basée sur l'Ophrys aranifera
ou Ophrys sphegodes : L'Ophrys araignée.
J'ai présenté en page 2 de ce fil l'Ophrys petite araignée Ophrys araneola, la plus précoce de la famille. Ces 2 espèces sont sauf de rares exceptions absente en grande région Bretagne, Vosges et Centre. Elles n'aiment pas les terrains granitiques pourrait-on dire...
D'un département à l'autre, il faut aussi s'attendre à des variations peu propices à une identification rapide et il faudra se contenter parfois de classer sa découverte en Ophrys sphegodes, ce qui ne sera jamais faux d'un point de vue génétique. Une sorte de plante "mère" ou "ombrelle" si l'on peut dire qui aurait des desinences.
87
88. Sépales et pétales sont assez peu colorées. Les gibbosités sur le côté du labelle sont peu proéminents.
Ici, on se trouve sur une forme intermédiaire avec l'Ophrys passionis qui suivra. Le labelle devient de plus en plus rond et bordé de jaune comme l'Ophrys petite araignée censé ne plus fleurir en cette période. Comment la classer avec certitude ?
89
Et maintenant, voici un peu de couleur avec l'Ophrys de la passion Ophrys passionis. On est toujours sur une Ophrys sphegodes sur une majorité des caractéristiques et du point de vue phylogénique mais pourquoi se priver de lui donner son propre nom ? qui ne date que de 1994 !!
Il a beaucoup plu pendant ma semaine de vacances, je vous la présente dans son "jus"
90
De très beaux ajouts et une variété impressionnante.
Citation de: Caloux le Juin 14, 2018, 12:43:25
Non, pas une "déviance" mais juste une hypochromie des sépales. ../...
Merci Caloux ;)
Belle mise en images, des légendes instructives, Bref, j'y reviens avec plaisir
Bravo
Denis ;)
Toutes tes Màj sont au petits oignons (aux orchis) du très beau travail et quel plaisir de te suivre
je suis souvent en vadrouille.. j'aime beaucoup retrouver ton fil ici !
Merci à vous, c'est vraiment très gentil. Il y a beaucoup de fils magiques dans cette section qui méritent qu'on s'y arrête et qu'on y revienne, je serai heureux si celui ci en fait partie.
Toujours dans la famille des Ophrys araignée et encore sous la pluie...
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Une petite rupture Ophrys avec la Platanthère à deux feuilles Plantanthera bifolia Il y a en France continentale seulement deux espèces (et une en Corse avec Platanthera algeriensis). J'étais content de la rencontrer car en Essonne, c'est la Planthère verte Platanthera chloranta que je côtoie.
L'espèce est facile à trouver et à identifier. Elle est pollinisée par des papillons nocturnes.
D'autres espèces du Genre se rencontrent en Amérique du Nord et en Asie y compris tropicale.
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Une espèce parmi mes préférées : l'Orchis brulé ou Neotinea ustulata . On a sorti du Genre Orchis cette espèce et quelques autres bien qu'elle en soit assez proche. Si vous avez repéré mon passage sur les Orchis à "casques", celle-ci vous semblera familière : une sorte d'Orchis pourpre dont les fleurs seraient miniaturisées (à peine 3 à 5 mm).
Toutes les fleurs du Genre rivalisent d'élégance mais je n'ai pas eu la chance en dehors d'une espèce sarde de toutes les rencontrer.
Elle se fait de plus en rare en Essonne mais ici sur le Larzac, on la rencontre fréquemment. Je ne saurais néanmoins me prononcer sur son évolution en terme de population.
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On peut nommer celle-ci : Quand les militaires ont le bourdon !
Orchis militaris
Une majorité d'orchidées est fécondée par 1 ou 2 insectes mais il y en qui ne sont pas les pollinisateurs habituels et qui ne font que passer. L'orchis militaire l'est en général par des abeilles.
J'ai précédemment indiqué que les orchidées ont peu de pollen et de fait, les insectes qu'ils soient de passage ou pollinisateurs attitrés sont obligés de visiter plusieurs fleurs, au risque de changer d'espèces pour satisfaire leurs besoins. Mais alors que la majorité des plantes à fleurs que nous connaissons sont parfaitement stables génétiquement, il n'en est pas de même pour les orchidées et le mélange de pollen engendre des hybridations. Le plus étrange est que si ces fleurs hybridées donnent des graines qui verront une plante hybride naître de leur développement, certaines des fleurs de cette dite plante peuvent être hybrides et d'autres non. Sur le même pied !
Rien n'est donc simple dans la génétique des orchidées.
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Voici quelques "gueules cassées" : on peut reconnaître au moins un des parents
96 Des traits de l'Ophrys abeille mais le labelle est plat et non bombé, les dessins sont inhabituels mais cela arrive de temps en temps. Les sépales viennent en protection comme un casque (qu'on retrouve chez certains Orchis).
On peut néanmoins considérer que c'est malgré tout l'Ophrys apifera
Impossible pour celle-ci de préciser ce qu'il en est. La base est celle d'une Ophrys araignée.
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Une belle suite ! Merci pour les informations sur l'hybridation des orchidées.
L'Aveyron n'est pas si loin de chez moi 1h 30 pour être au centre!... et tu me donnes l'envie avec ces belles que tu nous présentes, délicates, douces, élégantes!... enfin que du très bon. Un petit regret juste, que tu ne mettes pas plus en valeur tes belles,( avec des plans plus larges!...) mais surtout ne m'en veut pas!... c'est une remarque que j'avance sans pour autant renier ton travail ton savoir est grand!... je m'incline devant tes connaissances merci pour ces bons moments.
Pour voir les orchidées, c'est maintenant trop tard pour une majorité d'espèces. Il reste la famille (Genre) Epipactis qui fleurit plus tard mais ce ne sont pas des orchidées des Causses. A voir en terrain mi ombragé généralement, voire en sous-bois.
:) Je me pose aussi ces questions sur mes prises de vue : j'ai tendance à privilégier le portrait, donc cadrage serré, à la fois pour permettre une identification plus facile et pour magnifier des fleurs qui de loin peuvent rester invisibles voire sembler ingrates. Je dispose (comme beaucoup) d'un temps limité pendant mes congés, il faut donc faire avec des compromis...
Elargir le champ de vision est parfois possible pour peu que l'ambiance s'y prête. Pour beaucoup d'orchidées mesurant de 10 à 20 centimètres, cela revient à noyer la plante dans un fouillis d'herbes pas toujours esthétique, la floraison se déroule de mi-avril à début juin donc en pleine explosion de la végétation...
Néanmoins, photographier la plante et son biotope reste dans mes projets. C'est une approche qui demande beaucoup de sélectivité (et un peu de temps) : trouver le bon modèle et peaufiner cadrage, profondeur de champ et mise au point.
Voici donc un exemple d'une orchidée qui joue la dissimulation. Tout est dans son nom : Coeloglossum viride . Je n'ai pas fait grec pendant mes études voici donc une traduction reprise : koilos (creux), glossa (langue) et viride (vert en latin). Orchis grenouille ou Orchis vert
Verte, une dizaine de centimètres et choisit les prés pour s'épanouir : c'est dire si elle est peu visible et rien autour d'elle ne la met en valeur ! :). Visible (théoriquement) presque partout en France mais en populations assez éparses donc finalement assez rare en dehors des Alpes, Pyrénées et Massif central notamment. Dans l'Aveyron, elle côtoie l'Orchis homme pendu qui lui ressemble fort vu d'un ou deux mètres de distance lorsqu'il fait la même taille.
Seule dans son genre, elle serait génétiquement apparentée aux Dactylorhiza mais n'a pourtant pas grand chose en commun dans son apparence ! ??? (cf les vues 46 à 50)
Citation de: Roland Ripoll le Juin 16, 2018, 23:14:53
Une belle suite ! Merci pour les informations sur l'hybridation des orchidées.
J'essaye de transmettre quelques connaissances qui sont plus informatives que scientifiques et j'utilise donc quelques simplifications : impossible de retranscrire ou rapporter ce qui prend parfois plusieurs chapitres dans un ouvrage spécialisé.
Mes différentes sources sont les suivantes pour information :
- Atlas des orchidées de France (François Dusak et Daniel Prat). Ed Biotope (uniquement pour orienter une recherche géographique). Pour la répartition des espèces, aller aussi sur le site collaboratif Orchis sauvage qui donne des informations utiles par communes. Je transmet un maximum d'informations pour ma part et c'est assez drôle de croiser un autre contributeur sur un spot à orchidées lors d'une sortie. C'est le site qui m'a permis de préparer ma semaine en Aveyron (la première fin Avril) et de sélectionner les zones à prospecter prioritairement (niveau commune, pas d'indication de lieu dit). Après en se rendant d'un lieu à l'autre, je m'arrête à l'instinct si je "sens" que le biotope est propice. On peut utiliser aussi le site internet de l'INPN (zones Natura etc...) mais c'est assez chronophage.
- Les orchidées de France, Belgique et Luxembourg (Marcel Bournerias et Daniel Prat). Ed Biotope. Superbe ouvrage mais approximatif pour la répartition géographique (niveau département)
- Guide des orchidées de France, Suisse et Bénélux (Pierre Delforge). Ed Delachaux . Le plus compact et le moins cher : présente pour quasiment toutes les orchidées une vue sur pied et une vue rapprochée des fleurs. L'ouvrage pour débuter.
- Les orchidées sauvages de France (Rémy Souche) Ed Les créations du Pelican/Vilo : Superbe ouvrage d'un passionné. Une section historique magnifiquement illustrée et des vues superbes. Seul bémol, l'auteur étant passionné d'hybrides tend à les mettre en avant au détriment parfois de la plante typique.
J'utilise ces 3 derniers ouvrages et des synthèses régionales aussi pour valider une identification et malgré cela, de nombreux hybrides échappent à toute reconnaissance certaine.
Une orchidée courante mais discrète. Je la rencontre presque partout où je me rends maintenant que je sais à quoi elle ressemble.
L'Ophrys insectifera ou Ophrys mouche
Elle fleurissait déjà fin Avril sur les Causses
99
Citation de: Caloux le Juin 17, 2018, 11:57:23
Une orchidée courante mais discrète. Je la rencontre presque partout où je me rends maintenant que je sais à quoi elle ressemble.
L'Ophrys insectifera ou Ophrys mouche
Elle fleurissait déjà fin Avril sur les Causses
99
elle a vraiment une allure extra, et ta photo est très réussie
bon je sais ou pourrait dire la même chose de toutes les autres... maios c'est celle là qui m'a fait réagir maintenant... ;)
Et voici une espèce endémique d'une région assez restreinte sur la jonction des 4 départements suivants : l'Aveyron, la Lozère, le Gard et l'Hérault.
Il s'agit d'un espèce "récente" de 1981, ce qui ne signifie pas qu'on l'a découverte en cette année mais qu'on lui attribue le rand d'espèce depuis cette date bien entendu. Nb : Le professeur Aymonin est décédé en 2014.
L'Ophrys aymoninii ou Ophrys d'Aymonin
100
Berzou, j'espère que celle-ci te plaira aussi ;)
Les différences sont donc assez subtiles mais cette bordure jaune sur le labelle est ce qui permet sans nul doute de différencier la plante "mère" de sa jeune descendance (probablement). Ce caractère est stable et justifie donc d'ériger cette fleur au rang de nouvelle espèce.
A noter bien entendu que les 2 espèces s'hybrident entre elles, ainsi qu'avec d'autre Ophrys...
101
Bonjour, Caloux!
Je suis ton fil avec un intérêt certain et j'apprécie énormément les descriptions faites par les images et les textes.
J'ai eu l'occasion de me balader souvent sur le Causse Méjan et je peux t'assurer qu'on y trouve également des Epipactis: Epipactis atrorubens. (J'essaie de retrouver une photo).
J'ai eu l'occasion également de photographier une Ophrys abeille en état d'auto-pollinisation. Si tu désires une photo...
Ceci dit, ton fil est génial!
André.
Oui génial c'est le mot pour qui aime ces belles fleurs qui comme les humains ont une tête et qui semble sourire parfois ;)
Ces derniers portraits sont superbes
Bravo...chaque passage est enrichissant
Denis ;)
Citation de: urka le Juin 17, 2018, 22:11:54
Bonjour, Caloux!
Je suis ton fil avec un intérêt certain et j'apprécie énormément les descriptions faites par les images et les textes.
J'ai eu l'occasion de me balader souvent sur le Causse Méjan et je peux t'assurer qu'on y trouve également des Epipactis: Epipactis atrorubens. (J'essaie de retrouver une photo).
J'ai eu l'occasion également de photographier une Ophrys abeille en état d'auto-pollinisation. Si tu désires une photo...
Ceci dit, ton fil est génial!
André.
:) Oui, bien entendu, tu as raison de le préciser, on trouve des Epipactis en Aveyron ainsi qu'en Lozère. Leur aire de répartition toutes espèces confondues indique clairement une présence renforcée dans le tiers Est de la France (du Nord au sud) et dans les Pyrénées. Et leur biotope (en dehors de l'
Epipactis palustris -des marais), est plutôt en milieu ombragé ou en pente de vallon. Pour ma part, j'ai la chance de pouvoir rencontrer l'
Epipactis atrorubens en Essonne dans une clairière pas très loin de chez moi ainsi qu'en Savoie en sous bois près du monolithe de Sardières où je me rends presque tous les ans. Elle côtoie en Côte d'Or une belle station de Sabots de Venus que l'on m'a fait découvrir l'an passé mais fleurit un mois plus tard (ce qui ne permet pas de contempler les deux en même temps), là aussi en milieu semi ombragé. C'est sans nul doute une des plus belles espèces d'Epipactis et qui sait varier de teinte d'une région à l'autre voire d'une station à l'autre pour ne pas lasser...
Merci André, Jean-Mi et Denis pour vos encouragements à poursuivre !
Une découverte pour moi (parmi d'autres pendant ce séjour) avec un Ophrys discret, voire invisible. Oserais-je dire au physique ingrat ?
Majoritairement présent dans le sud-ouest, sa petite taille et l'absence de couleur vive le rend invisible et je ne l'ai rencontré qu'à trois reprises, la première fois par hasard.
Une vue que j'ai failli rejeter avant de m'apercevoir qu'une fourmi donnait idée de l'échelle de la fleur : regardez bien à côté de la fleur de profil en haut la fourmi à moitié dissimulée.
102 Ophrys sulcata ou Ophrys sillonné
103
104
Pour changer des orchidées, une autre découverte pour moi et un clin d'œil à Roland qui nous l'a déjà très joliment présenté : la Catananche caerula aussi appelé Cupidone. Mais que ne nous a t-il pas encore présenté parmi les fleurs du Sud ? ;) https://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,271906.msg6428457.html#msg6428457
105
106
J'espère en avoir livré une autre interprétation, fidèle au mode portrait que j'affectionne.
On change de cadre pour vous présenter (une vue de teasing...) la star de l'Aveyron. Ophrys aveyronensis. Ayant dépassé mon quota quotidien, ce sera pour les jours prochains.
107
Toujours aussi intéressant à lire et regarder. Un plus pour la 106.
103-106-107 pour mon tiercé gagnant
Bravo de belles prises
Denis ;)
Merci pour tous ces renseignements, Caloux!
Je découvre l'Ophrys sillonné et une très belle image de l'Ophrys d'Aveyron.
Mais les autres fleurs sont très belles aussi!
André.
De belles séries sur ces dernières pages, et j'aime bien en particulier la Cupidone, dont la vue 105 est aussi intéressante que la suivante car elle présente bien les "sous-pétales" blancs nervurés de marron (lumière douce également au rendez-vous sur ces 2 là).
Merci à vous !
Je vous propose de poursuivre avec l'Ophrys aveyronensis.
C'est une espèce récente (1983/1984) localisée dans l'Aveyron et débordant légèrement sur la Lozère et l'Hérault. Une espèce très proche se trouve aussi en Espagne sans qu'on ait pu confirmer à ce jour une éventuelle liaison/parenté.
Comme toutes ces espèces récentes, vous comprendrez bien qu'il s'agit d'une Ophrys, en l'occurrence Sphegodes (araignée) qui présente des caractères suffisamment distincts et constants pour qu'on ait décidé de son émancipation. Génétiquement, cet Ophrys serait aussi apparentée à Ophrys scolopax (bécasse) que je vous ai présenté préalablement.
En l'occurrence, la coloration pétales et sépales est un critère stable mais la forme et les dessins sur le labelle sont variables : certains font penser sans conteste à l'Ophrys sphegodes mais certains individus ont un dessin plus complexe.
108 La plante est parfois assez haute et les fleurs assez grosses (plus que scolopax), ce qui traduit très probablement une double parenté.
Je profite que ce spécimen a ... disons... la "tronche en biais" pour détailler le labelle d'un Ophrys. Souhaitons que ce caractère ne se transmette pas et vienne à générer une nouvelle espèce dans quelques milliers ou dizaine de milliers d'années... ;)
109
110 Ophrys aveyronensis
Je ne vous surprendrai pas en vous confirmant qu'une nouvelle hybridation est toujours possible : ici, probablement avec l'Ophrys bécasse. Rien de plus facile puisqu'un lien de parenté est déjà établi.
111
Très belle cette 108 ainsi que la 111
bravo encore et merci
merci pour ta série , il faut que je retrouve celle d'apparence fanée et "couleur sèche" qu'un oeil attentif saura localiser ......... et un grand merci aux insectes pollinisateurs ....pour les hybridations ;)
La 111 est bien jolie
Denis ;)
Bonsoir à tous et merci Denis, Spotmatik et Jean-Mi !
Devant de si beaux sujets, j'essaye d'être à la hauteur. L'Ophrys de l'Aveyron n'est pas une espèce en expansion d'après les spécialistes, profitons de ses magnifiques couleurs "vieux rose". Je ne l'ai rencontré qu'à deux reprises, une fois sur des indications et un spot assez connu près de Lapanouse de Cernon et une seconde fois toujours dans la vallée du Cernon un peu par hasard, au "flair".
Toujours des embuscades possibles pour les insectes.
112 Orchis brulé
113 Dactylhoriza
Néanmoins, les insectes inconscients des dangers assurent le travail de pollinisation.
Pour les Ophrys, il y a duperie car peu de pollen de disponible et une évolution de la fleur dont le labelle ressemble parfois lui même à un insecte (couleur, dessin, pilosité), attirant par là même les males qui tentent parfois de s'accoupler avec la fleur. Deux gros sacs de pollen (pollinies) pendants viennent se coller sur la tête de l'insecte qui repart affublé de ces excroissances qu'il viendra mettre en contact avec une autre fleur lors d'une autre tentative d'accouplement. Le tour est joué et la fleur fécondée.
Cette vue est imparfaite mais montre bien le sac de pollen bien jaune restant encore sur la fleur (il y en a deux lorsque la fleur est nouvellement éclose).
114
Chez l'Ophrys abeille, l'autofécondation est possible : les pollinies si elles ne sont pas prélevées par des insectes entrent directement en contact avec le stigmate juste en dessous. Les spécialistes ne s'accordent pas pour savoir s'il s'agit d'une bonne ou mauvaise chose pour cet Ophrys : pureté de l'espèce puisque que la plante échappe ainsi à une possible hybridation mais risque aussi d'un manque de diversité génétique...
115 Ophrys abeille
Je l'ai déjà dit, il a plu pendant mon séjour :) Même pas mal !
Les orchidées ont parfois tendance à briller (au sens propre et figuré), une petite couverture nuageuse ne fait pas de mal à leur ego !
Une petite pelouse à orchidées près de Lapanouse de Cernon soigneusement entretenue par des bénévoles. Une demi douzaine d'espèces à minima, (et à cette époque) se cachent au sein de cette végétation. Il faut juste faire attention à ne rien écraser par inadvertance.
La pluie dissuade aussi les adeptes du "à plat ventre" de venir écraser trop de végétation. Personnellement, je suis adepte du viseur coudé, ce qui me permet de faire mes vues à genoux dans la quasi totalité des cas.
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Entre deux averses, il faut en profiter. Noter sur cette vue la végétation au sol assez clairsemée, c'est une des caractéristiques des pelouses calcaires qui permettent aux orchidées de s'épanouir sans être en concurrence avec d'autres espèces végétales, ni pour le substrat, ni pour la lumière.
Limodore à feuilles avortées
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Orchis pyramidal
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Ophrys de l'Aveyron
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Parfois, voire souvent lorsqu'il y a des populations de lapins, l'orchidée est une plante comestible comme une autre !
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Sur la vue précédente comme sur celle-ci, l'hybridation recréé une nouvelle fleur : colorations inédites, dessins inattendus. C'est assez incroyable de voir combien de teintes viennent se mêler sur cette fleur unique !
En jardinerie, on vous propose des phalaenopsis d'une couleur uniforme obtenus après des hybridations soigneusement contrôlées, ici la nature est débridée lorsqu'elle est laissée à son initiative.
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Je viens de me régaler autant que les lapins ;) joli partage!!
ces séries me plaisent je pense que l'an prochain je ferais un tour en Aveyron!...
pas de doute tu m'en donnes l'envie Caloux .
c'est la 117 :limonore avortée qui retient mon attention car son allure ressemble beaucoup à celle aperçue au hazard sans avoir de quoi photographier , et très discrète en raison de ses coloris proche d'un beige fané-sec avec les fleurs à peine plus sombres que la tige . ;)
Citation de: SPOTMATIK le Juin 26, 2018, 15:56:48
c'est la 117 :limonore avortée qui retient mon attention car son allure ressemble beaucoup à celle aperçue au hazard sans avoir de quoi photographier , et très discrète en raison de ses coloris proche d'un beige fané-sec avec les fleurs à peine plus sombres que la tige . ;)
C'est un peu le lot de toutes les orchidées fanées dans le genre orchis ou platanthère notamment, de conserver une tige haute (qui peut rester d'une année sur l'autre d'ailleurs) avec des capsules de graines sèches. Ton orchidée était peut être tout simplement fanée et sera donc compliquée à identifier...
Citation de: Mex (alias Jmc) le Juin 26, 2018, 15:32:59
Je viens de me régaler autant que les lapins ;) joli partage!!
ces séries me plaisent je pense que l'an prochain je ferais un tour en Aveyron!...
pas de doute tu m'en donnes l'envie Caloux .
Si le département bénéficie de touristes supplémentaires, ce sera une très bonne chose car fin Mai, ce n'est pas la foule dans les gites. Il y a de belles pierres et de belles fleurs en Aveyron ! :)
Neotinea ustulata ou Orchis brûlé (aperçu en 112) paraît bien grande et fière sur cette vue...
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Très belles suites avec l'Ophrys de l'Aveyron et ses hybridations!
Les images avec les Araignées (Orchis brûlé et Dactylorhiza) nous changent de l'ordinaire.
Bravo pour ce fil!
André.
Mais c'est néanmoins une des plus petites orchidées que l'on puisse trouver.
Ici protégée...ou cernée par Orchis militaris
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Citation de: urka le Juin 26, 2018, 22:22:10
Très belles suites avec l'Ophrys de l'Aveyron et ses hybridations!
Les images avec les Araignées (Orchis brûlé et Dactylorhiza) nous changent de l'ordinaire.
Bravo pour ce fil!
André.
Le fil touche à sa fin et il faut bien varier les espèces et les plans.
Merci d'être resté fidèle à ce fil !
Et la "soldatesque" est abondante en cette fin Mai !
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Beaucoup plus débridé est l'Orchis singe Orchis simia On aurait pu le qualifier de bouffon si une autre espèce ne s'était accaparé ce patronyme (voir en début de ce fil vues 11 à 14)
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Waow!! Cette dernière est vraiment superbe!! ;)
Cette dernière vaut le detour. C'est aussi intéressant de voir les plans larges qui complètent bien les portraits.
Le jour ou je tombe sur une station a orchidée comme ça, Il sera difficile de m'y déhotter
Merci de me faire rêver
Denis ;)
Bien vu, la 123!
J'ai pu voir,étonné, encore beaucoup d'Orchis pyramidales sur le Causse Méjean, il y a 8 jours...
Dommage que la saison se termine, même si nous verrons plus tard l'Orchis spirale.
André.
Lorsque j'ai fait ces prises de vues (dernière semaine de Mai), les premiers Orchis pyramidal fleurissaient mais beaucoup étaient encore en boutons. Floraison plus précoce en vallée du Tarn et plus tardive sur le Larzac. Je ne sais pas ce qu'il peut rester aujourd'hui (à part les Epipactis bien sûr ;) )... La période de plus forte concentration d'espèces se situe sur la seconde quinzaine de Mai en Aveyron.
Pour les spiranthes, la présence reste parcellaire dans le département et la saison fortement décalée à mi Août.
Et les dactylorhiza prennent bien le H après le R ;). Il ne faut pas taper trop vite sur son clavier...
Belle suite ! J'apprécie beaucoup le plan serré de l'orchis singe.
Merci à vous tous, Thieum, F1,4, Denis, André et Roland.
Retour aux ophrys avec quelques hybrides.
Hypochrome pour celui-ci
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Et quasiment hyperchrome pour celle-là quant au labelle d'un brun presque noir au point que le dessin n'est plus discernable
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Pour celle-ci, il faut noter des pétales trapus et d'un angle très fermé
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Pour la suite, je vous laisse apprécier la diversité...ou pas
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Jolie série de portraits
Denis ;)
Merci Denis !
Petite coupure avec des papillons
Sur pimprenelle
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On revient doucement aux orchidées avec l'Orchis pyramidal.
Observez bien sa trompe qui semble un peu chargée
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Mon modèle n'ayant pas eu la patience de m'attendre pour une vue plus proche, voici un modèle de remplacement qui fera l'affaire.
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De plus près on distinguera des pollinies (sacs de pollen collants) de l'Orchis pyramidal scotchés sur la trompe du pauvre papillon. Il pourra s'en débarrasser dans la plupart des cas en explorant d'autres fleurs et en déposant ses sacs pour une pollinisation réussie.
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Très jolie cette série avec les papillons.
Merci F1,4 !
Je crois qu'il est temps de conclure avec ces dernières vues en espérant ne pas avoir lassé (simple question rhétorique bien sur ;))
Ce fil a surtout tourné autour des orchidées qui restent une des attractions botaniques de l'Aveyron : un des plus grand nombre d'espèces parmi les départements de France s'y trouvent.
Le genre Ophrys y est largement présent et d'autant plus en apparentes espèces que les hybrides y pullulent : logique dès qu'un grand nombre d'espèces fleurissent en même temps.
Pour qu'un hybride puisse se développer (être fécond), il lui faut selon les spécialistes que l'un de ses géniteurs soit largement présent d'une année sur l'autre, ce qui peut affaiblir les caractères du premier hybride mais le préserve d'une stérilité probable. Sans cela, il pourra peut être refleurir une ou deux années à partir du pied initial mais surement pas essaimer.
A une échelle extrêmement réduite, on observe ce qui s'est probablement passé pour nombre de plantes aujourd'hui totalement stables après des millions d'années : plantes qu'on peut retrouver d'un continent à l'autre (ou sur des distances considérables) sous une forme quasi identique. Rien de tel pour les orchidées, la stabilité n'est qu'apparente et ne s'acquière que lors d'un isolement suffisamment long (ou d'un processus évolutif régulier). Et encore...
Conclusion donc avec quelques hybrides. Pour celle ci encore une base d'ophrys araignée
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Et une dernière qui a tout d'une orchidée (pas une ophrys en tout cas) et qui reste pour l'instant non identifiée : je m'en suis remis à des spécialistes et attend leur confirmation ou infirmation sur le sujet
Elle a toutes les caractéristiques d'une orchidée (pétales, sépales) même un en trop, bien que peu développé (double labelle), et d'étranges masses polliniques ?
Je prend toutes les options ou réponses mais j'ouvre une question en section identification pour ne pas clore ce fil sur une question.
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J'ai beaucoup aimé suivre ce fil 'saisonnier' : une véritable somme photographique et botanique ! Bravo et merci Caloux !
Un fil instructif sur les orchidées avec de très jolies images qui le clôturent ! Dans ces dernières séries un petit faible pour les 131 et 133!
Robert
Tu clôtures ce fil de très belle manière avec de beaux "portraits" d'Ophrys!
André.
Tu finis ce fil de forte belle manière, je suis totalement sous le charme de ces portraits
Bravo et encore un grand merci d'avoir partagé ces images et ton savoir du sujet
Denis ;)
Excellents portraits !