Les photos primées et les commentaires sont là
https://www.audubon.org/news/2023-audubon-photography-awards-winners-and-honorable-mentions
Régalez-vous.
Les photos sont magnifiques.
Cela dit, Audubon, grand naturaliste... à la mode de son siècle, toujours un fusil à la main. J'ai lu le dernier livre d'Audubon (Journal du Missouri) : quand ils remontent le fleuve en bateau à vapeur, dès que les passagers voient des animaux, à poils ou à plume, tout le monde sort ses fusils et tire sur tout ce qui bouge - par exemple un troupeau de bisons qui traverse le fleuve. C'est écœurant...
Merci pour ton commentaire
Je ne sais pas si ta réponse est à prendre au deuxième voire troisième degré... Désolé si j'ai été vexant... mais il faut bien reconnaître que les naturalistes ont bien changé depuis 200 ans !
La lecture de ce livre est ... je ne sais pas comment dire... dès qu'ils voient un animal, ils tuent...
Je sais bien qu'à l'époque d'Audubon, la nature paraissait inépuisable. Voir à ce sujet les expéditions en Amazonie de Humbolt, assailli par des nuées d'insectes, de pumas, de serpents... Toute une nature qui grouille de vie. Et on a tué tout ça... Depuis 5 ans que je suis en Dordogne, j'ai vu UN hérisson. Sans commentaire.
Ma réponse était au premier degré.
J'ai mis en même temps deux sujets ; celui-ci et un pour annoncer l'album RSF.
Presque cent personnes les ont vus ; tu es le seul à avoir apporté un commentaire, d'où mon remerciement.
Tout à fait d'accord qu'avec la façon de penser actuelle, les naturalistes de l'époque paraissent barbares, mais combien d'enfants de notre génération ont fait des collections de papillon ?
ça me rappelle un souvenir : ma mère était institutrice et à l'Ecole Normale, les élèves avaient l'obligation de constituer une collection d'insectes. Je me souviens d'une grande boîte vitrée avec ses hôtes épinglés. J'aurais été bien en peine de faire ça...
Par contre, je trouve que les naturalistes modernes, par peur d'être accusés d'anthropo-jenesaisquoi, et peut-être pour se rapprocher des physiciens et autres tenants de sciences "dures", manquent singulièrement d'empathie pour les animaux. Le Palais de la Découverte présente des rats savants dans un labyrinthe : j'avais fait remarquer aux responsables que les cages manquaient d'un élément essentiel pour le confort d'un rat : une petite boîte fermée pour se cacher. J'ai constaté avec plaisir à ma visite suivante qu'ils avaient fait le nécessaire.
Le pays des briques roses, c'est Toulouse? Je ne suis pas très loin !
J'ai lu Othello ; je me méfierai donc de toi si tu viens à Toulouse :D
Le pire c'est que j'ai mis plus d'une minute à comprendre pourquoi tu me parles de Shakespeare... Il faut croire que j'ai oublié mon pseudo - qui était en fait le nom de mon chien - enfin, mon dernier copain chien.......
Magnifiques photos. On ne s'attend pas à ce que le grand prix récompense une photo de pigeons communs.
Pour rebondir sur le commentaire d'iago, c'est vrai que ça devient compliqué d'être naturaliste et écologiste. Est-ce que les jurys des concours photos doivent intégrer la dimension écologique de la prise de vue ? Est-ce que ça a du sens de récompenser la n-ième photo de lions prise par un européen qui fait régulièrement des allers-retours en avion pour assouvir sa passion alors que cette activité mène à la disparition de ces mêmes animaux ? Je ne dis pas qu'il faut se sentir coupable à chaque fois qu'on prend sa voiture pour aller faire une photo d'oiseaux, mais on peut réfléchir à l'impact des concours photos.
A propos du hérisson de iago, j'ai un petit jardin qui jouxte un square un peu sauvage. J'ai installé 2 caméras de chasse sur des arbres et j'ai l'occasion de constater que la vie nocturne animale est plus intense qu'en journée. Même les araignées tissent leur toile à la nuit tombée pour la ravaler au lever du jour. Mais hélas, je vois aussi sur les vidéos de trop nombreux chats domestiques dont les propriétaires sont persuadés d'aimer les animaux...
Bien sûr je sais que les hérissons sont surtout nocturnes. J'ai été réveillé une nuit par un bruit de ferraille sur la terrasse : c'était un hérisson qui poussait une gamelle en inox avec son museau. C'était il y a 5 ans. Depuis, je n'en ai pas revu un seul - même mort sur la route. Et je ne suis pas optimiste au point de supposer que les automobilistes nocturnes fassent soigneusement un détour pour ne pas les écraser.
Je suis loin d'être un spécialiste mais je photographie les animaux depuis soixante ans. Dans le jardin de ma grand mère en Normandie, il suffisait de faire un tour d'un quart d'heure, de soulever une pierre ou des feuilles de fraisiers pour voir musaraignes, papillons, grenouilles, crapauds, libellules... Et il suffisait d'une dizaine de coups de troubleau dans une mare pour ramasser larves de dytiques, argyronète et autres gerris.... Quand on moissonnait une parcelle, il n'était pas rare de voir un renard s'enfuir. L'inventaire complet prendrait quelques paragraphes. Maintenant... c'est le désert.
Quoi qu'en pensent les tenants de la solution miracle apportée par la technologie, la 6ème extinction est en route. A l'heure où il est déjà trop tard pour se dire qu'il faudrait collectivement arrêter les conneries, les riches peuvent continuer à bouffer du kérosène, et les pauvres à s'entretuer, on en fera partie.
Tout cela est plein de paradoxes : la cohabitation chat et herisson est positive ;). Les hérissons étant attirés par les restes de repas des chats et la présence d'une gamelle d'eau qui leur fait défaut dans de nombreux jardins aseptisés.
On lit souvent aussi que la disparition d'espèces végétales ou animales nous priverait de futures découvertes qui permettraient de nous soigner : triste constat que n'envisager la conservation des espèces que dans notre intérêt propre et mercantile (breveter la nature...) et pas simplement pour elle même.
Sinon, jolies photos : pas besoin d'être dans l'ultra spectaculaire en effet avec ces 2 pigeons.
Juste une petite chose si quelqu'un revient sur ce fil: la disparition importante d'animaux dans nos contrées n'est pas due au réchauffement climatique (un peu quand même) mais à l'industrialisation de l'agriculture : produits de traitement, augmentation des surfaces cultivées, monoculture, élevages intensifs, abattage d'arbres et autres plaisanteries ( consommation abusive d'eau).
Citation de: JPBPhoto le Décembre 09, 2023, 12:36:36Juste une petite chose si quelqu'un revient sur ce fil: la disparition importante d'animaux dans nos contrées n'est pas due au réchauffement climatique (un peu quand même) mais à l'industrialisation de l'agriculture : produits de traitement, augmentation des surfaces cultivées, monoculture, élevages intensifs, abattage d'arbres et autres plaisanteries ( consommation abusive d'eau).
Ça rappelle la vente de la drogue, tout le monde la ferme, de peur des représailles !