Quel objectif pour photographier des tableaux ?

Démarré par paltoquet, Août 08, 2016, 18:38:52

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YL

Citation de: BO105 le Avril 08, 2017, 19:57:26
C'est vraiment un tableau magnifique.
Il est vrai que j'aime beaucoup ce peintre. Il y a une Cène splendide au Louvre.

YL

Autre type de "tableau" sympathique à photographier : les vitraux. Il faut sous-exposer, sous peine de "brûler" les parties claires. Et on est souvent obligé d'user des longues focales, parce qu'ils sont en hauteur.

Faite avec le 55-200 à focale maximale, cathédrale de Rouen (XIIIè siècle) :

paltoquet

#102
Petit retour après une longue absence involontaire, juste pour préciser que j'en suis toujours au XT1 + 18-55, car c'est ce qui marche le mieux dans le matériel dont je dispose, et surtout que, depuis, j'ai investi dans une sonde d'occase (Spyder 3 Elite), calibré mon écran : et pas de doute, ça facilite énormément la vie pour retrouver au PT la même colorimétrie qu'à la prise de vue sur l'écran du XT1. Or, quand j'ai calibré, j'ai été pas mal surpris, et très agréablement, de constater que l'écran du XT1 est quasi parfaitement calibré à la base ! Je retrouve presque la même chose que sur le moniteur de l'ordi bien réglé (et ainsi que l'écran d'une tablette Galaxy tab S de première génération, qui me sert à faire des contrôles sur place, dans les musées).
Je reprécise que, en plus d'utiliser une charte de gris, je m'applique à régler la balance des blancs à la prise de vue au petit poil (avec l'habitude, ça se fait vite et bien), parce que la correction faite avec la charte lors du PT donne une lumière neutre qui ne correspond absolument pas à la chaleur de l'éclairage dans le musée en général. Or, ce qui me plaît, c'est de restituer l'expérience du musée. Du coup, mon système de réglage de balance des blancs à la prise de vue permet très vite de retrouver la même chose sur le moniteur calibré, voire sans avoir besoin de changer quoi que ce soit... Et à vrai dire, je n'utilise pas les clichés que j'ai faits avec la charte de gris (lumière plus froide qui ne met pas aussi bien en valeur les tableaux)...

Voili voilou pour ceux que ça intéresse.

J'aimerais juste passer sur un XT2 pour avoir plus de définition, de détail...

voxpopuli

Citation de: paltoquet le Février 19, 2019, 21:49:16
Petit retour après une longue absence involontaire, juste pour préciser que j'en suis toujours au XT1 + 18-55, car c'est ce qui marche le mieux dans le matériel dont je dispose, et surtout que, depuis, j'ai investi dans une sonde d'occase (Spyder 3 Elite), calibré mon écran : et pas de doute, ça facilite énormément la vie pour retrouver au PT la même colorimétrie qu'à la prise de vue sur l'écran du XT1. Or, quand j'ai calibré, j'ai été pas mal surpris, et très agréablement, de constater que l'écran du XT1 est quasi parfaitement calibré à la base ! Je retrouve presque la même chose que sur le moniteur de l'ordi bien réglé (et ainsi que l'écran d'une tablette Galaxy tab S de première génération, qui me sert à faire des contrôles sur place, dans les musées).
Je reprécise que, en plus d'utiliser une charte de gris, je m'applique à régler la balance des blancs à la prise de vue au petit poil (avec l'habitude, ça se fait vite et bien), parce que la correction faite avec la charte lors du PT donne une lumière neutre qui ne correspond absolument pas à la chaleur de l'éclairage dans le musée en général. Or, ce qui me plaît, c'est de restituer l'expérience du musée. Du coup, mon système de réglage de balance des blancs à la prise de vue permet très vite de retrouver la même chose sur le moniteur calibré, voire sans avoir besoin de changer quoi que ce soit... Et à vrai dire, je n'utilise pas les clichés que j'ai faits avec la charte de gris (lumière plus froide qui ne met pas aussi bien en valeur les tableaux)...

Voili voilou pour ceux que ça intéresse.

Si je comprends bien, tu règles la BdB en t'aidant de l'écran (ou viseur) et tu compares ce que tu vois au jpeg du boitier pour t'assurer du respect de la prise de vue, quitte à modifier la bdb et à refaire une autre photo ?
[/quote]

Citation de: paltoquet le Février 19, 2019, 21:49:16
J'aimerais juste passer sur un XT2 pour avoir plus de définition, de détail...
Regarde plutôt le XT3 il y aura plus de différences significatives  ;)
Ça va rester chaud

paltoquet

#104
Voui, c'est très empirique, mais ça marche bien depuis que mon moniteur est calibré... Pas au viseur (pas assez fiable), mais avec l'écran arrière. Selon l'éclairage du musée, le réglage manuel de la bdb est soit sur lampe à incandescence, soit sur lampe fluorescente 2 (blanc chaud), et je trouve la plupart du temps pile poil (c'est le rouge qui pose le plus de problèmes). Mais tu as raison, je m'y reprends autant de fois que nécessaire, en prenant vraiment tout mon temps, tant que je n'ai pas obtenu ce que je veux. Et ce temps est d'autant plus long que l'AF est souvent pris en défaut (faute au 18-55 ou au XT1 ?), au point de rater facilement 2 clichés sur 3 quand je m'approche et fais du détail. C'est assez horripilant, même si j'en ai pris l'habitude. Le flou de mauvaise map auto est très gonflant avec ce matériel, mais bon...

Une fois les clichés affichés au moniteur, il y a moins de contraste et de luminosité, et une légère accentuation jaune, mais franchement, si les repros des livres étaient aussi fidèles, ça serait super... Il y a très peu de correction à faire, et surtout très facilement.
Par contre, je n'ai évidemment pas les couleurs naturelles, celles captées dans un studio pro avec l'éclairage, les mesures, la lumière, le contraste, la charte de couleurs, bref, toutes les techniques qui vont bien, mais seulement celles données par l'éclairage du musée.

La charte de gris, tant que je ne m'en sers (sans doute) pas bien (mais j'ai lu des articles très critiques sur son efficacité), ne me donne pas de résultats fiables, et surtout ils sont très variables. Une charte de couleurs serait sans doute préférable, mais qui peut se permettre de tranquillement utiliser comme il faut ce genre de matériel dans un musée ?
Donc, pour le moment, ma méthode me donne les résultats attendus, et même inattendus, car je ne pensais pas obtenir des résultats aussi fiables. Faut juste que mes boîtiers ne me lâchent pas, car j'ai besoin d'eux pour avoir l'affichage de référence...

Sinon, je ne sais pas si on obtient des écrans live view des reflex les mêmes possibilités que ceux des hybrides, mais en tout cas, je ne vois pas comment un utilisateur exclusif de viseur reflex peut obtenir quoi que ce soit de fiable dans ce domaine spécifique... Je suppose que là il est bien obligé de travailler avec l'écran.

CitationRegarde plutôt le XT3 il y aura plus de différences significatives  ;)
Ben oui mais c'est cher...

dioptre

Citation de: paltoquet le Février 23, 2019, 02:38:16
Voui, c'est très empirique, mais ça marche bien depuis que mon moniteur est calibré... Pas au viseur (pas assez fiable), mais avec l'écran arrière. Selon l'éclairage du musée, le réglage manuel de la bdb est soit sur lampe à incandescence, soit sur lampe fluorescente 2 (blanc chaud), et je trouve la plupart du temps pile poil (c'est le rouge qui pose le plus de problèmes). Mais tu as raison, je m'y reprends autant de fois que nécessaire, en prenant vraiment tout mon temps, tant que je n'ai pas obtenu ce que je veux. Et ce temps est d'autant plus long que l'AF est souvent pris en défaut (faute au 18-55 ou au XT1 ?), au point de rater facilement 2 clichés sur 3 quand je m'approche et fais du détail. C'est assez horripilant, même si j'en ai pris l'habitude. Le flou de mauvaise map auto est très gonflant avec ce matériel, mais bon...

Une fois les clichés affichés au moniteur, il y a moins de contraste et de luminosité, et une légère accentuation jaune, mais franchement, si les repros des livres étaient aussi fidèles, ça serait super... Il y a très peu de correction à faire, et surtout très facilement.
Par contre, je n'ai évidemment pas les couleurs naturelles, celles captées dans un studio pro avec l'éclairage, les mesures, la lumière, le contraste, la charte de couleurs, bref, toutes les techniques qui vont bien, mais seulement celles données par l'éclairage du musée.

La charte de gris, tant que je ne m'en sers (sans doute) pas bien (mais j'ai lu des articles très critiques sur son efficacité), ne me donne pas de résultats fiables, et surtout ils sont très variables. Une charte de couleurs serait sans doute préférable, mais qui peut se permettre de tranquillement utiliser comme il faut ce genre de matériel dans un musée ?
Donc, pour le moment, ma méthode me donne les résultats attendus, et même inattendus, car je ne pensais pas obtenir des résultats aussi fiables. Faut juste que mes boîtiers ne me lâchent pas, car j'ai besoin d'eux pour avoir l'affichage de référence...

Sinon, je ne sais pas si on obtient des écrans live view des reflex les mêmes possibilités que ceux des hybrides, mais en tout cas, je ne vois pas comment un utilisateur exclusif de viseur reflex peut obtenir quoi que ce soit de fiable dans ce domaine spécifique... Je suppose que là il est bien obligé de travailler avec l'écran.
Ben oui mais c'est cher...
Souvent ceux qui critiquent ne save pas s'en servir.
Il faut faire attention, si possible, de mettre la charte le plus près possible du tableau pour qu'elle soit éclairée par le spot ... qui éclaire le tableau.
Si tu n'es pas assez près, la charte va être aussi éclairée par la lumière d'ambiance de la salle qui n'est pas forcément identique à celle du tableau

voxpopuli

Citation de: paltoquet le Février 23, 2019, 02:38:16
Voui, c'est très empirique, ...

Je J'imagine que pour les livres d'art, les œuvres sont éclairées avec un autre matériel que les spots au plafond -qui en plus apportent des points chauds dans le tableau - donc même avec un charte de gris tu auras du mal à faire ressortir des couleurs fidèles. D'autant plus que certains tableaux sont protégés par une surface vitrée qui ajoute des reflets à ceux déjà provoqués par l'éclairage.
Citation de: dioptre le Février 23, 2019, 08:00:15
Souvent ceux qui critiquent ne save pas s'en servir.
Il faut faire attention, si possible, de mettre la charte le plus près possible du tableau pour qu'elle soit éclairée par le spot ... qui éclaire le tableau.
Si tu n'es pas assez près, la charte va être aussi éclairée par la lumière d'ambiance de la salle qui n'est pas forcément identique à celle du tableau

La difficulté dans un musée avec la charte c'est qu'il faut à la fois la tenir près du tableau et la prendre en photo : exercice un peu compliqué quand on ne peut utiliser un trépied, sauf à provoquer des rencontres avec d'autres personnes qui accepteraient de poser avec la charte.  :D

J'avais essayé de coincer la charte entre le cadre et la toile pour photographier un Vinci dans la grande galerie mais j'ai eu beau défendre mon point de vue les gardiens n'ont pas voulu
Ça va rester chaud

yaquinclic

Salut voxpopuli

Citation de: voxpopuli le Février 23, 2019, 09:48:14
J'avais essayé de coincer la charte entre le cadre et la toile pour photographier un Vinci dans la grande galerie mais j'ai eu beau défendre mon point de vue les gardiens n'ont pas voulu

Et en la punaisant sur le cadre ou en la scotchant sur la toile c'est plus rapide, ils n'ont pô le temps de te voir faire  :D

A+ ;)

Mistral75

Le mieux pour aller vite, c'est l'agrafeuse électrique. :)

Goelo

Citation de: Mistral75 le Février 23, 2019, 12:35:02
Le mieux pour aller vite, c'est l'agrafeuse électrique. :)

En veillant à bien placer la charte au centre de l'image, cela va sans dire.

paltoquet

Plaisanterie mise à part, non, en effet, comme je l'ai dit, je ne sais sans doute pas bien me servir de la charte de gris, mais je suis tombé au hasard des liens sur des sites de comparatifs constatant déjà que, selon les marques, les valeurs des gris, noir et blanc varient... Un peu gênant quand même. D'autre part, il y a deux usages de la charte : soit d'abord photographier la première photo charte comprise et puis régler l'appareil photo sur ce gris, en faire un preset et s'en servir pour les photos suivantes (ce que je ne fais pas), soit ne se servir de la photo prise avec la charte que dans le logiciel de PT, ce que j'ai tenté pas mal de fois. Mais si on corrige alors les photos faites en les étalonnant sur le gris rectifié selon la valeur d'origine (pas celle de la lumière de la salle mais du gris "vrai" de la carte), ce qu'on obtient, pour ce que je crois avoir observé, c'est le tableau exposé en couleurs vraies, mais pas celles du lieu d'exposition. Un peu comme ce que la National Gallery fait très professionnellement pour ses repros en ligne (travail remarquable).

D'abord, bien que faisant le plus scrupuleusement possible comme le dit Dioptre (j'avais en effet compris le principe, et c'est d'ailleurs parfois limite à faire en public ou devant les gardiens, d'autant qu'il faut parfois aller chercher la bonne lumière assez haut...), je constate des variations qui montrent que, malgré mes efforts, je n'y arrive pas à tous les coups (c'est tout de même une gymnastique de faire la map sur la carte devant le tableau) ; et ensuite, je ne sais plus sur quel tuto, j'ai vu que se servir de la charte de la deuxième manière était aléatoire et moins fiable que de la première manière... En tout cas, j'observe des variations non pertinentes dont je ne sais pas quoi faire.

Cela étant dit, je n'ai pas la place dans mon sac pour une agrafeuse, ni de gants de boxe pour me défendre, et surtout, j'ai tendance, aussi critiquable que soit le parti pris, à préférer l'éclairage chaud et doux d'un lieu comme Orsay, mettant assez joliment en valeur les œuvres, aux couleurs vraies, ou aux couleurs naturelles, qu'on ne voit dans à peu près aucun musée, hormis peut-être le Louvre, spécialiste des mauvais éclairages, dans des conditions parfois absolument lamentables, comme le montre la photo ci-dessous, prise pour témoignage des conditions les pires trouvables dans un musée, avec au-dessous la seule source lumineuse, zénithale, alors que dehors il fait plein soleil :

paltoquet

Citation de: voxpopuli le Février 23, 2019, 09:48:14
Je J'imagine que pour les livres d'art, les œuvres sont éclairées avec un autre matériel que les spots au plafond -qui en plus apportent des points chauds dans le tableau - donc même avec un charte de gris tu auras du mal à faire ressortir des couleurs fidèles. D'autant plus que certains tableaux sont protégés par une surface vitrée qui ajoute des reflets à ceux déjà provoqués par l'éclairage.
Pour les livres d'art, ils ont les moyens de faire beaucoup mieux que nous, mais là où le bât blesse, c'est à l'imprimerie : qui ne s'est pas désolé de constater des dominantes dégueulasses dans la très grande majorité des livres de reproductions ? Ou c'est jaunâtre, ou c'est bleuâtre, ou c'est rougeâtre, ou c'est verdâtre, mais très rarement équilibré. C'est ça qui m'a décidé à faire mes repros moi-même, et j'en suis bien plus satisfait.
D'autre part, les musées parisiens font depuis quelques années leurs catalogues d'expo sur du papier de mauvaise qualité, ni blanc, ni brillant, peut-être du papier recyclé, et le résultat est carrément indigne, à la fois pour les couleurs, mais aussi pour la précision, le piqué de l'image, au point que je vois des gens dégoûtés qui renoncent à les acheter alors qu'ils en avaient l'intention...

Pour les autres considérations techniques, tu as raison, mais à force d'attention on s'en sort pas trop mal... Pour avoir mieux, faut acheter du Citadelles-Mazenod ou autres éditions très chères.... Pour les livres ordinaires, j'obtiens à peu près toujours mieux....

Citation de: voxpopuli le Février 23, 2019, 09:48:14

J'avais essayé de coincer la charte entre le cadre et la toile pour photographier un Vinci dans la grande galerie mais j'ai eu beau défendre mon point de vue les gardiens n'ont pas voulu

Pas la peine de s'emmerder avec les œuvres exposées dans la grande galerie (perso j'y ai renoncé), car la façon dont les tableaux sont pendus et l'éclairage zénithal sont assez dégueu, dans le genre.... Et puis là, pour éviter les reflets sur les Arcimboldo, par exemple, que dalle... Comme dans la salle où il y a Mona Lisa, les reflets sur les vitres couvrant les tableaux rendent à peu près vain tout espoir. Mais c'est le cas dans la majeure partie du Louvre, hélas...  :'(

dioptre

Citation de: paltoquet le Février 25, 2019, 02:15:01
Pour les livres d'art, ils ont les moyens de faire beaucoup mieux que nous, mais là où le bât blesse, c'est à l'imprimerie : qui ne s'est pas désolé de constater des dominantes dégueulasses dans la très grande majorité des livres de reproductions ? Ou c'est jaunâtre, ou c'est bleuâtre, ou c'est rougeâtre, ou c'est verdâtre, mais très rarement équilibré. C'est ça qui m'a décidé à faire mes repros moi-même, et j'en suis bien plus satisfait.
D'autre part, les musées parisiens font depuis quelques années leurs catalogues d'expo sur du papier de mauvaise qualité, ni blanc, ni brillant, peut-être du papier recyclé, et le résultat est carrément indigne, à la fois pour les couleurs, mais aussi pour la précision, le piqué de l'image, au point que je vois des gens dégoûtés qui renoncent à les acheter alors qu'ils en avaient l'intention...

Pour les autres considérations techniques, tu as raison, mais à force d'attention on s'en sort pas trop mal... Pour avoir mieux, faut acheter du Citadelles-Mazenod ou autres éditions très chères.... Pour les livres ordinaires, j'obtiens à peu près toujours mieux....

Pas la peine de s'emmerder avec les œuvres exposées dans la grande galerie (perso j'y ai renoncé), car la façon dont les tableaux sont pendus et l'éclairage zénithal sont assez dégueu, dans le genre.... Et puis là, pour éviter les reflets sur les Arcimboldo, par exemple, que dalle... Comme dans la salle où il y a Mona Lisa, les reflets sur les vitres couvrant les tableaux rendent à peu près vain tout espoir. Mais c'est le cas dans la majeure partie du Louvre, hélas...  :'(

Tu es vachement dur avec les éditeurs et imprimeurs !
De tout temps la qualité se paye
Je ne sais si tu as connu les éditions Skira mais la qualité était excellente, évidemment le prix ....
Et actuellment avec le numérique il est possible de faire des repro de grande qualité sans sortir la chambre 18x24 cm
Quand aux catalogues, ils sont le plus souvent excellents comme le dernier " Picasso, bleu et rose" à 45 €
Ou encore un "Bruegel" à 99€
ETC.

Ce que je ne comprend pas c'est ta photo au-dessus qui est sous-ex au possible ! Quel intérêt ?

Quant à parler de couleurs vraies et naturelles sous un éclairage chaud.... Je ne ferai pas de commentaires ! !

paltoquet

#113
Justement, le problème, c'est qu'elle n'est pas aussi sous-ex que tu le crois ! Si je suis scandalisé par ce qui se passe dans les petites salles du 2ème étage du Louvre, il y a une raison. Il y a même des Brueghel exposés de cette façon, notamment la magnifique Bataille d'Issus, qui était reléguée comme ça il y a encore quelques mois. Va voir, je pense que tu seras convaincu. D'ailleurs personne ne s'arrête dans ces salles sous les combles et ne regarde ces tableaux. Et quand la nuit est tombée, c'est pire, puisqu'il ne reste plus qu'un vague éclairage de salle.
Cela dit, à l'écran de l'appareil, qui me sert à m'approcher de la lumière in situ, et qui est plus lumineux que nos moniteurs, la photo est plus claire et ne donne pas cette impression de sous-ex, mais la question n'est pas là, et le but de cette image est de montrer que le seul éclairage pour une masse de tableaux tristement empilés est ce qui vient du trou que je montre... Tu te doutes bien que, sous-ex ou pas, la lumière censée éclairer les tableaux est très très insuffisante. Même si je l'éclaircis ça ne changera pas ce que je veux montrer, d'où, malgré tout, l'intérêt de cette photo, qui ne fait qu'exagérer une situation bien réelle.

Pour les couleurs naturelles, je donne ce nom à  un éclairage non artificiel, donné par la lumière du jour, comme il y en a plein au Louvre. Je ne sais pas si c'est académique ou pas (j'ai déjà dit que je ne suis pas technicien pour l'usage d'une charte etc), mais ça me semblait un terme adéquat. Si ça ne l'est pas, en tout cas tu comprends ce que je veux dire. Et c'est de ce point de vue, avec cette définition, que je parle des lumières zénithales du Louvre, qui ne mettent vraiment pas en valeur les œuvres.
Sinon, il doit y avoir une confusion, car je n'ai pas parlé de couleurs vraies ou naturelles sous un éclairage chaud (je les ai au contraire opposés en indiquant ma préférence pour l'éclairage chaud d'Orsay à la froideur "naturelle" du Louvre). Mais tu peux commenter sans problème mes propos : j'adore apprendre.

Skira je connais, bien sûr (il n'y a que des vieux qui discutent vraiment sur un forum, qui plus est technique), et si je cite Citadelles-Mazenod, ça n'est évidemment pas un hasard, étant donné la qualité des reproductions qui a fait la réputation de ces ouvrages de référence (ça s'appelait seulement Mazenod), mais combien d'éditions sont de cette qualité, et à quel prix ? Comme tu dis, la qualité se paie, et c'est bien pour ça que tant de livres ont de ma Regarde les livres d'art d'avant que Taschen ne démocratise des livres de qualité correcte, et tu verras que je ne suis pas si dur : ma bibliothèque regorge de ces bouquins dont je ne regarde pas les reproductions pour elles-mêmes mais pour mémoire et comme repères... Les éditions courantes à prix démocratiques continuent souvent d'afficher des repros de mauvaise qualité, pas beaucoup mieux que celles dont je disposais quand je faisais des études d'histoire de l'art.
Si tu as trouvé des catalogues qui te plaisent, tant mieux (Y en a un à 100 euros quand même), mais regarde le catalogue de l'exposition Fantin-Latour qui a eu lieu au musée du Luxembourg fin 2016-début 2017, et tu verras exactement ce que j'ai décrit dans mon post précédent. Jette un œil sur le catalogue de l'expo sur Sérusier qui a lieu en ce moment à Orsay, et compare avec les photos que tu prends toi-même... Je crois que je pourrais en citer pas mal comme ça...

ça fait des années que je ne tombe plus sur des catalogues en papier glacé au grammage très fin nécessaire à un beau livre et de belles couleurs (je parle bien de catalogues, pas de livres d'art). Il y en a sans doute encore (sûrement ceux dont tu parles), mais pas pour les expos que je visite (je dois mal tomber ou mal choisir mes expos)... L'excellence des catalogues n'est pas générale en tout cas. Si je pouvais (ou avais pu) voir celle de Brueghel (l'ancien je suppose), je serais enchanté !

paltoquet

Justement, le problème, c'est qu'elle n'est pas aussi sous-ex que tu le crois ! Si je suis scandalisé par ce qui se passe dans les petites salles du 2ème étage du Louvre, il y a une raison. Il y a même des Brueghel exposés de cette façon, notamment la magnifique Bataille d'Issus, qui était reléguée comme ça il y a encore quelques mois. Va voir, je pense que tu seras convaincu. D'ailleurs personne ne s'arrête dans ces salles sous les combles et ne regarde ces tableaux. Et quand la nuit est tombée, c'est pire, puisqu'il ne reste plus qu'un vague éclairage de salle.
Cela dit, à l'écran de l'appareil, qui me sert à m'approcher de la lumière in situ, et qui est plus lumineux que nos moniteurs, la photo est plus claire et ne donne pas cette impression de sous-ex, mais la question n'est pas là, et le but de cette image est de montrer que le seul éclairage pour une masse de tableaux tristement empilés est ce qui vient du trou que je montre... Tu te doutes bien que, sous-ex ou pas, la lumière censée éclairer les tableaux est très très insuffisante. Même si je l'éclaircis ça ne changera pas ce que je veux montrer, d'où, malgré tout, l'intérêt de cette photo, qui ne fait qu'exagérer une situation bien réelle.

Pour les couleurs naturelles, je donne ce nom à  un éclairage non artificiel, donné par la lumière du jour, comme il y en a plein au Louvre. Je ne sais pas si c'est académique ou pas (j'ai déjà dit que je ne suis pas technicien pour l'usage d'une charte etc), mais ça me semblait un terme adéquat. Si ça ne l'est pas, en tout cas tu comprends ce que je veux dire. Et c'est de ce point de vue, avec cette définition, que je parle des lumières zénithales du Louvre, qui ne mettent vraiment pas en valeur les œuvres.
Sinon, il doit y avoir une confusion, car je n'ai pas parlé de couleurs vraies ou naturelles sous un éclairage chaud (je les ai au contraire opposés en indiquant ma préférence pour l'éclairage chaud d'Orsay à la froideur "naturelle" du Louvre). Mais tu peux commenter sans problème mes propos : j'adore apprendre.

Skira je connais, bien sûr (il n'y a que des vieux qui discutent vraiment sur un forum, qui plus est technique), et si je cite Citadelles-Mazenod, ça n'est évidemment pas un hasard, étant donné la qualité des reproductions qui a fait la réputation de ces ouvrages de référence (ça s'appelait seulement Mazenod), mais combien d'éditions sont de cette qualité, et à quel prix ? Comme tu dis, la qualité se paie, et c'est bien pour ça que tant de livres ont de mauvaises repros. Regarde les livres d'art d'avant que Taschen ne démocratise des livres de qualité correcte, et tu verras que je ne suis pas si dur : ma bibliothèque regorge de ces bouquins dont je ne regarde pas les reproductions pour elles-mêmes mais pour mémoire et comme repères... Les éditions courantes à prix démocratiques continuent souvent d'afficher des repros pas beaucoup mieux que celles dont je disposais quand je faisais des études d'histoire de l'art.
Si tu as trouvé des catalogues qui te plaisent, tant mieux (Y en a un à 100 euros quand même), mais regarde le catalogue de l'exposition Fantin-Latour qui a eu lieu au musée du Luxembourg fin 2016-début 2017, et tu verras exactement ce que j'ai décrit dans mon post précédent. Jette un œil sur le catalogue de l'expo sur Sérusier qui a lieu en ce moment à Orsay, et compare avec les photos que tu prends toi-même... Je crois que je pourrais en citer pas mal comme ça...

ça fait des années que je ne tombe plus sur des catalogues en papier glacé au grammage très fin nécessaire à un beau livre et de belles couleurs (je parle bien de catalogues, pas de livres d'art). Il y en a sans doute encore (ceux dont tu parles), mais pas pour les expos que je visite (je dois mal tomber ou mal choisir mes expos)... L'excellence des catalogues n'est pas générale en tout cas. Si je pouvais (ou avais pu) voir celle de Brueghel (l'ancien je suppose), je serais enchanté !

voxpopuli

Citation de: paltoquet le Février 25, 2019, 02:15:01
...

Pas la peine de s'emmerder avec les œuvres exposées dans la grande galerie (perso j'y ai renoncé), car la façon dont les tableaux sont pendus et l'éclairage zénithal sont assez dégueu, dans le genre.... Et puis là, pour éviter les reflets sur les Arcimboldo, par exemple, que dalle... Comme dans la salle où il y a Mona Lisa, les reflets sur les vitres couvrant les tableaux rendent à peu près vain tout espoir. Mais c'est le cas dans la majeure partie du Louvre, hélas...  :'(

J'ai fréquenté quelques années les cours de l'école du Louvre - Histoire de l'art puis thèmes dédiés avec un(e) conférencier(e) autour des œuvres dans le musée. J'ai renoncé rapidement à apporter mon boitier tant mes résultats étaient décevants : lumières compliquées et en faible quantité, reflets.  Il est souvent plus intéressant de photographier les visiteurs que les œuvres  :) 
Ça va rester chaud

paltoquet

CitationIl est souvent plus intéressant de photographier les visiteurs que les œuvres  :) 

Oui, j'adorerais faire ça, mais c'est interdit... J'ai déjà essayé, mais il y a toujours un gardien qui déboule... (désolé pour cette réponse tardive, mais je viens ici peu souvent)

paltoquet

#117
Juste quelques nouvelles pour ceux qui s'intéressent à cet exercice difficile : il est aujourd'hui bien plus facile !

Pour voir comment réagit un capteur Fuji récent dans C1 (express), côté fiabilité de la colorimétrie (version gratuite, donc pas les simulations des versions payantes), quel confort apporte un 24 Mp par rapport au 16 mp, et surtout, comme l'allusion à C1 le laisse entendre, comment se passe la repro de tableau en raw, j'ai acheté un petit XT100, et je m'en suis servi pour l'expo Toulouse-Lautrec qui va se terminer au Grand Palais, en parallèle avec un XT1... Et je suis très agréablement surpris. Pour ce qui est du XT100 lui-même, je suis réservé, mais je constate d'abord que des progrès ont été faits en balance des blancs automatique depuis l'XT1, et que, avec certains éclairages artificiels, dont celui de cette expo, il n'y a carrément pas besoin de modifier quoi que ce soit : la colorimétrie par défaut est bonne, là où, avec l'XT1, je suis obligé de régler aux petits oignons la bdb, soit en lumière fluorescente type 2, soit en lumière à incandescence, selon l'éclairage. C'est déjà un boulot en moins.
Plus cool encore, quand j'ouvre le raw dans C1 express, en comparant avec le jpeg témoin, je constate que les couleurs sont bonnes aussi, là où, avec l'XT1, je galère à rétablir la bonne bdb, et c'est pas de la tarte... Y a juste à jouer un peu sur quelques curseurs de base selon le tableau (vignettage et déformation selon la focale), renforcer un peu la netteté et la structure pour accentuer les touches de peinture et les textures, et c'est fini !

Quand je vois le boulot que ça me demandait avant...

Cela dit, je précise que j'avais pour les deux boîtiers un 18-55 (qui convient vraiment bien à cette pratique à mon avis), que cet objectif fonctionne bien question map aux alentours de 30-35mm (à 50, dans ce contexte, où je suis assez près des tableaux, il a des loupés), que les réglages étaient à la focale minimale à chaque fois (aux alentours de 3.2-3.6) et la vitesse calée au 1/40ème, grâce à la stab plutôt efficace de cet objectif, et plafonné à 1600 ISO (sachant que ça passerait mieux en raw que des sensibilités plus élevées, et que je n'aurais aucun mal à relever l'exposition).

L'XT100 fait des images plus douces, plus nuancées, avec plus de couleurs à 1600 ISO, moins contrastées que l'XT1. Sur l'écran arrière, à 100%, j'étais étonné de constater que le jpeg du XT100 est moins piqué, plus mou que le jpeg du XT1, et, une fois sur moniteur, j'ai l'impression que, de ce point de vue, les 24 Mp n'apportent rien ou presque : le jpeg n'est apparemment pas mieux défini, pas plus détaillé. En revanche, sur cette génération de capteur Bayer de ce XT100, en montant en sensibilité, comme on le voit sur DPreview, on conserve plus de couleurs que sur l'X-Trans, à plus forte raison par rapport au XT1...

En tout cas, désormais, je passerai toujours par le raw pour mes repros, car sur le vieux XT1, mais tout autant sur le récent XT100, le jpeg lisse vraiment beaucoup par rapport au raw : la perte de détails est très sensible, et le passage par le raw ressuscite le piqué initial.

Dommage que je n'aie pas eu pendant mon séjour parisien les moyens techniques de comparer les résultats XT100/XT1, car, me sentant plus à l'aise avec l'XT1, et étant déçu par l'affichage jpeg de l'écran (plus mou sur l'XT100), j'ai photographié toutes les autres expos avec l'XT1... Si j'avais su, j'aurais fait le contraire, car le travail n'est pas le même, et le rendu est meiulleur avec l'XT100.

Du coup, va falloir que je re-photographie toutes les expos permanentes des musées parisiens que j'avais traitées auparavant, et là, je vais sans doute en baver pour rendre correctement l'expo Degas, ainsi que celle sur la peinture anglaise au Luxembourg...

paltoquet

#118
Et je vais sûrement finir par acheter C1...

En tout cas, à condition de savoir ce qu'on fait et de prendre les bonnes habitudes, là où seuls des obsessionnels comme moi pouvaient s'acharner à faire des repros fidèles des tableaux d'une expo, avec les générations précédentes de matériel et de logiciels (enfin je suppose, et c'était le cas au moins pour Fuji), retrouver les couleurs d'une belle œuvre est maintenant à la portée de tous et ne demande pas beaucoup d'efforts...

Et sinon, l'usage semble bien installé de faire des catalogues dégueu, sur du papier mat à gros grain, même pas blanc mais crème, et celui de cette expo Toulouse-Lautrec en est un exemple de plus... Les repros qu'on fait soi-même, hormis le problème de la montée ISO qui estompe les détails dans les tons foncés, sont bien meilleures.

Il y avait dans la boutique un Mazenod consacré au peintre, et certaines repros (pas toutes) étaient aussi de mauvaise qualité... On ne peut décidément se fier qu'à soi-même, et il faut vraiment aimer la peinture pour lui consacrer autant de temps et d'énergie...

Sparrow

C'est quoi le but de photographier des tableaux ?

paltoquet

#120
Pas de faire de la photo en tant que photographe, c'est évident... ça fait partie des pratiques humbles, où on utilise un appareil photo sans avoir d'autre ambition que de mettre en valeur le mieux possible l'objet photographié, en abdiquant son regard de photographe. C'est de la technique, seulement de la technique, sans prétention, et il faut savoir s'effacer devant l'objet photographié (je fais par ailleurs de la prise de son, et c'est un peu la même démarche)... Je crois que s'il y a de la photographie objective, ou la plus transparente possible, c'est là. Mais on peut contester qu'il s'agisse de photographie.

Le but, c'est, après, de pouvoir admirer à loisir, avec les limites inhérentes aux reproductions, des œuvres qu'on aime, et, quand on a fait de l'histoire de l'art, par exemple (ce qui est mon cas), de pouvoir regarder des aspects techniques du tableau regardé, pour mieux le comprendre ou l'apprécier, et plus généralement (la technique m'intéressant peu) admirer tranquillement des détails (car je fais aussi des gros plans sur les parties de tableaux que je trouve les plus belles), ce que très peu de gens ont le privilège de pouvoir faire sur place, directement avec leurs yeux, devant l'œuvre originale.

Et c'est d'autant plus pertinent que le matériel le permet de façon vraiment satisfaisante. Il y a seulement 10 ans, je n'aurais même pas pensé faire cela avec le matériel existant. Mais on peut arriver assez facilement aujourd'hui à des résultats bluffants. Et c'est d'autant plus utile quand on photographie des œuvres passant fugacement dans une expo temporaire avant de retourner en Amérique où je ne mettrai sans doute jamais les pieds, ou chez le collectionneur privé qui en a prêtées, et qu'on ne reverra jamais (et j'en ai vu, de ces merveilles dont j'ignorais totalement l'existence, admirées seulement quelques minutes, au milieu d'une foule gênante, dans des conditions contraignantes et plus ou moins pénibles).

En plus, comme dit plus haut, on peut obtenir des reproductions meilleures que celles des livres, dans une large mesure. Le but est donc de se constituer son musée imaginaire personnel, où le format de visualisation dépend de la taille de son écran, ce qui, dans la plupart des cas, est plus satisfaisant que la grande majorité des livres de reproductions.

Voilà à quoi ça sert, notamment quand on aime la peinture, même si, d'un point de vue photographique, ça n'a aucun intérêt, je l'admets (encore que la démarche en elle-même, en tant qu'ascèse à certains égards, donne une sorte de satisfaction). C'est donc une démarche d'amateur de peinture, pas de photo.
En revanche, cette longue fréquentation de la peinture depuis des décennies forme le regard, le sens de la composition, ce qui se fait d'autant mieux qu'on peut contempler un tableau chez soi tranquillement grâce à cette pratique, même si j'ai de plus en plus l'impression que composer une image photographique ne se fait pas de la même manière que composer un tableau. Mais c'est un autre sujet.

Sparrow

La démarche peut sembler curieuse au premier abord. Merci pour cette réponse développée.

paltoquet

J'oubliais un autre but accessoire : j'utilise certaines de ces repros dans mon cours de philo sur l'art, et surtout j'en fais des galeries sur un guide culturel en ligne destiné à mes élèves. Au moins, je sais que les repros qu'ils voient sont de qualité satisfaisante, et conformes aux conditions d'exposition en musée. Tout ça demande un gros boulot, finalement sans doute pas aussi utile que je le souhaiterais, mais bon, ça a le mérite d'exister.

Jc.

Bref tu te fais plaisir quoi, comme tous ici ;)

paltoquet

Ben oui, heureusement... Faire quelque chose du mieux qu'on peut, avec application, surtout si ça peut servir, c'est gratifiant.