Performances des objectifs en usage photo et en usage visuel

Démarré par GLR30, Août 27, 2017, 22:08:19

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seba

Citation de: jlpYS le Août 28, 2017, 12:10:19
Petite remarque dont j'ignore la pertinence réelle :
- la prise de vue effectue une sommation temporelle sur une durée égale au temps de pose
- l'observation visuelle traite un flux continu à l'aide d'un système perceptif complexe potentiellement capable de faire émerger plus d'information que n'en contient une "image unique", notamment grâce à la détection des invariants (une spécialité du système perceptif visuel).

A mon avis, sur une image fixe, on doit voir tout autant que ce que voit l'oeil.
Dans bien des domaines, les optiques sont capables de fournir, sur les images, la résolution théorique.
Si l'objet n'est pas vraiment fixe pendant le temps de pose (pour une raison X ou Y), c'est un problème de flou de bougé.

GLR30

La remarque de jlpYS est assez pertinente : jadis en observation astronomique planétaire/lunaire à haute résolution (fort grossissement), on privilégiait le visuel plutôt que la photo, car l'œil pouvait en quelque sorte s'affranchir des déformations de l'image et "retenir" l'ensemble des détails perçus pendant une durée parfois longue; tandis que la photographie utilisant des films lents nécessitant des temps de pose de plusieurs secondes, enregistrait les déformations qui noyaient les fins détail; de nos jours on réalise une multitude d'images à temps de pose brefs, on les assemblent logiciellement pour en extraire le meilleur tout en supprimant ou atténuant les effets de la turbulence; d'autre part, "l'optique adaptative" est également utilisée sur les grands télescopes professionnels.
Mais pour les exemples que j'ai évoqué en début de fil, la prise de vue en lumière ambiante voire abondante, les temps de pose vont de 1/1600 à 1/250ème, et de plus, comme indiqué, je fais toujours plusieurs images, étant donné que lorsque le miroir est relevé on ne peut connaitre l'état de l'agitation au moment de l'obturation; dans ce cas on ne peut qu'espérer que l'air était (relativement) stable à cet instant.

parapente

A la lointaine époque du Technical Pan je m'étais amusé à comparer le résultat des tests sur mire des objectifs de mon ST901 (55, 28,200) sur le film susnommé et en visuel direct en regardant l'image réelle avec un microscope, ben y a pas photo, les objectifs pourtant assez basiques surpassaient largement le film, je pouvais doubler la distance objectif mire et en visu directe toujours pouvoir distinguer les traits de la mire...
J'en avais conclu à l'époque que l'oeil est capable de se contenter de moins de contraste qu'un film pour détecter de fins détails.

GLR30

Merci pour vos contributions qui m'apportent un éclairage plus précis sur les limites de définition des capteurs induites par la matrice de Bayer.
Même si des questions restent en suspens...
Si je trouve le temps de le faire, je posterais une autre série de tests à différentes focales et avec 2 boîtiers (D750 & D7200) sur une cible cette fois située à près de 2000 mètres et qui me semble très intéressante.

seba

Peut-être faire des photos directement avec l'objectif puis avec un dispositif grossissant l'image 8x ou 10x.
On pourrait voir s'il y a plus de détails dans la seconde image.
La difficulté : éviter les vibrations et la turbulence.

titisteph

Citationen visuel direct en regardant l'image réelle avec un microscope

Je ne savais pas qu'on pouvait faite ça?

seba


GLR30

 
seba:Peut-être faire des photos directement avec l'objectif puis avec un dispositif grossissant l'image 8x ou 10x.
Oui, j'ai envisagé cette expérience, plus facile à faire avec un petit apn type compact ou bridge capable de mettre au point très près de la lentille frontale -ou mieux, sans objectif-, pour bien montrer les capacités de l'optique principale (de la digiscopie en somme...); si je peux m'en faire prêter un je pense que mes constatations seront vite confirmées ! (disposant de 2 trépieds le pb des vibrations devrait être écarté sur un apn non réflex; mais ces appareils ont-ils un écrou sous la base ?)

seba


GLR30


seba


GLR30


seba

Non mais je procède de la manière suivante :
Je fixe un objectif B de courte focale (qui peut être un oculaire, un objectif d'origine diverse, un objectif de microscope...) devant l'objectif C de l'appareil photo.
La bague de mise au point de l'objectif C permet de faire une mise au point précise.
Les objectifs B (j'en ai des dizaines) et C déterminent l'agrandissement de l'image.

GLR30

Ah oui... intéressant ce montage.
Toutefois il peut générer beaucoup de variables en fonction des caractéristiques des optiques ABC misent en présence... (mais celui que j'envisage aussi...)

seba

Il faut que B soit plus résolvant que A (et qu'il soit au moins aussi ouvert).
La qualité de l'objectif C est moins importante.

GLR30

D'accord, merci pour les précisions, seba.
Bon test.

parapente

CitationJe ne savais pas qu'on pouvait faite ça?

suffit d'aligner l'axe optique du microscope avec celui de l'objectif et de placer l'image réelle donnée par l'objectif au niveau de la platine du microscope, suffit alors de faire la map en utilisant la rampe du microscope.

JP64

#42
L'image primaire du télescope Newton est projetée sur la pellicule à travers un objectif de microscope Olympus 10X.
Seul moyen de fixer les détails donnés par le miroir parabolique ouvert à f/4 qui distingue plus de 300 lignes / mm
Autrement dit on dépasse la diffraction, ce qui produit des images qui ne sont pas piquées mais qui fournissent tous les détails produits par l'objectif (miroir parabolique).
Il n'est pas besoin d'utiliser ni l'oculaire du télescope ni l'oculaire du microscope ni l'objectif de l'appareil photo, moins de lentilles à traverser.
Cumulard con&goujat à la fois

parapente

Ouaip c'est un peu le même principe que mon histoire de microscope sauf que dans ton cas l'objectif du microscope donne une image réelle sur le plan du capteur alors que dans mon cas cette image réelle sert d'objet pour l'oculaire du microscope qui en donne une image virtuelle rejetée à l'infini que l'œil peut observer sans fatiguer.

titisteph


seba

A gauche image directe avec 105/2,5 fermé à 5,6 sur D200.
A droite image grossie optiquement 5 fois.

seba


jmd2

même s'il ne reste que 10 "pixels" sur une rétine
1/ le balayage du sujet par l'oeil va permettre de reconstituer la vue (plus la rétine est atteinte, plus il faut du temps de balayage)
2/ ton cerveau fabrique en trèèèès grande partie l'image que tu vois, sans avoir besoin de véritable image sur la rétine ! et parfois il se trompe (voir les multiples tests à ce sujet). Vrai même si tu as une rétine impeccable. Souvent le cerveau efface des informations.

GLR30

#48
Bravo et merci pour ton test seba.
Tes images semblent bien confirmer mes observations; je regrette un peu que la photo obtenue conventionnellement ne soit pas limitée au classique "100% des pixels", ce qui aurait été plus lisible (plus "parlant" si j'ose dire) et plus conforme à ce que l'on fait habituellement en visu maxi sur écran...mais je suppose que ton choix était commandé par la mise à l'échelle des 2 types de pdv... (et limitation imposée aussi par la définition -aujourd'hui "modeste"- du D200...)

seba

En redimensionnant l'image de droite à 82x82 pixels, on retrouve quelque chose de très similaire à l'extrait de gauche.