Bien utiliser son flash cobra

Démarré par fanf, Décembre 11, 2017, 20:52:42

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seba

Citation de: Xylopicron le Janvier 23, 2018, 06:16:10
Quelque soit le mode de mesure, le fait même que le système boîtier flash t'impose une exposition à 18% de gris, sur telle ou telle zone est déjà limitant.
Si ta scène est "contrastée" (répartition de la lumière ambiante différente disons) alors tu as besoin de la même quantité de lumière du flash sur le sujet ayant gardé la même distance mais un environnement différent, ton TTL et ta mesure te modifiera au final la quantité de lumière délivrée.
Alors tu es chanceux si tu as de meilleurs résultats avec le TTL plus qu'en débrayant certains automatismes.
Le TTL il m'arrive de l'utiliser et de compenser en + ou - quand il n'y a pas "de gros écart entre le sujet et son environnement en terme de réflectance".
Sinon j'ai de mauvais résultats ou trop changeant.

Le fonctionnement du flash TTL est parfois très différent.
Chez Nikon, par exemple, la distance de mise au point est très largement prise en compte.

zuiko

Citation de: Xylopicron le Janvier 23, 2018, 06:16:10
Quelque soit le mode de mesure, le fait même que le système boîtier flash t'impose une exposition à 18% de gris, sur telle ou telle zone est déjà limitant.

Je ne vois pas en quoi la problématique est si différente de l'exposition sans flash.

L'étalonnage des cellules de mesure de lumière est calé sur 18% depuis qu'elles existent.
Et ce ne sont pas les dispositifs matriciels qui changent ce fait. Mesure matricielle ou pas, si tu prends en photo un mur blanc uniforme, il sera rendu sans correction par un gris 18%, avec ou sans flash TTL.
C'est au photographe de comprendre les particularités de sa scène pour tordre le bras aux automatismes afin qu'ils servent sont but.

Tonton-Bruno

Citation de: seba le Janvier 23, 2018, 06:43:42
Le fonctionnement du flash TTL est parfois très différent.
Chez Nikon, par exemple, la distance de mise au point est très largement prise en compte.
Oui, et elle est utilisée pour évaluer entre autre chose la différence de réflectance entre le sujet sous le collimateur et le gris moyen.

Le Flash i-TTL de Nikon n'expose donc pas bêtement par rapport au gris moyen, et il sait aussi tenir compte des surfaces réfléchissantes comme les miroirs.

Bien sûr aucun système automatique n'est 100% infaillible, mais cela fait plus de 20 ans que le système Nikon est sur ce point beaucoup plus performant que le système Canon, ce qui explique en partie le dialogue de sourds qui s'installe ici.

Avec du Nikon, on peut faire confiance à l'automatisme du flash, une fois qu'on a pris le temps de l'apprivoiser, ce qui est rapide et qui n'est à faire qu'une fois dans sa vie, car la technique est la même depuis 20 ans.

Avec du Canon, il vaut mieux apprendre à opérer en manuel.

Cela fait 20 ans que je fréquente ce forum et qu'on arrive toujours à cette conclusion.

Cela vient peut-être du fait que Canon ne propose la mesure spot que sur le collimateur central, alors que Nikon la propose sur n'importe quel collimateur sélectionnable, et doit utiliser la mesure spot en plus de la mesure matricielle sans le dire pour le réglage du flash.
Ce n'est qu'une supposition de ma part, je le précise.

Xylopicron

Citation de: zuiko le Janvier 23, 2018, 08:45:28
Je ne vois pas en quoi la problématique est si différente de l'exposition sans flash.

L'étalonnage des cellules de mesure de lumière est calé sur 18% depuis qu'elles existent.
Et ce ne sont pas les dispositifs matriciels qui changent ce fait. Mesure matricielle ou pas, si tu prends en photo un mur blanc uniforme, il sera rendu sans correction par un gris 18%, avec ou sans flash TTL.
C'est au photographe de comprendre les particularités de sa scène pour tordre le bras aux automatismes afin qu'ils servent sont but.

Qui a dit que c'est différent ?
flash ou pas flash il faut exposer à droite sinon on a du gris.
Par contre chez nous la roche volcanique noire il faut la sous-exposer en mode priorité sans flash sinon basculer en manuel tout en sous-exposant aussi.

seba

Citation de: Tonton-Bruno le Janvier 24, 2018, 09:45:55
Le Flash i-TTL de Nikon n'expose donc pas bêtement par rapport au gris moyen, et il sait aussi tenir compte des surfaces réfléchissantes comme les miroirs.

En même temps, si tu utilises une bonnette, ça devient complètement foireux.

zuiko

Citation de: Tonton-Bruno le Janvier 24, 2018, 09:45:55
Oui, et elle est utilisée pour évaluer entre autre chose la différence de réflectance entre le sujet sous le collimateur et le gris moyen.
Le Flash i-TTL de Nikon n'expose donc pas bêtement par rapport au gris moyen, et il sait aussi tenir compte des surfaces réfléchissantes comme les miroirs.

M'enfin, dans le cas que j'expose, un mur uniformément blanc, il n'y aura pas, je pense, transmission de pensée automatique entre le photographe et la cellule i-TTL pour lui dire "fais gaffe c'est un mur blanc" et la pauvre rendra, comme ses congénères des temps anciens, le mur gris moyen. Dans d'autres cas moins caricaturaux elle pourra effectivement exprimer toute son "intelligence".
Seule la touche "highlight" de mon OM4 me permettait de matérialiser cette transmission de pensée vers la cellule de celui-ci : en gros je disais par le truchement de cette touche à ma cellule : "sous ton spot, là, c'est du blanc et je veux juste que tu m'y conserves quelques détails"... et elle le faisait fidèlement, dia impec. "Lowlight" était la touche jumelle au même effet pour les noirs. Je rêve de retrouver ces touches sur un boitier numérique un jour.

Citation de: Tonton-Bruno le Janvier 24, 2018, 09:45:55
mais cela fait plus de 20 ans que le système Nikon est sur ce point beaucoup plus performant que le système Canon, ce qui explique en partie le dialogue de sourds qui s'installe ici.
Avec du Nikon, on peut faire confiance à l'automatisme du flash, une fois qu'on a pris le temps de l'apprivoiser, ce qui est rapide et qui n'est à faire qu'une fois dans sa vie, car la technique est la même depuis 20 ans.
Avec du Canon, il vaut mieux apprendre à opérer en manuel.
Cela fait 20 ans que je fréquente ce forum et qu'on arrive toujours à cette conclusion.

J'avais émis la même hypothèse un peu plus haut dans le fil mais à vrai dire, je n'ai aucune expérience du système Canon.

Citation de: Xylopicron le Janvier 24, 2018, 09:58:02
Qui a dit que c'est différent ?
flash ou pas flash il faut exposer à droite sinon on a du gris.
Par contre chez nous la roche volcanique noire il faut la sous-exposer en mode priorité sans flash sinon basculer en manuel tout en sous-exposant aussi.

"exposer à droite" est une expression et une pratique qui vient des particularités du numérique et qui permet de tirer le maximum du RAW en post traitement (limite des blancs non brulés = noirs avec le minimum de bruit => exploitation maximale de la dynamique du capteur), cela n'a rien à voir avec la correction d'exposition par rapport à un sujet donné. En argentique on ne parlait pas "d'exposer à droite" et pourtant dans pareil cas il fallait bien appliquer une correction pour rendre le mur blanc avec ou sans flash, que ce soit en exposition auto ou manuelle (sans post-traitement possible en diapo). De même sur la lave noire, il n'y a aucune difficulté à corriger l'automatisme. Le gris 18% est un étalonnage moyen de système de mesure qui permet de couvrir correctement la plupart des sujets courants, les systèmes matriciels ou autres "intelligences" ajoutées sont là pour élargir la réussite d'exposition sur des sujets aux caractéristiques plus atypiques mais ils montrent toujours leurs limites à un moment ou un autre. La connaissance, par l'expérience, de ces limites nous permet d'appliquer sans trop de risques les corrections adéquates, la souplesse du raw et son post-traitement font le reste.

seba

Citation de: zuiko le Janvier 24, 2018, 11:42:33
M'enfin, dans le cas que j'expose, un mur uniformément blanc, il n'y aura pas, je pense, transmission de pensée automatique entre le photographe et la cellule i-TTL pour lui dire "fais gaffe c'est un mur blanc" et la pauvre rendra, comme ses congénères des temps anciens, le mur gris moyen. Dans d'autres cas moins caricaturaux elle pourra effectivement exprimer toute son "intelligence".

Transmission de la pensée non, mais transmission de la distance de mise au point oui.
Et c'est cette distance qui szera utilisée pour déterminer la puissance de l'éclair.

zuiko

Citation de: seba le Janvier 24, 2018, 12:04:51
Transmission de la pensée non, mais transmission de la distance de mise au point oui.
Et c'est cette distance qui szera utilisée pour déterminer la puissance de l'éclair.

En flash direct, pourquoi pas et encore, je ne vois pas comment le système aurait "conscience" du direct ou indirect mais en indirect, il faudra me dire comment la distance de mise au point suffit pour imposer la puissance de l'éclair. Pour moi, il y forcément mesure de l'éclair (ou pré-éclair) et bingo on retombe sur le 18%. Et je ne parle pas des différents dispositifs diffuseurs dont on peut agrémenter un flash...
Que la distance soit un paramètre pris en compte, c'est possible, mais il ne fait pas tout, loin de là si non un petit calcul basique sur le NG et basta.

jmk

Citation de: zuiko le Janvier 24, 2018, 11:42:33
"exposer à droite" est une expression et une pratique qui vient des particularités du numérique et qui permet de tirer le maximum du RAW en post traitement (limite des blancs non brulés = noirs avec le minimum de bruit => exploitation maximale de la dynamique du capteur), cela n'a rien à voir avec la correction d'exposition par rapport à un sujet donné. En argentique on ne parlait pas "d'exposer à droite" et pourtant dans pareil cas il fallait bien appliquer une correction pour rendre le mur blanc avec ou sans flash, que ce soit en exposition auto ou manuelle (sans post-traitement possible en diapo).

Je préfère de plus en plus le terme d'optimisation de l'exposition, ça permet de répondre à différents supports photographique (sachant que chaque support à besoin d'une optimisation qui lui est propre)

seba

Citation de: zuiko le Janvier 24, 2018, 12:12:01
En flash direct, pourquoi pas et encore, je ne vois pas comment le système aurait "conscience" du direct ou indirect mais en indirect, il faudra me dire comment la distance de mise au point suffit pour imposer la puissance de l'éclair. Pour moi, il y forcément mesure de l'éclair (ou pré-éclair) et bingo on retombe sur le 18%. Et je ne parle pas des différents dispositifs diffuseurs dont on peut agrémenter un flash...
Que la distance soit un paramètre pris en compte, c'est possible, mais il ne fait pas tout, loin de là si non un petit calcul basique sur le NG et basta.

En direct oui.
En indirect ou avec diffuseur, je ne sais pas, faudrait que j'essaye.
En tout cas l'autre jour j'ai essayé avec une bonnette sur l'objectif, la distance transmise est bien sûr fausse et la photo est complètement surex.
Ceci avec le flash intégré.
Ou si tu prends une photo dans un miroir (flash en plein dans l'objectif), avec un objectif D ou non-D, le résultat est complètement différent.

zuiko

Citation de: seba le Janvier 24, 2018, 12:55:30
En direct oui.
En indirect ou avec diffuseur, je ne sais pas, faudrait que j'essaye.
En tout cas l'autre jour j'ai essayé avec une bonnette sur l'objectif, la distance transmise est bien sûr fausse et la photo est complètement surex.
Ceci avec le flash intégré.
Ou si tu prends une photo dans un miroir (flash en plein dans l'objectif), avec un objectif D ou non-D, le résultat est complètement différent.

Si le i-TTL n'est pas capable de faire une exposition correcte avec une bonnette ou en indirect, ou avec diffuseur il y a un loup dans la bergerie et il ne mérite pas son appellation TTL (Throught The Lens je rappelle = mesure à travers l'objectif).
Si le système n'est pas capable de prendre en compte une bonnette, une réflexion ou du multiflash autant faire comme Laure-Anh et tout calculer à la mano.
A mon avis tu as dû atteindre les limites du réglage du TTL, il devait être au taquet inférieur sur la durée de l'éclair car très près du sujet et donc tu as surexposé.
Met un un mouchoir en papier devant le flash (= -1IL environ) pour voir...

Je peux me tromper mais je pense que la distance de mise au point est un facteur très secondaire de l'exposition TTL.
D'ailleurs, OM2 - OM4 Olympus ne disposaient pas de cette info et s'en tiraient très bien (direct, indirect, multiflash, diffuseur et même insertion d'un flash supplémentaire à éclair constant non de la marque avec 2 T32) en diapo dont la tolérance à l'expo est extrêmement faible.

seba

Citation de: zuiko le Janvier 24, 2018, 13:11:11
Si le i-TTL n'est pas capable de faire une exposition correcte avec une bonnette ou en indirect, ou avec diffuseur il y a un loup dans la bergerie et il ne mérite pas son appellation TTL (Throught The Lens je rappelle = mesure à travers l'objectif).
Si le système n'est pas capable de prendre en compte une bonnette, une réflexion ou du multiflash autant faire comme Laure-Anh et tout calculer à la mano.
A mon avis tu as dû atteindre les limites du réglage du TTL, il devait être au taquet inférieur sur la durée de l'éclair car très près du sujet et donc tu as surexposé.
Met un un mouchoir en papier devant le flash (= -1IL environ) pour voir...

Oui incapable de déterminer la bonne expo avec la bonnette.
Car pour la même distance de mise au point (A - objectif 50mm sans bonnette, distance de mise au point 45cm = 33cm de l'avant de l'objectif - et B - objectif 50mm avec bonnette, distance de mise au point infini, sujet à 33cm de l'avant de l'objectif), dans le cas A l'expo est bonne et dans le cas B c'est totalement surex.
Apparemment la distance de mise au point compte pour...je ne sais pas exactement, mais beaucoup sinon exclusivement.
Maintenant ce fonctionnement est peut-être limité au flash intégré, je n'ai pas d'autre flash TTL.

zuiko

Citation de: seba le Janvier 24, 2018, 13:16:02
Maintenant ce fonctionnement est peut-être limité au flash intégré, je n'ai pas d'autre flash TTL.

Il est vrai que pour faire de l'indirect au flash intégré ce n'est pas facile  ;)

Laure-Anh

#288
Citation de: seba le Janvier 23, 2018, 06:43:42
Le fonctionnement du flash TTL est parfois très différent.
Chez Nikon, par exemple, la distance de mise au point est très largement prise en compte.

Citation de: Tonton-Bruno le Janvier 24, 2018, 09:45:55
Oui, et elle est utilisée pour évaluer entre autre chose la différence de réflectance entre le sujet sous le collimateur et le gris moyen.

Le Flash i-TTL de Nikon n'expose donc pas bêtement par rapport au gris moyen, et il sait aussi tenir compte des surfaces réfléchissantes comme les miroirs.

Bien sûr aucun système automatique n'est 100% infaillible, mais cela fait plus de 20 ans que le système Nikon est sur ce point beaucoup plus performant que le système Canon, ce qui explique en partie le dialogue de sourds qui s'installe ici.

Avec du Nikon, on peut faire confiance à l'automatisme du flash, une fois qu'on a pris le temps de l'apprivoiser, ce qui est rapide et qui n'est à faire qu'une fois dans sa vie, car la technique est la même depuis 20 ans.

Citation de: seba le Janvier 24, 2018, 12:55:30
En direct oui.
En indirect ou avec diffuseur, je ne sais pas, faudrait que j'essaye.

En indirect, la distance capteur/sujet n'est pas assimilable à la distance source-sujet et donc : non, la distance transmise par l'objectif n'est pas prise en compte.
Idem en cas d'utilisation de flash déporté. Idem en cas de macrophotographie. Ce qui est logique.

La question est : comment réagit le système i-TTL Nikon en flash direct avec prise en compte de la distance capteur/sujet quand celle-ci est assimilable à la distance source-sujet ?
Est-ce que le résultat produit est satisfaisant ? Est-ce que le résultat produit est prévisible ? Est-ce que le photographe Nikoniste peut faire face à une situation d'urgence en toute confiance ?

Je propose, Seba, si tu le veux bien, que tu procèdes aux manips ci-après avec ton boîtier Nikon et son flash intégré à main levée depuis une distance de 1m. Il ne s'agit pas d'un dialogue de sourds.
Il s'agit de savoir ce que les automatismes i-TTL Nikon, qui sont les plus évolués en photo au flash, font effectivement pour le photographe à la recherche de réactivité et de justesse d'exposition au flash.
Face aux manips demandées, le flash intégré de mon Canon G1-X Mark II utilisé à main levée en mode Av à f2,8 pour 800 ISO est clairement à la ramasse en automatisme e-TTL II et mesure évaluative.
Bien à toi,

seba

Je ne peux pas faire la manip cette semaine mais je t'en propose une autre.
Tu te mets à 50cm du mur, tu prends une photo au flash avec mise au point à 50cm et une autre avec mise au point sur l'infini.

jenga

Le flash intégré ne peut qu'ajouter de la lumière de façon décroissante avec la distance; son utilisation naturelle est donc l'éclairage d'un objet plus sombre que le fond, et suffisamment éloigné de ce fond pour que l'exposition correcte de l'objet n'induise pas obligatoirement une surexposition du fond: c'est l'équilibrage fond/sujet recherché en mode A.

C'est pourquoi l'expérimentation consistant à photographier un mur au flash en mode A ne me semble pas probante: il n'y a pas de différence entre l'objet et le fond, le flash intégré n'a aucun moyen de modifier l'équilibre fond/objet et ne me semble donc pas avoir d'intérêt dans ce cas, à part créer des reflets spéculaires si c'est ce que l'on cherche.

Je viens de faire quelques essais avec un D5500, pour essayer de mieux comprendre le fonctionnement en i-TTL, mode A, mesure matricielle, corrections d'expo et d'expo flash à zéro, et cela confirme ce que j'avais constaté sur mes boîtiers Nikon: cela fonctionne très bien, de façon parfaitement prévisible.

Cas typique: objet sombre (un sac en toile noire avec des bordures beiges) placé à 2 mètres, occupant 15 à 20% du champ ; le fond est un mur blanc, à 4 ou 5 mètres;
-sans flash, la mesure matricielle fait une moyenne qui surexpose légèrement le fond, l'objet noir reste enterré.
-avec flash, l'objet est bien exposé (aucune zone brûlée, détails visibles partout); cela nécessite une énergie flash importante, qui éclaire également le fond puisque celui-ci est très réfléchissant et pas très éloigné; cet ajout de lumière est bien pris en compte par l'automatisme, qui réduit fortement le couple temps de pose/sensibilité (d'un facteur 5) pour diminuer la lumière ambiante et expose ainsi correctement le fond.

Deuxième cas: idem avec un objet moins sombre
Le comportement est similaire à celui du cas précédent mais, le nouvel objet nécessitant beaucoup moins de puissance flash, la réduction du couple temps de pose/sensibilité pour que le fond soit correctement exposé est seulement d'un facteur 2 entre la photo sans flash et celle avec.

Troisième cas: on ajoute un autre objet à un mètre; la mise au point reste faite sur l'objet à 2 mètres.
Avec flash, l'exposition de l'objet placé à deux mètres et celle du fond sont toujours correctes. Et bien sûr, l'objet situé plus près est surexposé.

Quatrième cas: idem cas 1 et 2, avec un flash cobra placé sur la griffe, utilisé en rebond sur le plafond.
L'objet et le fond sont toujours bien exposés.

Conclusion:
la distance de mise au point n'est probablement pas prise en compte de façon explicite par l'automatisme (sinon, la 4ème expérimentation ne donnerait pas de bons résultats), mais la position dans le champ de l'objet correspondant l'est manifestement, puisque l'automatisme s'arrange pour l'exposer correctement.

Il y a aussi nécessairement une mesure de la lumière ambiante et de l'influence du flash, d'une part sur l'objet et d'autre part sur le fond, pour que les deux soient bien exposés lorsque c'est physiquement possible (i.e. lorsque l'objet proche est plus sombre que le fond en lumière ambiante).

Cette mesure de l'influence du flash sur l'objet permet à l'automatisme de s'affranchir de la distance parcourue par l'éclair (direct ou rebond), de la réflectance de la surface utilisée pour le rebond, etc., comme le montre le cas numéro 4.

Conclusion pratique:
Dans les fêtes de famille en intérieur, où la réactivité est fondamentale, je suis toujours en M 1/160 à 1/200, f/4 à f/8 selon la lumière ambiante, auto-iso, flash cobra pointant à la verticale.
Je cadre toujours en paysage, quitte à recadrer sévèrement ensuite, de façon à utiliser le rebond plafond sans perdre de temps à réorienter la tête du flash (les cas où on je ne dispose pas d'un plafond, ni même de murs adéquats sont finalement assez rares).

Et cela fonctionne parfaitement: les enfants sont nets malgré leurs mouvements, bien exposés sans reflet disgracieux, et surtout ont sur la photo l'expression que j'ai voulu saisir et qu'ils n'auront plus 1/2 seconde plus tard.

Quand je n'ai pas le cobra sous la main, j'utilise le flash intégré avec une correction flash de -2/3 d'IL: cela sauve la situation en général, l'ambiance est à peu-près préservée et les visages sont bien débouchés.

Je sais bien que je n'arriverais jamais à faire ce type de photo sans automatisme, je n'ai pas la dextérité nécessaire. Bien sûr, un photographe de studio aura des exigences beaucoup plus élevées que les miennes en matière de contrôle de la lumière en tout point du champ, mais ce sont d'autres photos.

jenga

#291
Citation de: seba le Janvier 24, 2018, 22:23:07
Je ne peux pas faire la manip cette semaine mais je t'en propose une autre.
Tu te mets à 50cm du mur, tu prends une photo au flash avec mise au point à 50cm et une autre avec mise au point sur l'infini.
Pendant que j'y étais, j'ai fait ce test (en mode A, AF manuel pour la MAP à l'infini).

Dans les deux cas, la dominante bleue obtenue (j'ai forcé la BdB sur incandescent, correspondant à l'éclairage ambiant) montre que l'énergie flash est prépondérante dans l'expo totale.

Les deux photos ont les mêmes temps de pose et sensibilité; l'histogramme de la seconde (MAP à l'infini) est légèrement décalé vers la droite (peut-être 1/3 d'IL), l'énergie flash est donc un peu supérieure dans ce cas.

Il semble donc bien y avoir une prise en compte explicite de la distance de MAP, mais de quelle manière? Tu n'as pas proposé cette expérience au hasard, nous attendons avec impatience l'explication!

pyerrot

Nikon D750, Nikkor 55 2.8 AIS macro, SB-700 déporté + diffuseur, 1/125, f11, ISO100, mode mesure spot, flash TTL.

Le flash ''remplis'' l'expo jusqu'à placer le sujet sur un gris moyen quelque soit la distance. J'ajuste uniquement la compensation du flash.

La Velue by PYFIMAGES, sur Flickr

seba

Citation de: jenga le Janvier 24, 2018, 23:40:21
Le flash intégré ne peut qu'ajouter de la lumière de façon décroissante avec la distance; son utilisation naturelle est donc l'éclairage d'un objet plus sombre que le fond, et suffisamment éloigné de ce fond pour que l'exposition correcte de l'objet n'induise pas obligatoirement une surexposition du fond: c'est l'équilibrage fond/sujet recherché en mode A.

Je posterai deux photos ce week-end : sujet à 50cm, une photo avec mise au point à 50cm et une photo avec mise au point sur l'infini.

Citation de: jenga le Janvier 24, 2018, 23:48:28
Les deux photos ont les mêmes temps de pose et sensibilité; l'histogramme de la seconde (MAP à l'infini) est légèrement décalé vers la droite (peut-être 1/3 d'IL), l'énergie flash est donc un peu supérieure dans ce cas.

Il semble donc bien y avoir une prise en compte explicite de la distance de MAP, mais de quelle manière? Tu n'as pas proposé cette expérience au hasard, nous attendons avec impatience l'explication!

Tu verras que sur mes photos (en fait je n'ai pas pris un mur), ce sera le jour et la nuit.
D'explication je n'en ai aucune, je constate simplement que l'info de distance est un paramètre que le flash prend en compte, parfois de manière prépondérante.

seba

En attendant, ces images : objectif non D (pas d'info de distance) à gauche et D (info de distance) à droite.

Tonton-Bruno

Citation de: Laure-Anh le Janvier 24, 2018, 20:46:05
La question est : comment réagit le système i-TTL Nikon en flash direct avec prise en compte de la distance capteur/sujet quand celle-ci est assimilable à la distance source-sujet ?

Dès que la tête du flash n'est plus inclinée à 90°, c'est détecté par le flash (l'affichage de l'écran arrière change) et c'est transmis au boîtier, qui ne sait plus alors calculer la distance flash-sujet.
La mesure i-TTL perd de sa précision mais fonctionne encore.

En cas de flash déporté, c'est la même chose.

Dans les deux cas, l'éclair du flash est dosé de façon à rendre par un gris moyen ce qui est sous le collimateur actif, et ceci parce que le boîtier peut faire une mesure spot sur n'importe quel collimateur (spécificité de Nikon par rapport à Canon).

En résumé, pour le flash intégré et pour le cobra monté sur le boîtier en éclairage direct, le boîtier envoie une série de pré-éclairs qui lui permettent de mesurer l'écart de réflectance du sujet sous le collimateur avec le gris moyen. Si l'écart est faible (sans doute ±1IL) il n'en tient pas compte. Si l'écart est fort (cas d'un miroir, d'un mur très noir ou très blanc) il en tient compte et pondère la puissance de l'éclair en conséquence.

Si on utilise un flash cobra en éclairage indirect, déporté ou pas, le boîtier détecte cet usage et ne tient pas comte de l'information de distance de mise au point. Il utilise les pré-éclair pour déterminer la puissance du flash nécessaire pour mettre le sujet sous le collimateur dans le gris moyen.

zuiko

Citation de: seba le Janvier 25, 2018, 07:08:17
En attendant, ces images : objectif non D (pas d'info de distance) à gauche et D (info de distance) à droite.

Je confirme l'extrême sensibilité du rendu du flash intégré à la distance affichée sur l'objectif.
J'en viens à douter du fonctionnement TTL de ce flash, ou alors c'est le TTL du pauvre...
Le résultat que tu as constaté avec bonnette en étant la preuve.

seba

Citation de: zuiko le Janvier 25, 2018, 09:45:50
Je confirme l'extrême sensibilité du rendu du flash intégré à la distance affichée sur l'objectif.
J'en viens à douter du fonctionnement TTL de ce flash, ou alors c'est le TTL du pauvre...
Le résultat que tu as constaté avec bonnette en étant la preuve.

Ah tu as essayé ?
Bon d'après Tonton Bruno (comme il l'a expliqué sur le message ci-dessus), ce paramètre de distance est désactivé quand un flash cobra est utilisé en indirect.
Il y a quelqu'un chez Nikon qui a pensé que ce truc serait une bonne idée et voilà.

Tonton-Bruno

Voici des photos faites ce matin qui parlent d'elles-mêmes.




Comme l'info est détectée par le flash, elle est forcément transmise au boîtier.

Tonton-Bruno

Citation de: zuiko le Janvier 25, 2018, 09:45:50
Je confirme l'extrême sensibilité du rendu du flash intégré à la distance affichée sur l'objectif.
J'en viens à douter du fonctionnement TTL de ce flash, ou alors c'est le TTL du pauvre...
Le résultat que tu as constaté avec bonnette en étant la preuve.
Cela fonctionne correctement avec tous les objectifs mis sur le marché par Nikon au cours des 40 dernières années.

Si on met une loupe devant l'objectif pour fausser la distance de mise au point, le système i-TTL ne fonctionne plus et il faut passer en TTL simple sur le flash.

De toute façon la doc du flash précise bien qu'il ne faut pas essayer d'utiliser le flash cobra à moins de 60cm et c'est indiqué au dos du flash comme portée minimum.

En fait ça peut marcher avec le cobra même à quelques centimètres du capteur à condition d'utiliser un diffuseur et de passer en TTL simple sur le flash.
C'est expliqué dans la doc.

Un diffuseur est facile à bricoler à partir d'un bidon d'antigel translucide.