Quelle carte graphique Quadro --> Eizo CG 277

Démarré par PM, Février 23, 2018, 17:37:57

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paul.AU

Citation de: Dub le Février 24, 2018, 17:14:50
C'est pourtant bien ce que tu conseilles...

;D
Oui.
Ce que je conseille c'est une quadro d'entrée de gamme.
Petit rappel de la question peut-être ?
Citation de: PM le Février 23, 2018, 17:37:57
Pour accompagner un Eizo CG 277 finalement quelles seraient les meilleures cartes graphiques "quadro" ?

tenmangu81

Toutes les interventions vont dans le même sens : dans 99% des cas, une carte 8 bits suffira.

Si on utilise un logiciel qui peut travailler en 10 bits (Photoshop, par exemple) et qu'on fait de la retouche professionnelle, une carte 10 bits pourra être utile dans certains cas, très rares, de dégradés (tons chair par exemple).
Dans la pratique, il faut vraiment s'accrocher pour voir une différence entre 8 bits et 10 bits sur une photo, fut-elle une photo test, sur un écran calibré hardware.

Une carte nvidia 8 bits correcte est largement suffisante pour travailler en Open CL avec Capture One, par exemple, même lorsqu'on exporte de grandes quantités de fichiers images.

Maintenant, il est clair que qui peut le plus peut le moins, et que si on en a les moyens, on pourra faire face à ce 1% de cas que rencontrent les retoucheurs professionnels en achetant une carte Fire Pro ou une Quadro Pro.

Comme dit Fabrice, ce sujet a fait l'objet de nombreuses discussions il y a quelque temps, qui ont abouti aux mêmes conclusions.

paul.AU

Citation de: tenmangu81 le Février 24, 2018, 19:31:00
Maintenant, il est clair que qui peut le plus peut le moins, et que si on en a les moyens, on pourra faire face à ce 1% de cas que rencontrent les retoucheurs professionnels en achetant une carte Fire Pro ou une Quadro Pro.
S'il faut choisir entre deux cartes, autant prendre celle qui fait du 3x10bits nan ?
Une p400 c'est 170€, bien moins cher que plein de cartes dédiées jeux grand public...
A ce compte là, autant même pas acheter de carte graphique, tous les proc intel ont un chip graphique qui supportera largement un écran cg277  ;)

olivier1010

Citation de: Verso92 le Février 24, 2018, 18:51:50
C'est un sujet qui était un marronnier il y a quelques années (c'est un peu retombé depuis...).

Bien sûr qu'on voit une différence en visualisant sous Photoshop le fichier test d'AMD (RamP.psd) respectivement en 8 et 10 bits. Après, sur des vraies photos, bien malin qui verra la différence...
Ou alors, si c'est vraiment visible, il ne devrait y avoir aucune difficulté à le montrer ici.

Pour voir ce que ça donne réellement il faut essayer sur un moniteur 10 bits, calibré hardware de préférence en L* (ou sRGB), avec une application 10 bits et la connexion vidéo qui va bien, habituellement Display Port. Pas depuis un navigateur Internet, probablement limité à 8 bits, qui affiche une image jpeg de toutes façons limitée à 8 bits, et de plus sur un moniteur probablement 8 bits pour la plupart de ceux qui verront ce test.

Cela dit, comme je l'ai dit précédemment, sur des images en provenance d'un capteur photo, on ne voit pas de différences, sauf si des retouches ou des effets spéciaux (scènes 3D) ont été ajoutés sans un dithering suffisant (peut être par erreur).

Le 30 bits est alors utile pour détecter toute erreur et valider la retouche ou les effets spéciaux (ajout d'éléments 3D par exemple), afin d'être certain qu'à la projection, du banding n'apparaitra pas.

Le 10 bits, voir 12 bits en noir et blanc, est également utile en imagerie médicale, avec la courbe tonale DICOM (la plus perceptuelle de toutes, bien supérieure à L* car elle tient compte des conditions d'éclairage de la pièce) pour avoir un maximum de finesse dans le rendu des niveaux de gris. Il faut cela dit avoir un bon entrainement au niveau de la vision, et des conditions d'éclairage optimales pour lesquelles l'écran a été réglé, pour pouvoir profiter de la précision tonale de ces écrans.

Il est à noter également qu'en vidéo pro, sur du matériel broadcast, on ne tolère pas l'à peu près. C'est pour cela que le 10 bits existe en vidéo depuis bien plus longtemps qu'en photo. En vidéo pro, les moniteurs ont depuis longtemps supporté le 10 bits. Parce théoriquement, pour un spectateur doté d'un bon discernement des niveaux, 8 bits n'était pas suffisant, même dans les anciennes normes TV. Il faut dire aussi que le 10 bits est apparu en vidéo dans un environnement de codage YCbCr, 4:4:4, mais plus souvent 4:2:2, donc séparation luminance - chrominance avec un codage des niveaux de 16 à 240 au lieu de 0 à 255, plus une réduction de la résolution sur les canaux chrominance Cb et Cr pour le 4:2:2. le 10 bits était donc le bienvenu pour assurer un niveau de qualité optimal (éviter trop de pertes) à la prise de vue et en postproduction, avant passage sur des formats généralement encore plus destructeurs de qualité pour la diffusion (4:2:0 compressé par exemple).

Aujourd'hui tout cela vol un peu en éclat mais les formats supérieurs à 8 bits se généralisent avec l'avènement de la dynamique HDR (rendue possible par le OLED) et des espaces couleurs très larges. Pour la vidéo haut de gamme, la prise de vue se fait en raw, comme en photo, avec des fichier dont la résolution tonale est supérieure à 10 bits (souvent 14 bits comme en photo). Le format final peut être YCbCr et similaires, ou composantes RVB, dans un espace couleur TV Rec709 ou Rec2020 voir Rec2100, ou DCI pour le cinéma.

En fait si le 10 bits n'est pas (encore) indispensable voir utile en photo, c'est parce que d'une part la destination des images est souvent l'impression ou les moniteurs sRGB (donc des espaces couleurs et une dynamique dans lesquels le 10 bits ne s'exprime pas pleinement), et dans une moindre mesure parce que les applications phares sont encore en 8 bits (LR et C1).

Par contre en cinéma, les salles sont équipés avec des projecteurs qui supportent des espaces couleurs larges, jusque 12 bits par composante. Il faut donc, lors de la production, avoir les outils qui permettent de visualiser dans des conditions similaires pour ne pas avoir de surprises. Les applications pro 3D, ainsi que les applications de montage et retouche couleur (étalonnage) vidéo broadcast sont pratiquement toutes capables il me semble, de tirer parti d'une résolution tonale supérieure à 8 bits.

On se retrouve dans 5 à 10 ans, pour refaire le point sur le 30 bits en photo :)


asak

comme tu fais du petit format en 110 * 1800 cm et 12 couleurs avec gros fichiers; une petite carte va vite être essoufflée et t'énerver    surtout si tu travailles avec des delta serrés pour la repro  :D


tenmangu81

Citation de: olivier1010 le Février 24, 2018, 20:09:09
On se retrouve dans 5 à 10 ans, pour refaire le point sur le 30 bits en photo :)

Voilà !! Ceci dit, on espère bien !!

PM

Citation de: asak le Février 24, 2018, 20:25:50
comme tu fais du petit format en 110 * 1800 cm et 12 couleurs avec gros fichiers; une petite carte va vite être essoufflée et t'énerver    surtout si tu travailles avec des delta serrés pour la repro  :D



Merci pour vos interventions diverses.

En effet, bien vu  ;)  autant être en avance plutôt que d'avoir des regrets.
Je vise autant que possible la qualité dans mon travail et tout est bon pour y accéder, mes clients le méritent...

Verso92

#32
Citation de: olivier1010 le Février 24, 2018, 20:09:09
Pour voir ce que ça donne réellement il faut essayer sur un moniteur 10 bits, calibré hardware de préférence en L* (ou sRGB), avec une application 10 bits et la connexion vidéo qui va bien, habituellement Display Port. Pas depuis un navigateur Internet, probablement limité à 8 bits, qui affiche une image jpeg de toutes façons limitée à 8 bits, et de plus sur un moniteur probablement 8 bits pour la plupart de ceux qui verront ce test.

En ce qui me concerne :
- Nec PA241w (10 bits),
- étalonnage hardware avec SpectraView II + i1 Display Pro, en L*,
- connexion Display Port,
- Photoshop CS6 Extended configuré en 3 x 10 bits.

Citation de: olivier1010 le Février 24, 2018, 20:09:09
En fait si le 10 bits n'est pas (encore) indispensable voir utile en photo, c'est parce que d'une part la destination des images est souvent l'impression ou les moniteurs sRGB (donc des espaces couleurs et une dynamique dans lesquels le 10 bits ne s'exprime pas pleinement), et dans une moindre mesure parce que les applications phares sont encore en 8 bits (LR et C1).

De toute façon, pas de 16 bits en impression en standard sous Windows, seulement 8 bits... et personne, apparemment, pour s'en émouvoir.

olivier1010

Citation de: Verso92 le Février 24, 2018, 20:58:45
En ce qui me concerne :
- Nec PA241w (10 bits),
- étalonnage hardware avec SpectraView II + i1 Display Pro, en L*,
- connexion Display Port,
- Photoshop CS6 Extended configuré en 3 x 10 bits.

De toute façon, pas de 16 bits en impression en standard sous Windows, seulement 8 bits... et personne, apparemment, pour s'en émouvoir.

Avec certains rares RIP et imprimantes récentes l'impression 16 bits est possible sous Windows.


Verso92

Citation de: olivier1010 le Février 24, 2018, 21:05:47
Avec certains rares RIP et imprimantes récentes l'impression 16 bits est possible sous Windows.

Oui (c'est pour ça que je précisais "en standard").

tenmangu81

Citation de: Verso92 le Février 24, 2018, 20:58:45
De toute façon, pas de 16 bits en impression en standard sous Windows, seulement 8 bits... et personne, apparemment, pour s'en émouvoir.

??? Sous Mac OSX, on peut imprimer en 16 bits avec Photoshop CS6.
Ceci dit, malgré mes méticuleuses observations, je n'ai pas pu détecter de différences entre une impression 16 bits et une impression 8 bits en A3+.

Verso92

Citation de: tenmangu81 le Février 24, 2018, 21:52:48
??? Sous Mac OSX, on peut imprimer en 16 bits avec Photoshop CS6.

Oui, sous Mac. Pas sous Windows...

(mais il faut le savoir, hein !)

Citation de: tenmangu81 le Février 24, 2018, 21:52:48
Ceci dit, malgré mes méticuleuses observations, je n'ai pas pu détecter de différences entre une impression 16 bits et une impression 8 bits en A3+.

Ça ne me surprend pas plus que ça...

Phil_C

L'intérêt de la Quadro, c'est le 10 bits, mais en ce qui concerne l'acceleration GPU et le nombre de processeurs CUDA, les cartes GTX 10xx et au delà supplantent toutes les quadros, qui sont en plus 4 à 5 fois plus chères https://www.videocardbenchmark.net/directCompute.html
Peut être faut t'il acheter la moins chère et la plus basique des Quadro uniquement pour le 3*10 bits et une carte GTX pour les calculs OpenCL.
A noter que les cartes GTX1070 et 1080 sont 3*10 bits en natif, mais que le driver bloque cette possibilité pour forcer l'achat d'une quadro. Il y a fort à parier que ce verrouillage sautera un jour, le marché des quadros est beaucoup trop restraint pour justifier les investissements en R&D necessaires pour coller aux filières de production des GTX (16 nm).

asak

Citation de: PM le Février 24, 2018, 20:57:31
Merci pour vos interventions diverses.

En effet, bien vu  ;)  autant être en avance plutôt que d'avoir des regrets.
Je vise autant que possible la qualité dans mon travail et tout est bon pour y accéder, mes clients le méritent...

En effet d autant plus que ton traceur est en 16 bits il me semble  ;)

olivier1010

Citation de: tenmangu81 le Février 24, 2018, 21:52:48
??? Sous Mac OSX, on peut imprimer en 16 bits avec Photoshop CS6.
Ceci dit, malgré mes méticuleuses observations, je n'ai pas pu détecter de différences entre une impression 16 bits et une impression 8 bits en A3+.

En ce qui concerne l'impression, comparer le 8 bits et le 16 bits pose diverses problèmes :

- il faut un contraste suffisant pour que l'œil puisse détecter une différence. Donc papiers brillants, encres noires très denses, et éclairage puissant du tirage. Ce n'est pas le cas la plupart du temps, sauf peut être certains tirages noir et blancs avec des encres spéciales, dans des conditions d'éclairage intense.
En médecine certaines boites à lumières pour observer les films radio disposent d'un rétro éclairage très puissant. Etant donné que le densité de noir sur ces films radio peut être très élevée, la dynamique est nettement plus élevée que sur un tirage. Il est donc probablement beaucoup plus facile de voir une différence entre impression 8bits et 10 bits ou plus. Et dans ce cas l'impression 16 bits se justifie pleinement.

- imprimer en 16 bits ne veut pas forcément dire que la trame d'impression est réellement 16 bits. D'ailleurs elle ne l'est probablement jamais, 10 bits étant largement suffisant dans tous les cas, pour une trame d'impression destinée à un tirage.
Je soupçonne certains drivers de n'être 16 bits que dans la façon dont ils traitent les données, c'est à dire qu'ils sont capable de transmettre les données en 16 bits jusqu'à l'imprimante, mais pas forcément d'imprimer avec une vrai trame 16 bits. Cela dit, il est probable que transmettre les données à l'imprimante en 16 bits, puisse apporter une légère amélioration, si l'imprimante dispose d'un algorithme de dithering sachant tirer partie des données 16 bits.

Pour faire une vrai comparaison, il faudrait utiliser un RIP attaquant l'imprimante en mode 1 bit, afin que la trame soit totalement gérée par le RIP. Certains RIP peuvent le faire, y compris, récemment avec une vrai trame "16 bits". L'intérêt est cela dit limité pour des tirages papier jet d'encre, car selon des (nombreux) tests que j'ai réalisé, utiliser une imprimante jet d'encre dans ces conditions ne délivre pratiquement jamais des résultats aussi satisfaisants que lors de l'utilisation du mode RGB, et parfois de loin. Et cela demande une grosse quantité de travail pour optimiser les réglages de trame et les profils ICC multi-encres.

D'autre part il y a un inconvénient à utiliser des trames dont la gamme tonale est supérieure à 8 bits : l'augmentation du nombre de niveaux disponibles se fait au détriment de la résolution (argument à mettre entre parenthèse, car avec les trames aléatoires la relation entre gamme tonale et résolution n'est pas si marquée qu'avec une trame classique.


tenmangu81

Merci Olivier pour ces utiles précisions (et pour les précédentes !!).

olivier1010

#41
Citation de: tenmangu81 le Février 25, 2018, 14:17:34
Merci Olivier pour ces utiles précisions (et pour les précédentes !!).

:)

petite correction de mon dernier message :

L'augmentation du nombre de niveaux disponibles (valeurs tonales ou nuances) dans une trame se fait au détriment de la linéature de trame (en lpi), et non pas de la résolution (en dpi).

Tout du moins pour une trame classique à motifs géométriques pour laquelle il existe une relation directe mathématique simple entre nombre de niveaux et linéature de trame. Pour une trame stochastique ou hybride, la relation n'est pas aussi évidente et dépend des algorithmes utilisés. Ces trames plus modernes permettent d'obtenir, en fonction de l'efficacité des algorithmes utilisés, une "linéature" plus fine à nombre de niveaux identiques, par rapport à une trame à motifs géométriques. J'ai pris soin de mettre le terme "linéature" entre guillemets car on ne peut plus vraiment parler de linéature pour une trame stochastique.

Mais dans tous les cas la résolution est fixe et dépend uniquement de la taille et de l'écartement entre les buses de la tête d'impression.

Il faut garder en tête, que l'impression jet d'encre au final n'est ni 8 bits ni 16 bits, mais 1 bit par couleur d'encre * : une goutte d'encre est déposée ou non. C'est la façon dont sont déposées les gouttes d'encre, leur écartement, leur position et leur nombre, qui permet, par un effet de juxtaposition, de donner l'impression visuelle d'une gamme de tons différents de la couleur réelle de l'encre.
 
* en réalité, l'impression sur une jet d'encre moderne à taille de goutte variable se fait avec un bit supplémentaire, afin de permettre la sélection de la taille de goutte. Certains RIP utilisés en mode trame permettent de gérer cette taille de goutte.

 
Les détails de la relation entre linéature de trame, taille de point de trame, et nombre de niveaux tonals simulés :

http://www.ericfreelance.com/fiches.php?1.1.le-point-et-la-lineature-de-trame

http://www.trame-aleatoire.fr/articles/difference-entre-dpi-et-lpi-180

"La finesse de la résolution des périphériques de sortie combinée à la finesse de la linéature de trame aura donc une conséquence sur le nombre de nuances restituées sur le document produit."

Pour une résolution donnée, plus la trame est fine, plus le nombre de nuances (ou valeurs tonales, ou niveaux) restituées est faible.

8 bits = 256 nuances

10 bits = 1024 nuances

16 bits = 65 536 nuances.

On voit bien qu'une trame 16 bits (en réalité totalement inutile pour l'impression) nécessiterait une taille de point bien trop fine pour être possible techniquement, à moins d'accepter une linéature de trame très grossière. 9 ou 10 bits est probablement un maximum qu'il n'est pas souhaitable de dépasser, tant sur le plan technique que sur le plan des possibilités de discernement des niveaux par la vision humaine.

Donc le terme "impression 16 bits" seul ne veut rien dire, s'il n'y a pas plus de détails fournis sur la méthode utilisée pour définir la trame d'impression.

;)

tenmangu81

Citation de: olivier1010 le Février 25, 2018, 17:00:12
Donc le terme "impression 16 bits" seul ne veut rien dire, s'il n'y a pas plus de détails fournis sur la méthode utilisée pour définir la trame d'impression.

Il s'agit, en fait, de l'envoi des données à l'imprimante (en 16 bits ou en 8 bits), et non de l'impression.

Verso92

Citation de: tenmangu81 le Février 25, 2018, 18:10:25
Il s'agit, en fait, de l'envoi des données à l'imprimante (en 16 bits ou en 8 bits), et non de l'impression.

C'était clair, mais finalement, il n'est peut-être pas inutile de préciser...

asak

Donc le terme "impression 16 bits" seul ne veut rien dire, s'il n'y a pas plus de détails fournis sur la méthode utilisée pour définir la trame d'impression.
Tu t'emballes  ;)
Faut pas mélanger; technologie interne constructeur et système normé
par exemple photoshop fichier 8, 16, 32 bits,  aussi il affiche toujours 256 niveaux au lieux de 1024 c'est du bidouillage interne
Tout comme espace de calcul et espace de travail ou même conversion et extrapolation
Ces machines d'une certaine façon c'est du grand public pour une utilisation pro et c'est pas de l'imprimerie .
8 ou 16 bits ?  3 ou 12 couleurs ? relatif ou perceptif ? c'est une question de compromis technologique avec leur boite noire ou seul le résultat compte.
Extrait doc canon https://www.canon.fr/about_us/press_centre/press_releases/business_solutions_news/fr_2010_04_23_imageprograf.aspx         
produire une gamme de couleurs étendue de plus de 20 % par rapport aux précédents modèles, avec à la clé une reproduction chromatique de qualité supérieure.
Les nouvelles encres LUCIA EX permettent une production d'impression de meilleure qualité avec des noirs plus intenses et plus nets, ainsi que des dégradés de couleurs extrêmement riches. Il est en outre possible de restituer les plus infimes détails dans les zones sombres des photographies.




PM

Merci pour vos interventions.

Cela se complique  ;D
Le choix idéal n'est pas aussi simple qu'il n'y parait !

;)

tenmangu81

Pour l'impression, les espaces couleur des imprimantes étant relativement limités, travailler avec une carte 8 bits me semble suffisant.
Les cartes Pro en 10 bits ne seront utiles que dans les rares cas que j'ai signalés plus haut.
Dans quelques années, le 10 bits sera la norme, mais le matériel dont on dispose aujourd'hui aura aussi fait son temps  :D

olivier1010

Citation de: asak le Février 25, 2018, 19:00:34
Donc le terme "impression 16 bits" seul ne veut rien dire, s'il n'y a pas plus de détails fournis sur la méthode utilisée pour définir la trame d'impression.
Tu t'emballes  ;)
Faut pas mélanger; technologie interne constructeur et système normé
par exemple photoshop fichier 8, 16, 32 bits,  aussi il affiche toujours 256 niveaux au lieux de 1024 c'est du bidouillage interne
Tout comme espace de calcul et espace de travail ou même conversion et extrapolation
Ces machines d'une certaine façon c'est du grand public pour une utilisation pro et c'est pas de l'imprimerie .
8 ou 16 bits ?  3 ou 12 couleurs ? relatif ou perceptif ? c'est une question de compromis technologique avec leur boite noire ou seul le résultat compte.
Extrait doc canon https://www.canon.fr/about_us/press_centre/press_releases/business_solutions_news/fr_2010_04_23_imageprograf.aspx        
produire une gamme de couleurs étendue de plus de 20 % par rapport aux précédents modèles, avec à la clé une reproduction chromatique de qualité supérieure.
Les nouvelles encres LUCIA EX permettent une production d'impression de meilleure qualité avec des noirs plus intenses et plus nets, ainsi que des dégradés de couleurs extrêmement riches. Il est en outre possible de restituer les plus infimes détails dans les zones sombres des photographies.



Pro ou pas pro, une imprimante jet d'encre fonctionne de la même façon. Sauf que les imprimantes pro donnent accès à l'impression 1 bit (half tone). Les imprimantes grand public sont généralement limitées au mode RVB.


Au final, quelque soit l'imprimante, des données 1 bit pour chaque couleur d'encre sont envoyées à la tête d'impression, avec en amont des données qui arrivent la plupart du temps sur 3 fois 8 bits en trichromie RVB.

Le passage de 3 fois 8 bits à x fois 1 bit s'opère par une séparation couleur plus un tramage. La conversion se fait soit dans l'imprimante et son driver d'impression, soit dans un RIP.

Pour les encres light, il ne s'agit pas d'une séparation à proprement parler, mais d'une sélection / mélange des encres par un système de courbes de mélange.


En imprimerie offset c'est la même chose. Sauf que la tête d'impression est remplacée par autant de plaques 1 bit que de couleurs d'impression.

Les imprimantes jet d'encre pro permettent de reproduire exactement ce qui ce passe en imprimerie, depuis un RIP, c'est à dire qu'on peut leur envoyer des données séparées et tramées en 1 bit par couleur. On a donc accès à tous les réglages qu'on peut avoir en imprimerie : type et linéature de trame, limites d'encrage global et limites d'encrage par couleur, calibration des couleurs par un profil ICC multi canaux.

Ce mode de fonctionnement permet de simuler sur une jet d'encre jusqu'à la trame d'impression offset. Il est appelé mode "HTM" ou "Half Tone Module"

Par exemple pour une Epson 7900 dotée de 10 cartouches d'encres qui fonctionnent en simultané, voici comment se décompose l'impression en passant par un RIP en mode 1 bit :

- envoi des données, généralement 8 ou 16 bits RVB, normées avec un profil couleur ICC, vers le rip

- séparation CMJNOV (cyan, magenta, jaune, noir, orange , vert) dans le RIP par un profil ICC multi canaux. Des limites d'encrage initiales sont appliquées à ce moment par le profil ICC.

- application des limites d'encrage hard

- application des courbes de mélange des encres light

- tramage 1 bit avec gestion ou non de la taille de goutte.

- envoi des données 1 bit par couleur d'encre vers l'imprimante



Pour une imprimante grand public, c'est la même chose. Sauf que tout est géré dans l'imprimante avec son driver, qui reçoivent des données RVB 8 bits, et parfois, rarement, 16 bits. C'est le mode de fonctionnement dit RVB.

C'est aussi le mode le plus performant en terme de qualité d'impression, car la séparation / mélange light / limites des encrages / tramage / contrôle de taille de goutte sont réalisés par des algorithmes (très) optimisés par le fabriquant de l'imprimante. Algorithmes que les RIP ne connaissent pas. Ils sont plus basiques à ce niveau parce que destinés à l'origine pour l'impression offset.

C'est pour cette raison que les RIP disposent aussi, pour le jet d'encre, du mode RVB. Dans ce cas, le RIP utilise les drivers RVB de l'imprimante et donc ne s'occupe plus de toute la partie séparation / contrôle des encrages et tramage. Ce n'est donc plus vraiment un RIP, seule sa partie gestion des impressions / conversion vectoriel vers bitmap /calibration couleur ICC / imposition est utilisée.

Les RIP entrée de gamme (ou dédiés à la photo) ne disposent d'ailleurs que de ce mode RVB, en jet d'encre. Ce qui est largement suffisant, et fortement préférable, pour l'impression photo.
Le mode HTM étant plus destiné au proofing offset ou pour l'utilisation d'encres spéciales, par exemple en noir et blanc, ou pour des encres tons directs ou blanches, ou utiliser des couleurs complémentaires différentes de celles prévues par le fabriquant de l'imprimante.

Epson n'aime pas ces utilisations détournées d'ailleurs, et a fait en sorte que l'utilisation de couleurs d'encres autres que celles d'origine ne soit plus possible sur certains RIP commerciaux.


asak

On ne va pas compliquer l affaire puisque la plaquette canon est hors "rip".
A partir du moment ou on est avec des  couleurs saturées et que le gamut dépasse allégrement le rvb et que les surfaces saturée en dégradé soit suffisamment grande on ne peut pas echapper au 16 bits puique on a que deux choix possible.8 ou 16 pour donner l info
a l'imprimante Mais je n évoque pas la gestion de la tête