L'aventure continue !

   On a beau ne pas être un nostalgique du passé, comment ne pas ressentir un petit pincement au cœur quand on attaque l’écriture de son 400e édito ?
    Depuis les premiers numéros de Chasseur d’Images, j’ai pris l’habitude de livrer ici nos petits secrets de fabrication, nos coups de cœur et nos misères, nos projets et nos rêves, bref, tout ce qui concerne directement la vie du magazine qui vous est cher.
   On y a parlé image et technique, levé pas mal de lièvres et quelques polémiques ; j’y ai défendu une certaine conception de la photographie et du matériel avec lequel nous traduisons nos émotions en souvenirs partageables.
   Vous avez visiblement apprécié car vous avez fait de Chasseur d’Images le plus lu de tous les magazines photo, position que nous tenons sans défaillir depuis plus de 35 ans.
   Aussi, comment ne pas vous dire… merci ?

   Merci de nous faire confiance quand les résultats de nos tests guident le choix de votre équipement.
   Merci de croire que l’expertise d’une équipe qui, depuis 400 numéros, a testé à peu près tout ce qui est sorti, vaut plus que l’avis de blogueurs à l’affût de quelque petit cadeau.
   Merci de réagir quand vous n’êtes pas d’accord, quand un article vous gratte ou qu’un sujet vous fâche.

   Quand, avec mon inséparable petite Marie, nous avons ébauché le sommaire du n° 1, nous ne pensions pas que ce bébé de papier atteindrait un jour les 60.000 pages. J’avais alors la prétention de réaliser le magazine que j’aurais aimé lire et c’est cette ligne de conduite qui a guidé la suite.

   Il y a, chaque mois, le magazine que l’on rêvait de faire… et celui que l’on est parvenu à réaliser ; mais les deux sont parfois assez différents ! Un magazine ne se conçoit pas comme un livre, car ceux qui le rédigent sont en permanence soumis à un dictateur impitoyable, le délai de bouclage. On a beau savoir que, le 30 de chaque mois, il est trop tard pour ajouter une virgule ou un accent, corriger une faute qui fait honte ou affiner encore la conclusion d’un article, c’est fini : les rotatives ont démarré et la bande de papier qu’elles déroulent n’est plus qu’un tapis coloré.

   Résultat, notre aventure a l’allure d’un feuilleton, avec ses épisodes, ses suites et ses rebondissements. Un feuilleton que certains prennent en route, le temps d’y glaner quelques idées, conseils ou enseignements et que d’autres suivent assidûment.

   Je sais qu’il y a, parmi vous, des Lectrices et Lecteurs de la première heure et d’autres, qui nous ont découverts récemment. Lors des salons et festivals, j’ai plaisir à échanger avec tous car ce dialogue est à la fois agréable et nécessaire pour éviter qu’un magazine devienne une tribune à sens unique.

   Chaque mois, la rédaction propose une couverture et un sommaire ; c’est notre menu! Libre à chacun de pousser la porte ou non, de goûter et de savourer. Un exercice auquel notre petite équipe se livre depuis 400 numéros… avec la ferme intention de continuer encore longtemps, tant que, grâce à votre indispensable soutien, nous pourrons prolonger cette très belle histoire.
   Merci, vraiment merci !

Guy-Michel Cogné

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