La disparition de Milos Forman nous donne l’occasion d’évoquer Mary Ellen Mark, le réalisateur et la photographe ayant partagé une longue amitié professionnelle. Après l’avoir aidé à trouver l’actrice principale de Taking off (Linnea Heacock figurait dans un reportage de Mark sur la communauté hippie de Central Park), la reporter suivit le cinéaste sur les plateaux de plusieurs films, dont Hair ou Vol au-dessus d’un nid de coucou. Et c’est à la suite du tournage de ce dernier qu’elle réalisa l’une de ses œuvres les plus marquantes, « Ward 81 », reportage étalé sur trente-six jours, durant lesquels elle photographia les femmes internées dans le quartier sous haute surveillance de l’Oregon State Mental Institute. Pour en savoir (et en voir) plus, il faut impérativement relire cette interview donnée par Mary Ellen Mark en 2013, soit deux ans avant son décès.


Laurent Ballesta a les honneurs du National Geographic pour son récent projet « 700 requins dans la nuit ».


Avec le refus de la Mairie de Lille d’accueillir les « Transphotographiques » au Tri Postal, l’avenir de la Maison de la Photographie de Lille semble plus qu’incertain. Olivier Spillebout, son directeur, s’en émeut dans une lettre ouverte à l’adjointe à la culture de la Mairie.


Après la révélation des nommés en février dernier, le jury du World Press Photo 2018 vient de désigner les lauréats de chaque catégorie. Le premier prix de la section “Spot news” (qui équivaut plus ou moins au Grand Prix) a été remis à Ronaldo Schemidt pour une photo de manifestant vénézuélien transformé en torche humaine. Un cliché puissant qui a suscité des commentaires parfois malvenus quand on sait les difficultés que rencontrent les photojournalistes pour exercer leur métier et en vivre. Plus constructive est la position de Laurent Abadjian, qui se demande si le jury du World Press Photo ne se trompe pas de voie en primant l’image la plus spectaculaire. Peut-être le journaliste de Télérama trouvera-t-il son compte dans le palmarès du Prix Pulitzer ou, plus sûrement, dans l’œuvre d’Andrea Bruce, reporter au long cours qui vient de recevoir le prix Anja Niedringhaus du courage en photojournalisme.


« Clique clac » ne pouvait évidemment pas passer sous silence la banque de sons dont tout le monde parle, d’autant moins que les appareils photo vintage y sont très bien représentés.


Malaimée parce que méconnue, la communauté tsigane bénéficie d’un éclairage nouveau grâce à l’exposition actuellement proposée par le Musée national de l’histoire de l’immigration (Paris 12e) qui s’intéresse à la représentation des Roms dans l’histoire de la photographie. Riche en textes et en images, ce mini-site conçu par le Musée en offre un aperçu plus qu’exhaustif.


À l’occasion de la « Journée de la Terre » (ce dimanche 22 avril), l’ONG Surfrider se joint à ArtPhotoLimited pour une vente de photos sur le thème de l’eau. Les clichés, en édition limitée à 30 exemplaires, ont été réalisés par Jashim Salam, Nick Pumphrey et Damien Poullenot. L’opération se déroule du 22 au 30 avril sur www.artphotolimited.com et au corner d’ArtPhotoLimited (BHV Marais, Paris 4e).


(Sou)rions un peu avec Nicolas Portnoi, photographe de rue à l’œil aiguisé, Peter Csakvari, metteur en scène minutieux et inventif, et John Wilhelm, « photoholic » qui n’hésite pas à entraîner ses filles dans ses délires.


Une enquête de PetaPixel révèle les pratiques douteuses de Martin Stavars, l’homme derrière l’International Photographer of the Year, les Monochrome Awards, Fine Art Photography Awards, ND Awards et Monovisions Photography Awards. Plus que jamais, méfiez-vous des concours payants en ligne.


Réunis à la Villa Pérochon de Niort depuis la mi-mars, les huit photographes en résidence dans le cadre des Rencontres de la Jeune photographie ont livré le week-end dernier le fruit de leur travaux. Retour en trois temps sur ce rendez-vous avec les interviews de Corinne Mercadier (conseillère artistique de cette édition), Patrick Delat (directeur de la Villa Pérochon) et Lisa Gervassi (artiste en résidence).


On termine en mode « Questions pour un champion » :
Inventé en 1925 par Anatol Josepho et apparu en France trois ans plus tard, je ne trouve mon nom définitif qu’en 1936. Lieu fermé dans un espace ouvert, je démocratise l’acte de se faire tirer le portrait en laissant au sujet le soin de gérer sa pose et la prise de vue. Annonciateur pour certains de la mode du selfie, j’ai été détourné de mon emploi premier par des artistes aussi divers qu’André Breton, Richard Avedon, Cindy Sherman ou JR. J’apparais dans des scènes marquantes de Superman ou du Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Je suis, je suis, je suis

 

“Clique clac”, c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.

Visuel d’ouverture : Milos Forman being mooned by Treat Williams on the set of Hair, Central Park, Manhattan, New York 1978. Photo de Mary Ellen Mark.