Puisque la musique est censée adoucir la peine, reprenons nos « clique clacs » en nous intéressant aux liens qu’elle entretient avec la photographie. Oui, mais par où commencer ? Eh bien, peut-être par Robert Doisneau dont une exposition actuellement présentée à Lignières-en-Berry explore un pan méconnu de l’œuvre : ses portraits des grands noms de la chanson française. À compléter par les mots de Tony Frank commentant sa première séance photo avec Gainsbourg ou, pour les plus curieux, par les nombreux documents d’archives récemment mis en ligne par la Sacem. Plus près de nous, Vincent Delerm s’adonne avec un égal plaisir à l’écriture de textes et à la prise de vue, rejoignant ainsi son illustre consœur Patti Smith dont l’arrivée sur Instagram a suscité quelques commentaires. Restons chez les Anglo-Saxons avec Tom Murray, photographe britannique aujourd’hui âgé de 75 ans, qui se souvient de ce mémorable jour de l’été 1968 où son chemin croisa celui des Beatles. C’est un autre flashback, cette fois-ci sur la scène hip-hop du Bronx et sur son rayonnement, que propose à Washington le National Museum of African American History & Culture. Un accrochage fort de 400 images vintage où la pochette polémique du dernier Pusha T pourrait avoir sa place… ou pas. Durcissons le ton avec la scène metal islandaise mise en images par Verði ljós avant de conclure sur une note plus joyeuse avec « Humans against music », série de Reuben Radding portée par les mines concentrées ou hilares des apprentis chanteurs d’un bar karaoké de Brooklyn.


La Montréalaise Eve Tagny n’a pas remporté le CAP Prize, mais le simple fait d’avoir été nommée pour « Lost love », série hautement personnelle et douloureuse, constitue un gros move pour sa carrière.


À quoi peut bien servir un capteur Cmos de 20×20 cm ?


À l’heure des ultimes révisions, le doux dingue Jordan Matter nous emmène à la bibliothèque publique de New York pour un « 10 minutes photo challenge » tout en souplesse.


Les amateur.e.s de podcast et de photographie au féminin sont vernis ces temps-ci : Jane Evelyn Atwood chez Laure Adler, Cindy Sherman chez Charles Dantzig et Valérie Jouve chez Marie Richeux. Merci le service public !


Si vous habitez Paris ou si vous êtes de passage dans la capitale, voici 20 idées de sorties : 13 expos photo suggérées par Télérama, à quoi s’ajoutent 5 expos gratuites retenues par Beaux Arts Magazine, le choix unique mais ô combien judicieux du Monde et, pour faire le compte, notre coup de cœur du moment : « In the shadow of the pyramids » de Laura El-Tantawy, visible à la Scam jusqu’au 18 octobre (ou, pour les non Parisiens, sur ce site dédié).


L’une est documentariste, l’autre est photoreporter. Camille et Gilles ont en commun d’avoir été mis en garde à vue pendant 48 heures alors qu’il couvrait en mai dernier l’occupation du lycée Arago.


« Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un bourgeois d’entrer dans le royaume de Scampia. » Écrivain et photographe passé par la Camorra quand il était adolescent, Davide Cerullo a les cadrages et les mots justes pour décrire la jeunesse désœuvrée du quartier napolitain de la Scampia.


On finit comme on a commencé, c’est-à-dire en musique, avec une playlist éclectique mettant à l’honneur des photographes célèbres.

Man Ray par The Futureheads
Edward Muybridge par Seamus Cater & Viljam Nybaka
Cindy Sherman par Borghesia
Walker Evans par Sasha Papernik
Francesca Woodman par Los Caramelos
Sophie Calle par Of Montreal
Nadar par Taylor Haskins
David Hamilton par Kahimi Karie
Weegee par Les Hommes
Dorothea Lange par High Sunn
Cecil Beaton par Would-Be-Goods
Annie Leibovitz par Timbuktu
Kertész par A Hawk and a Hacksaw
Lee Miller par Simon Hayden