Le journal l’Humanité est menacé de disparition et, quoi que l’on pense des engagements du quotidien fondé par Jean Jaurès en 1904, c’est un coup dur pour la photographie. Car au-delà de ses pages culturelles, exigeantes et éclairantes (cf. cette récente chronique du livre d’Alain Wuillaume, Coordonnées 72/18, objet photographique pourtant difficile à cerner), l’Humanité c’est d’abord et surtout un fonds iconographique d’une richesse incomparable (plus de deux millions d’images, pour la plupart inédites), dans lequel ont puisé et puisent encore les chercheurs et historiens (ce qu’expliquait très bien Laetitia Real-Moretto dans cette vidéo de 2017). Tout au long du XXe siècle, des photojournalistes professionnels ont contribué à l’illustration du journal, mais entre 1950 et la fin des années 1990, celui-ci s’est également appuyé sur un efficace réseau de correspondants locaux qui, souvent à titre bénévole, couvraient l’actualité sociale, culturelle, sportive de la région Ile-de-France. Regards collectifs, le site qui leur est consacré, montre assez bien l’ampleur de leur travail. À propos de travaux d’ampleur, on vous conseille cet article de Joël Clesse et Maxime Courban, valeureux archivistes qui ont assuré la prise en charge du fonds iconographique de l’Huma (déposé depuis 2003 aux archives départementales de Seine-Saint-Denis).


Depuis deux ans, Vincent Jarousseau documente la vie des classes populaires de Denain. Un travail qui, de fil en aiguille, l’a conduit à couvrir les manifestations des Gilets jaunes. En attendant, la publication d’un livre sur le sujet (Les racines de la colère aux éditions Les arènes), on peut voir une partie de ses images aux Archives nationales (Paris 3e) au sein de l’ambitieuse exposition « Mobile/Immobiile ». C’est dans ce cadre que le photographe a répondu aux questions de Metropolis (Arte).


Chaque année, quand les grands froids font leur retour, Rachel Symes tape « Freuchen and Dagmar » dans la barre de son moteur de recherche, juste pour le plaisir de revoir cet incroyable portrait réalisé en 1947 par Irving Penn.


Kodak détient un nouveau record du monde.


Photographes professionnels, la 11e édition du concours des « Photographies de l’année », organisé par notre confrère Profession Photographe, attend vos contributions. Certaines catégories apparaissent, d’autres fusionnent, et un nouveau Prix a été créé en hommage à Guy-Michel Cogné. Pour télécharger le bulletin d’inscription, le règlement ou la liste des catégories, c’est ici que ça se passe. Date limite d’envoi des images : le 28 février.


Enlevé (avec James Foley) en 2012 par l’Etat islamique, puis apparu sporadiquement dans des vidéos de propagande, le photographe John Cantlie serait toujours en vie, si l’on en croit les dernières déclarations de Ben Wallace, ministre d’Etat à la sécurité britannique.


Base photographique constituée sous le régime des Creative Commons, Iwaria vient réparer un manque constaté par la communauté africaine et vérifié par Aurelle Noutahi, sa cofondatrice : « L’idée de créer Iwaria est venue d’un problème personnel que j’ai rencontré, celui de ne pas trouver des images africaines de qualité pour illustrer mes projets. Je ne trouvais simplement pas des images de cette Afrique que je vis et connais. Et malheureusement, l’Afrique ne se retrouve souvent bien illustrée dans les médias et particulièrement sur Internet que quand il s’agit de la pauvreté, des maladies, des dictateurs criminels, des guerres civiles et ethniques, de la famine, de la violence, etc. » Le reste de l’interview est à lire dans ce billet de blog de Hawa-Kany.


Vu son intitulé assez restrictif, on ne s’attendait pas à ce que le concours « Art of building photographer of the year » soit aussi éclectique. Évidemment, on trouve pas mal de vues spectaculaires parmi les finalistes mais pas que…


Peut-on photographier les dinosaures ? Tel est le drôle d’intitulé et le point de départ de la conférence donnée le 17 janvier dernier à l’École des hautes études en sciences sociales par André Gunthert, historien des cultures visuelles. Comme on s’en doute, il est moins question ici de science-fiction que de déconstruction des images documentaires à mesure que nos connaissances sur un sujet progressent.


Comme le disait récemment François Morel, n’attendez pas qu’avril soit venu pour visiter l’exposition « Doisneau et la musique » qui se tient pour trois mois encore à la Philharmonie de Paris. Entre autres facéties, vous y verrez l’intégralité des clichés réalisés par Doisneau avec Maurice Baquet, son « professeur de bonheur ». Et si le sujet vous inspire, vous pouvez même participer à la programmation de l’émission Allegretto (France Musique) du vendredi 8 février.

“Clique clac”, c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.
Visuel d’ouverture : capture de la page d’accueil du site Regards collectifs