Si vous pensez que la qualité d’un reportage se juge sur sa capacité à révéler et à déranger, alors ne manquez pas ce sujet de Martina Cirese. Il ouvre un monde dont on ne soupçonnait pas l’existence, celui des bébés « reborn », des poupées plus vraies que nature qui se vendent des milliers d’euros. Loin des commentaires moqueurs que suscite la communauté des « reborners », la photographe italienne a souhaité savoir ce qui motivait les acquéreurs de ces nourrissons hyperréalistes. Son périple à travers l’Europe lui a appris que ce geste tient plus souvent de l’artistique ou de la thérapie que de la déviance. Autre préjugé battu en brèche, celui du sexe des acheteurs : « J’ai rencontré majoritairement des femmes lors de mon travail photographique, mais il y a aussi des hommes, des couples hétérosexuels ou homosexuels, qui ont des enfants, envie d’en avoir ou vivent seuls sans jamais avoir été parents ». La série « Do women dream of synthetic kids ? » est visible en intégralité sur le site de l’auteure.


« Est-il encore possible d’exercer son métier sereinement, sans compromission, avec un brin de rémunération ? » Si vous ne l’avez pas déjà fait, lisez la tribune de Mat Jacob publiée la semaine dernière chez nos confrères et consœurs de 9lives.


Avant d’en livrer le palmarès définitif, les organisateurs du Wellcome Photography Prize 2019 ont dévoilé les finalistes de ce concours dédié à la photographie scientifico-médicale (au sens large). Présenté ainsi, ça ne fait pas forcément envie mais on vous invite vivement à cliquer sur les photos sélectionnées et à lire les histoires qui se cachent derrière. Les images de la catégorie « Hidden worlds » (illustrant le cancer du sein chez l’homme, le métier d’assistante sexuelle ou le travail à la morgue de Medellin) sont, à ce titre, édifiantes.


Avant d’être le portraitiste reconnu et encensé que l’on sait, Jean-Baptiste Huynh eut une brève carrière d’acteur. Il joua le fils adoptif de Catherine Deneuve dans Indochine puis refusa le rôle titre de L’Amant pour se consacrer à la photographie. Cette histoire (et bien d’autres), le Franco-Vietnamien l’a racontée à Yasmine Chouaki lors de son passage dans l’émission « En sol majeur » (RFI).


Une source et un réflecteur, il n’en faut pas plus pour créer un éclairage Rembrandt (caractérisé par un triangle de lumière sous l’œil du modèle). Images et schémas à l’appui, JasenkaG vous donne la marche à suivre (en anglais).


Disparu en 1954 dans un accident de voiture, Werner Bischof n’aura pas eu le temps de voir les photos qu’il avait prises quelques mois auparavant aux Etats-Unis. Lesdits clichés sont visibles sur le site de Magnum, mais c’est la première fois qu’une galerie (en l’occurrence la David Hill Gallery de Londres) en expose les tirages.


Delfina Carmona se met en scène dans des jeux d’ombre et de lumière bien moins simples qu’il n’y paraît. Et à l’heure de citer ses influences, la photographe argentine en reconnaît une seule : « les peintures d’Edward Hopper ».


On célèbre cette année le centenaire de la mort de Victor Segalen, ethnographe et poète qui a inspiré au festival « Photos en poésie » de Landivisiau sa programmation. Chacun des exposants a posé son regard sur l’œuvre du sinologue, les uns s’intéressant à l’idée d’exotisme, les autres à ce qui unit l’Occident et l’Orient. Huit propositions au total, chapeautées par le « Voyage au pays du Réel » de Thierry Girard, un travail issu d’un triple périple (en 2003, 2005 et 2006) sur les pas de Victor Segalen. À voir au cœur de la ville de Landivisiau (Finistère), jusqu’au 22 septembre.


Séquence déconnempression
Pourquoi, mais pourquoi ?
• 100% malaise
• Connaissez-vous la Gallus Cam ?
• « Une femme qui jette des spaghettis dans la forêt ? Oh oui, on a ça. » Le monde merveilleux des photostocks.
• La teub de Pise et autres joyeusetés.


Afin de poursuivre ses activités de soutien, l’association des anciens de l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles organise une tombola. On peut se procurer les billets (10 € pièce) sur www.aaensp.org, site sur lequel vous retrouverez le catalogue des lots mis en jeu (essentiellement des tirages et des ouvrages). Le tirage au sort aura lieu durant la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles, dont la 50e édition débute le 1er juillet.


« Clique clac”, c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images. 
Visuel d’ouverture : capture d’écran issue du site de Martina Cirese