Le foot vous manque ? À défaut de matchs, retrouvez l’ambiance du stade grâce à Gustave Le Populaire, pseudonyme d’un globe-trotter fasciné par le supportérisme qui, depuis 2019, partage sur son site ses voyages aux abords et dans les tribunes des stades de France, de Suisse, de Belgique, d’Angleterre ou d’Italie. À son actif déjà une trentaine de photoreportages captant l’effervescence qui règne autour des stades à quelques minutes du coup d’envoi. Avec une nette préférence pour les buvettes, que l’auteur explique ainsi : « Pour moi, [elles sont] ce que le football a créé de plus beau. Ces lieux de vie, de biture et de cassage de croûte ressemblent à ces vieilles amicales ou vieux bistrots du coin, on y prépare le match, on parle de la compo du jour, on y refait le match, on y chante son amour. Bref, comme disait Albert Camus, il n’y a pas d’endroit dans le monde où l’homme est plus heureux que dans un stade de football. C’est encore plus frappant dans les buvettes. »


Le 22 mars dernier, Tony Vaccaro posait avec une affichette où il demandait aux gens de rester chez eux pour le protéger. L’injonction n’aura pas suffi. Un mois et demi plus tard, on apprend que le photographe âgé de 97 ans a attrapé le coronavirus… et qu’il a survécu !


Quand elle n’enseigne pas aux enfants l’art de l’autoportrait, Pauline Rousseau s’invite dans les vestiaires des boxeurs, dans les musées ou parmi les supporters du PSG. Autant de travaux, personnels ou de commande, qui lui permettent de remettre en perspective les codes de la masculinité (il faut aussi réécouter cet extrait audio sur une séance de pose où les rôles seraient inversés). Mais, comme le montre son site, son talent s’exprime aussi sur d’autres terrains, notamment au Niger où, dans le cadre d’un collaboration avec le CNRS, la photographe a arpenté les rues de Zinder, au sud du pays, pour tenter de confronter son regard à celui de ses aînés.


Les Léporidés ont la cote ces temps-ci. La semaine dernière, le Grand Prix du GDT 2020 était remis à Peter Lindel pour une photo de lièvre d’Europe aux aguets dans la lumière dorée d’un matin de juillet. Et c’est un lièvre variable, roulé en boule pour lutter contre le blizzard et photographié sans trembler par Andy Parkinson, qui trône au sommet du palmarès du Big Picture 2020. Comme d’habitude, on vous invite à dépasser les premiers prix et à vous balader dans les différentes sections de ces concours.


Jamy se met aux tutos photo. Après les épinards, les algues ?


Yvan Plantey (France Culture) a sélectionné une dizaine de photographies emblématiques des semaines de confinement que nous venons de traverser pour les soumettre au regard de deux sociologues, Gianni Haver et François Cardi. Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, leurs commentaires s’attachent moins à l’aspect sociologique des choses qu’à la composition des images, la technique adoptée ou l’inscription de ces photos dans une continuité historique. Les lecteurs de Roland Barthes apprécieront. 


Chaque année Pantone désigne une « couleur de l’année », et chaque année Lindsay Adler réalise une série d’images autour de cette nuance. Après le « Living coral » en 2019, la photographe s’est donc attaquée au « Classic blue ».


Dans l’épisode 5 d’Hollywood, la série dont tout le monde parle en ce moment, deux jeunes stars en devenir posent devant l’objectif de George Hurrell, un personnage qui n’a (contrairement aux deux autres) rien de fictif. C’est ce photographe en effet qui a posé les codes de l’imagerie glamour du cinéma américain des années 1930-40. Toute une époque que l’on peut revisiter en parcourant les galeries du site qui lui est consacré.


« La photographie analogique est digne car elle est hors des mains des algorithmes, ce qui signifie qu’elle vous donne la liberté de faire vos propres erreurs. Subir les conséquences de l’erreur humaine est paradoxalement libérateur, et une belle image peut fournir une émotion équivalente à la victoire d’un marathon. » La défense du film argentique par le très technophile magazine Wired, on doit avouer qu’on ne l’avait pas vu venir.


7 VIDÉOS QU’ON S’ÉTAIT PROMIS DE REGARDER PENDANT LE CONFINEMENT MAIS QU’ON N’A FINALEMENT PAS EU LE TEMPS DE VOIR ET QUI SONT SANS DOUTE TRÈS BIEN (OU PAS)
Un entretien avec Lisa Tichané autour de la photo d’enfants
Une vidéo autour de la dame brune de Raynham Hall, photo de fantôme la plus célèbre au monde
Un documentaire de 1972 sur Diane Arbus
Un tuto pour apprendre à photographier les volutes de fumée
Un portrait d’Edwin H. Land, le fondateur de Polaroid
Un cours du Collège de France donné en 2018 par Gérard Berry :« La photographie numérique, un parfait exemple de la puissance de l’informatique »
Une interview confinée du portraitiste politique Olivier Roller organisée par l’école Louis-Lumière


Un cadeau pour finir : La France de Raymond Depardon en libre consultation.


« Clique clac », c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images. Photo d’ouverture : La Beaujoire, Nantes-Reims, 16 septembre 2019 © Gustave le populaire. Haut de page : capture d’écran de la page d’accueil de gustavelepopulaire.fr