Gerda Taro n’est jamais allée à New York, mais c’est pourtant là, précisément à l’International Center of Photography où se trouvent les archives de la photographe, que débute le beau documentaire de Camille Ménager diffusé ce vendredi 25 juin à 22h20 sur France 5 (en replay ensuite sur la page de Passage des arts). De Stuttgart à la bataille de Brunete en passant par Paris, la réalisatrice nous emmène « Sur les traces de Gerda Taro », jeune femme sans attache pour qui tout était possible et qui mettait la photographie au service de ses combats antifascistes. Elle en mourra. Loin du récit mythifiant, le documentaire se recentre sur les faits et raconte chronologiquement la courte vie de cette pionnière de la photographie de guerre sans essayer d’en combler les vides, le tout étayé par de nombreuses images d’archives et des témoignages de sa biographe et de chercheuses. L’éclairage de Cynthia Young, conservatrice à l’ICP, sur les bobines de Gerda Taro retrouvées dans la « valise mexicaine » et sur ce qu’elles disent de sa pratique du reportage vaut à lui seul le détour.

Quand il ne raconte pas, à sa manière fleurie, la double vie de la Véronique, Stéphane Hette invite les équipes de Télématin à le suivre dans sa quête de libellules. L’occasion de voir le photographe à l’œuvre et d’en apprendre un peu plus sur sa façon de procéder. Si vous avez des questions à lui poser, sachez que Stéphane sera présent au parc animalier de Sainte-Croix (à Rhodes, en Moselle) les vendredi 25 et samedi 26 juin. En compagnie de Marcello Pettineo, illustrateur lui aussi bien connu des lecteurs et lectrices de Nat’Images, il y présente l’exposition « 4 m2 de nature », hymne à la biodiversité du Grand Est.


Ça grince du côté des festivals : à Toulouse, des habitants du quartier où se déroule le MAP voient dans cet événement « un cheval de Troie de la gentrification » ; à Arles, certains réclament la tête du président des Rencontres Hubert Védrine suite à des propos qu’ils estiment incompatibles avec le retour des photographes africains dans la programmation du festival.


Le Salon de la Photo 2021 n’aura pas lieu.


L’Académie des Beaux-arts met doublement à l’honneur les femmes photographes, en accueillant en son sein Dominique Issermann (à la place de Bruno Barbey, disparu en novembre dernier) et en décernant à Annie Leibovitz le prix William Klein.


Trois fonds photographiques de premier rang rejoignent l’Institut pour la photographie de Lille : l’ensemble des archives de Bettina Rheims, l’ensemble des négatifs, Ektachromes et planches-contacts de Jean-Louis Schoellkopf ainsi que l’ensemble des négatifs, planches-contacts et tirages contacts d’Agnès Varda.


Pooneh Ghana aurait pu embrasser une carrière de pharmacienne, au lieu de ça la Texane a écumé les festivals de musique (à Austin, notamment), appareil en bandoulière, et s’est construit au fil des années un carnet d’adresses qui ferait pâlir plus d’un photographe installé. Son leitmotiv ? « Quand je prends des photos, je pense à celles que j’aurais voulu accrocher aux murs de ma chambre quand j’avais 15 ans. »


Contre 5 €, vous pouvez vous offrir un tirage photo signé de Sabine Weiss, Martin Parr, Vincent Munier ou Hans Silvester. Arnaque ? Pas du tout. Les quatre photographes participent, avec une vingtaine d’autres artistes, à la tombola solidaire organisée en soutien à Reporters sans frontières. Les billets sont en vente ici jusqu’au 29 juin. Que la chance soit avec vous !


Les prix photo tombent comme à Gravelotte ces temps-ci, si bien qu’on en perd le fil. Heureusement, Polka a fait le point pour nous (et pour vous !). Ne manque à ce récapitulatif que le Visa d’or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge, attribué cette année à Antoine Agoudjian pour son travail sur le conflit au Haut-Karabakh et ses conséquences sur les populations civiles.


Jusqu’au 8 juillet, l’association Sidaction organise une vente exceptionnelle de tirages photo des plus grands noms de la photographie de mode, d’Erwin Blumenfeld à Jean-Paul Goude. L’intégralité des bénéfices de cet événement, organisé avec le soutien de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode, sera reversé à la lutte contre le VIH/sida.

Drôle de trajectoire que celle d’Arnold Odermatt, dont on a appris la disparition le week-end dernier. Cet apprenti boulanger entré dans la police par hasard ne se séparait jamais de son Rolleiflex et documentait les accidents de voitures survenus dans le canton de Nidwald où il officiait. Surpris par cette drôle de pratique (on est à la fin des années 1940), ses collègues finirent par s’en accommoder et ce n’est qu’au début des années 1990, lorsque son fils s’intéressa à cette masse de photographies, que la vie d’Arnold Odermatt prit un nouveau tournant, fait de projets éditoriaux et d’expositions multiples. Une reconnaissance tardive mais méritée tant ses clichés brillent par leur maîtrise et leur humour


Collaboratrice de Rolling Stone depuis trente ans, Jodi Peckman s’est rendu compte en fouillant les archives du magazine que de nombreuses photos d’artistes avait été prises dans les aéroports. L’idée d’un livre était né.

Les photographes sont des feignasses, Niépce n’a jamais existé, plus personne n’achète de bouquins photo… voilà ce qui arrive quand on donne carte blanche à Alex Liebert ! Une vidéo à prendre au… 9e degré.

 

Jeu des pochettes surprises : les réponses

Vous avez été très nombreux à ne pas participer à notre jeu-concours et on ne vous en remercie pas. Voici quand même les réponses…

  1. Whitney Houston par Richard AVEDON
  2. Stephan Eicher par Irving PENN
  3. Louane par Martin PARR
  4. Johnny Hallyday par Tony FRANK
  5. Sheila par Paolo ROVERSI
  6. Jean-Patrick Capdevielle par Annie LEIBOVITZ
  7. Lou Reed par Oliviero TOSCANI
  8. Lio par Robert DOISNEAU
  9. Hélène Grimaud par Sarah MOON
  10. Serge Gainsbourg et Jane Birkin par Helmut NEWTON
  11. Sylvie Vartan par Raymond DEPARDON (si si)
  12. Michel Sardou par Jean-Marie PÉRIER

« Clique clac », c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.
Photo d’ouverture : capture d’écran issue du documentaire « Sur les traces de Gerda Taro »